# Mexique 45

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LE MEXIQUE
aujourd’hui
Bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 45, avril 2004
éditorial
Association d’Ingenieurs. Mexico.
Au cours de la dernière décennie, le Mexique
s’est attaché à élaborer une série de normes qui
contribuent à consolider la démocratie et l’Etat de
droit dans le pays.
Ainsi, ont été créés des organes autonomes qui
garantissent le respect au suffrage, l’application des
droits de l’homme et la stabilité du pouvoir d’achat de
la monnaie. Il s’agit-là de trois institutions qui constituent les véritables piliers de l’Etat mexicain.
Ce processus de renforcement institutionnel
s’est renforcé durant l’administration actuelle. Une véritable ‘’révolution silencieuse’’ est en train de s’instaurer.
Les signes qui justifient un tel jugement sont nombreux, comme le montre une brève énumération de quelques-unes des réformes
légales proposées par l’Exécutif et approuvées par le Congrès mexicain au cours de l’actuel mandat du gouvernement.
Il s’agit de lois qui auront indéniablement un fort impact sur la société et la
politique mexicaines dans les années à venir telles que La Loi indigène –encore perfectible mais une première base permettant de trouver une solution consensuelle sur cette
question centrale pour le Mexique-, la Loi de transparence et d’accès à l’information
–qui par sa forme juridique répond à une aspiration profonde de la société mexicaine et
a permis de créer un organe autonome ayant pour responsabilité d’assurer l’application
de ses normes-, la Loi du service professionnel de carrière –qui contribuera à instaurer
une plus grande continuité et à apporter davantage de qualité au service public fédéral, la Loi pour le développement social –cette loi, qui vise à lutter contre la pauvreté au
Mexique, est désormais gérée dans l’intérêt général de l’Etat et non des partis politiques, la Loi pour le développement rural –qui a ouvert de nouvelles voies afin de revitaliser
le secteur agricole mexicain-, la Loi contre la discrimination –un pas historique pour
combattre un mal qui au Mexique, malgré son histoire de métissage et de syncrétisme,
perdure encore-, et la Loi qui crée l’assurance populaire –une des initiatives les moins
connues et les plus visionnaires du gouvernement actuel-.
A ce non négligeable catalogue, il convient d’ajouter deux importantes initiatives soumises au Congrès par le président mexicain et qui ont, respectivement,
pour finalité de renforcer la sécurité publique et de restaurer la confiance des citoyens
dans les processus électoraux (cf. pages 2 et 3). Ces deux initiatives résultent de
demandes fondamentales de la société mexicaine. En premier lieu, l’exigence de garanties indispensables pour la vie en communauté qui constitue la tâche principale et la
raison d’être de l’Etat. En deuxième lieu, la société mexicaine exige que les processus électoraux se déroulent dans la transparence et la confiance.
Il existe, bien entendu, d’autres initiatives majeures qui attendent d’être approuvées, notamment celles qui se rapportent directement aux activités productives du pays
(telles que les secteurs de l’énergie et du travail), pour lesquelles les accords sont restés
jusqu’à présent élusifs. Cependant, le bilan en ce qui concerne la rénovation du cadre
institutionnel mexicain est positif. Le Mexique connaît une période de changement qui,
bien que profonde, n’a pas encore été appréciée dans toute sa dimension.
