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Synthèse
Ce rapport a pour objet d’étudier les nouvelles exigences de la reforme Bâle III, la situation financière
des entreprises, compte tenu de la conjoncture d’économie et d’envisager l’influence possible sur la
relation banques-entreprises de l’application des nouvelles règles.
La crise financière, apparue en 2008, a fortement impacté les marchés financiers et plus globalement
l’économie mondiale. Elle a mis en évidence les faiblesses du cadre réglementaire applicable au
secteur bancaire au sein d’un système financier mal maîtrisé et mal supervisé. Les éléments
déclencheurs qu’ont été les taux d’intérêt bas sur une longue période, une sous-évaluation du risque
pris par les investisseurs en produits à rendements élevés, l’amplification de la crise par les agences
de notations, qui sont devenues des acteurs incontournables des marchés, un recours excessif à
l’endettement, ont coûté cher à l’économie mondiale. Tous les établissements financiers ont montré
leur faiblesse pendant la période de tension, caractérisée par leur insuffisante liquidité et un manque
de confiance les uns envers les autres. Chacun a pris conscience que la faillite d’une grande banque
comme Lehman Brothers peut provoquer une crise mondiale sans précédent. Tous ces arguments
ont convaincu les États de G27 de réformer Bale II et de proposer de nouvelles normes, dites
« Bale III », dont l’objectif est de renforcer les règles de solvabilité et d’encadrer le risque d’illiquidité.
Ces propositions, ont pour objectif d’accroître la qualité, l’homogénéité et la transparence des
capitaux propres des banques, une fois mises en œuvre d’ici la fin 2019, afin de rétablir la confiance
des marchés.
En réaction à la crise, les autorités de régulation ont concentré la réforme sur les points faibles du
système : les activités de titrisation et de marchés. La crise a démontré que certaines banques
détenaient dans leurs portefeuilles de négociation un volume important de produits complexes et
peu liquides sans disposer d’un montant adéquat de fonds propres au regard du risque encouru.
Pour corriger ces insuffisances, le Comité a défini en Décembre 2010 un nouveau cadre prudentiel,
qui apporte des changements significatifs sur la pondération de certains actifs, notamment RWA –
Risk Weighted Assets - et donc la consommation de fonds propres des portefeuilles de Titrisations et
Institutions Financières de taille importante.