Hysope
Je ne remercierai jamais assez cette plante. Tous ceux ou celles qui ont eu un phlegmon
sauront de quoi je parle (abcès purulent de la gorge) : douleurs d’autant plus intenses
lorsque l’on a l’obligation de ravaler la salive (avaler une poignée de clous ne semble pas
pire), à cela s’ajoute une forte fièvre et le spectacle devant la glace, d’une gorge qui semble
ne plus pouvoir te laisser respirer. Financièrement, l’arrêt maladie m’était interdit, le
traitement antibiotique aussi ( je ne peux pas d’un coté faire toutes les éloges de la médecine
naturelle et de l’autre courir au traitement antibiotique de choc dans ce cas).Nous avons
trouvé cette préparation dans un livre ancien : faire un décoction de 5 mn d’une poignée
d’hysope, retirer du feu et y ajouter un demi verre de vinaigre, laisser légèrement refroidir(
40 à50°) et utiliser en gargarisme plusieurs fois dans la journée. Il ne fallu pas 15 heures
pour que l’abcès se vide et pas plus de 24 heure pour que tout redevienne normal. L’hysope
est une plante que chacun devrait avoir dans son jardin, elle est de culture facile et certaines
résistent aux gelées.
Propriétés : Anti-inflammatoires, antivirales, antispasmodique, bronchites rhumes,
asthme, phlegmon amygdalien, grippe, constipation, estomac nerveux, angoisse, anxiété.
Utilisations :
- En infusion : on utilise de préférence les sommités fleuries. compter 8 g (séchées) ou 15
g (10 fraiche) par litre d’eau bouillante, laisser infuser et en consommer 2 à 3 tasses
(sucrées au miel) par jour.
- En décoction : pour les phlegmons, voir ci-dessus, contre les violentes contusions, faire
une décoction de 10 mn de 20g de plante par litre d’eau et appliquer en compresse.
Lamier blanc
Lamium album
Bien que souvent appelé ortie blanche, malgré la ressemblance avec les feuilles, le lamier
n’en fait pas partie. Il est très commun dans la moitié nord de la France. Ce sont les sommités
fleuries qu’il faudra cueillir en mai et sécher rapidement dans un endroit sec et aéré.il fleurit
d’avril en octobre, certains préfèrent les cueillir en mai.
Propriétés : Anti-inflammatoire, dépuratif, varices, pertes blanches (leucorrhée,
métrorragie). Efficace contre la fièvre, les inflammations de la vessie, la diarrhée. En huile :
contre abcès, tumeurs, goutte, hémorroïdes apparentes.
Utilisations : en infusion d’une cuillerée à café de la plante séchée et hachée ou 2 sommités
fleuries fraîches, par tasse d’eau bouillante, en prendre 2 à 3 tasses par jour.
Elle se prépare aussi en huile de macération préparée comme l’huile de mille-pertuis. Elle est
très efficace contre les hémorroïdes apparentes, les tumeurs, abcès, goutte et les déformations
dues au rhumatisme. Fabrication : remplir un bocal de sommités fleuries de lamier, couvrir
d’une bonne huile bio (tournesol, olive, etc.), fermer et exposer au soleil une dizaine de jours,
filtrer et conserver en flacons étanches.
Lamier jaune
Lamium galeobdolon
Le lamier jaune pousse en altitude, ses propriétés sont quasiment identiques au lamier
blanc cité ci-dessus, tout comme le lamier pourpre (lamium maculatum).
Propriétés : en plus des propriétés du lamier blanc on peut y ajouter : purgatif, troubles
digestifs.
Lavande
Lavandula officinalis (lavande vraie)
Qui na pas souvenir de ces petits sacs de fleurs de lavande, enfilés entre les piles de linges
et de draps dans les armoires de chambre à coucher qu’ils parfumaient d’une odeur qui
rappelle les dernières vacances passées sous le soleil chaud du midi. Bien que la lavande
affectionne la chaleur du sud de la France et celle de l’Italie, elle résiste aux rigueurs des
hivers du nord. Elle y fleurit de juillet à août.