Responsable de la publication : Ambassadeur Claude Heller ; rédacteur en chef : Eduardo del Río (presse et
communication) ; Gonzalo Canseco Gomez (économie) ; Carolina Becerril (éducation) ; Alejandra García Williams
(juridique) ; Rosa Peña Perez Rea (tourisme) ; Mauricio Torres Córdova (politique internationale) ; Leticia Clouthier
(culture) ; Dina Carvalho (rédactrice) ; Patricia Deleau (traductions) ; e-mail : [email protected]
sommaire
politique intérieure
- Vers une réforme de fond de la sécurité
et de la justice au Mexique
p. 2
- Pour une réforme du cadre
électoral mexicain
p. 3
politique étrangère
- Le président Fox en visite
en Amérique centrale
p. 4
- La Cour internationale de justice
se prononce en faveur du Mexique p. 5
- L’ONU approuve à l’unanimité
deux résolutions mexicaines
p. 6
économie
- Progrès et défis du système bancaire
au Mexique
p. 7
- Accord de libre-échange
Mexique-Japon
p. 8
- Reprise de l’activité industrielle
au Mexique
p. 9
- Guadalajara, l’âme du Mexique
p. 10
bilatéral
- Séminaire sur les relations entre l'Union
européenne et l'Amérique latine p. 11
culture
- Le Musée national d’anthropologie
ou la richesse du Mexique
p. 12
- Le couvent de l'église de Notre Dame
de l'Assomption à Tlaxcala
p. 13
carnet de route
- La route de la Tequila
p. 14
Tour de l’Église San Felipe Neri, Guadalajara.
Politique intérieure
2
Vers une réforme de fond
de la sécurité et de la justice au Mexique
senté, le 29 mars dernier, au Congrès mexicain un projet de réforme du système de
sécurité publique et de la justice pénale. Cette initiative, d'une envergure jamais observée au Mexique dans ce domaine depuis
des décennies, est le fruit de l'analyse réalisée par un groupe de travail constitué
au sein du Cabinet de Sécurité à qui l'on
a confié la tâche d'examiner la situation de
la sécurité et de la justice au Mexique ainsi que les alternatives permettant de résoudre
les déficiences qui persistent dans ces deux
domaines fondamentaux de la gestion
gouvernementale.
fois vaste et majeure, ont révélé que les
institutions de sécurité publique et de justice pénale présentent de profonds défauts
structurels. Leur modification requiert
par conséquent une réforme de la Constitution mexicaine et une série de lois fédérales permettant de refondre le système
dans son ensemble.
Sur la base du diagnostic réalisé,
le projet que le président Fox a remis au
Congrès de l'Union repose sur trois piliers
: restructurer de façon organique les institutions de sécurité publique, transformer la procédure pénale et professionnaliser la défense dans ce domaine.
Durant un peu plus de deux ans,
ce groupe a consulté des spécialistes du
Mexique et de l'étranger. Des visites ont
eu lieu afin de connaître directement les
expériences réussies dans d'autres pays,
particulièrement en Amérique latine et
du Nord ainsi qu'en Europe. Les recommandations de la Commission nationale
des droits de l'homme ont été prises avec
la plus grande considération, au même
titre que celles contenues dans le diagnostic récemment élaboré par le Bureau
du Haut Commissaire des Nations unies
pour le Mexique.
Les résultats de ce processus
exhaustif de deux ans, de cette analyse à la
Afin d'unifier les corps de police et d'améliorer leur capacité à lutter
contre les délits, l'initiative propose que les
investigations relèvent de la compétence
de la nouvelle police fédérale, sous la responsabilité et les ordres d'un ministère
de l'Intérieur, qui se substituerait au ministère de la Sécurité publique. Le projet de
Loi propose également la transformation
de la fonction de Procureur Général de
la République, équivalent du Ministre de
la Justice, en un organe autonome désigné
comme Fiscalía générale de la Fédération.
Grâce à cette réforme, l'autorité dirigeant
les investigations agira en respectant strictement la Loi, sans considérations de carac-
Le président Vicente Fox a pré-
tère politique.
L'initiative se propose, en outre,
de modifier la procédure en vigueur en
la remplaçant par un modèle garantissant
la présomption d'innocence, les procès
rapides, équitables, oraux, transparents et
publics. En adoptant de façon explicite
la présomption d'innocence, on réaffirme ainsi la garantie constitutionnelle selon
laquelle l'imposition des peines est un
domaine propre et exclusif de l'autorité
judiciaire. Une attention toute particulière sera portée aux victimes de délits et
aux réparations des dommages subis.
Le système juridique mexicain
doit effectivement organiser le
droit à une défense adéquate.
