Concours "Chercheur Cassini d’un jour" L’édition 2015 du concours "Chercheur Cassini d’un jour" est dès maintenant ouverte aux scolaires. Ce concours a pour but de donner l’occasion aux participants de goûter aux joies de la recherche spatiale en les invitant à soumettre un essai de 500 mots maximum expliquant le choix de leur cible préférée parmi les trois qui seront observées par la sonde Cassini en orbite autour de Saturne. Pour répondre aux objectifs éducatifs de la mission internationale Cassini-Huygens, mise en œuvre par les agences spatiales NASA, ESA et ASI, les chercheurs qui y sont associés ont réservé une partie du temps précieux qu’ils consacrent à leurs observations. Ils emploieront ce temps à réaliser des images dans le cadre du concours "Chercheur Cassini d’un jour". Les participants au concours choisiront l’une des trois cibles qu’observera la sonde Cassini et rédigeront un essai pour justifier leur choix auprès d’un jury composé d’experts. Un concours au niveau Européen Le concours est ouvert à tous les scolaires appartenant aux pays membres de l’ESA ou aux pays coopérant avec l’ESA, à savoir : Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni et Suède. La date de clôture du concours est fixée au 26 Février 2016 à 23:59 CET. Les essais doivent être adressés au coordinateur du concours dans chacun de ces pays, qui sélectionnera les gagnants dans son pays avec l’aide d’un jury d’experts. Pour la France, le coordinateur est : Régis Courtin, chercheur au Laboratoire d’Études Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique de l’Observatoire de Paris. Ses coordonnées : Régis Courtin LESIA – Bâtiment 18 Observatoire de Meudon 5 place Jules Janssen 92195 Meudon Cedex [email protected] Les lauréats du concours recevront un cadeau et un certificat de la part de l’Agence Spatiale Européenne. De plus, les essais gagnants seront publiés sur le site internet de l’agence. Laquelle de ces trois cibles choisirez-vous ? Pour participer au concours, il suffit d’étudier les trois cibles qui seront observées par la sonde Cassini et de décider celle qui apportera les résultats scientifiques les plus intéressants. Les trois cibles proposées sont (voir les détails ci-dessous): 1. Les anneaux et trois des satellites de Saturne : Téthys, Encelade Mimas ; 2. Jupiter vu depuis l’orbite de Saturne ; 3. Le passage du satellite Téthys derrière le satellite Rhéa. Détails du concours Les essais seront jugés séparément dans les trois 10–12 13–15 16–18 tranches d’âge suivantes : ans ans ans La participation peut se faire de manière individuelle ou par équipe de quatre. Chaque participant individuel, ou chaque équipe participante, ne peut soumettre qu’un seul essai. La mission Cassini-Huygens La mission Cassini-Huygens est une expérience internationale menée par la NASA, l’ESA et l’Agence Spatiale Italienne (ASI). En 2004, à l’issue d’un voyage de près de sept ans, la sonde constituée de l’orbiteur Cassini de la NASA et de la sonde atmosphérique Huygens de l’ESA, a été la première à se mettre en orbite autour de Saturne. En Janvier 2005, la sonde Huygens s’est posée à la surface de Titan, le plus gros satellite de Saturne. C’est le seul atterrissage qui ait eu lieu sur un objet du système solaire extérieur et aussi le plus distant de la Terre. [Voir http://sci.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=45751] La sonde Cassini est toujours en orbite autour de Saturne, transmettant aux chercheurs une abondante quantité d’informations sur la planète géante et des satellites. Désormais dans sa phase finale, la sonde dispose encore de deux années pour remplir la seconde prolongation de sa mission, désignée "Mission Solstice". Les dernières orbites, qui auront lieu en 2016 et 2017, seront spectaculaires. La sonde se rapprochera alors de Saturne et de ses anneaux, avant la chute finale dans l’atmosphère de la planète en Septembre 2017. Actuellement, et jusqu’à la fin 2015, sa trajectoire se situe dans le plan équatorial de Saturne, ce qui lui permet de réaliser une dernière série de rencontres rapprochées avec certains des satellites de glace de la planète. Une forte implication de l’Europe