Classeur biodiversité collège : fiches - Région Champagne

Dans ce chapitre, l’enseignant trouvera les fiches
pratiques donnant la méthode pour décider et réussir
les aménagements.
Aménagement
AMÉNAGER
Fiches techniques
Aménagement
1
DÉCIDER DES AMÉNAGEMENTS
ESPACE BIODIVERSITÉ OU COUP DE PEINTURE ?
L'INTERPRÉTATION DE L'INDICE DE BIODIVERSITÉ DU COLLÈGE RÉALISÉ AVEC LES ÉLÈVES VOUS A
CONDUIT À DÉCIDER D'ÉLEVER LE NIVEAU DE DIVERSITÉ BIOLOGIQUE DES ESPACES EXTÉRIEURS DE
L'ÉTABLISSEMENT. VOUS ÊTES PRÊTS À VOUS LANCER MAIS AVANT DE VOUS PRÉCIPITER SUR LES
BÊCHES ET LES PLANS DES NICHOIRS, VOICI QUELQUES CONSEILS POUR FAIRE LES BONS CHOIX ET
ORGANISER VOTRE ACTION.
DEUX DIRECTIONS POSSIBLES
D'un établissement à l'autre, les possibilités et la faisabilité
des aménagements peuvent être très différentes : taille,
conception, implantation du collège… Ampleur, moyens, temps
1
consacrés au projet. À l'école de la biodiversité vous propose
deux voies possibles.
2
Vous souhaitez consacrer un petit espace réservé à
des aménagements réalisés par les élèves : un coin
de la cour, une zone à l'écart des bâtiments, un espace
autour du potager… Peut-être même sera-t-il clos ?
Vous vous lancerez alors dans l'aménagement
d'un ESPACE DE BIODIVERSITÉ.
Vous préférez répartir l'ensemble des aménagements
que vous allez réaliser sur l'ensemble des espaces
extérieurs du collège. Un bosquet d'arbres par-ci, des
nichoirs par-là, une petite mare ici, un gîte à hérisson là-bas…
Vous décidez plutôt
de PEINDRE LE COLLÈGE EN VERT.
CAS PARTICULIER : ET SI LE COLLÈGE N'OFFRE
AUCUNE POSSIBILITÉ D'AMÉNAGEMENT ?
• Vous pouvez aménager un petit terrain qui serait en dehors de l'enceinte du collège : un terrain communal disponible,
un bois délaissé, un parc urbain… Le projet requiert évidemment l'accord (écrit) du propriétaire.
• Utilisez ou inspirez-vous du modèle de convention Fiche Aménagement 2.
• La méthodologie de choix des aménagements, leur mise en œuvre restent les mêmes.
Aménagement
CONVENTION DE PARTENARIAT
À L’ÉCOLE DE LA BIODIVERSITÉ
ESPACE BIODIVERSITÉ
Étant préalablement exposé ce qui suit :
Dans le cadre de l’opération À l’école de la biodiversité,
Le collège fera appel aux animateurs de la Maison de la nature,
dans le cadre du dispositif chèque-nature de la RCA.
• la commune de Alonze-aux-Bois, représentée par Monsieur
Moilélu, son maire,
• le collège Jacques Pré Vert de Beau-de-Ler, représenté par
Madame LINTERET, sa Principale,
• et l’organisme d’éducation à l’environnement référencé par la
Région dans le cadre du dispositif chèque-nature : la Maison de
la nature de Boultancy, représentée par son président/directeur Monsieur Sylvain Dubois,
Le/la Principal/e du collège vérifie que les élèves sont assurés
par leur assurance scolaire individuelle contractée par la famille
pour les activités et travaux menés sur le terrain.
passent l’accord de partenariat suivant :
ARTICLE 1 : LA COMMUNE S’ENGAGE
La commune met à disposition gratuitement du collège Jacques
Pré Vert la parcelle dite « le Pré du gros têtard » dans le cadre
exclusif des activités scolaires.
Dans ce cadre, le collège est un utilisateur permanent de la
parcelle, habilité à fréquenter le site sans autorisation préalable
et sous sa responsabilité.
La commune étudie et autorise les aménagements proposés par
le collège et la Maison de la nature. Le cas échéant, elle apporte
sa contribution financière et peut engager les travaux d’aménagement. Elle peut apporter son soutien par le personnel communal.
La commune s’engage à effectuer les travaux d’entretien du
terrain :
Le/la Principal/e du collège s'engage à signaler à la mairie toute
anomalie qu'il constaterait dans et autour de la parcelle : dépôt
de déchets, casse, déprédation, fréquentation incompatible avec
la vocation du site.
ARTICLE 3 : LA MAISON DE LA NATURE S’ENGAGE
La Maison de la nature est un organisme référencé par la Région
Champagne-Ardenne pour ses compétences naturalistes et
pédagogiques.
Elle s’engage à apporter son expertise :
• sur l’analyse du potentiel écologique et pédagogique du terrain,
• sur les aménagements à effectuer dans le but d’élever le niveau
de biodiversité.
Elle assure une ou plusieurs séances d’apports de connaissances
auprès des élèves.
ARTICLE 4 : LA DURÉE DE L’ACCORD
La présente convention est applicable pour une durée illimitée
à compter de la date de signature.
Elle prend fin par simple demande de l’une des trois parties.
• fauche du terrain,
• taille des haies,
• maintien de la propreté du site,
• réparation des clôtures et barrières.
Fait à Alonze-aux-Bois,
Le 15 septembre
La commune s’engage à n’utiliser sur le terrain aucun produit
de traitement susceptible de porter atteinte à la biodiversité
par leur toxicité.
ARTICLE 2 : LE COLLÈGE S’ENGAGE
Les activités du collège se limitent à :
• des séances pédagogiques
• des actions d'aménagement simples en faveur de la nature ou
de l'amélioration du cadre acceptées par la commune
• des visites ouvertes
• dans le cadre de travaux d'aménagement plus conséquents,
l'autorisation de la municipalité est obligatoire.
Pour la mairie
Monsieur MOILELU
Pour le collège
Madame LINTERET
Pour la Maison
de la nature
Monsieur DUBOIS
Aménagement
2
DÉCIDER DES AMÉNAGEMENTS
FAIRE LES BONS CHOIX
ÇA Y EST, VOUS ALLEZ VOUS LANCER DANS L’AMÉNAGEMENT DE LA PETITE PARCELLE QUE VOUS
AVEZ ÉLUE POUR DEVENIR UN ESPACE BIODIVERSITÉ. COMMENT DÉCIDER DES AMÉNAGEMENTS ?
QUI DEVREZ-VOUS MOBILISER ? QUELLES SONT LES CONTRAINTES ? COMMENT NE RIEN OUBLIER ?
COMMENT EST LE TERRAIN ?
La nature du terrain est forcément très importante. Certaines
caractéritiques sont évidentes :
•sa taille : elle détermine les aménagements possibles.
•son ensoleillement : en fonction de son ensoleillement, il sera
plus ou moins favorable à telle ou telle espèce.
•son relief : est-il tout plat ou au contraire un peu accidenté ?
Une zone creuse se prêterait-elle à accueillir une mare ?
D’autres traits sont moins faciles à interpréter :
•la nature du sol : une analyse visuelle permet au spécialiste de
juger approximativement si le sol est argileux ou très calcaire.
•l’acidité de la terre : certaines plantes sont des indicateurs
d’acidité : la fougère aigle, le rumex, la renoncule, la bruyère…
•la richesse en minéraux : la présence d’ortie, de chardon, de
liseron, de ficaire, de chénopode, d’armoise indique un sol riche
en azote, où l’on a peut-être déposé, par le passé, des végétaux en décomposition.
•l’humidité du sol : la cardamine des prés, le jonc, indiquent
des sols humides. La pimprenelle, l’achillée millefeuille, les
épervières indiquent des sols secs et pauvres.
L'ÉTAT INITIAL
Si votre terrain est abandonné (ou peu entretenu) depuis quelques
années, il est possible d’intervenir pour dégager des zones…
et choisir quelles espèces végétales vous allez garder et comment en laisser d’autres s’exprimer. Quels micro milieux va-t-il
être pertinent de créer ? Si le terrain est très peu aménagé (une
pelouse régulièrement tondue, par exemple), vous aurez toute
latitude d’y apporter des transformations.
SOYEZ RÉALISTE ET JOUEZ-LE COLLECTIF !
Prenez garde de ne pas vous faire dépasser par votre projet ! Si
vous ne vous en sentez pas la force, restez modeste dans vos
aménagements.
Par ailleurs, retenez que la garantie d’une réussite réside véritablement dans le travail d’équipe :
•au sein de votre établissement,
•dans la collaboration mairie-organisme d’éducation à l’environnement référencé.
Soignez ces relations, entretenez-les, faites-les fructifier,
c’est l’assurance d’un travail collégial motivant et réussi. En
revanche, si vous éprouvez un sentiment de solitude, vous risquez de vous décourager et de ne pas aller au bout de l’aventure.
Aménagement
DÉCIDER DES AMÉNAGEMENTS
FAIRE LES BONS CHOIX
QU’EST-CE QUI REND PERTINENT UN
AMÉNAGEMENT ?
Indéniablement, son efficacité et son utilité. Un projet d’aménagement doit pour cela tenir compte de :
•Sa viabilité : il convient de s’assurer que les conditions pour
que l’aménagement « fonctionne » soient réunies ou soient
en mesure d’être réunies. Par exemple, on n’implantera pas
une mare dans un endroit où l’on sait qu’elle ne sera pas suffisamment alimentée en eau. On ne sèmera pas des graines de
plantes méditerranéennes en Champagne-Ardenne.
•Son potentiel d’accueil : inutile de rêver ! Vous ne ferez
pas venir de huppe fasciée dans votre terrain si elle n’est pas
potentiellement présente dans le secteur ! Étudiez plutôt l’environnement proche : y a-t-il une zone humide à proximité ?
La présence de jardins n’indiquerait-elle pas la nécessité d’assurer la libre circulation au hérisson, voire de lui construire un gîte ?
On vous a indiqué la présence de chauves-souris en soirée, à
proximité : prévoyez des gîtes. En revanche, si vous êtes en pleine
zone boisée, est-il vraiment nécessaire de poser des nichoirs
à mésange : n’ont-elles pas déjà un fort potentiel d’accueil ?
Tenez compte de l’avis des naturalistes qui vous assisteront.
•Sa durabilité : prenez en compte l’évolution de tout ce que
vous allez planter et installer. Les arbres d’une haie vont pousser. Prenez bien en compte l’entretien. Les arbres fruitiers
demandent à être taillés : connaissez-vous une personne capable
de le faire au cours des années à venir ? Si vous construisez un
hôtel à insectes, sachez que dans 3 ou 4 ans, il faudra certainement opérer quelques réparations.
Rappel :
vous n’êtes pas tout seul !
Souvenez-vous, votre partenaire, l’organisme d’éducation
à l’environnement référencé, est là pour vous conseiller. Il
a les compétences nécessaires et va vous guider à la fois
dans le choix des aménagements, dans leur faisabilité,
leurs chances d’aboutir. Il va même vous donner toute la
marche à suivre pour procéder aux installations et autres
plantations. Demander l’avis au propriétaire du terrain, le
maire dans la plupart des cas. Son avis sur la pérennité
de vos installations sera toujours important : respectez-le.
LA RÉGLEMENTATION
Renseignez-vous sur les responsabilités revenant au propriétaire
des lieux : le Conseil général de votre département. Pensez
également à la fréquentation du site par les élèves : la direction
du collège vous impose-t-elle une règle ?
En cas de plantation, respectez la réglementation en vigueur visà-vis du voisinage. Vous trouverez ces éléments aux chapitres
« Haie d’honneur » et « Adoptez un verger ».