Pour cela, il est nécessaire que les
plaideurs fassent preuve de leurs
compétences techniques et
éthiques dans l'accomplissement
de leurs tâches de défense. La
multiplication de pratiques inappropriées est intolérable, ce qui
a conduit à inclure dans le projet de réforme des mesures visant
à renforcer la compétence professionnelle et la déontologie
des professions légistes.
La réforme proposée
par le président Fox cherche ainsi à améliorer les niveaux de
sécurité et de justice au Mexique,
objectif que partagent de nombreux courants et forces politiques du pays. Les enrichissements apportés par les législateurs du
Congrès de l'Union au projet, suivi de
son approbation, représenteront un tournant historique dans la qualité de la vie en
société au Mexique ainsi que dans l’application de l'Etat de droit.
Le président Fox, au moment de
présenter l'initiative, a déclaré que "c'est
le moment de vérifier qu'unis nous pouvons en finir avec la corruption, l'impunité, l'inégalité et l'injustice. C'est le
moment de prouver, par des actes, que
nous, Mexicains, voulons que le destin
de notre Nation soit guidé par la Loi. "•
Politique intérieure
3
Pour une réforme du cadre électoral mexicain
Le président Fox a présenté le 22 mars
dernier, au cours d'une cérémonie qui s’est
déroulée à la résidence officielle de Los
Pinos, un projet de réforme électorale
visant à lutter contre la corruption, à renforcer la transparence dans l'usage des ressources financières ainsi que la reddition des
comptes dans l'utilisation des fonds alloués
par l'Etat à l'organisation et à la réalisation des processus électoraux.
De 1977 à 2004, après des années
d'engagement et de travail ardu que la
société mexicaine a généré les conditions
garantissant la transparence durant les
scrutins, le respect du vote et a obtenu des
avancées en terme d'équité et de concurrence. Par la voie de la réforme, le Mexique
a réussi à construire une complexe et subtile mécanique faite de poids et de contrepoids ainsi que de contrôles juridiques qui
ont permis de donner une légitimité aux
procédures électorales. Les codes approuvés au cours des années dans ce domaine
ont rendu possible le fait que l'organisation
et le contrôle des processus électoraux
deviennent indépendants et que les conflits
soient résolus par des tribunaux indépendants. Cependant, et malgré l'ampleur de
ces changements, des zones d'incertitude,
que la dynamique politique actuelle cherche
à résoudre ou à perfectionner, persistent.
En premier lieu, le coût considérable que représentent les processus
selon la législation en vigueur. Au cours de
l'année 2003, les dépenses de l'Institut
Fédéral Electoral se sont élevées à 11,96
milliards de Pesos et celles du Tribunal
Electoral du Pouvoir Judiciaire de la Fédération à 1,4 milliards de Pesos. Le projet de
réforme part ainsi du principe qu'il est
possible de diminuer les coûts de ces institutions. Sur ce sujet, il a été proposé de
procéder à une diminution du financement public destiné aux processus électoraux et aux partis politiques de l'ordre
de 50 % en ce qui concerne les élections
intermédiaires et de 25 % pour les scrutins
présidentiels.
La transparence dans l'usage des
ressources de la part des partis politiques
constitue également un sujet en instance. Il est fondamental que les préceptes
qui guident la supervision des fonds soient
plus clairs. Il est indispensable d'éviter le
détournement des fonds publics et l'accès
de manière illicite aux ressources additionnelles. Une loi plus précise dans ce
domaine aiderait à augmenter les facultés
fiscales de l'Institut Fédéral Electoral et à
jeter les bases normatives ne permettant pas
des interprétations équivoques. Il n'existe en outre actuellement aucun précepte
régissant les pré- campagnes.
La nouvelle réforme inclut la
proposition de réguler et de
fiscaliser les ressources utilisées
durant celles-ci.
En ce qui concerne les
accords, l'intention de cette
réforme est de réduire les calendriers électoraux ainsi que les
périodes de campagne. Ceci
favorisera des temps de négociation politique plus importants et une compétition
électorale plus réduite. Au moment de
transmettre cette initiative de réforme au
Congrès de l'Union, le président Fox a
insisté sur l'importance de préserver ce
qui a déjà été obtenu. La transparence des
processus, la certitude des résultats électoraux, l'autonomie et l'impartialité des
institutions en charge de l'organisation et
de la supervision des scrutins. Il a souligné
également la responsabilité des autorités
électorales dans leur devoir de rendre des
décisions marquées de certitude.