Propriétés : Antiseptique, antispasmodique, diurétique, antiseptique, vulnéraire, calmante,
insomnies, dépressions, antibactérienne, plaies, brûlures, escarres, vertiges, coqueluche,
bronchites, grippes.
Utilisations : réputée contre les maladies nerveuses, elle s’utilise aussi contre les migraines.
L’infusion se prépare d’une cuillerée à café de fleurs sèches par tasse d’eau bouillante, 3 à 4
tasses par jour loin des repas.
Préparation pour fièvre éruptives et maladies infectieuses : mélanger et réduire en poudre
grossière, 10g de fleurs de lavande, 5 g de fleurs de souci, 5g de bourrache, 5g de fleurs de
genêt, 5g de pensée sauvage. En infusion : compter une cuillerée à soupe de ce mélange par
tasse d’eau bouillante, en consommer 3 à 4 tasses par jour.
L’huile essentielle de lavande est une huile majeure en aromathérapie, voir ce chapitre !
Linaire
Linaria vulgaris
Cette belle plante peut pousser dans les milieux les plus inattendus, dans les pierres, sur des
talus, des rochers, tout partout où sa graine peut s’enfiler. Sous son aspect délicat, elle cache
une résistance peu commune au malmenage.
Floraison : de juin à octobre, fleurs d’un jaune souffre lumineux, en grappe ou en épis.
Propriétés : Anti-hémorroïdaire, hémorroïdes, dartres, dépuratif, laxatif, diurétique, anti-
inflammatoire.
Utilisations : elle est utilisée pour soigner la prostate et les difficultés d’uriner, les phlébites,
les éruptions cutanées, les hémorroïdes, les ulcères variqueux. En infusion : 20 g de sommités
fleuries par litre d’eau bouillante, 3 tasses par jour.
Huile de linaire pour usage externe : remplir un bocal de sommités fleuries linaire, couvrir
d’une bonne huile bio (tournesol, olive, etc.), fermer et exposer au soleil une dizaine de jours,
filtrer et conserver en flacons étanches
Lierre terrestre
Glechoma hederacea
Saura-t-on un jour se pencher sur ce qui semble insignifiant. C’est l’image qu’on pourrait se
faire de cette plante tellement rampante et proliférante, qu’on la piétine sans pouvoir
imaginer un instant qu’elle puisse avoir de quelconques vertus. Et pourtant !
Si le parfum de ses fleurs violacées qui s épanouissent de mars à juin, ne saurait attirer, ses
petites feuilles en forme de cœur laissent à penser à ce qu’elle est capable de donner. Il est à
rappeler que son nom de lierre ne lui apporte aucun lien commun avec le lierre grimpant.
Propriétés : Diurétique, antispasmodique, rhinite allergique, affections pulmonaires,
bronchites chroniques, crachement de sang, asthme, rhume des foins, goutte, anti-cellulitique,
troubles de la ménopause.
Utilisations : Décoction : faire bouillir quelques minutes 15 grammes de sommités fleuries
de lierre terrestre dans 1 litre d’eau ( contre la cellulite) ou de lait, laisser infuser un quart
d’heure, sucrer de préférence avec du miel, en prendre 2 à 3 tasses par jour. Attention : pas
d’usage prolongé : risque de diarrhée.
Laurier
Laurus nobilis ou laurier sauce
Il ne faut surtout pas le confondre avec le laurier cerise et le laurier rose qui sont très
toxiques, tant par contact que par ingestion. Comme bien d’autres plantes telles que le thym,
les clous de girofle, les baies de genévrier, l’ail, le persil, le cumin, etc., son utilisation
courante comme condiment, en fait souvent oublier ses vertus médicinales.
Souvent connu comme buisson, le laurier est un arbre magnifique qui peut atteindre 10m de
haut. On reste toujours impressionné par le feu de branches de laurier, du crépitement qu’il
provoque et des odeurs puissantes qu’il dégage.
Propriétés : Analgésique (qui calme la douleur), anti-inflammatoire, antiseptique, digestif,
diurétique, tonique, Indigestion pénible, gaz, coliques, coliques néphrétiques, en friction
contre les rhumatismes, contre l’anémie, la grippe, les bronchites chroniques. En externe, son
huile est efficace pour soigner les foulures, les douleurs rhumatismales et musculaires, les
furoncles, panaris et hémorroïdes.
