Cancer du pénis : étude de la ploïdie par cytométrie de

ARTICLE ORIGINAL Progrès en Urologie (2000), 10, 72-77
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Cancer du pénis : étude de la ploïdie par cytométrie de flux
chez 90 patients
Antonio Augusto ORNELLAS, Mercia MENDES CAMPOS, Maria Helena ORNELLAS,
Aristoleles WISNESCKY, Nelson KOIFMAN, Ramza CABRAL HARAB
Instituto Nacional de cancer, Rio de Janeiro, Brésil
L’étude des tumeurs par cytométrie de flux est utilisée
pour déterminer le risque de dissémination métasta-
tique. Plusieurs études ont d’ors et déjà démontré l’in-
térêt de cette technique pour les tumeurs du colon [13],
du sein [7], du poumon [18], de l’œsophage [22] et de
l’estomac [20]. La valeur pronostique de la ploïdie a
été étudiées à plusieurs reprises. Il semble que l’aneu-
ploïdie soit un facteur de mauvais pronostic pour la
plupart des tumeurs [3, 8, 9, 16, 17], bien que ceci n’ait
pas été confirmé par toutes les études certaines ayant
apporté des résultats contradictoires [12]. Le cancer
épidermoïde du pénis est une tumeur rare pour laquel-
le il n’existe pratiquement pas de données concernant
l’évaluation par cytométrie de flux [4, 5, 6, 21]. Le but
de cette étude était d’étudier le contenu en ADN d’une
série de 90 tumeurs épidermoïdes du pénis et d’étudier
la valeur pronostique de la ploidie pour ce type tumo-
ral.
PATIENTS ET METHODES
90 patients porteurs d’une tumeur du pénis ont été opé-
rés consécutivement dans notre institution entre
décembre 1994 et Décembre 1998. L’analyse histolo-
gique définitive a conclu dans 80 cas à ces tumeurs
épidermoïdes et dans 10 cas à des carcinomes verru-
queux. 52 des 80 patients porteurs d’un cancer épider-
moïdes ont eu un curage lymphonodal inguinal. Les 28
autres patients ont soit refusé le curage (7/28) soit pré-
sentaient une contre indication dordre général
(21/28) : patient âgé de plus de 75 ans (7), cancer loca-
lement avancé (5), risque thromboembolique (3),
pathologie psychiatrique associée (2), accident vascu-
Manuscrit reçu : juin 1999, accepté : novembre 1999.
Adresse pour correspondance : Dr.A.A. Ornellas, Instituto Nacional de cancer,
Praça da Cruz Vermelha 23, Rio de Janeiro, Brazil.
RESUME
Buts : Faire une étude prospective de la ploïdie des tumeurs du pénis par cytométrie
de flux et comparer les résultats de la cytométrie de flux au stade clinique et anato-
mopathologique des tumeurs afin de déterminer si la ploïdie est un facteur de risque
indépendant de métastase ganglionnaire.
Patients et Méthodes : Nous avons analysé le contenu en ADN des cancers du pénis à
partir de biopsies obtenues chez 80 patients porteurs d’un carcinome épidermoïde de
verge et chez 10 patients porteurs d’un carcinome verruqueux. Les prélèvement ont
été étudié par cytométrie de flux (système FACS scan, logiciel CellFIT).
Résultats : Tous les prélèvements effectués sur les carcinomes verruqueux étaient
diploïdes. Le pourcentage d’aneuploïdie des tumeurs du pénis a été fonction du degré
de différentiation tumorale : 5,5% (1/18) pour les tumeurs bien différenciées, 28,8%
(17/59) pour les tumeurs moyennement différenciées, et 66,6% (2/3) pour les tumeurs
indifférenciées.
Conclusion : La ploïdie des tumeurs épidermoïdes du pénis est proportionnelle au
degré de différentiation tumorale. L'aneuploïdie semble être un facteur de risque de
dissémination métastatique.
Mots clés : Pénis, carcinome, tumeur épidermoïde, cytométrie de flux, tumeur verruqueuse.
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laire cérébral (1), insuffisance rénale chronique en
hémodialyse (1), insuffisance cardiaque (1), obésité
pathologique (1). Dans la mesure où il n’existe pas de
système de gradation spécifique pour l’évaluation du
degré de différentiation tumorale pour les tumeurs épi-
dermoïdes du pénis, nous avons décidé par convention
d’utiliser le score de Broders qui a été développé pour
les carcinomes épidermoïdes de la peau. Les patients
ont été répartis en trois groupes en fonction du degré
de différentiation tumoral. Par ailleurs les patients ont
été classés en utilisant la classification TNM de 1978.
