PAESTUM CAMPANIE

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CAMPANIE
PAESTUM
LE MUSÉE
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Cette construction moderne, édifiée d’ailleurs - au grand dam des archéologues d’aujourd’hui - sur une partie de l’agora de la cité grecque,
a été conçue au départ pour abriter les découvertes du sanctuaire
d’Héra à l’embouchure du Sélé. Elle fut inaugurée en 1952. Des découvertes plus récentes ont nécessité son agrandissement. Les objets exposés proviennent tous du site même ou des proches environs. Ils sont
regroupés par lieu de découverte.
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SALLE 1 - L’HERÔON
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Dans le petit édifice hypogée situé sur l’agora de la ville grecque, dont vous avez une restitution sur le panneau explicatif, ont été retrouvées ces hydries de bronze. Le miel
fossilisé qu’elles contenaient, sans doute une offrande,
est également exposé. L’amphore à figures noires,
découverte au même endroit repésente l’apothéose
d’Heraklès, admis dans l’Olympe après sa mort. Athéna,
Hermès et Apollon l’accompagnent (peintre de Chuisi 510 av JC)
L’une des hydries de bronze
(h 42cm -530-520 av JC)
SALLE 1 LA PRODUCTION DE CÉRAMIQUES
Souvent considérée comme un art mineur, la céramique réclame
cependant un travail technique et artistique d’une grande valeur.
Les poteries grecques avaient toutes une utilité, et leur forme était
conçue en fonction de leur usage. Parmi ceux du musée vous pouvez voir : des amphores, la forme la plus courante, qui permet le
transport et la conservation des liquides comme des solides, des
cratères, vases à vin, des hydries, vases à eau, et des llécythes qui
sont des vases funéraires par excellence.
Paestum est, durant le 4e s. av JC, un centre de production actif de
céramiques à figures rouges. Deux des artistes ont signé leurs œuvres : Asstéas et son élève Python.
Toutes ces pièces ont été retrouvées dans des tombes.
Parmi les vases exposés, retrouvez ceux-ci :
Détail de l’anse de l’une des hydries de bronze,
représentant un lion se dressant entre deux
serpents pour s’abreuver. 540-530 av JC
SALLE 1 HÉRAION DU SÉLÉ
La structure intérieure supporte, à la
hauteur même où elles se trouvaient
lorsque le temple était debout, les métopes. Trois métopes placées à hauteur
d’œil permettent de
mieux apprécier le
travail de sculpture
archaïque. L’une représente deux jeunes filles vêtues d’un
chiton (deux danseuses ?).
Env. 510 - 500 av JC
85cm x 71,6cm
Amphore d’un artiste inconnu, contemporain de
Python, appelé peintre d’Aphrodite. Il représente
la naissance de la déesse sortant de l’écume de
la mer se transformant en guirlandes et volutes
fleuries.
Les deux autres montrent des épisodes
mythologiques : le mythe de Sisyphe,
condamné par Zeus à remonter éternellement un rocher qui tombe dès qu’il est
a rrivé
au
sommet de la
montagne (cicontre), et le
c o m b a t
d’Héraklès
contre
le
G é a n t
Alcyonée (remarquez la trigyphe entière
à gauche de la
métope)
Env. 560 - 550
av JC - 83cm x
152 cm
Lébès gamikos, vase aux formes peu com munes, composé de trois parties sépara bles, offert aux époux à l’accasion de leur
mariage. Peintre d’Aphrodite.
Amphore signée Python, représentant la nais sance d’Hélène, qui sort d’un œuf (Son père
Zeus avait pris la forme d’un cygne pour sédui re sa mère Léda). H env , v. 350 av JC
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SALLE 2 - L’HÉRAION DU SÉLÉ
STATUE D’HÉRA
Statue en granit représentant
.
la déesse assise sur son trône.
Dans la main gauche elle tient
une grenade, fruit qui lui est
consacré et symbole de fécondité ; dans la droite une phiale,
sorte de plat à usage sacré. Sur
sa tête, un haut polos, coiffure
rituelle de la déesse.
Chaque année, en l’honneur
d’Héra, était organisée une
grande procession vers le
s a n c t u a i re de l’embouchure
du Sélé. A cette occasion de
n o m b reuses offrandes lui
étaient faites.
420 av JC - H ?
OBJETS
DE LA VIE COURANTE
Vases à parfums, lacrymoires, peignes, aiguilles,
perles de verre ou de terre. Quelques pièces de
joaillerie.A noter : les Grecs travaillent un or à 24
carats, c’est-à-dire l’or pur. Ici, travaillé en feuille, il
est encore plus malléable donc plus fragile
SALLE 3 - LE TEMPLE D’ATHÉNA
Ex-voto, gouttières à têtes de lion, chapiteau ionique proviennent de ce temple.