En présentant cette nouvelle initiative, le président a exhorté les législateurs
mexicains à répondre aux inquiétudes des
citoyens en contribuant au perfectionnement des normes et des institutions électorales du pays. L'objectif ultime, partagé sans aucun doute par l'ensemble des
organisations politiques, et de faire en
sorte que l'objectivité légale constitue
une base solide afin que prévale la confiance, entre les partis, les militants, et surtout les citoyens.•
Heberto Castillo au Panthéon des Hommes Illustres
Les restes du militant social Heberto Castillo ont été transférés au Panthéon des Hommes Illustres. Au cours
d’une cérémonie présidée par Vicente
Fox, l’Etat mexicain a reconnu le parcours du fondateur du Parti mexicain
des travailleurs (PMT), de l’actuel Parti de la révolution démocratique (PRD)
et du candidat à la Présidence de la République en 1988.
Considéré comme l’un des bâtisseurs de la démocratie au Mexique sous
les couleurs de la gauche nationale,
Heberto Castillo s’est
démarqué par son engagement en faveur du génie
civil. « Heberto Castillo a
été un de ces nombreux
hommes de la gauche démocratique qui, au travers de la
lutte partisane, de mouvements populaires et de tribunes, ont contribué à changer l‘image de notre pays »,
a indiqué le président Vicente Fox. •
Politique intérieure
4
Le président Fox en visite en Amérique centrale
Dans le cadre de la VIème réunion de
chefs d’Etat et de gouvernement du Mécanisme de dialogue et de concertation de
Tuxtla qui s’est tenue le 25 mars dernier à
Managua, Nicaragua, le président Vicente
Fox a réalisé une visite officielle du 23 au
26 mars en Amérique centrale, et plus particulièrement au Guatemala, au Honduras et au Nicaragua.
Cette visite a permis au président
mexicain de s’entretenir avec ses homologues centraméricains sur plusieurs thèmes
d’intérêt commun, à savoir le Plan Puebla-Panamá, les accords de libre-échange,
la migration, les droits de l’homme, la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogues,
le crime organisé ainsi que sur l’état actuel
des échanges commerciaux, entre autres.
Au cours de ses entretiens avec
les trois chefs d’Etat, le président Vicen-
te Fox a souligné que le projet relatif à
une union douanière en Amérique centrale est en bonne voie et que le Mexique
Principaux objectifs du Mécanisme de Tuxtla
◗
Analyser de façon périodique et systématique
Créé en février 1996, le Mécanisme de Tuxtla regrou-
les différents thèmes sous-régionaux, régionaux,
pe les huit pays méso-américains, à savoir Belize,
hémisphériques et mondiaux qui sont d’intérêt
Costa Rica, Salvador, Guatemala, Honduras, Nicara-
commun ;
gua, Panama et Mexique.
Convenir de positions communes dans les dif-
C‘est à l’occasion du Sommet extraordinaire du
férents forums multilatéraux ;
Mécanisme de Tuxtla, qui s’est tenu au Salvador le
◗
Mettre en place une zone de libre-échange ;
15 juin 2001, qu’il a été convenu d’établir le Plan
◗
Encourager les projets économiques com-
Puebla-Panamá, dans le but de favoriser la riches-
muns et proposer des actions de coopération
se humaine et écologique de la région méso-amé-
régionale dans tous les domaines, comme appui
ricaine, dans un cadre de développement durable qui
au développement durable dans cette région.
respecte la diversité culturelle et ethnique.