Aménagement
3
DÉCIDER DES AMÉNAGEMENTS
CHOISIR LES AMÉNAGEMENTS
« M'SIEUR, ON PEUT FAIRE DES NICHOIRS À OISEAUX ? ET UNE CABANE À HÉRISSON ?… » VOILÀ
VRAISEMBLABLEMENT LES PREMIÈRES QUESTIONS DES ÉLÈVES. MAIS COMMENT NE RIEN OUBLIER…
LA MÉTHODE
Voici une activité qui vous permettra d’envisager avec les élèves
le type de faune qui pourrait prendre possession des lieux que
vous aménagez.
�Faites énumérer aux élèves les "familles" animales qu'il est
potentiellement possible d'accueillir dans votre environnement.
Vous allez aboutir aux grandes classes que sont les mammifères,
les oiseaux, les insectes et les petits invertébrés (araignées,
mille-pattes ?), les reptiles, les amphibiens, les mollusques…
Peut-être pourrez-vous oublier les poissons ! N'hésitez pas à
donner des exemples d'espèces pour chacune de ces classes.
Le cas échéant, prévoyez un petit travail particulier sur la classification animale…
�Recherchez avec les élèves les raisons qui pourraient atti-
rer ces animaux sur votre terrain : se nourrir, se reposer et dormir, se reproduire ou nicher, se cacher…
�Dressez un tableau croisant les familles animales et les
bonnes raisons de fréquenter votre terrain. Pointez les cases
qui vous paraissent pertinentes. Aidez-vous du tableau ci-après.
Cette réflexion vous permettra d'aboutir à un choix d'aménagements et de vous reporter aux fiches ad hoc.
FAITES UN PLAN
La phase finale de l'élaboration de votre projet d’aménagement
est arrivée : vous allez passer à l'épreuve du plan. Cette phase
pourra mobiliser certains professeurs. Vous trouverez dans la
Fiche Aménagement 5 deux exemples d'aménagements
d'espaces biodiversité.
Aménagement
DÉCIDER DES AMÉNAGEMENTS
CHOISIR LES AMÉNAGEMENTS
SE NOURRIR
SE REPRODUIRE
NICHER
SE REPOSER
DORMIR
Fabriquer un gîte
à hérisson
(Fiche 12)
Mammifères
Planter
un noisetier
Planter du lierre
(Fiche 7)
Planter une haie
(Fiche 14)
Planter
un bosquet
à oiseaux
(Fiche 7)
Fabriquer un gîte
à hérisson
(Fiche 12)
Faire un tas de
branchages et de
bois mort
Planter une haie
(Fiche 14)
Planter un
bosquet à oiseaux
(Fiche 7)
Favoriser les
herbes folles
(Fiche 5)
Semer des plantes
nectarifères
(Fiche 5)
Ménager un coin
d’orties
(Fiche 6)
Ouvrir un bar
à papillons
(Fiche 13)
Planter une haie
(Fiche 14)
Planter un
bosquet à oiseaux
(Fiche 7)
Planter un bosquet à oiseaux
(Fiche 7)
Fabriquer des fagots
de tiges
(Fiche 8),
des bûches percées
(Fiche 8),
des pots à forficules (Fiche 9);
Construire un hôtel
à insectes
(Fiche 9)
Installer
une planche
à mollusques
Mollusques
Construire une mare
(Fiche 16)
Fabriquer un muret de pierres sèches
(Fiche 17)
Reptiles
Faire un compost
Installer un tas de
branchages
Fabriquer un gîte
à hérisson
(Fiche 12)
Planter une haie
(Fiche 14)
Planter
des salades
et des choux
Amphibiens
PASSER L‘HIVER
Fabriquer
des nichoirs
(Fiches 10 et 11)
Adopter un verger
(Fiche 15)
Oiseaux
Insectes
Fabriquer un gîte
à chauves-souris
(Fiche 12)
SE CACHER
SE RÉFUGIER
Nourrissage
hivernal
Aménagement
4
DÉCIDER DES AMÉNAGEMENTS
EXEMPLES D'AMÉNAGEMENTS
ESPACE BIODIVERSITÉ AU COLLÈGE DE GRATOUILLY-EN-CHAMPAGNE
CLASSE
RÉALISATION
Classe de 6ème 2 de Madame Désirée VOUSSAT.
Chantiers avec les parents, chantiers avec la classe et l’agent
technique du collège : Lucas TENAS.
TERRAIN
Terrain au fond du collège.
La zone attendait un bâtiment qui n'a jamais été construit.
Nettoyé par les agents d'entretien du collège et mis à disposition de la classe.
Terrain accessible à tous sur autorisation du CPE ou des
surveillants.
FINANCEMENT
Subvention du Département pour financer l’achat des arbres,
la bâche de la mare, des graines.
Participation de la Région : un chèque-nature pour financer
l'intervention du CIN.
ENTRETIEN
AMÉNAGEMENTS
Aménagements proposés et réalisés par le Centre d'initiation
à la nature « Les Enfants de la nature »
Animateur : Aimé DESOR-AVENIR.
Lucas TENAS.
N
Haies fleuries
Muret de pierres
sèches
Verger
Tapis d’orties
Mare
Haie champêtre
taillée
Haie libre
Allée
Plate-bande
nectarifères
Pelouse
non tondue
Gîte à
hérisson
Haie champêtre
taillée
Mur maçonné
Aire de jeux
Aménagement
CHOISIR LES AMÉNAGEMENTS
LE COLLÈGE DE LONCHUEUX « REPEINT EN VERT »
CLASSE
RÉALISATION 4 classes de 5 participent au projet mené par le club Environnement.
Responsable du projet : Monsieur Laurent BARR, adjoint du
principal et Madame Isabelle COMLEUX-JOUR, professeur de SVT
ème
TERRAIN
L'ensemble des espaces extérieurs du collège.
Terrain au départ principalement engazonné avec la présence
timide de quelques arbres et bosquets.
L’ensemble des classes s'est réparti les aménagements avec
l’aide d'Elian THEM, des professeurs, des surveillants et des
parents volontaires.
FINANCEMENT
Le foyer socio-éducatif, une subvention départementale et
une participation de la Région : 4 chèques-nature
AMÉNAGEMENT
NOMBRE
AMÉNAGEMENTS
1 -Nichoirs à mésange
4
Tous les aménagements ont été répartis dans le collège et sont
accessibles, en dehors de la mare (clôture).
Animations et aménagements proposés par la section LPO
(Ligue pour la protection des oiseaux) de LONCHUEUX. Animateur : Elian THEM
2 -Nichoirs à rouge-gorge
2
3 -Nichoirs à hirondelle
6
4 -Gîtes à chauve-souris
4
5 -Gîtes à hérisson
2
6 -Bosquets à oiseaux
2
7 -Bosquet de buddléias (stériles)
1
8 -Hôtels à insectes
2
9 -Plate-bande nectarifère
1
10 -Pelouse non tondue
2
11 -Mare et clôture en bois
1
12 -Le verger
1
13 -La haie champêtre
1
plan : auteur La Sittelle
Ṿ Ultra facile
Facile
Ben, euh...
Ouh là là !
Aménagement
5
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
LAISSER POUSSER LES HERBES FOLLES
LA PELOUSE TONDUE RAS EST UN VRAI DÉSERT BIOLOGIQUE. TRÈS PRATIQUE POUR JOUER AU
BALLON (MAIS C'EST RARE, AU COLLÈGE !), ELLE N'ACCUEILLE QUE QUELQUES ESPÈCES VÉGÉTALES
ET TRÈS PEU D'ANIMAUX. EN REVANCHE, IL EST TOUT À FAIT POSSIBLE DE CESSER DE TONDRE UN
PETIT CARRÉ DE PELOUSE ; LES FLEURS QUI, D'HABITUDE, SE FONT DÉCAPITER PAR LA TONDEUSE
POURRONT ALORS S'EXPRIMER ET ACCUEILLIR UN TAS D’INSECTES...
Pourquoi favoriser les herbes
folles ?
Pour tous les insectes pollinisateurs, les criquets
et sauterelles, les papillons.
AVANT
C'est ça…
Exprimez-vous, les fleurs !
APRÈS
Quelques espaces n'ont pas été tondus. Résultat : de nombreuses
plantes montent en fleurs !
COMMENT FAIT-ON ?
C'est on ne peut plus simple : on arrête de tondre une partie de
la pelouse !
Parlez-en au préalable avec le personnel qui tond les pelouses.
S'il n'est pas prévenu, vous pourrez craindre le pire. Chassez
le naturel…
ASTUCE
POUR TRACER UN CERCLE IRRÉGULIER AU
PIED DES ARBRES :
1. Prenez un tuyau d'arrosage et placez-le autour des arbres
2. Demandez à l'agent d’entretien de passer la tondeuse à
l'extérieur du cercle défini par le tuyau : il n'aura pas son pareil
pour dessiner un cercle irrégulier du plus bel effet.
3. Ramassez le tuyau : la zone à ne plus tondre est désormais
bien visible.
*En exportant les produits de fauche, vous évitez d’enrichir le milieu et favorisez ainsi sa diversification
(plantes pionnières, plantes de sols pauvres…).
Aménagement
Ultra facile
ṾFacile
Ben, euh...
Ouh là là !
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
SEMER DES PLANTES NECTARIFÈRES
À QUOI LES INSECTES OCCUPENT-ILS LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS ? À BUTINER, BIEN SÛR !
LEUR OFFRIR UN PARTERRE DE PLANTES GÉNÉREUSES EN NECTAR LES ATTIRERA À COUP SÛR
POUR LE PLUS GRAND PLAISIR DE VOS YEUX ET POUR LE BONHEUR DE L’APICULTEUR DU COIN !
RASSUREZ-VOUS, UNE PLATE-BANDE MELLIFÈRE NE PRÉSENTE AUCUN DANGER MAIS AU CONTRAIRE
UNE FORMIDABLE OCCASION D’ABORDER AVEC LES ÉLÈVES LE PHÉNOMÈNE DE LA POLLINISATION.
COMMENT FAIT-ON ?
� Délimitez une petite zone bien ensoleillée.
� Bêchez la terre et cassez bien les mottes ; s'il y avait de
l'herbe, ôtez soigneusement toutes les racines. Ratissez pour
obtenir une terre fine.
Semez les graines « à la volée » en veillant à bien répartir les
graines sur tout votre carré.
À l'aide du râteau, recouvrez les graines d'une mince pellicule de terre. Avec le plat du râteau, tapotez la surface de la
terre pour la tasser légèrement.
Aussi sec, arrosez !
�
�
�
POURQUOI SEMER
DES PLANTES NECTARIFÈRES ?
Pour attirer les insectes pollinisateurs,
les abeilles, les bourdons,
et autres papillons…
QUOI SEMER ?
Semez des graines locales que vous aurez récoltées à l’automne
précédent. Si vous devez acheter des graines (trèfles, violettes,
lotier, thym, cardère, eupatoire, origan, menthe, lavande, marjolaine…), veillez à vérifier leur provenance locale.
Évitez absolument les « fleurs » à pompons, variétés ornementales
sélectionnées pour présenter des fleurs énormes avec beaucoup
de pétales, mais qui ne produisent que peu ou pas de nectar !
OÙ SEMER ?
Entendons-nous bien : vous n'êtes pas obligés de semer une prairie entière de fleurs ! Non… Vous pouvez tout à fait vous contenter d'une petite plate-bande. Vous pouvez aussi transformer
un parterre d'arbustes en semant vos fleurs entre les plantes
(arbustes) existantes.
Suivez bien la méthode indiquée pour préparer le terrain et semer.
Lisez bien les conseils du fournisseur de graines.