Le contenu en ADN a été mesuré sur des prélèvements
non fixés.
La durée moyenne de suivi des patients a été de 13
mois avec des extrêmes allant de 1 à 43 mois.
L’étude statistique a été réalisée en utilisant le test du
Chi 2 ainsi que le test de Mantel-Haenszel. Par ailleurs
les courbes de survie actuarielles ont été réalisé selon la
technique de Kaplan Meier, les groupes étant comparés
par le test du log rank. Le différences ont été considé-
rés statistiquement significatives lorsque le p était infé-
rieur à 0,05.
Préparation des échantillons
Les prélèvements tissulaires ont été coupés en bandes
de 1mm puis soumis à une dégradation enzymatique
réalisée à l’aide de la trypsine concentrée à 0,25%
(Sigma T8253) et broyés pendant 30 minutes à 37°c
(Mixeur Vortex).
Technique de coloration
La coloration des broyats a été réalisée en ajoutant à
106cellules extraites de la préparation pendant 15
minutes à température ambiante 500 microlitres de la
solution A (Propidium iodide à 50 microgrammes/ml,
Tampon citrate 4 mM, et triton X 100, 0,3% v/v). Après
cette première incubation, les préparations ont incubé
pendant 15 minutes à 3c avec la solution B
(Ribonuclease A 100 microgrammes /ml dans un tam-
pon citrate à 40 mM) et ce immédiatement avant l’ana-
lyse par le cytomètre de flux.
Technique de cytométrie de flux
Les différents prélèvements ont été analysés par cyto-
mètre de flux FACS scan (Becton-Dickinson
Immunocytometry systems) équipé d’un module de
reconnaissance et d’un logiciel pour l’acquisition et le
traitement des données (logiciel CellFIT). Le FACS
scan utilise un rayon laser Argon de 488nn. 10000
mesures ont été effectuées sur chaque échantillon pour
la mesure du contenu en ADN. L’analyse de la ploidie
a été effectuée à partir de la surface et de la largeur des
pics obtenus. Les prélèvements ont ainsi été classées en
fonction de leur index ADN (DI) : hypodiploïde (DI<
1,0), diploïde (DI compris entre 1,0 et 1,10), hyperdi-
ploïde (DI compris entre 1,10 et 1,85), tétraploïde (DI
compris entre 1,85 et 2,15), et hypertétraploïde (DI >
2,15)
L’index de prolifération tumorale a été défini par la
pourcentage de cellules en phase S.
RESULTATS
Tous les prévements effectués sur les carcinomes
verruqueux ont é diploïdes. Concernant les carci-
nomes épidermoïdes le taux d'aneuploïdie a é de
5,5% (1/18) pour les tumeurs bien diff é r e n t i é e s ,
28,8% (17/59) pour les tumeurs moyennement diff é-
rentiées et 66,6% (2/3) pour les tumeurs faiblement
d i fférentiées. La Figure 1 illustre un exemple dhis-
togramme diploïde. Parmi les histogrammes de type
aneuploïde, 12 étaient des hyperdiploïdie, 4 des tra-
ploïdies, 1 une hypertétraploïdie et 2 une hypodiploï-
die. Lindex d’ADN moyen des prélèvements aneu-
ploïdes était de 1,46. Les Figures 2 et 3 illustrent des
exemples d’histogrammes hyperdiploïdes et tra-
ploïdes.
Le taux daneuploïdie a été de 0% (0/5) pour les
tumeurs de stade T1, 28% (7/28) pour les tumeurs de
stade T2, 37% (9/24) pour les tumeurs de stade T3 et
23% (4/17) pour les tumeurs de stade T4. Par ailleurs,
le taux daneuploïdie a é de 20% (6/30) pour les
tumeurs de stade N0, 25% (2/8) pour les tumeurs de
stade N1, 30% (8/26) pour les tumeurs de stade N2 et
30% (4/13) pour les tumeurs de stade N3.
52 patients ont eu un curage inguinal. Le taux d’enva-
hissement lymphonodal parmi les patients dont la
tumeur primitive était aneuploïde a été de 66% (8/12)
contre 47% (19/40) pour les patients dont la tumeur
primitive était diploïde. Tous les patients dont qui
avaient un index d’ADN augmenté (n=4, 1,96 ; 2,12 ;
2,14 ; et 2,18) avaient un envahissement lymphonodal
inguinal prouvé histologiquement. L’index de prolifé-
ration (nombre de cellules en phase S) était en moyen-
ne de 6,21% (extrêmes : 0,7 – 32,5%) pour les tumeurs
diploïdes contre 22,7% (extrêmes : 2,7 – 84,2%) pour
les tumeurs aneuploïdes. En revanche nous n’avons pas
trouvé de corrélation entre l’index de prolifération et le
stade pathologique.