LES
OFFRANDES À
HÉRA (EX-VOTO)
Manifestations de foi et de reconnaissance à
la déesse. Elles sont liées à la nature de la demande qui lui est faite ou à l’action bienfaisante que la déesse a pu avoir à l’égard d’un
individu ou de la ville.
SALLE 4
- SANCTUAIRE SUD
Statue de Zeus trônant
Il s’agit probablement d’une statue de culte.
Il faut noter le sourire et les
mouvements de bras qui signifient que la sculpture grecque
sort de sa période archaïque.
Remarquer aussi les restes de
polychromie : toutes les oeuvres grecques étaient peintes.
Noter enfin le travail de restauration : un vrai puzzle en 3D!
Terre cuite polychrome.
H - 90 cm - env 530-520 av JC
SALLE 4 - SANCTUAIRE SUD
Buste de terre cuite orné de svastikas.
A ne pas confondre avec de funestes symboles…
Cette croix est le résultat de l’association de 4
gamma majuscules. Sa signification est purement
spirituelle. Si on fait
tourner cette croix
sur elle-même, on
observe la formation d’un cercle
qui matérialise la
course du soleil,
image de l’infini et de
l’éternité.
SALLE 4 - SANCTUAIRE SUD
Disque votif
Héra est la destinataire de la dédicace gravée sur
ce disque d’argent : “je
suis l’offrande sacrée
à Héra. Qu’elle forfitifie nos arcs”. La
déesse est très certainement invoquée
par des éphèbes
qui souhaitent sa
protection lors de futurs combats.
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SALLE 5 - NÉCROPOLES DE PAESTUM
Ici sont exposés des objets retrouvés dans les tombes regroupées en nécropoles (cimetières) situées aux environs de la ville. Rappelons que dans l’antiquité, personne n’était inhumé à l’intérieur des limites de la ville : les tombes sont donc regroupés à l’extérieur, sauf
cas exceptionnel comme le herôon (encore ne s’agit-t’il pas d’une vraie tombe puisqu’elle
ne contenait pas le corps).
Noter la très belle armure en bronze exposée au centre de la vitrine.
SALLE 6 - LA TOMBE DU PLONGEUR
Découverte en 1968, cette tombe peinte à fresque est un exemple unique de peinture grecque funéraire, datant des années 480 - 470 av JC.
Le couvercle représente, à l’intérieur d’un liseré noir orné d’une palmette aux quatre coins, le plongeon d’un
jeune homme dans un plan d’eau, expression de ce que les Grecs appellent la catharsis : la purification. Ici, elle
passe par l’eau, qui est l’élément purificateur par excellence. Il s’agit de la purification de l’âme du défunt qui quitte le monde des vivants pour rejoindre le monde des morts.
194 x 98 cm
Les parois de la tombe peuvent illustrer des scènes de vie du défunt : probablement un sportif comme l’indiquerait la présence de la couronne et du
vase. Les parois longues donnent à voir un symposium, l’après-banquet, réservé aux hommes, à la boisson et à la musique…
Les petits côtés montrent, l’un ,un jeune homme allant au gymnase, précédé d’une flûtiste, l’autre un esclave faisant le service du vin.
SALLE 7 - LA GALERIE DES TOMBES LUCANIENNES
Nous avons ici, au travers de la peinture, le résultat du mélange entre la culture grecque et la culture lucanienne. Les caractères généraux de la peinture lucanienne dominent : le trait est plus épais, le tracé moins rigoureux, la
gamme des couleurs plus réduite et moins vives que dans la peinture grecque
de la tombe du plongeur.
C’est sur le fond que nous retrouvons les orientations principales de la pensée grecque en ce qui concerne la mort, qui n’est pas une fin, mais le passage de la vie terrestre à un état de vie spirituelle. C’est pour assurer cette
continuité que le rituel funèbre grec est si riche et concerne au moins autant le vivant que le mort. Ce rituel est
partiellement illustré par les tombes (K/L)
: le défunt est étendu sur un lit, recouvert
d’un drap clair et pleuré par les femmes de
la famille.
Dans une autre tombe, La défunte monte dans la barque de Charon, tandis
que dans le registre inférieur on prépare un sacrifice.
Texte, conception et réalisation : Laurence BELLUTEAU - Michèle GOZARD - Edition 2002
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