QUAND SEMER ?
Vous avez le choix : soit vous semez au printemps, quand les beaux
jours reviennent et le thermomètre remonte. Alors, si la terre est
« réchauffée », en quelques jours les graines vont germer et en
quelques semaines, les premières fleurs s'offriront aux insectes.
Soit vous semez à l'automne ; si le froid n'est pas arrivé, les
premières graines germeront mais la plante ne se développera
pas complètement. Les autres graines passeront l'hiver dans la
terre, emmagasineront le froid et sortiront plus tôt et plus vite
au printemps.
ET APRÈS ?
L'entretien de votre parterre de fleurs sauvages est des plus
simples : laissez les fleurs se transformer en graines ; elles
tomberont toutes seules au sol. À l'automne prochain, vous
pourrez enlever les plantes défleuries en les fauchant ou en les
coupant au sécateur (direction le compost !)*. Vous gratterez la terre
avec un râteau ; les graines pénètreront mieux dans le sol…
et repousseront au printemps prochain.
*En exportant les produits de fauche, vous évitez d'enrichir le milieu
et favorisez ainsi sa diversification (plantes pionnières, plantes
de sols pauvres).
Où trouver les graines ?
N’y allons pas par quatre chemins : évitez les sachets
de graines vendus en jardinerie.
Leur composition n’est pas forcément adaptée.
Choisissez un producteur de semences de fleurs
sauvages locales.
Encore plus fort !
Vous êtes un peu jardinier ? Vous aimez fouiner dans
la campagne ? Faites vos propres récoltes de graines
au cours de vos balades automnales. Il vous faudra y
consacrer un peu de temps mais vous serez sûr d’une
chose : l’origine sauvage des graines.
Et même mieux
Tous les sols recèlent des graines, parfois très anciennes,
qui ne demandent qu’à s’exprimer
si les conditions deviennent favorables.
ṾUltra facile
Facile
Ben, euh...
Ouh là là !
Aménagement
6
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
MÉNAGER UN COIN D’ORTIES
FAIRE UNE PLACE AUX ORTIES ! VOUS AVEZ BIEN LU ! ET IL NE S’AGIT PAS DE L’ORTIE BLANCHE MAIS
BIEN DE L’ORTIE QUI PIQUE. CETTE PLANTE EST UN TRÉSOR POUR UNE QUANTITÉ D'INSECTES. CELA
N'EST PAS TOUT : MÊME POUR NOUS, L'ORTIE EST UNE PLANTE PLEINE DE VERTUS. CAR ELLE SE
MANGE… EN SOUPE, EN PURÉE, EN SAUCE ! ET EN PLUS, C'EST DÉLICIEUX...
COMMENT FAIT-ON ?
Si quelques orties poussent ça et là dans votre parcelle de terrain, tant mieux ! Ne les coupez pas... Vous pouvez les maintenir
dispersées. Elles passeront inaperçues auprès des mauvaises
langues qui diront que votre terrain est « sale » !
SEMEZ !
POURQUOI ON AIME
LES ORTIES ?
Papillons, coccinelles, coléoptères
viennent y pondre et leurs larves
se régalent des feuilles de l'ortie.
Si vous n'avez pas d'orties sur votre terrain, vous pouvez en semer.
Il vous suffit de récolter des graines à l'automne sur des plantes
voisines. Ou alors, vous pouvez aussi commander des graines
auprès de fournisseurs de graines sauvages. Si, si !
REPIQUEZ !
Vous pouvez aussi localiser des orties dans un terrain voisin ;
vous creusez au pied. Là, vous récolterez des racines ; elles sont
nombreuses, de couleur jaune. Vous enterrerez ces racines
dans un coin de votre Espace biodiversité. Inévitablement, elles
repousseront.
ENTRETENEZ
La première année, tout ira bien. Les suivantes, votre carré d'orties prospèrera ; si aux alentours la nature n'est pas très riche, les
insectes vont s'y précipiter et vous y ferez une multitude d'observations. Mais les années suivantes, les orties développeront leurs
racines traçantes et tenteront de coloniser autour d'elles ! Alors
prévoyez qu'autour de votre carré d'orties vous puissiez tondre !
NE LES CONFONDEZ PAS Comment différencier l’ortie dioïque de l’ortie blanche ?
Leurs feuilles se ressemblent comme deux gouttes d'eau, mais….
Leurs fleurs
Les unes sont minuscules,
en grappes à l’aisselle des
feuilles.
Les autres sont de petites
fleurs blanches, à 2 lèvres,
groupées à l’aisselle des
feuilles supérieures.
Ces maudites
mauvaises herbes !
L'ortie, comme bien d'autres plantes sauvages,
est souvent considérée d’un très mauvais œil
dans les jardins.
Pourtant, la plupart de ces plantes
présentent de nombreuses propriétés intéressantes
et oubliées de tous !
La preuve ? L'ortie est une plante pleine
de ressources : elle se mange, présente des vertus
médicinales, peut servir efficacement d’engrais vert…
Alors arrêtons de traiter ces plantes…
de mauvaises herbes. Parlons seulement de plantes
« indésirables » pour le jardinier !
Leur tige
L’une est couverte de poils
urticants.
L'autre est carrée et ne
pique pas.
Ortie dioïque
Urtica dioica
Ortie blanche ou lamier blanc
Lamium album
ṾUltra facile
Aménagement
Facile
Ben, euh...
Ouh là là !
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
GÎTE ET COUVERT AVEC LE LIERRE
UN MUR NU ET INHOSPITALIER POUR LA FAUNE PEUT FACILEMENT SE TRANSFORMER EN UN
TERRAIN D’ACCUEIL OFFRANT GÎTE ET COUVERT, EN ÉTÉ COMME EN HIVER. COMMENT ? EN PLANTANT
DU LIERRE ET D’AUTRES PLANTES GRIMPANTES (VIGNE VIERGE, CHÈVREFEUILLE).
QUI APPRÉCIE « L’AUBERGE DU LIERRE » ?
Le lierre est l’une des dernières espèces à fleurir avant l’hiver
(en octobre) : une vraie aubaine pour tous les insectes
nectarifères qui peuvent ainsi faire leurs provisions avant la
saison froide (notamment les abeilles) voire avant d’hiverner
(notamment les papillons).
Les baies qui mûrissent tardivement (en hiver) offrent également
un festin à de nombreuses espèces d’oiseaux.
De plus, le feuillage dense et persistant du lierre assure un abri
idéal pour les papillons hivernant, comme le citron.
Merles, grives et rouges-gorges apprécient également d’y faire
leur nid à l’abri des regards.
Enfin, les feuilles du lierre sont un met de choix pour de
nombreuses larves d’insectes et notamment les chenilles de
papillons tels que l’argus à bandes noires, la phalène du sureau,
la laurentie verdâtre…
COMMENT FAIT-ON ?
Le lierre est peu exigeant, il se plaît volontiers à l’ombre comme
au soleil, dans quelques centimètres carrés de terre.
Dans un bois, un espace vert, devant la maison du voisin (avec
son autorisation), récupérez quelques rameaux avec des racines
(au besoin, une bouture d’environ 25 cm peut être suffisante)
et replantez-là au pied d’un mur, directement dans le sol ou à
défaut, dans une grande jardinière. Placez un tuteur le long du
mur pour guider le lierre, dès que ses crampons se sont fixés,
les tuteurs deviennent inutiles.
AVERTISSEMENT
Contrairement aux idées reçues, le lierre n’abîme
pas un mur lorsque celui-ci n’est pas fissuré. Mais
attention quand même, ses crampons peuvent
s’ e n fo n ce r d a n s le s e n d u i t s ex t é r i e u rs , s o u s
les tuiles… Afin d’éviter les dégâts, prévoyez de
tailler votre lierre régulièrement afin qu’il ne grimpe
pas trop haut.
Aménagement
Ultra facile
ṾFacile
Ben, euh...
Ouh là là !
7
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
PLANTER UN BOSQUET À OISEAUX
POUR ATTIRER LES GOURMANDS À PLUMES, RIEN DE TEL QUE LEUR OFFRIR DE BONNES
BAIES SUCRÉES OU DE BONS FRUITS AUX COULEURS TRÈS TRÈS ATTIRANTES ! MIAM…
POUR CELA, C'EST TRÈS SIMPLE : IL SUFFIT DE BIEN CHOISIR QUELQUES ARBUSTES ET DE LES
PLANTER SUR VOTRE TERRAIN, EN BOSQUET.
COMMENT FAIT-ON ?
Choisissez bien votre endroit. Si vous disposez d’espace, vous
pouvez constituer plusieurs bosquets. Sinon, contentez-vous de
quelques arbres : minimum cinq.
PRÉPAREZ LE TERRAIN
Délimitez ce qui sera le périmètre du bosquet. Pour cela,
imaginez vos arbustes dans quelques années : ils auront pris
de l’ampleur. Cette indication doit vous guider pour décider de
la surface de plantation. Le mieux est de bêcher toute la terre.
Faites-vous aider.
QUELS OISEAUX
ATTENDRE ?
La liste serait très longue !
En dehors des petits oiseaux
insectivores, tous les passereaux
se régalent des baies !
Parmi les oiseaux nicheurs,
vous accueillerez sans doute le troglodyte,
le rouge-gorge, l’accenteur mouchet,
la mésange à longue queue…
À LA SAINTE-CATHERINE…
Vous connaissez le dicton ! En effet, à partir de la fin novembre
commence la période de plantation des arbres à racines nues.
Vous pouvez planter jusqu’à la mi-avril. Après, il faudrait des
arbustes en pot, ce qui coûte généralement plus cher.
PLANTEZ
� Creusez un trou (au moins 40 cm de large et autant de
profondeur).
� S i l'arbre est en racines nues, taillez les extrémités
blessées ou trop grosses.
� Mettez l'arbre en terre et tassez bien la terre avec le pied.
Faites une petite cuvette avec la terre et arrosez abondamment.
Même s’il pleut.
Il n’est pas nécessaire de tuteurer les arbres. Espacez-les
de 80 cm à 1 m.
PAILLEZ
Tant que les arbres n’auront pas une grande taille et qu’ils
n’auront pas déposé au sol leur pesant de feuilles mortes,
l’herbe poussera au pied du bosquet. Cela peut ne pas poser de
problème (hormis la concurrence arbre/herbe) mais pour
empêcher l’herbe de pousser, vous pouvez pailler. De nombreux
matériaux sont aujourd’hui disponibles et adaptés, en dehors de
l’écorce de pin, que nous déconseillons pour son caractère acide.
La paille fait très bien l’affaire tout comme le broyat de branches
qui résulte de la taille d’une haie.
� �
Bas les pattes !
Les arbustes peuvent attirer avec succès les oiseaux
et ces derniers peuvent se régaler de fruits, baies,
graines. Mais attention, pour l'homme (et les élèves)
certaines baies sont TOXIQUES ! Dans le doute, bas les
pattes sur les fruits des arbres que vous allez planter.
Et puis d'abord, c'est pour les oiseaux, non ?
�
Aménagement
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
PLANTER UN BOSQUET À OISEAUX
QUELS ARBUSTES PLANTER ?
Pour constituer votre bosquet, votre choix se portera exclusivement sur des arbustes originaires de Champagne-Ardenne.
Exit les cotoneasters, photinias et autres berberis horticoles.
Regardons donc ce qui pousse dans nos campagnes…
Parmi ces variétés autochtones, vous pourrez retenir soit des
arbustes généreux en baies (qui attireront les gourmands) soit
des arbustes épineux (qui offrent un gîte sécurisant).