Il ne doit pas être utilisé en cas d’inflammations internes !
Utilisations :
- Infusion : une infusion simple à préparer, préconisée par le docteur Leclerc (1954), pour
ranimer la vie éprouvée en donnant au sang plus d’activité : verser un demi-litre d’eau
bouillante sur 4g de feuilles de laurier réduits en poudre grossière additionnés de 8g
d’écorces sèches d’orange, laisser infuser un quart d’heure, 3 à 4 tasses sucrées au miel,
par jour. A défaut d’orange, le laurier seul reste efficace.
- Pour usage externe :
En massage : l’huile des baies et salutaire pour les contusions, foulures, les douleurs
rhumatismales, musculaires, sur les furoncles, hémorroïdes, panaris, goutte, etc.
En bains : préparer une décoction de 30 mn dans une casserole couverte, à raison de
20g de feuilles (ou 10 g de baies broyées) pour un litre d’eau. Incorporer à l’eau du bain
ou utiliser en compresse sur les plaies et ulcères.
Préparation de l’huile de baies : (méthode antique), remplir à moitié un récipient allant au feu,
de baies de laurier, préalablement écrasées, couvrir d’eau au ¾ et faire bouillir pendant ½
heure. Passer au chinois à chaud sur un récipient allongé (ex : verre mesureur), laisser
décanter, une huile verte remontera à la surface. Collecter cette huile avec soin, pour éviter
que trop d’eau y soit mélangée. Réchauffer cette huile au bain-marie le temps nécessaire
pour en extraire l’eau résiduelle. Mettre en flacon étanche et stocker à l’abri de la lumière.
Mauve Sylvestre
Malva sylvestris
Très répandue en Europe, elle y est aussi largement utilisée. Toutes les parties de la plante
sont utilisées. Il n’existe pas de risque à se tromper de variété (ex : mauve musquée, rose
trémière) car toutes les mauves présentent approximativement les mêmes propriétés qui ne
sont pas sans rappeler celles de la guimauve. Les fleurs se cueillent jeunes, à mesure de leurs
apparitions et doivent être séchées rapidement dans un local chaud et aéré (ex : grenier). Les
feuilles se récoltent avant la floraison et les racines (plans de l’année), en hiver. En usage
interne ou externe, la mauve s’emploie dans toutes les formes d’irritations et
d’inflammations.
Propriétés : Laxatif, calmant, diurétique, anti-inflamatoire, constipations simples ou
chroniques, pharyngites, asthme bronchites aigües, rhumes, grippe, irritations cutanées,
goutte.
Utilisations : en infusion de feuilles ou fleurs, à raison d’une bonne pincée par tasse d’eau
frémissante, 5 à 6 tasses par jour (demi-tasses pour la constipation des enfants). En usage
externe, on peut utiliser toutes les parties de la plante en forme de décoction de 15 mn à raison
de 50g par litre d’eau. Cette décoction soigneusement filtrée, s’utilisera soit en compresse sur
les inflammations, en lavement(ex : vaginite), en bain (yeux, bouche)
Mélilot
Melilotus officinalis
Plante de la famille des papilionacées, à petites fleurs jaunes ou blanches (seule la jaune sera
retenue). La coumarine quelle contient en quantité explique son parfum suave et prononcé.
On la trouve en abondance au bord des chemins, plus souvent le long des haies que dans les
prés. En juillet, on cueillera les sommités fleuries qu’il faudra sécher et stocker avec grand
soin car elle devient toxique quand elle a fermenté.
Propriétés : Antiseptique urinaire modéré, diurétique, sédatif, antispasmodique, insomnie de
l’enfant, nervosité, angoisse, phlébite, insuffisance veineuse et hémorroïdaire, somnifère,
hypertension artérielle.
Utilisations : on l’utilise en infusion soit pour faire des lavements (contre les diarrhées et
coliques) soit en tisane (excellente contre la toux et les indications thérapeutiques citées ci-
dessus) soit en collyre (maux des yeux), astringente et désinfectante, en bains ou compresses
en cas de plaies, de panaris, etc.
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