Les conséquences des mutations sur le phénotype varient des mutations dont
l'effet sur le phénotype est imperceptible aux mutations dont l'effet est dramatique
(modification radicale du phénotype).
Les mutations peuvent toucher tous les types de cellules d'un organisme. Chez les
métazoaires à reproduction sexuées, les mutations peuvent toucher soit des cellules
somatiques soit des cellules germinales. Les mutations touchant les cellules somatiques
sont transmises aux cellules filles (par suite de mitose), il en résulte qu'une partie des
cellules expriment un phénotype mutant, ce qui donne les chimères ou mosaïques. Les
mutations somatiques ne vont pas êtres transmis à la descendance et vont donc disparaître
au plus tard avec la mort de l’individu ou ils sont apparues. Mais les mutations qui
touchent une cellule germinale peuvent être transmises à la descendance. Ces dernières
sont les seules à pouvoir changer l’hérédité dans une ligné ou une famille.
Dans les tissus haploïdes les effets des mutations sur le phénotype peuvent être
décelés dès l'apparition des mutations. Mais chez les diploïdes les mutations ne peuvent
être décelées dans la descendance immédiate de l’individu où elles sont apparues que si
elles sont dominantes. Si elles sont récessives, elles ne seront décelées que quelques
générations après leurs productions. Chez les polyploïdes les mutations sont décelées
encore plus tardivement que chez les diploïdes.
1.3. Fréquences.
Si on considère les fréquences des mutations au niveau d'un gène donné on
constate que les fréquences sont généralement très basses. Cependant ces fréquences
varient énormément d'un gène à un autre un sein d'une même espèce. Chez le Maïs par
exemple, Stadler n'a pas observé une seule mutation du gène (Wx) en (wx) parmi
1 503 744 gamètes testés, alors que parmi 554 786 gamètes il a observé 273 mutations du
gène (R) en (r) .
Mais si le taux de mutation des gènes est assez bas, le taux globale de l'ensemble
des gènes est assez important. Si on prend l'exemple de Drosophila melanogaster, au
moins 5 % des gamètes contiennent une nouvelle mutation à chaque génération. De la
même façon que les fréquences des mutations varient énormément d'un gène à un autre
au sein d'une même espèce, la fréquence globale des mutations par espèce varient
énormément d'une espèce à une autre.
2. Nature des mutations.
2.1. Mutation ponctuelles.
Ce sont des modifications qui touchent une seule paire de base à la fois ou un
nombre très faible de paires de bases. Ce sont donc des mutations géniques. Il y a deux
types de mutations ponctuelles: les substitutions et les délétions/additions.