ARBUSTES À BAIES :
Le sureau noir
L’aubépine
Le fusain d’Europe
Le sorbier des oiseleurs
SUREAU NOIR
AUBÉPINE
FUSAIN D’EUROPE
SORBIER DES OISELEURS
L’ÉGLANTIER
LE HOUX
LE VIORNE OBIER
CORNOUILLER SANGUIN
LE CORNOUILLER MÂLE
LE TROÈNE
LE PRUNELLIER
L’églantier
Le houx
La viorne obier
Le cornouiller sanguin
Le cornouiller mâle
Le troène
ARBUSTES ÉPINEUX :
L’aubépine
Le prunellier
Le houx
AUTRE ARBUSTE :
Le noisetier
LE NOISETIER
ṾUltra facile
Facile
Ben, euh...
Ouh là là !
Aménagement
8
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
INSTALLER DES FAGOTS DE TIGES
POUR INSECTES CERTAINS PETITS INSECTES QUI RESSEMBLENT À DE PETITES GUÊPES OU À DE PETITES ABEILLES
PONDENT DANS DES TIGES DE PLANTES CREUSES (INSECTES DITS CAULICOLES) OU DES TIGES
REMPLIES DE MOELLE COMME LA RONCE, LE SUREAU (INSECTES DITS RUBICOLES). EN LEUR
PRÉPARANT DE PETITS FAGOTS, ON PEUT LES ATTIRER ET, SURTOUT, LES AIDER À SE REPRODUIRE.
COMMENT FAIT-ON ?
Préparation
Dans une haie ou en milieu naturel, récoltez des tiges entières
que vous prélevez sur des plantes herbacées ou des arbustes (cardère, chardon, berce, ronce, sureau…) faisant des tiges creuses
d’un diamètre pouvant aller de 5 à 15 mm.
Avec les élèves
Couper des tiges d’une longueur allant de 15 à 25 cm. Regroupezles en fagots d’un diamètre d’environ 6 cm. Liez les tiges avec
de la ficelle ou mieux : du fil de fer.
QUELS INSECTES
SERONT FAVORISÉS ?
La liste serait très longue !
Les guêpes et abeilles solitaires
qui répondent aux doux noms d’odynères,
sphex ou encore cératines et mégachiles.
INSTALLATION
Il suffit de fixer les fagots le long d'un support horizontal ou
vertical comme le tronc d'un arbre, une gouttière ou sous un
rebord de fenêtre. Préférez un emplacement bien ensoleillé et
à l'abri de la pluie battante.
À savoir
Les petites guêpes ou abeilles solitaires n'ont
pas l'agressivité des abeilles ou des guêpes que
nous connaissons (et qui vivent en colonies).
Ces abeilles pondent un œuf au fond du trou de
la bûche percée. Quand la larve est née, sa mère
lui apporte du pollen à manger et un jour, elle
ferme le trou avec de la terre. Là, une mystérieuse
transformation se produit et quelques semaines
plus tard, une nouvelle abeille casse le bouchon
de terre et s'envole !
Aménagement
Ultra facile
ṾFacile
Ben, euh...
Ouh là là !
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
INSTALLER DES BÛCHES PERCÉES
POUR INSECTES AU PRINTEMPS, DE NOMBREUX INSECTES (ABEILLES ET GUÊPES SOLITAIRES) CHERCHENT UN PETIT
TROU BIEN ROND CREUSÉ DANS LE BOIS POUR Y DÉPOSER LEURS ŒUFS. IL SE TROUVE QUE CES LIEUX
DE PONTE NE SONT PAS SI COURANTS DANS LA NATURE… IL EST FACILE DE RÉSOUDRE CETTE CRISE
DU LOGEMENT EN OFFRANT À CES INSECTES UNE BÛCHE PERCÉE EN PLUSIEURS ENDROITS.
COMMENT FAIT-ON ?
Dans une bûche (ou mieux : une bûche fendue) ou dans la tranche
d’une bûche, percez une multitude de trous à l’aide de forets de
diamètre allant de 3 à 10 mm. Le bois est, si possible, du bois
dur (hêtre, chêne, châtaignier) ou à défaut du pin ou du sapin.
Dans tous les cas, il ne doit pas être traité ! Les trous sont le
plus profond possible, sans transpercer la bûche. Entre les trous,
laissez 1 ou 2 cm.
QUELS INSECTES S’INTÉRESSENT AUX BÛCHES
CREUSES ?
Les osmies, les andrènes ou les anthidies.
SÉCURITÉ
Si vous effectuez ce travail avec des élèves (car
c’est possible !), prenez quelques précautions :
travaillez sur un établi de bricolage. Utilisez des
perceuses rechargeables. Assurez-vous de la stabilité du morceau de bois que vous faites percer
en le tenant vous-même.
INSTALLATION
La bûche HLM se suspend à une branche d'arbre
ou le long d'un mur, tournée vers le sud.
On peut aussi la fixer à un piquet ou à un poteau
de clôture ou encore, pourquoi pas, la poser sur
un rebord de fenêtre.
À savoir
Ces abeilles solitaires ne présentent,
répétons-le, aucun danger pour l'homme.
En revanche, ce sont de redoutables prédateurs pour
d'autres insectes vivant au jardin. Ainsi, en introduisant
ces petites abeilles dans votre refuge, vous recréerez
des chaînes alimentaires. Le jardinier, lui, y voit un
autre intérêt : ça le débarrasse d'insectes indésirables
dans son jardin… sans utiliser les insecticides
chimiques. Cela s'appelle de la « lutte biologique ».
Aménagement
Ultra facile
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Ouh là là !
9
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
INSTALLER DES POTS À FORFICULES
SOUS CE NOM ÉTRANGE DE « FORFICULES » SE CACHENT LES BIEN CONNUS « PINCE-OREILLES » OU
« PERCE-OREILLES ». TOTALEMENT INOFFENSIFS POUR L'HOMME, CE SONT DE GROS DÉVOREURS
DE PUCERONS, D'OÙ LEUR UTILITÉ DANS LE JARDIN. UN MOYEN SIMPLE DE LES ATTIRER : LEUR
CONSTRUIRE UN GÎTE.
COMMENT FAIT-ON ?
Vous avez besoin de pots de fleurs en terre, de la paille, du foin
ou un vieux chiffon propre ou mieux, de la fibre de bois, un petit
morceau de bois, un filet comme ceux qui emballent les oranges
et du fil de fer.
Cette manière
de se débarrasser
des pucerons est
finalement très naturelle,
bien préférable à l’emploi
de produits chimiques !
� Placez le petit morceau de
bois en travers du trou et
fixez-y le fil de fer.
� Bourrez le pot de fleurs,
de paille et de bois
� E nfermez-la à l'aide du filet.
C'est prêt.
INSTALLATION
Déposez le pot directement au sol dans une haie ou dans l'herbe.
Les pince-oreilles du voisinage vont, la nuit, s'y réfugier. Quelques
jours plus tard, il ne vous reste plus qu'à suspendre votre gîte
dans l'arbre que vous voulez ; si ce dernier est infesté de pucerons, alors ce sera le festin ! En effet, les forficules partiront dès
la tombée de la nuit à la recherche de leur nourriture favorite...
Aménagement
Ultra facile
Facile
ṾBen, euh...
Ouh là là !
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
CONSTRUIRE UN HÔTEL*** POUR INSECTES
DEPUIS QUELQUES TEMPS FLEURISSENT DANS CERTAINES COURS D’ÉCOLE, SUR LES ESPACES PUBLICS
OU PRÈS DU LOCAL DE CLUBS NATURE, DE DRÔLES DE CONSTRUCTIONS… IL S’AGIT D’UN MEUBLE
EN BOIS DU PLUS BEL EFFET RÉUNISSANT TOUT CE QUI SE FAIT DE MIEUX EN MATIÈRE D’ACCUEIL
D’INSECTES EN TOUS GENRES : UN HÔTEL À INSECTES !
PRÉPARATION
Construisez d’abord un cadre en bois solide aux dimensions de
votre choix. Par exemple, 50 cm de large sur 65 cm de haut sur
une profondeur de 15 cm. L’intérieur est cloisonné en compartiments que vous remplirez avec différents matériaux aptes à
accueillir une multitude d’insectes.
INSTALLATION
Trouvez un coin de terrain (de taille indifférente) plutôt
tranquille. L'accès à l'hôtel à insectes est à organiser afin
d'éviter les visites intempestives.
L’hôtel à insectes doit être orienté au sud ou au sud-est, face au
soleil, notamment en début de journée, le dos aux vents dominants, non loin d’un parterre de fleurs sauvages et cultivées
(le restaurant de l’hôtel !). Il est posé sur deux pieds (bastaings)
solidement enfoncés dans le sol, voire scellés, sur levé
d’au moins 40 cm, et abrité des intempéries. Une fois
installé, le meuble est garni de matériaux capables d’emmagasiner de la chaleur et capables d’accueillir les insectes.
DÉROULEMENT
Réunissez au préalable une grande quantité de matériaux
différents que vous allez installer, avec les élèves, à l’intérieur des compartiments de l’hôtel. Reportez-vous au schéma
ci-dessous pour les aménagements des cases et les insectes
attendus.
L’USAGE DU TORCHIS
Maçonnez les éléments entre eux avec un torchis de votre
composition : terre argileuse + eau + foin ou paille découpée.
Le torchis bien pâteux se travaille à la main ou avec une truelle.
Les élèves adorent. Pour faire tenir les tiges libres : plaquez au
fond de la case une couche de torchis et piquez les tiges dedans.
Complexe immobilier !
Le terme d’« hôtel » sous-entend que l’édifice
est constitué de chambres ou de logements mis
à la disposition des clients à quatre ailes.
En réalité, la majorité viendra plutôt déposer ses œufs
et élever ses larves. Autrement dit, notre hôtel est
plutôt une maternité. D’autres (coccinelles,
perce-oreilles) viendront passer l’hiver. On pensera
à la fonction de gîte d’hiver… Hôtel, gîte, maternité…
Nous avons littéralement affaire à un complexe
immobilier. La dénomination manque là de poésie !
Avertissement
L’aménagement d’un hôtel à insectes est très
efficace du point de vue de l’accueil des insectes et
des possibilités d’observations qu’il procure. Sur le
plan esthétique, c’est généralement une réussite et
la construction s’accompagne d’une vraie partie de
plaisir. L’entreprise reste conséquente, notamment
par la construction du cadre et la quête des matériaux
de remplissage, car il en faut de grandes quantités,
d’autant plus que le meuble est grand.
Un gîte à bourdon : une boite en bois
avec un trou d’envol. On dirait
un nichoir à mésange !
Des fagots de roseaux
(abeilles solitaires).
Un pot retourné rempli de foin
(perce-oreilles).
Des bûches percées
(abeilles solitaires).
Des tiges de sureau, de cardère…
(abeilles solitaires).
Du foin derrière une planche
fendue par endroits
(papillons hibernants)
Du foin derrière des briques creuses
(perce-oreilles et coccinelles).
Dans du torchis : un petit mur
de pierres et de bûches percées
(abeilles et guêpes solitaires).
Ardoises debout, séparées par
des cartons (coccinelles, chrysopes
en hibernation, perce-oreilles).
Aménagement
Ultra facile
Facile
ṾBen, euh...
Ouh là là !
10
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
FABRIQUER UN NICHOIR À MÉSANGE
CERTAINS OISEAUX QUALIFIÉS DE CAVERNICOLES FONT LEUR NID DANS UN TROU, UNE CAVITÉ DANS
UN ARBRE OU UN VIEUX MUR. LE PROBLÈME, C'EST QUE CES EMPLACEMENTS SONT DE PLUS EN PLUS
RARES. ALORS ON PEUT AIDER CES OISEAUX EN LEUR FABRIQUANT UN NICHOIR EN BOIS QUE L'ON
INSTALLERA DÈS LA FIN DE L'HIVER, VOIRE AU DÉBUT DU PRINTEMPS.
