INFECTIOLOGIE POSOLOGIE ET DUREE OPTIMALES D’UNE ANTIBIOTHERAPIE B. Veber, G. Demeillers, Département d’Anesthésie-Réanimation Chirurgicale, CHU Charles Nicolle, 1 rue de Germont, 76031 Rouen Cedex. INTRODUCTION Le médecin anesthésiste réanimateur est régulièrement amené à prescrire des antibiotiques aux patients dont il a la responsabilité pendant la période péri-opératoire. Elle correspond le plus souvent à une situation d’antibioprophylaxie. Parfois, il s’agit de la mise en route d’une antibiothérapie probabiliste en urgence devant l’hypothèse d’un état infectieux menaçant, à brève échéance, le pronostic vital ou fonctionnel du patient. Il peut aussi s’agir d’un traitement antibiotique non urgent mais justifié par une infection diagnostiquée au préalable et documentée par des prélèvements microbiologiques. Dans ces situations, le clinicien doit prendre en compte la nature du site infectieux, le type de germe en cause, les anomalies du terrain sous-jacent et les propriétés du ou des antibiotiques qu’il souhaite utiliser avant de répondre aux questions permettant d’obtenir une prescription raisonnée. Ces questions comprennent le choix d’une monothérapie ou d’une association d’antibiotiques mais aussi le choix d’un schéma posologique précis (dose et rythme d’administration), d’une voie d’administration et d’une durée de traitement. L’obtention d’une prescription de qualité impose donc de connaître les règles du «bon usage» des antibiotiques [1]. Elles répondent à un référentiel plus ou moins bien établi dans la littérature médicale en fonction de la question posée. L’antibioprophylaxie en chirurgie a fait l’objet d’une conférence de consensus de la SFAR actualisée en 1999 (disponible sur le site internet www.sfar.org) [2]. Celle-ci permet d’étayer le rationnel de cette prescription très fréquente en anesthésie. Sa posologie et sa durée y sont discutées et ne seront pas reprises ici. Il faut néanmoins noter que la tendance récente va vers une durée de plus en plus courte à efficacité identique sur le risque infectieux postopératoire. Les choix de la dose puis de la durée de traitement seront abordés successivement pour l’antibiothérapie probabiliste en urgence ainsi que pour une antibiothérapie non urgente et étayée par une documentation microbiologique fiable. Ce texte a pour objectif d’apporter le rationnel qui permet le choix d’un schéma thérapeutique optimal mais n’apportera pas des recettes qui ne seraient d’ailleurs pas soutenues par la littérature médicale. 625 626 MAPAR 2000 1. CHOIX DE LA POSOLOGIE ET DE LA DUREE EN SITUATION D’ANTIBIOTHERAPIE PROBABILISTE Les règles habituelles qui régissent la prescription des antibiotiques s’appliquent aussi à la prescription probabiliste. Il s’agit de la recherche d’une bactéricidie, d’une synergie en cas de bithérapie, du respect des règles de pharmacocinétique propres à chaque antibiotique, de la prévention d’une éventuelle toxicité et du choix de posologies permettant l’obtention de concentrations tissulaires efficaces au site infecté notamment dans ceux qui sont difficiles à atteindre comme la méninge, l’os ou l’endocarde. 1.1. QUELLE POSOLOGIE INITIALE ? Il est essentiel d’obtenir dès les premières administrations des concentrations d’antibiotiques efficaces. En effet, Moore et coll. ont montré chez 89 patients de réanimation présentant une bactériémie à bacilles à Gram négatif, la relation entre l’évolution clinique et l’obtention ou non de taux thérapeutiques lors de la première administration d’aminosides. Ainsi, la mortalité chez les patients dont les concentrations d’antibiotique au pic étaient infra thérapeutiques s’élevait à 20,9 % contre 2,4 % lorsque la concentration se situait dans la zone thérapeutique [3]. De plus, la sensibilité des bactéries est déterminée au laboratoire avec un inoculum calibré aux environ de 105 à 106 ufc.mL-1 alors qu’in vivo, l’inoculum bactérien responsable de l’infection peut être beaucoup plus élevé. Une pneumopathie, par exemple, peut comporter au moment du diagnostic 108 à 1010 ufc.g-1 de poumon. Pour