Le taux de survie actuarielle des patients porteurs
diploïdes a été supérieur au taux de survie des patients
porteurs de tumeurs aneuploïdes mais sans que le seuil
de significativité soit atteint (Figure 4). Notre étude n’a
pas permis de démontrer une valeur pronostique à la
ploïdie cellulaire pour les tumeurs épidermoïdes du
pénis.
A.A. Ornellas et coll., Progrès en Urologie (2000), 10, 72-77
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Figure 1. Résultat de la cytométrie de flux pour les tumeurs diploïdes.
Figure 2. Résultat de la cytométrie de flux pour les tumeurs hyperdiploïdes (index en
ADN : 1,15).
A.A. Ornellas et coll., Progrès en Urologie (2000), 10, 72-77
DISCUSSION
Dans notre étude le taux d'aneuploïdie des tumeurs épi-
dermoïdes du pénis a été de 25%. Ce résultat est
conforme aux données publiées par GUSTAFFSON [4],
YU[21] et HALL [5] qui avaient trouvé une aneuploïdie
chez environ 30% de leurs patients. Parmi les 52
patients qui ont eu un curage lymphonodal inguinal,
66% des tumeurs aneuploïdes (8/12) avaient un enva-
hissement lymphonodal contre seulement 47% pour les
tumeurs diploïdes (19/60) bien que cette différence ne
soit pas statistiquement significative (p=0,248).
Tous les carcinomes verruqueux de notre série étaient
diploïdes, ces données étant conformes à celle précé-
demment publiées par MASIH [10]. Les carcinomes ver-
ruqueux du pénis représentent par ailleurs une entité
histologique particulière qui, dans notre expérience, ne
donne pas d’atteinte lymphonodale [19].
La plupart des tumeurs du pénis sont des tumeurs de
bas grade [10]. Dans notre série, nous avons observé
essentiellement des carcinomes épidermoïdes bien ou
moyennement différenciés. Il existe une corrélation
entre le pronostic en terme de survie et le degré de dif-
férentiation tumoral, les tumeurs indifférentiées ayant
une survie moins longue et ce quel que soit le traite-
ment proposé [14]. Cependant, fort heureusement ce
type tumoral est rare et n’a représenté que 4,3% de
l’ensemble des tumeurs de verge dans notre série [15].
Selon GUSTAFSSON [4] il existe une prédominance de
tumeurs diploïdes parmi les tumeurs de bas grade tan-
dis que les tumeurs aneuploïdes sont plutôt des tumeurs
de haut grade habituellement [4]. Dans notre étude
nous avons trouvé une corrélation entre la ploidie cel-
lulaire et le degré de différentiation cellulaire. Les
résultats préliminaires semblent indiquer que les
tumeurs qui ont un index en ADN élevé auraient un
risque de dissémination métastatique plus élevé. Ainsi
nous avons observé que les tumeurs aneuploïdes
avaient un nombre de cellules en phase S plus élevé
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Figure 3. Résultats de la cytométrie de flux pour les tumeurs tétraploïdes (Index en ADN
2,18).
Figure 4. Taux de survie actuarielle pour les patients porteurs
de tumeurs diploïdes (60) et pour les patients porteurs de
tumeurs aneuploïdes (20) (courbe Kaplan-Meier, p=0,44, non
significatif, test du log rank.
A.A. Ornellas et coll., Progrès en Urologie (2000), 10, 72-77
que les tumeurs diploïdes, suggérant qu’il existerait une
corrélation indirecte entre la ploïdie cellulaire et l’in-
dex de prolifération cellulaire. Cependant, selon
HOOFNAGLE [6] il n’existerait pas de corrélation entre
l’index de prolifération cellulaire et le stade TNM lors
de la découverte de la maladie. Enfin, bien que le taux
de survie à 3 ans soit supérieur pour les patients avec
une tumeur diploïde par rapport aux tumeurs aneu-
ploïdes, cette différence n’est pas statistiquement signi-
ficative.
CONCLUSION
1. Il existe une corrélation entre ploidie et degré de dif-
férentiation pour les tumeurs épidermoïdes du pénis.
2. Tous les carcinomes verruqueux sont diploïdes, ces
tumeurs ne donnant par ailleurs pas d’envahissement
lymphonodal.
3. Les tumeurs à index en ADN élevé semblent avoir
un risque métastatique plus important.
A rticle traduit par François Haab, Service d’Uro l o g i e ,
Hôpital Tenon, Paris.
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