PRÉPARATION
Dans une planche de pin ou de sapin de 1,5 à 2 cm d’épaisseur
(pas moins !). Taillez les morceaux selon les dimensions suivantes :
12 cm
Côté
25 cm
Côté
31 cm
QUELS OISEAUX
SONT ATTENDUS ?
La mésange bleue, la mésange
charbonnière.
Près des grands arbres :
la sittelle torchepot.
Parfois, ces nichoirs sont occupés par
de petits mammifères : muscardin, lérot…
Toit
22 cm
Latte qui servira
à fixer le nichoir
10 cm
Avant
25 cm
Arrière
Fond
31 cm
9 cm
MONTAGE
L’encadré ci-contre montre dans
quel ordre assembler les morceaux.
Notre conseil : utilisez des vis et une
visseuse-dévisseuse. Si vous avez pré
percé les planches, alors le vissage
devient un jeu d’enfant. Vissez même
le toit. Le jour où vous aurez besoin
d’ouvrir le nichoir, vous dévisserez l'une
des pièces.
Capital : le diamètre du trou d’envol :
28 mm pour une mésange bleue ;
32 mm pour une charbonnière ou une
sittelle torchepot (qui, de toute façon,
refera l’entrée !)
AVERTISSEMENT
Ne peignez pas, ne vernissez pas le nichoir. À la rigueur, passez-le
à l’huile de lin. Ne placez aucun matériau à l’intérieur : les oiseaux
s’en chargeront.
Le montage
pas à pas
Aménagement
L’INSTALLATION
QUAND VOUS AUREZ TERMINÉ L A CONSTRUCTION DE VOTRE NICHOIR, IL CONVIENDRA DE
L'INSTALLER ; CE DERNIER SERA OCCUPÉ À LA CONDITION D'AVOIR RESPECTÉ PLUSIEURS RÈGLES
TRÈS IMPORTANTES.
1 - LE BON ENDROIT
La plupart du temps, on fixe le nichoir sur un arbre, mais un pan
de mur peut très bien servir de support. Vous pouvez aussi le
fixer dans une descente de gouttière (s'il n'y a pas de problème
d'humidité). Trouvez un coin plutôt tranquille ! Encore que les
mésanges nous étonnent parfois, s'installant par exemple dans
une vraie boîte aux lettres...
2 - LA BONNE HAUTEUR
Votre nichoir devra être installé le plus haut possible ! Entre
2 et 3 m, ça sera déjà pas mal ! C'est évidemment un adulte qui
procèdera à la fixation.
3 - LA BONNE ORIENTATION
On devine aisément qu'un nichoir qui se remplit d'eau à la première pluie déplaira à une nichée d'oisillons. Dans notre région,
la pluie vient principalement de l'Ouest. Cette direction sera systématiquement évitée. Vous préfèrerez le sud qui offre davantage
de chaleur, à condition toutefois que le site ne soit pas ensoleillé
au point de transformer votre nichoir en « étuve » !
4 - LA FIXATION DU NICHOIR
Si vous fixez votre nichoir avec du fil de fer, pensez à
protéger l'écorce avec plusieurs morceaux de bois.
Vous pouvez utiliser une chambre à air bien solide.
5 - HALTE AUX PRÉDATEURS
N'installez surtout pas votre nichoir dans un coin de jardin que
vous savez fort fréquenté par le matou du voisin ! Il rôderait
tellement autour de votre nichoir que nul oiseau ne viendrait
s'y installer.
SURVEILLEZ VOTRE NICHOIR… DE LOIN !
Régulièrement, observez votre nichoir de loin. De mars à mai, faites-vous très discrets aux alentours. Puis, un jour,
l'un de vous remarquera des allées et venues d'oiseaux, des brins de mousse dans le bec ; surtout, ne vous montrez pas !
Quelques semaines après, vous observerez encore des voyages mais là, vos locataires auront le bec plein de vers et de
chenilles ! C'est à coup sûr que les premiers oisillons seront nés ! À partir de ce moment-là, la famille mésange ne craint
pas trop le dérangement. Observez leurs allers et venues.
Ultra facile
Aménagement
Ben, euh...
Ouh là là !
11
ṾFacile
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
FABRIQUER UN NICHOIR À ROUGE-GORGE
LE ROUGE-GORGE ET SON COUSIN LE TROGLODYTE MIGNON SONT DES OISEAUX TRÈS DISCRETS
QUI AIMENT MALGRÉ TOUT LA COMPAGNIE DE L'HOMME ; ILS AIMENT FAIRE LEUR NID DANS DES
BUISSONS BAS. L'IDÉAL POUR EUX, C'EST UN NICHOIR À MOITIÉ OUVERT.
COMMENT FAIT-ON ?
Préparation
Dans une planche de pin ou de sapin de 1,5 à 2 cm
d’épaisseur, taillez les morceaux suivants :
LES ESPÈCES
ATTENDUES
Le rouge-gorge, le troglodyte
et le rouge-queue
PLANCHE 1
14 cm
25 cm
22 cm
18 cm
Côté
Côté
Toit
22 cm
25 cm
PLANCHE 2
Latte qui servira à fixer le nichoir
Avant
12 cm
Arrière
Fond
25 cm
12 cm
12 cm
Installation
Ce nichoir est de type semi-ouvert. Avec une telle ouverture, gare
au gel ! Épaisses ou pas, les parois en bois ne protègeront pas
vos locataires... Il conviendra donc de le placer dans un endroit
abrité du froid… et des regards. Le rouge-gorge et le troglodyte nichent entre 0 et 50 cm (voire jusqu'à 3-4 m) au cœur d'un
buisson, en général un fourré dense, entre deux branches
serrées ou dans un objet laissé là comme une vieille casserole
ou un bidon abandonné ! Le rouge-queue noir demande une
pénombre relative près ou dans un bâtiment.
Ces oiseaux n'hésitent pas à nicher contre ou dans un mur, parmi
les plantes grimpantes (lierre, clématite, vigne vierge) dans un
tas de pierres ou de bois, un abri de jardin, sous un préau. C'est
là qu'il faut installer votre nichoir.
AVERTISSEMENT
Ne peignez pas, ne vernissez pas le nichoir. À la rigueur,
passez-le à l’huile de lin. Ne placez aucun matériau à l’intérieur :
les oiseaux s’en chargeront.
Toit
Avant
Coté droit
Aménagement
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Facile
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Ouh là là !
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
ACCUEILLIR LES OISEAUX :
NICHOIRS À HIRONDELLE
LES HIRONDELLES FONT PARTIE DES OISEAUX COMMUNS QUI N’ONT PAS LA VIE FACILE ! BÂTIMENTS
AGRICOLES QUI TOMBENT EN RUINE OU QUI SONT TRANSFORMÉS EN HABITATIONS, ARROSAGES
MASSIFS DE PESTICIDES SUR LES INSECTES, LEUR NOURRITURE QUOTIDIENNE : SI VOUS DISPOSEZ
D'UN BÂTIMENT, UN PRÉAU À PROXIMITÉ DE VOTRE TERRAIN, TENTEZ D'ACCUEILLIR DES HIRONDELLES.
COMMENT FAIT-ON ?
LES ESPÈCES
ATTENDUES
L'hirondelle rustique (1)
Elle s'installe dans des bâtiments (garages, greniers, préaux...).
Elle prend pour support une poutre ou un objet qui dépasse ;
parfois, une petite planche, même un clou lui suffit ; là, elle
maçonne un nid avec de la terre et sa salive. C'est qu'elle en
bave, l'hirondelle !
15 cm
�
Placez une simple
planchette posée à
15 cm sous le plafond
L'hirondelle de fenêtre (2)
Elle choisit l'extérieur des bâtiments et installe un nid (maçonné
également) au recoin d'une fenêtre ou d'une corniche en surplomb.
Le plus souvent, les hirondelles de fenêtre nichent en colonies.
Les hirondelles bâtissent
ici leur nid dans les loges
21 cm
14 cm
16 cm
5 cm
Grillage fin pour faciliter
l'accroche de la boue
Planches plutôt
épaisses : 2 cm
Hirondelle rustique (1)
Hirondelle de fenêtres (2)
�
�
�
Soyez patients !
Vous le savez, c'est au printemps que les hirondelles, de
retour de migration, font leur nid. C'est donc en hiver (au
plus tard à la sortie de l'hiver) que vous devrez installer vos nichoirs à hirondelle. Souvent, elles recherchent
leur nid de l'année passée. Parfois (les jeunes hirondelles), elles en construisent un neuf ; c'est là qu'elles
trouveront celui que vous leur avez construit. Vous vous
doutez que ça ne marchera peut-être pas la première
année ! Alors soyez patients.
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Aménagement
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12
ṾFacile
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
INSTALLER UN GÎTE À HÉRISSON
ANIMAL SYMPATHIQUE MAIS DONT LA BIOLOGIE ET LES HABITUDES RESTENT MÉCONNUES DU PUBLIC,
LE HÉRISSON EST PARTOUT DANS NOS VILLAGES. IL CHERCHE DES GÎTES POUR SE REPOSER LE JOUR
OU, EN HIVER, POUR PASSER QUELQUES MOIS.
COMMENT FAIT-ON ?
Par principe, il s’agit d’installer un confortable nid tranquille et
bien sec où le hérisson peut se reposer, voire hiberner.
� Dans un coin calme du jardin, creusez un petit trou d'une vingtaine de centimètres de diamètre et de 6 à 7 cm de profondeur.
� Sur ce trou, posez une boîte en bois, une cagette, par exemple.
� Sur cette boîte, amassez de la paille, des feuilles mortes,
des petits branchages.
Gîte d'hiver et gîte d'été
Pour passer l'hiver, le hérisson se met en hibernation :
il s'endort et vit au ralenti (même s'il se réveille régulièrement). Il cherche alors un coin à l'abri du bruit, du
froid et de l'humidité. Ce type de gîte convient tout à fait.
Mais l'été, le hérisson cherche aussi une cachette pour
sommeiller tout le jour durant. Il y reste quelques
jours puis il en trouve un autre ; il a ainsi 5 ou 6 gîtes
à sa disposition qu'il occupe régulièrement. Alors
pourquoi pas le vôtre ?
� Posez un morceau de bâche en plastique qui servira de
protection contre la pluie.
COMMENT SAUREZ-VOUS
SI VOTRE GÎTE EST HABITÉ ?
� Une dernière couche de branches, de feuilles mortes
servira à camoufler le gîte.
Eh bien ! Vous ne le saurez pas forcément ! Ce n'est pas très facile
à admettre, mais il sera difficile de déceler la présence du hérisson dans votre gîte. Tout d'abord, vous imaginez bien que si un
hérisson est installé, il faudra tout faire pour ne pas le déranger.
Impossible d'ouvrir le gîte ! D’autant plus si c'est l'hiver ! Et puis
le hérisson sort la nuit. Vous faites quoi, vous, la nuit ?
Aménagement
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Facile
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RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
ACCUEILLIR DES CHAUVES-SOURIS
SEUL MAMMIFÈRE VOLANT, INTRIGANT POUR LES UNS, EFFRAYANT POUR LES AUTRES, LES CHAUVESSOURIS SONT AVANT TOUT DE PRÉCIEUX AUXILIAIRES DE L'HOMME EN DÉVORANT DES QUANTITÉS
PHÉNOMÉNALES D'INSECTES.
COMMENT FAIT-ON ?
Un gîte à chauve-souris est en quelque sorte le substitut à un
volet ouvert qui accueille dans la journée quelques chauves-souris qui somnolent au chaud. Le gîte a donc la forme d’une boîte
peu épaisse ouverte par son côté bas.