faire face à un tel inoculum bactérien pouvant notamment être responsable d’une forte production d’enzymes inhibant les bêtalactamines, il est souhaitable de débuter le traitement à forte posologie quitte à l’adapter ultérieurement en fonction de l’atteinte rénale éventuelle. Cette posologie maximale est d’autant plus justifiée que le patient présente des signes de gravité en rapport avec son état septique. En effet, l’objectif est alors d’être rapidement efficace pour diminuer le risque vital. Par ailleurs, un certain nombre de situations pathologiques justifient d’augmenter les posologies administrées. En effet, l’augmentation du volume de distribution, situation fréquente en cas de remplissage vasculaire important, ou l’augmentation de la filtration glomérulaire observée chez certains patients de réanimation exposent au risque d’un sous-dosage initial responsable de taux sériques et donc tissulaires infra thérapeutiques, pouvant aboutir à une situation d’échec clinique. Cette situation est bien documentée pour les brûlés, les patients polytraumatisés et les patients chirurgicaux en défaillance viscérale [4, 5, 6]. Ainsi, la nécessité d’augmenter la posologie des bêtalactamines pour obtenir une meilleure réponse thérapeutique est démontrée par Livingston et coll. dans un modèle expérimental murin de choc hémorragique compliqué d’un sepsis plurimicrobien sous cutané [7]. De même, Ericsson et coll. retrouvent chez des patients polytraumatisés et bénéficiant d’une laparotomie, une plus grande efficacité pour la prévention des infections, de doses initiales d’antibiotiques élevées plutôt que l’administration d’un schéma thérapeutique prolongé [8]. Ces constatations plaident pour une adaptation initiale de la posologie et dès que possible un monitorage des taux sériques des antibiotiques administrés, notamment des pics d’aminoglycosides [9, 10]. Le choix se fera donc au minimum, en faveur de l’administration d’une pleine dose correspondant à la posologie maximale possible de chaque antibiotique choisi et parfois vers la réalisation de fortes posologies initiales pouvant correspondre à une dose de charge en antibiotiques. INFECTIOLOGIE 1.2. DUREE DE L’ANTIBIOTHERAPIE PROBABILISTE Les objectifs sont de limiter l’utilisation des antibiotiques aux seules situations qui la justifient et de faire un choix raisonné de l’antibiothérapie de façon à obtenir la plus grande efficacité possible en terme d’éradication bactérienne tout en présentant un risque d’intolérance faible ainsi qu’un impact sur l’écologie hospitalière et sur la flore barrière des patients, le plus modeste possible [1-11]. Ainsi, la nécessaire discussion du bien fondé d’une association et le retour lorsqu’il est possible, à une molécule plus ancienne et/ou de spectre plus étroit, s’intègre dans les recommandations pour le bon usage des antibiotiques à l’hôpital [1]. Il est sûrement plus délétère de laisser de façon prolongée une antibiothérapie empirique que de débuter de façon raisonnée et documentée, une antibiothérapie probabiliste même à spectre large et de la simplifier secondairement après l’avoir réévaluer. Cette réévaluation doit intervenir entre le 2e et le 3e jour, date à laquelle on dispose le plus souvent de l’identification bactérienne des germes responsables et de leur profil de sensibilité. Il faut parfois savoir décider d’un arrêt de l’antibiothérapie probabiliste quand l’ensemble des données microbiologiques est négatif et orienter alors la recherche diagnostique vers une étiologie non infectieuse. Au-delà du 3ème jour, les situations cliniques justifiant encore une antibiothérapie probabiliste doivent être exceptionnelles. Cette stratégie n’est réaliste que si les prélèvements adéquats, permettant le diagnostic microbiologique, ont été initialement effectués avant l’administration de la 1ère injection d’antibiotique. En effet, l’impact d’une antibiothérapie récente sur le résultat des cultures bactériennes des prélèvements peut être important et doit être pris en compte pour l’interprétation des résultats [12]. Néanmoins, le cas particulier des patients immunodéprimés et du traitement des infections à germes anaérobies doit bénéficier d’une stratégie différente : • Les patients leucopéniques (< 1 000 GB.mL-1) ou neutropéniques (< 500 PNN.mL-1) et fébriles doivent bénéficier d’une antibiothérapie probabiliste prolongée. Cette stratégie a prouvé son efficacité en termes d’amélioration de la survie et elle est bien documentée dans la littérature médicale [13, 14, 15]. Elle fait appel à des protocoles parfaitement définis dans les services prenant en charge ces patients. • De même, la culture des bactéries anaérobies est souvent difficile et plus prolongée que pour les germes aérobies. Ainsi, lorsque la situation clinique est fortement évocatrice d’une infection à bactéries anaérobies (péritonite par perforation colique, cellulite extensive…), il est légitime de maintenir une antibiothérapie active contre ces germes pendant au moins 5 jours, temps nécessaire au retour définitif des cultures à condition que des prélèvements adéquats sur milieu spécifiques aient été réalisés lors de la prise en charge. Enfin, il n’existe aucun examen bactériologique pour lequel la sensibilité et la spécificité soient absolues. Ainsi, la documentation microbiologique doit être cohérente avec la situation clinique et doit s’intégrer dans l’ensemble des données cliniques, biologiques et radiologiques pour pouvoir raisonnablement influencer la prescription. Un prélèvement stérile alors que tout plaide pour une infection bactérienne évolutive ou un prélèvement monomicrobien dans une situation où l’étiologie plurimicrobienne est très probable (cas des péritonites par perforation colique) doit pouvoir être remis en question sous peine d’exposer le patient à un risque d’échec thérapeutique. A l’opposé, un prélèvement quantitatif positif, même avec un seuil considéré comme significatif, chez un patient ne présentant aucun argument clinique, radiologique ou biologique de sepsis, doit fortement être suspect de contamination. L’importance de la qualité de la stratégie diagnostique initiale reposant sur des prélèvements bactériologiques fiables est donc déterminante pour la prescription d’une antibiothérapie de qualité. 627 628 MAPAR 2000 2. CHOIX DE LA POSOLOGIE ET DE LA DUREE EN SITUATION D’ANTIBIOTHERAPIE NON URGENTE ET ETAYEE PAR UNE DOCUMENTATION MICROBIOLOGIQUE FIABLE OU EN RELAIS D’UNE ANTIBIOTHERAPIE PROBABILISTE L’objectif du traitement antibiotique est d’obtenir une guérison complète et sans rechute de la pathologie infectieuse diagnostiquée comme responsable de l’état infectieux présenté par le patient. Le succès thérapeutique passe donc par l’obtention de concentrations d’antibiotiques au sein du foyer infectieux permettant une éradication bactérienne rapide et complète. De plus, l’évaluation de la balance bénéfice/risque doit permettre de contrôler les effets secondaires indésirables à type essentiellement de risques toxiques ou d’intolérances médicamenteuses. Par ailleurs, les modifications de l’écosystème bactérien du patient et de l’environnement hospitalier doivent être minimisées par une bonne gestion de l’antibiothérapie pour diminuer le risque de surinfections ultérieures à germes multirésistants. Ce risque est particulièrement bien documenté en réanimation [16]. Enfin, la connaissance des données pharmacodynamiques de chaque classe d’antibiotiques est essentielle à connaître pour permettre une prescription adéquate garante d’une bonne efficacité thérapeutique. 