dans Cassini-Huygens La sonde Huygens a été développée par l’ESA, et de nombreux pays européens ont participé au développement des 12 instruments embarqués sur l’orbiteur Cassini. Les données transmises par Huygens, ainsi que celles régulièrement envoyées par Cassini, sont étudiées par des centaines de chercheurs dans le monde entier. Parmi les chercheurs participant à cette mission internationale d’exploration et de découverte, un grand nombre appartiennent à des pays européens. Contacts à l’Agence Spatiale Européenne : Rebecca Barnes Communications, Outreach and Education Group Directorate of Science and Robotic Exploration, ESA [email protected] Nicolas Altobelli ESA Cassini–Huygens Project Scientist [email protected] Les trois cibles proposées Un programme informatique permet à l’équipe Cassini de planifier les observations en simulant le champ de vue des caméras à bord de la sonde à un instant donné. Chacune des trois images ci-dessous a été générée sur ordinateur. 1. Les anneaux et trois des satellites de Saturne : Téthys, Encelade Mimas Cette image rassemble une portion des magnifiques anneaux de Saturne et trois de ses satellites : Téthys en haut, Encelade juste au-dessous des anneaux et Mimas, au-dessous d’Encelade. Téthys a été découvert en 1684 par Giovanni Cassini. Il est principalement constitué de glace d’eau, ce qui implique une très faible densité. La surface de ce satellite de taille moyenne est criblée de cratères et d’importantes failles. Encelade est le sixième satellite de Saturne par la taille. Sa surface étant entièrement recouverte de glace, il réfléchit pratiquement 100% de la lumière solaire. William Herschel l’a découvert en 1789, mais on ne connaissait que très peu de choses à son sujet jusqu’à ce que les sondes Voyager passent dans son voisinage dans les années 1980. Depuis cette époque, la sonde Cassini a observé des geysers d’eau jaillissant de la surface, répandant des particules de glace au sein de l’anneau ‘E’ qui bombardent en permanence la surface des autres satellites présents sur cette image, comme Téthys. Mimas, le plus petit des principaux satellites de Saturne, est un monde glacé et balafré. Sa surface est une des plus cratérisée dans le Système Solaire. Une trace d’impact de grande dimension a été dénommée Herschel en l’honneur de William Herschel, son découvreur en 1789. Saturne est célèbre pour son impressionnant système d’anneaux. Il existe sept anneaux concentriques entourant la planète. Ils sont constitués d’une myriade de particules et de blocs de glace dont la taille varie de celle d’un grain de sable à celle d’une maison, chaque particule ayant sa propre orbite. Les anneaux de Saturne intriguent les astronomes depuis leur découverte par Galileo Galilei en 1610. Crédit: NASA 2. Jupiter vu depuis l’orbite de Saturne ; Jupiter est la plus grosse planète du Système Solaire. Elle est si grande que 1000 Terre pourraient tenir à l’intérieur. La distance moyenne entre Jupiter et Saturne est de 645 millions de kilomètres ; par conséquent, malgré sa taille énorme, Jupiter observé depuis Saturne n’apparaîtra que comme une tâche minuscule aux yeux des caméras de Cassini. Pourquoi donner comme objectif à une sonde orbitant autour de Saturne de réaliser une image aussi distante de Jupiter ? De telles images ont un grand intérêt pour les chercheurs qui développent des instruments permettant d’observer des exoplanètes depuis l’espace. Crédit: NASA 3. Le passage du satellite Téthys derrière le satellite Rhéa Ce film du passage de Téthys derrière Rhéa sera produit en assemblant 27 images prises à 60 secondes d’intervalle. Pourquoi pratique-t-on comme cela ? Parce qu’il n’y a pas de caméra vidéo à bord de Cassini. Rhéa est le deuxième satellite de Saturne par la taille. C’est également un monde gelé de petite dimension, criblé de cratères, et constitué de 75% de glace d’eau et de 25% de roches. Sa surface est recouverte de lignes fines pouvant atteindre des dizaines ou des centaines de kilomètres de long. Les images réalisées par la sonde Cassini ont montré que ces lignes correspondent à des affaissements de terrain à l’origine de profonds canyons. Crédit: NASA