QUELLES ESPÈCES
SONT ATTENDUES ?
Essentiellement la pipistrelle
PRÉPARATION
Taillez (ou faites tailler par votre fournisseur de bois préféré)
les pièces suivantes dans un contreplaqué allant en extérieur.
35 cm
4 cm
20 cm
12 cm
20 cm
Plan de découpe 4 cm
84 cm
25 cm
Plan de montage 35 cm
45 cm
MONTAGE
Assemblez les pièces comme le montre le schéma ci-contre.
Utilisez des clous ou des petites vis. Notez la fixation de toutes
petites baguettes sur les parois avant et arrière ; les chauvessouris pourront s’y suspendre.
INSTALLATION
Votre gîte à chauve-souris doit être installé le plus haut possible,
solidement fixé sur un mur ou le pignon d'un bâtiment. Orientez-le vers le sud. À 50 cm sous le gîte, vous pourrez placer une
planchette horizontale afin de récupérer le guano (les crottes)
des chauves-souris : c'est un engrais puissant que vous pourrez
déposer dans vos plantations !
Aménagement
13
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
L’ENTRETIEN ET LA GESTION
DE VOTRE ESPACE BIODIVERSITÉ
EN PRINCIPE, L’ENTRETIEN D’UN ESPACE SAUVAGE EST LIMITÉ. IL FAUT NÉANMOINS PRÉVOIR QUELQUES
INTERVENTIONS ET LES PLANIFIER À L’ANNÉE AFIN QUE LES RESPONSABLES LES INSCRIVENT POUR
DE BON DANS LEUR AGENDA DE TRAVAIL…
LA TAILLE
Les bosquets à oiseaux que vous avez plantés vont, en quelques
années, s’épanouir et prendre de l’ampleur. Si vous les jugez trop
développés, une taille moyennement sévère s’avère nécessaire
tous les deux à cinq ans.
LA PLATE-BANDE NECTARIFÈRE
Une fois fleuries, les plantes donneront des graines. En les
coupant trop tôt, vous ôteriez la possibilité aux graines de se
former et de germer l’année suivante. Une fauche de la pelouse
non tondue ou de la plate-bande mellifère peut donc s’opérer à
la rentrée de septembre, uniquement.
LES NICHOIRS
La nichée terminée, on peut trouver dans le nichoir quelques
restes : fientes, parfois un oisillon non parvenu à terme… C’est
pourquoi on préconise de nettoyer minutieusement les nichoirs.
Mais il faut savoir que toute une population d’invertébrés sans
gène dont des perce-oreilles, des coccinelles, des araignées
viennent squatter les lieux. Ils y passeront l’hiver ! Après avoir
hébergé les oiseaux, les nichoirs se transforment en gîtes à
insectes. C’est pourquoi, après avoir inspecté le nichoir juste
après la nichée pour le débarrasser d’éventuels cadavres, on
peut laisser le nid et, dans ce cas, faire un nettoyage total tous
les deux ans seulement !
NE RIEN FAIRE
Certains gîtes ne réclament aucun entretien : tous les dispositifs pour insectes, les nichoirs à hirondelles, à rouge-gorges,
les gîtes à hérisson, à chauves-souris…Seul l’hôtel à insectes
nécessitera quelques réfections au bout de quelques années.
Il faudra refaire un peu de torchis !
RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT !
Il va de soi que l'emploi d'herbicides ou de pesticides doit être
proscrit. Il faudra vous en assurer auprès de l’employé chargé
de l’entretien des espaces verts si c’est lui qui intervient sur
la parcelle ou l’entreprise qui gère les espaces extérieurs du
collège… Une négociation qui pourra nécessiter beaucoup
de doigté !
Aménagement
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
D’AUTRES IDÉES !
D’AUTRES MICRO MILIEUX…
UN VIEIL ARBRE MORT
Vous disposez d'un arbre mort sur votre parcelle de terrain ?
C'est là une vraie chance ! Ne l'éliminez pas (sauf s'il vous paraît
très dangereux et prêt à tomber sur une de vos chères têtes
blondes). Un arbre mort est un lieu d'accueil de choix pour tous
les invertébrés (araignées, mille-pattes, cloportes, mollusques…),
les oiseaux, même parfois les chauves-souris !
UN RONCIER
Il est possible que dans un coin de votre Espace biodiversité
pousse un ou plusieurs pieds de ronces. Généralement peu
appréciées du jardinier, les ronces ont mauvaise réputation ; il
faut dire qu'elles piquent et qu'elles ont une capacité naturelle
à vous envahir un jardin abandonné en moins de deux.
Pourtant, les petits mammifères, les oiseaux comme les rougegorges, les troglodytes mignons, les accenteurs mouchets
y trouveront une place rêvée pour y faire leur nid. En plus, à
l'automne, plus d'un amateur de fruits sucrés viendra goûter les
mûres. Peut-être vous-mêmes !
UN TAS DE SABLE
Le sable est certainement le substrat le plus pauvre possible;
les plantes n'y trouvent aucune nourriture. Pourtant, c'est là que
pousseront certaines plantes spécifiques. Par ailleurs, certains
insectes aimeront s'y installer. Le tas de sable est donc un micro
milieu intéressant d'un point de vue écologique. En revanche,
attention que les chiens et les chats du quartier ne viennent pas
y faire... de l'écologie à leur manière !
UN TAS DE COMPOST
Réalisez un tas de compost ; Construisez un contenant assez
grand (environ 1 m 3) à l'aide de planches ou de grillage.
Placez-y feuilles mortes (en dehors des feuilles de platane), herbe
arrachée des plates-bandes, tonte de pelouse (en toutes petites
quantités), branches issues de la tonte de haie. Vous ferez le
plaisir de certains reptiles (lézards, orvets, couleuvre…), de micromammifères et d'insectes décomposeurs…
UN TAS DE BRANCHAGES ET DE BOIS MORT
Si vous avez taillé un arbre, les branches, trop grosses, ne
prendront pas place dans votre bac à compost ; faites-en un tas
dans un coin tranquille de votre Espace biodiversité. Des petits
mammifères viendront s'y réfugier. Grand amateur de tas de
branchages : le hérisson.
Aménagement
Ultra facile
Facile
ṾBen, euh...
Ouh là là !
14
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
HAIE D'HONNEUR
PARFOIS QUALIFIÉE D’ÉCOSYSTÈME À PART ENTIÈRE, LA HAIE EST INDÉNIABLEMENT UN ÉLÉMENT
MAJEUR POUR FAVORISER LA BIODIVERSITÉ. MAIS CELA N’EST PAS TOUT : EN CHAMPAGNE ARDENNE
COMME AILLEURS EN FRANCE, LA HAIE STRUCTURE LE PAYSAGE, RALENTIT LE VENT, PROTÈGE
DES INTEMPÉRIES, PRODUIT DU BOIS, DES FRUITS, RÉGULE LE CYCLE DE L’EAU, FILTRE LA POLLUTION
DE L’AIR… L’HEURE N’EST PLUS À L’ARRACHAGE DES HAIES POUR FAIRE PLACE À L’AGRICULTURE
INTENSIVE MAIS À LA REPLANTATION. MÊME QUELQUES MÈTRES !
QUEL TYPE DE HAIE ?
Il y a haie… et haie ! Vous devrez décider si vous souhaitez créer :
•Une haie brise-vent : elle sera haute, homogène, composée
d’arbres de haut jet. Uniquement sur un très grand terrain.
•Une haie champêtre : composée d’arbustes, elle ne sera pas
très haute (6 ou 8 m maximum). Elle ne sera taillée qu’au bout
de 6 à 10 ans.
•Une haie fleurie taillée : elle sera basse pour être taillée
tous les ans ou, au pire, tous les deux ans. Les arbres seront
plutôt des variétés fleuries. C’est la seule haie adaptée à un
terrain de petite taille.
La longueur n’a pas beaucoup d’importance. Votre haie peut ne
mesurer que 10 m ! Elle n’en sera pas moins belle et moins utile…
CHARME
QUELS ARBRES CHOISIR ?
SUREAU NOIR
Priorité aux variétés autochtones ou indigènes (voir tableau
ci-dessous), elles seront mieux adaptées. Autrement dit, exit les
variétés exotiques de la jardinerie !
ESPÈCE
TAILLE
Aubépine
Crataegus sp
4-10 m
INTÉRÊTS
Très mellifère, baies pour oiseau, esthétique, variété
patrimoniale, favorise la nidification
Cornouiller sanguin
Cornus sanguinea
2-5 m
Esthétique, baies pour oiseaux
Épine noire
Prunus spinosa
2-6 m
Baies pour oiseaux, favorise la nidification
Églantier
Rosa spinosa
2-3 m
Ornemental, médicinal, alimentaire
Fusain d‘Europe
Euonymus europaeus
2-6 m
Ornemental, avifaune, toxique pour l’homme
Genêt à balai
Sarothamnus scoparius
Genévrier commun
Juniperus communis
Houx
Ilex aquifolium
4-6 m
Persistant, ornement, avifaune, favorise la nidification,
légère toxicité pour l’homme
Néflier
Mespilus germanica
2-4 m
Ornement, alimentaire, médicinal
Corylus avellana
3-8 m
Ornement, alimentaire, médicinal, insectes auxiliaires,
avifaune, mellifère
Sureau noir
Sambucus nigra
2-10 m
Troène sauvage
Ligustrum vulgare
Viorne obier
Viburnum opulus
Noisetier
Viorne lantane
3-4 m
4-10 m
4-5 m
10-15 m
Ornemental, avifaune, toxique pour l’homme
Baies pour oiseaux
Ornement, alimentaire, médicinal, insectes auxiliaires,
avifaune, mellifère, favorise la nidification, légère toxicité
pour l’homme
Semi persistant, ornemental, avifaune, toxique pour
l’homme
Ornemental, avifaune, toxique pour l’homme
Viburnum lantana
25 m
Ornemental, avifaune, légèrement toxique pour l’homme
Sorbier des oiseaux
Sorbus aucuparia
15 m
Ornement, insectes auxiliaires, avifaune, mellifère
Charme commun
Caroinus betulus
20 m
Il est robuste, facile à tailler, il augmente la qualité de
l’humus, son feuillage marcescent procure des abris en
hiver.
Erable champêtre
Acer campestre
10-15 m
Espèce mellifère, ornement
Aménagement
SCHÉMA DE PLANTATION
Mesurez la longueur de votre future haie. Là, décidez si vous
souhaitez planter une ou deux lignes d’arbustes.
• Sur une même ligne, vous planterez les arbustes tous les
50 cm à 80 cm ou pour une haie taillée, et de 80 cm à 1 m pour
une haie champêtre.
• Si vous plantez en deux lignes, vous placerez les arbustes en
quinconce. Les deux lignes seront distantes de 50 cm à 1 m.
PLANTATION SUR 1 LIGNE
Haie taillée : 50 cm à 80 cm entre chaque plant
Haie champêtre : 80 cm à 1 m entre chaque plant
Entre 50 cm et 1 m
entre chaque lignes
PLANTATION SUR 2 LIGNES
Environ 1 m entre chaque plant
COMPOSEZ VOTRE HAIE
QUAND PLANTER POUR NE PAS SE PLANTER ?
OÙ SE LES PROCURER ?
PAILLEZ !
Composer sa haie est tout un art. En effet, vous pouvez jouer sur
les couleurs, les périodes de floraison, les tailles des arbustes,
leur caractère caduc ou persistant… Faites-vous aider par un
professionnel !
Sans hésitation, chez un professionnel. Tous aujourd’hui délivrent
des plants de variétés sauvages. En passant votre commande
suffisamment à l’avance, ils sauront vous fournir.