2.1. QUELLE POSOLOGIE ? Une fois l’antibiothérapie initiale passée, le choix de la posologie s’intègre dans la gestion globale de l’antibiothérapie. Le choix de la dose impose donc de connaître les propriétés pharmacocinétiques de la ou des molécules utilisées (biodisponibilité, diffusion tissulaire, métabolisme et élimination). L’objectif est d’obtenir au site infecté une concentration d’antibiotique dont la valeur ou le maintien à des taux supérieurs aux CMI des germes permettent une activité antibactérienne satisfaisante. Certaines situations peuvent conduire le clinicien à modifier soit la dose unitaire, soit le rythme d’administration : • en cas d’infection sévère ou localisée dans un tissu peu accessible, la posologie d’antibiotiques comme les bêtalactamines ou certaines fluroquinolones (ciprofloxacine) peut être fortement majorée, • aux âges extrêmes de la vie, l’immaturité de certains mécanismes enzymatiques ou l’épuration rénale moins performante, doivent conduire à diminuer les posologies. De la même façon, les insuffisances rénale ou hépatique doivent conduire le clinicien à diminuer ou à espacer les doses des antibiotiques éliminés ou métabolisés par ces organes. Ces situations sont fréquentes en réanimation et imposent le plus souvent la réalisation de dosages sériques au pic et à la résiduelle de l’injection, réalisés à l’état d’équilibre, de façon à valider le schéma choisi aussi bien en termes d’efficacité que d’absence de toxicité. C’est particulièrement vrai pour les aminoglycosides (toxicité rénale et auditive) et les glycopeptides (toxicité rénale). Le dosage des fluoroquinolones et des bêtalactamines (toxicité neurologique à type de crises convulsives) devrait dans l’avenir s’intégrer dans la surveillance des antibiothérapies. En fait, plus que le choix de la dose, c’est le schéma thérapeutique dans son ensemble qu’il convient d’adapter au mécanisme antibactérien des molécules choisies. Ainsi, en cas d’action concentration-dépendante, il est logique d’accroître la dose unitaire tout en espaçant les administrations pour éviter un risque d’accumulation synonyme de toxicité et obtenir un pic bactéricide plus élevé. Un effet post-antibiotique parfois prolongé est décrit avec ces antibiotiques concentration-dépendants surtout sur les bacilles à Gram négatif et favorise l’espacement entre les injections. Ce mode d’administration est proposé essentiellement pour les aminoglycosides [17-21]. Le rapport ASC/CMI INFECTIOLOGIE pourrait être le meilleur critère d’activité à prendre en compte pour les fluoroquinolones [22, 23]. Pour les antibiotiques temps-dépendant, représentés surtout par les bêtalactamines, une administration répétée durant le nycthémère voire continue, permettant de maintenir un taux sérique toujours supérieur à la CMI, est le principal facteur déterminant leur activité antibactérienne [20, 21]. 2.2. QUELLE DUREE ? Le choix d’une durée de traitement impose de fixer des critères de guérison. Ces critères reposent sur un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques et biologiques. Mais, seule l’absence de rechute à l’arrêt du traitement affirmera la guérison. Cet état de fait explique le peu de documentation sur ce point dans la littérature médicale et la grande difficulté à fixer la durée des antibiothérapies autrement que de façon pragmatique en se reposant sur l’expérience clinique. Quelques points peuvent néanmoins être précisés : • Il n’existe aucun argument pour diminuer progressivement une antibiothérapie. Celle-ci doit être arrêtée d’un seul coup en maintenant jusqu’au dernier jour une posologie adéquate. • Le concept de «fenêtre antibiotique» procède à mon sens d’une erreur de raisonnement. En effet, un patient aggravant un état septique sous une antibiothérapie instaurée depuis plusieurs jours pour une pathologie correctement documentée, développe, si la cause en est bactérienne, une infection à germes à priori résistants à l’antibiothérapie qu’il reçoit. L’arrêt prématuré de celle-ci n’améliore pas la qualité des prélèvements bactériologiques qui restent pertinents, mais expose à une rechute de l’infection initiale insuffisamment traitée. • La durée de traitement est classiquement fixée dans les traités de maladies infectieuses pour un certain nombre de pathologies. Très variable d’un site à l’autre, même si l’agent causal est le même, cette durée doit être respectée pour ne pas exposer le patient à un risque de rechutes ou de complications à distance. Ainsi, par exemple, une angine à streptocoque justifie 5 jours d’un macrolide ou d’une C2G, une pneumonie à pneumocoque 8 à 10 jours