PRINCIPES DE BASE DE L’IMMUNITÉ
Fiches sur la vaccination
Source : Protocole d’immunisation du Québec (PIQ)
Produit par la Direction de santé publique de la Montérégie
L’immunité est la capacité de se défendre contre un agent infectieux à l'aide d'un ensemble complexe d'organes (ex. : rate), de tissus
(ex. : moëlle osseuse), de cellules (ex. : lymphocytes) et de protéines (ex. : anticorps) appelé système immunitaire.
Pour assurer notre protection, nous disposons de 2 types de mécanisme de défense : l’immunité innée, qui entre en action
rapidement, mais n’est pas spécifique à un agresseur en particulier et l’immunité adaptative, une défense acquise qui, bien qu’elle
soit moins rapide, est spécifique et dotée d’une mémoire. À noter que ces 2 types d’immunité sont intimement liés.
L’immunité acquise est de double nature, humorale et cellulaire. L'immunité humorale est assurée par les anticorps produits par les
lymphocytes B qui se sont différenciés en plasmocytes et l’immunité cellulaire est assurée principalement par les lymphocytes T.
L'immunité cellulaire peut protéger la personne même en l’absence d’anticorps décelables dans le sang.
Un antigène (Ag) est une substance susceptible de provoquer une réponse spécifique du système immunitaire. L’immunogénicité d’un
vaccin est sa capacité en tant qu’antigène à provoquer cette réponse.
Un anticorps (Ac) est une protéine spécifique produite en réponse à une stimulation par un antigène donné. Les anticorps sont des
immunoglobulines (ex. : IgG, IgM, IgA, IgE) dont la durée de la persistance est directement liée au titre d'anticorps atteint.
Les cellules mémoire (lymphocytes B et T) persistent dans l'organisme et ont une durée de vie prolongée. Ces cellules sont réactivées
lorsqu’elles sont de nouveau en contact avec l’antigène spécifique (infection ou vaccin). Elles prolifèrent alors et permettent
d'atteindre très rapidement un taux élevé d’anticorps.
Le principe de la vaccination est simple : exposer le système immunitaire à un vaccin qui contient une préparation d'antigènes afin
d'induire une réponse immunitaire semblable à celle provoquée par les véritables microbes. Par la suite, cette réponse immunitaire
protégera la personne si elle est exposée à la maladie. L'avantage du vaccin est que l'exposition aux antigènes est contrôlée et que la
personne est protégée sans avoir souffert de la maladie.
La nature et l’intensité de la réponse immunitaire à un vaccin varient en fonction de 2 paramètres : le type de vaccin administré (vivant
ou inactivé) et les facteurs liés à l’hôte tels que l’âge, les facteurs génétiques, l’immunodéficience et la malnutrition.
La connaissance de la réponse immunitaire est essentielle pour la compréhension et l’application des principes généraux en
vaccinologie tels que l’âge d’administration des vaccins, la voie d’administration, les intervalles à respecter entre les doses d’un même
vaccin ou entre les doses de vaccins différents, les contre-indications et les précautions.
Réponse immunitaire humorale provoquée par la rougeole
naturelle et par le vaccin contre la rougeole
Un vaccin vivant atténué induit une réponse immunitaire de
même nature que celle suivant l’infection naturelle, mais sans
provoquer de symptômes.
Réponse immunitaire induite par un vaccin inactivé entier ou
un vaccin à protéines purifiées
Ce type de vaccin, qui ne contient aucune particule infectieuse,
induit 2 types de réponse : 1er contact avec l’Ag ou contacts
ultérieurs avec le même Ag.
La vaccination, la meilleure protection