Autre solution : la transplantation. Repérez près de chez vous un
terrain qui a été laissé « en friche » depuis quelques années et
qui va être prochainement fauché, débroussaillé ou mis en pâture.
Prélevez-y de jeunes plants d’arbres ou d’arbustes (de moins de
1,5 m). Pour ce faire, creusez largement autour du jeune plant. Sa
couronne racinaire fait la même circonférence que son houppier.
PLANTER DES JEUNES PLANTS
Dans l’idéal, on plante des sujets de 2 ou 3 ans. La plantation
est bien plus aisée, la reprise plus facile, la repousse plus vigoureuse et le coût moins élevé.
PRÉPAREZ BIEN LA TERRE
Travaillez la terre en profondeur. Inutile de bêcher la totalité du
pied de la haie : creusez simplement de grands trous. Dans la
mesure du possible, préparez-les longtemps à l’avance.
Toute plantation se fait depuis la fin novembre jusqu’à la miavril. La meilleure période est sans conteste la fin de l’automne
quand les feuilles sont tombées. Une seule précaution : on ne
plante pas en plein hiver lorsqu’il gèle.
Une fois la plantation terminée, vous paillerez le pied de la haie
avec un paillage naturel : d’ailleurs, la paille convient parfaitement.
Que dit la réglementation ?
• Pour les plantations ne dépassant pas 2 m, on plante à
plus de 0,50 m du voisin.
• Pour les arbres (dits de haute tige) destinés à dépasser 2 m de hauteur, on plante à plus de 2 m du voisin.
• La distance se mesure à partir du milieu du tronc de
l'arbre.
• La hauteur se mesure à partir du niveau du sol où est
planté l'arbre, jusqu'à la pointe
Aménagement
Ultra facile
Facile
Ben, euh...
ṾOuh là là !
15
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
ADOPTER UN VERGER
AUTREFOIS, LE VERGER ÉTAIT UN ÉLÉMENT INDISSOCIABLE DU PAYSAGE RURAL ET S’INTÉGRAIT DANS
LES VILLAGES. AUJOURD’HUI, UNE GRANDE PARTIE DES VERGERS N’EST PLUS ENTRETENUE ET TEND
À DISPARAÎTRE. POURTANT, NON SEULEMENT ILS CONSTITUENT UN VÉRITABLE PATRIMOINE GÉNÉTIQUE ET CULTUREL MAIS ILS ACCUEILLENT UNE BIODIVERSITÉ IMPORTANTE COMME LA CHOUETTE
CHEVÊCHE DONT LES EFFECTIFS SONT RÉPUTÉS EN RÉGRESSION.
LES CONDITIONS DE DÉPART
Si vous avez retenu l’idée d’adopter un verger, c’est que vous
disposez d’une superficie assez grande… Vous ne comptez
certainement pas pour autant vous lancer dans la production
intensive de fruits ! Notez simplement que si vous envisagez
de planter 5 ou 6 arbres hautes tiges, vous devrez disposer
d’environ 150m2.
QUEL TYPE DE VERGER ?
Les arbres constituant un verger peuvent avoir plusieurs tailles
et plusieurs formes. C’est à vous de choisir :
POMME, POIRE… ET SCOUBIDOUS
Dans toutes ces formes, on peut planter plusieurs variétés de fruitiers : pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers, voire cognassiers
et noyers ! Hormis l’intérêt de produire et de récolter quelques
fruits, votre verger peut contribuer à propager des variétés
patrimoniales. Entendez par là des variétés anciennes qui ont
malheureusement tendance à être supplantées par des variétés plus commerciales ou plus faciles à cultiver. En adoptant des
variétés anciennes, vous installez un véritable verger conservatoire !
Consultez un professionnel ou les sites donnés en référence
FICHE RESSOURCES 2 afin de contacter les personnes
ressources qui vous guideront dans votre choix.
NÉFLIER
L’EMPLACEMENT IDÉAL DU VERGER
C’est un endroit ensoleillé, car les fruits ont besoin de faire le
plein de soleil pour mûrir, relativement abrité du vent, dégagé
afin de permettre une bonne circulation de l’air. Vous éviterez les
endroits ombragés et les fonds humides.
Aménagement
RÉUSSIR SES PLANTATIONS
LA PRÉPARATION DU SOL
Il est nécessaire de réaliser un trou d’1 m de profondeur,
surtout pour les variétés de plein vent car celles-ci possèdent
un système racinaire très développé.
LA TAILLE DE PLANTATION
Avant la plantation, il est nécessaire d’effectuer une taille dite
« taille de plantation ». Elle consiste à éliminer les racines
abîmées ou sèches, à couper de quelques centimètres l’extrémité des autres, pour stimuler les ramifications et la formation
de radicelles et à raccourcir les branches (réduire les branches
principales de 20 à 25 cm au-dessus d’un bourgeon dirigé vers
l’extérieur).
LA PLANTATION
Préparez le trou de plantation plusieurs jours à l’avance pour
favoriser l’aération et l’ameublissement de la terre dans laquelle
se développeront les premières racines. Au moment de planter,
préparez un tuteur par arbre. Pralinez les racines : trempez-les
dans un mélange d’argile et de fumier.
Enfoncez le tuteur face au vent ; positionner l’arbre, racines
bien étalées, le collet à 10 cm au-dessus du sol. Faites pénétrer
la terre fine entre les racines, comblez en cuvette et tassez
légèrement, liez l’arbre au tuteur après tassement naturel et
finissez en arrosant copieusement.
Important : distance de plantation entre les arbres : 8 mètres !
Valable pour les pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers.
UNE ANNÉE AU VERGER
EN JANVIER :
LE VERGER EST AU REPOS
EN DÉCEMBRE :
LE VERGER EST AU REPOS
EN FÉVRIER :
ON TAILLE LES ARBRES,
ON INSTALLE LES NICHOIRS
EN MARS ET AVRIL :
LES VARIÉTÉS LES PLUS
PRÉCOCES FLEURISSENT
EN NOVEMBRE :
ON PLANTE DE NOUVEAUX
ARBRES ET ON RÉCOLTE
LES DERNIÈRES POMMES
EN MAI ET JUIN :
LES FRUITS SE FORMENT
EN SEPTEMBRE ET OCTOBRE :
RÉCOLTE DES POIRES,
DES PREMIÈRES POMMES
EN AOÛT :
RÉCOLTE DES PRUNES
EN JUILLET :
RÉCOLTE DES CERISES
Ultra facile
Facile
Ben, euh...
ṾOuh là là !
Aménagement
16
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
CRÉER UNE MARE
UNE MARE EST UNIVERSELLEMENT RECONNUE COMME UN LIEU PRIVILÉGIÉ POUR ACCUEILLIR LA
VIE. UNE FAUNE ET UNE FLORE SPÉCIFIQUES Y ÉLISENT DOMICILE OU Y PASSENT UN MOMENT DE
LEUR VIE. RÉALISER UNE MARE, C'EST À COUP SÛR ATTIRER UN GRAND NOMBRE D'ESPÈCES QUI
ANIMERONT VOTRE JARDIN OU VOTRE ESPACE BIODIVERSITÉ, QUI DEVIENT ALORS UNE SOURCE
DE MULTIPLES OBSERVATIONS ET ACTIVITÉS. CEPENDANT, LA RÉALISATION S'ACCOMPAGNE DE
QUELQUES PRÉCAUTIONS.
DE L’EAU POUR LA MARE !
Le principal problème à résoudre, en toute logique, est d’accumuler de l’eau dans une excavation et d’en maintenir un niveau
suffisant pour que se développent une flore et une faune aquatiques. Comme il est rare de profiter de l’affleurement d’une nappe
phréatique ou encore d’un petit cours d’eau apte à alimenter
la mare, il faut avoir recours artificiellement à une étanchéification et une alimentation en eau.
OÙ PLACER LA MARE ?
Vous n’aurez pas toujours le choix ! D’abord, il vous faut choisir
le point le plus bas de la parcelle afin de profiter du ruissellement de l’eau de pluie. L’idéal est un endroit dégagé, ensoleillé
mais pas trop, à l’écart des arbres qui apportent à l’automne
leur pesant de feuilles mortes. En réalité, si vous disposez d’un
bâtiment proche dont le toit peut apporter de l’eau, profitez-en :
placez votre mare à proximité !
QUELLE TAILLE ?
Il n’y a pas vraiment de taille minimum ; souvent, on dimensionne la mare par rapport à la taille du terrain. Mais le volume
de la mare doit être également adapté à l’apport d’eau ! Un judicieux calcul est à faire…
La forme de la mare n’a pas vraiment d’importance ; choisissez
un contour harmonieux plutôt asymétrique.
QUELLE PROFONDEUR ?
Une profondeur de 80 cm est tout à fait raisonnable pour une
mare de taille moyenne. Travaillez les pentes : d’un côté une
pente douce, de l’autre une pente plutôt abrupte. Si vous utilisez une bâche pour étanchéifier, vous profilerez votre mare en
paliers, car la terre qui recouvrira la bâche doit tenir sur place
et non glisser au fond !
COMMENT ÉTANCHÉIFIER LA MARE ?
Plusieurs techniques s’offrent à vous : la plus naturelle est sans
conteste d’utiliser de l’argile naturelle. La plus efficace et la moins
difficile à mettre en œuvre reste une bâche en matière plastique,
ce qui représente un certain coût. Parmi les matériaux proposés
par les professionnels, préférez l’EPDM, un élastomère souple
à l’allure de caoutchouc.
IMPORTANT !
Avant toute chose, obtenez l'autorisation
du propriétaire du terrain pour creuser
la mare.
La SÉ-CU-RI-TÉ !
Attention, nombreux seront ceux à qui creuser une mare
fera peur : parents, élus et autres responsables.
1. Réfléchissez à la manière dont vous allez l'annoncer.
2. Annoncez la taille de la mare : toute petite, elle fera
moins peur !
3. Prévoyez une barrière ou une clôture (en bois ?) tout
autour.
Sur un terrain accessible au public, l’accès à la mare
doit absolument être sécurisé par une simple clôture.
Aménagement
MISE EN ŒUVRE
�Délimitez le pourtour de la mare en respectant l’horizontalité.
�Creusez en constituant des paliers horizontaux. Conservez une partie de la terre excavée.
�Si le terrain est caillouteux, prévoyez un lit de sable d’environ 5 cm. Sinon, posez directe-
ment sur la terre un feutre géotextile. Amenez la bâche par-dessus le feutre. Appliquez
soigneusement la bâche pour qu’elle épouse parfaitement les paliers sans présenter
aucune tension.
La bâche est recouverte de la terre réservée lors du creusement, la mise en eau finit
d’appliquer la bâche contre le fond de la mare. Découpez le tour de la bâche à 50 cm du
bord. Ce surplus de bâche est enterré dans une tranchée faite à la bêche.
La mare est végétalisée.
�
�
Schéma de la mare :
Tranchée où l’on
enterre le tour
de la bâche
Bâche
spéciale « mare ».
Géotextile. C'est un tissu
synthétique destiné
à protéger la bâche.
Notez que de vieilles
moquettes feraient
parfaitement l'affaire.
Couche de sable
(5 à 6 cm). Elle évitera
qu'un vilain caillou ne
perce la bâche.
Terre qui recouvre
intégralement la
bâche devenue alors
invisible !
LES PLANTES
Elles sont indispensables à l’équilibre de votre mare. Vos pouvez les acheter mais veillez
à bien demander des plantes indigènes. Limitez le plus possible les plantes exotiques. Vous
pouvez aussi prélever quelques plantes dans des mares voisines (avec l'autorisation du
propriétaire). La règle est la suivante : on ne prélève jamais plus du dixième de la quantité présente. Refusez absolument les plantes trop envahissantes telles que les roseaux
(surtout les typhas, ou massettes) qui recouvriraient rapidement toute la mare.