de traitement, une endocardite infectieuse et une brucellose 45 jours, une méningite à méningocoque 4 à 8 jours, une pyélonéphrite aiguë 15 à 21 jours, la tuberculose pulmonaire 6 mois et la fièvre typhoïde 10 jours d’une fluoroquinolone [24, 25]. • Néanmoins, le développement de nouvelles molécules présentant des caractéristiques pharmacocinétiques très intéressantes, une bactéricidie et un effet post-antibiotique renforcé permet d’envisager des études cliniques ayant pour objectif de validée un schéma thérapeutique raccourci. L’objectif est de proposer un protocole thérapeutique court ayant la même efficacité mais avec un risque d’effets secondaires et d’impact sur l’écologie bactérienne, plus faibles. Enfin, l’intérêt d’un traitement court en terme économique est évident. Ainsi, le développement de nouveaux macrolides comme l’azithromycine ou la dirithromycine présentant des demi-vies d’élimination prolongées associée à une pénétration tissulaire importante et persistante permet d’envisager ce type de schéma thérapeutique court pour les infections respiratoires communautaires. De même, une étude multicentrique française est en court pour mieux définir la durée nécessaire de l’antibiothérapie des pneumopathies nosocomiales. Dans le même contexte, une antibiothérapie courte de 24 heures s’est avérée aussi efficace qu’un traitement plus prolongé de 5 jours pour prévenir les infections du site opératoire survenant au décours des traumatismes abdominaux pénétrant dans un collectif de 515 patients, y 629 630 MAPAR 2000 compris chez ceux présentant des plaies coliques ou un index de traumatisme abdominal élevé [26]. • Finalement, le bon sens médical plaide pour l’obtention d’une guérison clinique avant d’envisager l’arrêt du traitement, associé au suivi du patient pour valider l’absence de rechutes. La prise en compte du terrain, du type de germe (intra ou extra cellulaire ou à croissance lente) et du site de l’infection participent à la prise de décision. Par ailleurs, le coût du traitement, même s’il ne représente pas un critère prépondérant, doit être intégré dans la discussion de façon à orienter le choix vers un moindre coût à efficacité équivalente. Ainsi, l’antibiothérapie idéale, présentant le meilleur rapport bénéfice-risque, devrait être administrée après documentation bactériologique avec un schéma thérapeutique raisonné comprenant une posologie adéquate, un rythme d’administration qui tiendrait compte des données pharmacodynamiques et une durée la plus courte possible mais en permettant une guérison rapide. Dans tous les cas, les règles du «bon usage des antibiotiques à l’hôpital» rappellent la nécessité d’une deuxième réévaluation (après la première du 2e, 3e jour) de l’antibiothérapie [1]. Celle-ci doit être effectuée entre le 8e et le 10e jour pour apprécier l’efficacité du traitement entrepris et pour juger de la nécessité éventuelle de le poursuivre. Dans cette alternative, une réévaluation régulière est nécessaire. En effet, la plupart des antibiothérapies peuvent être arrêtées entre le 8e et le 10e jour. Une durée supérieure à deux semaines doit rester une situation rare et doit être étayée par un diagnostic, notamment microbiologique, de grande qualité. CONCLUSION Au total, la rigueur de l’ensemble de la démarche aboutissant à la prescription de l’antibiothérapie conditionne le pronostic individuel pour le patient en termes de traitement de l’infection mais aussi de risque infectieux nosocomial ultérieur à des germes multirésistants. Cette prescription engage donc la responsabilité médicale collective par son impact potentiel sur l’écologie bactérienne hospitalière. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE [1] Recommandations pour la Pratique Clinique. Le bon usage des antibiotiques à l’hôpital. ANDEM 1996 [2] Société Française d’Anesthésie Réanimation - Conférence de Consensus : Antibioprophylaxie en milieu chirurgical chez l’adulte. Ann Fr Anesth Réanim 1993;12:337-354 [3] Moore RD, Smith CR, Lietman PS. 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