ET LES ANIMAUX ?
Inutile d’en introduire : ils viendront tout seuls. Et vous découvrirez la présence inattendue
de grenouilles, crapauds et tritons…
À éviter absolument
Ne mettez en aucun cas des poissons dans votre mare. Ce sont
en général des prédateurs et ils videront rapidement la mare
de tous ses têtards, larves d’insectes…
Aménagement
Ultra facile
Facile
ṾBen, euh...
Ouh là là !
17
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
DRESSER UN MURET DE PIERRES SÈCHES
UN MURET, POUR PEU QU'IL SOIT ORIENTÉ VERS LE SUD, CONSTITUERA UN LIEU DE VIE PRISÉ
DE NOMBREUX PETITS ANIMAUX… ET DE PLANTES SPÉCIFIQUES DES VIEUX MURS. CE MUR N'EST
PAS MAÇONNÉ AU MORTIER : LES PIERRES NE SONT PAS PARFAITEMENT JOINTES, LAISSANT DES
FISSURES ET DES ANFRACTUOSITÉS QU'UNE FOULE DE BESTIOLES VONT VENIR OCCUPER.
COMMENT FAIT-ON ?
Il s'agit d'un empilement de pierres simplement posées les unes
sur les autres de la manière la plus stable possible.
Le muret mesure environ 80 cm de haut, 60 à 80 cm de large à
la base et n’a pas de limite en longueur
La pierre la mieux adaptée est la pierre calcaire, mais votre
choix se portera certainement vers la plus facile à se procurer.
Pensez que vous pouvez colmater certains trous avec de l'argile.
Du sable a été placé
à l'intérieur du mur
Un trou a été ménagé
LA MISE EN ŒUVRE
Délimitez au sol la base de votre muret. À la bêche, décapez
20 cm de terre. Remplissez de gravier et de sable. Tassez bien
à la masse. Disposez une couche constituée des plus grosses
pierres si possible bien plates. Ce sera l’assise du mur.
Montez ensuite le mur en assemblant au mieux les pierres. Pour
des raisons d’équilibre, l’édifice sera plus large à sa base qu’en
haut. Des espaces vides apparaîtront forcément. Vous pouvez
même constituer des loges à l’intérieur du mur si cela ne nuit
pas à la solidité de l’édifice.
Éventuellement :
sable et graviers
en fondation
Schéma du muret :
Grosses pierres
constituant la base
du mur
Un petit trou où un
oiseau comme le
troglodyte pourrait
faire son nid.
Une zone de sable où les
lézards pourront pondre.
Ici, on a intégré
une bûche percée
pour les abeilles
solitaires.
Un creux dans le mur qui
sera peut-être apprécié
par le hérisson.
Aménagement
18
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
PROLONGEMENTS
VOTRE ESPACE BIODIVERSITÉ VA DEVENIR UN LIEU DE VIE. AU REGARD DE LA BIODIVERSITÉ, BIEN
SÛR, PUISQUE DES ESPÈCES ANIMALES ET VÉGÉTALES VONT VENIR COLONISER VOTRE ESPACE,
MAIS AUSSI AU REGARD DE LA VIE DE LA CLASSE OU DU COLLÈGE. VOTRE TERRAIN VA DEVENIR
LE THÉÂTRE D’UNE MULTITUDE D’ACTIVITÉS. EN VOICI QUELQUES-UNES.
TROUVER UN NOM
Vous venez de créer votre Espace biodiversité, reste à lui
donner un nom. À vous de choisir ! Consultez les enfants.
Tenez compte de la toponymie, de l’histoire de votre commune,
de votre école, de votre projet… Faites des propositions aux
partenaires… Une fois le nom retenu, reste à apposer le
panneau à l’entrée du terrain. La Région fabrique et fournit
votre plaque. Faites votre demande personnalisée en ligne sur
www.cr-champagne-ardenne.fr.
INAUGUREZ !
En fin d’année, pour clore l’ensemble de vos travaux, organisez
avec les partenaires une cérémonie d’inauguration. Ce sera l’occasion de valoriser le travail des uns et des autres… et de faire
passer hors des limites de l’école le message de la protection
de la biodiversité. Les enfants seront très fiers de montrer leurs
aménagements. Avec eux, vous organiserez une visite guidée.
Et pour finir, un petit goûter… bio !
LE LABORATOIRE
Votre Espace biodiversité sera désormais le lieu privilégié pour
l’étude de la nature : retrouvez-vous-y régulièrement pour des
observations. Guettez le moindre événement. Comment évolue
la mare ? Comment poussent les arbres ? Les plantes à fleurs
sont-elles en graines ?
Mais c’est aussi un lieu de choix pour l’éducation à la nature :
l’étude des animaux de la mare, les insectes, l’observation des
oiseaux… Votre réserve est un laboratoire en plein air !
UN LIEU D’ACTIVITÉS
Si le calme et la tranquillité doivent régner sur votre terrain,
il doit être le lieu régulier de visites et d’activités : un pique-nique,
une séance de relaxation, une activité de dessin…
Allez-y jouer : organisez une chasse aux trésors, un mini
rallye nature !
Adopté !
Votre terrain est destiné à devenir un lieu réellement fréquenté par les enfants. Il doit être visité. Les
enfants, vos collègues doivent se l’approprier. Votre terrain doit devenir une composante intégrée du collège au
même titre que la cour, le préau, le terrain de sports…
Et quand tous les usagers du collège l’auront adopté, votre
projet sera abouti et votre pari gagné !
Fiche téléchargeable sur le site de la Région www.cr-champagne-ardenne.fr
Aménagement
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
PROLONGEMENTS
NE RIEN FAIRE
Si vous en avez la possibilité (accès, surveillance, proximité…),
admettez que les enfants s’y rendent de manière autonome.
Là, certains passeront peut-être le temps de la récréation
à observer libellules, coccinelles et autres… D’autres iront
peut-être simplement passer un moment au calme, à ne rien
faire de spécial, le nez au vent. Au fait, est-ce qu’un enfant sait
vraiment… ne rien faire ?
ORGANISEZ DES VISITES
Pourquoi votre réserve ne servirait-elle pas de lieu à des visites
ou des sorties nature ? Elle deviendrait alors un véritable lieu
d’animation nature ! Organisez une visite le jour de la Fête de la
nature ! Invitez le club du 3ème âge. Accueillez vos correspondants.
DES MINI-CHANTIERS
Vous l’avez compris, les arbres vont pousser, la haie peut se
développer, les plantes de la mare s’épanouir un peu trop…
Les plantes de la plate-bande nectarifère auront besoin d’être
fauchées… les nichoirs réparés… Autant d’occasions d’organiser des mini-chantiers avec les parents qui seront enchantés
de participer à l’entretien du terrain.
UN COIN NATURE DANS LA CLASSE
Si les enfants parviennent à réaliser des observations régulières
dans la réserve, il sera opportun de les valoriser. Sans doute
même, les enfants ramèneront spontanément de chez eux des
trouvailles ou des documents en rapport avec les événements de
votre réserve… Dans ce cas, ménagez un espace dans la classe
(ou ailleurs dans le collège) : sur une étagère, ou même une table,
vous y placerez les collections, les échantillons ramenés par
les enfants, les livres du moment, les posters que vous aurez
trouvés… pour aboutir à un mini musée de la nature ou mieux :
vous y placerez un ou plusieurs terrariums, ou un élevage.
Et vous aurez alors un vrai coin nature dans la classe.
L'espace Biodiversité :
un espace et des
compétences à valoriser
Au fur et à mesure de l'aménagement et du suivi de votre
espace biodiversité, certains groupes d'élèves du collège vont acquérir des compétences et des savoir-être
qu'il serait dommage de ne pas "valoriser". L'organisation d'un rallye nature, lors de la fête de la nature, d'une
journée "portes-ouvertes" ou d'une journée banalisée
dans le collège permettrait à ces quelques pionniers de
transmettre leur "virus" aux autres élèves, aux professeurs, aux personnels non enseignants, aux parents, aux
élus, aux habitants du quartier... Pour vous y aider, nous
vous avons peaufiné une fiche bonus disponible sur le
site internet de la Région : "Comment organiser un rallye nature sur le collège".
Aménagement
19
RÉALISER LES AMÉNAGEMENTS
ÉVALUER LES EFFETS DES AMÉNAGEMENTS
DANS LA LOGIQUE DE LA DÉMARCHE DE PROJET, LORSQUE LES AMÉNAGEMENTS DE VOTRE
TERRAIN ARRIVERONT À LEUR TERME, IL VOUS FAUDRA PROCÉDER À UNE ANALYSE DES RÉUSSITES ET
DES ÉCHECS, TIRER LE BILAN DES PREMIÈRES ÉVOLUTIONS, ENVISAGER L’AVENIR DE VOTRE ESPACE
BIODIVERSITÉ… BREF, IL S’AGIRA D’ÉVALUER L’EFFET DE VOS AMÉNAGEMENTS.
QUOI DE NEUF, DOCTEUR ?
Rappel : l’objet de vos aménagements est de relever le niveau
de biodiversité de votre terrain en y accueillant végétation et
faune locale. Encore faut-il vérifier que c’est le cas… Comment ?
Plusieurs méthodes sont possibles, complémentaires les unes
des autres.
MÉTHODE N°1
(Recommandée par À l'école de la biodiversité)
C’est ainsi que tout a commencé : par le diagnostic, l'Indice de
biodiversité du collège ! Vous avez d’ailleurs conservé précieusement le poster réalisé alors. Les fiches protocole (les missions)
sont toujours à votre disposition. Il vous faudra cependant, pour
que l'évaluation soit valable, reproduire autant que possible,
les conditions analogues du premier diagnostic : époque, protocole, si possible conditions météo. Or, comme vous avez calculé l'Indice de biodiversité du collège fin septembre, il vous faut
respecter cette période.
Possibilité n°1 : Vous mobilisez à nouveau les élèves qui l'ont fait
en année 1 (et qui sont montés en classe supérieure). Tout porte
à croire qu’ils se prêteront volontiers au jeu…
Possibilité n°2 : Vous mobilisez les élèves que vous avez cette
année (et qui ne l'ont pas fait l'an passé).
LE CARNET D’EXPÉRIMENTATION
Le carnet d’expérimentation des élèves joue ici tout son rôle.
En effet, les dernières pages sont destinées à noter les espèces
observées. De temps en temps, demandez aux enfants de compléter ces listes. Si vous avez opté pour un carnet collectif, c’est
encore plus facile ; gardez-le toujours à portée de main, dans
la classe et prenez l’initiative de le sortir régulièrement pour
le compléter.
DE LA BIODIV
ERSITÉ
Carne
d ’expérienc t
es
Collège
Dans tous les cas vous constituerez une nouvelle liste d’espèces
présentes dans les espaces extérieurs du collège et, bien sûr,
sur votre parcelle qui comporte désormais les aménagements.
Par comparaison avec l’état initial, vous aurez une première
évaluation de l’effet de vos aménagements.
L’OBSERVATION CONTINUE
Le diagnostic a ses limites : notamment celle du caractère
ponctuel de l’observation. D’autres temps d’observation seront
nécessaires. Ayez sans cesse à l’esprit qu’il est important de
noter toute nouvelle espèce observée.
ENCORE UNE RÉUNION ? OUI, ENTRE ADULTES !
Et c’est la dernière. Il vous sera indispensable de revoir les
partenaires avec lesquels vous avez élaboré le projet, pensé
et réalisé les aménagements afin d’en prononcer un bilan et
d’évaluer l’efficacité de votre travail. La fin de l’année scolaire
paraît bien adaptée. Vous envisagerez certainement la suite des
actions pour l’année suivante.