◗
Plan Puebla-Panamá (PPP)
Il s’agit d’un projet de coopération qui cherche
◗
développement humain ;
à unir la région méso-américaine, en coordonnant
◗
prévention et réparation
les efforts et les actions des sept pays d’Amérique
des catastrophes naturelles ;
centrale avec ceux des neuf Etats appartenant à la
◗
promotion du tourisme ;
région sud/sud-est du Mexique, dans le but de pro-
◗
aide aux échanges commerciaux ;
mouvoir le développement intégral, ainsi que l’in-
◗
intégration des réseaux routiers ;
tégration de thèmes permettant de créer des biens
◗
interconnexion des réseaux
publics régionaux en vue d’améliorer la qualité de
vie de la population.
électriques ;
◗
intégration des services
de télécommunication, grâce à l’AMI
Le PPP se caractérise par huit composantes :
◗
développement durable ;
(Autoroute méso-américaine
de l’information).
suit de près son évolution.
Il a également évoqué la possibilité de réaliser une interconnexion en
matière de réseaux électriques en
Mésoamérique et a indiqué à ce propos
que la Banque interaméricaine de développement a déjà fourni les financements
nécessaires pour sa réalisation.
Le chef de l’exécutif mexicain a
profité de son séjour en Amérique centrale pour rappeler que le Mexique, grâce
notamment à l’accord de libre-échange
nord-américain, a enregistré un excédent
commercial de 40 milliards de dollars et
que ses exportations agricoles ont augmenté de 16,5% l’année dernière. Neuvième économie mondiale, « le Mexique
représente aujourd’hui un marché et une
opportunité », a t-il précisé. Convaincu de
la nécessité de parvenir à une union centraméricaine qui permettrait à la région d’être
compétitive commercialement, Monsieur
Fox a mentionné qu’il ne faut pas pour
autant négliger le Mécanisme de Tuxtla, qui
regroupe des thèmes politiques, économiques, sociaux, et de développement
humain ainsi que le Plan Puebla-Panama, dont l’objectif est de relier toutes les
routes, tous les ports et tous les réseaux électriques du sud du Mexique et de sept pays
d'Amérique centrale d'ici à 2006, afin de
permettre à cette région de rattraper le
niveau de compétitivité des économies
d'Europe et d'Asie. •
Politique étrangère
5
La Cour internationale de justice se prononce
en faveur du Mexique
Fait sans précédents, le gouvernement
mexicain a obtenu le 31 mars dernier le
jugement favorable de la Cour internationale de justice (CIJ) après l’avoir saisi estimant que 52 ressortissants mexicains condamnés à la peine capitale aux Etats-Unis s’étaient
vus priver du droit de recevoir une assistance
consulaire.
Principal organe judiciaire de
l’ONU, la Cour internationale de justice,
dont le siège est à La Haye, a été établie après
la deuxième guerre mondiale pour juger
les différends entre Etats.
Par une majorité de quatorze
contre un, les juges de la CIJ ont statué
que la justice américaine a violé l’article 36
de la Convention de Vienne sur les relations
consulaires de 1963 lors des procès de 51
Mexicains. Cette disposition, de laquelle
les deux parties sont signataires, oblige les
autorités d’un pays à informer un ressortissant
de nationalité étrangère, au moment de
son arrestation, de ses droits à contacter
l’autorité consulaire de son pays afin de
recevoir l’assistance juridique nécessaire.
Le Mexique respecte l’ordre légal
des autres nations et ne remet pas en cause dans ce cas précis la culpabilité des
condamnés. Toutefois il considère que cette omission a influé sur la décision des tribunaux visant à exécuter 51 Mexicains.
La Cour a ordonné aux Etats-
Unis la révision et le réexamen, par les
moyens judiciaires de leur choix, du verdict
de culpabilité et de la peine, conformément à leur droit local.
Dans son arrêt, la CIJ a indiqué
que la révision et le réexamen judiciaires sont
plus particulièrement imminents dans le
cas de trois des prisonniers : César Fierro,
Roberto Moreno et Osvaldo Torres, qui
ont déjà fait l’objet d’une condamnation défi-
nitive. Dans le cas d’Osvaldo Torres, la
Cour a déploré l’existence d’une date pour
son exécution dans l’Etat de l’Oklahoma.
Bien que les résolutions de la CIJ
ne soient obligatoires que pour les parties
en cause et uniquement pour ce qui a trait
à l’affaire en cours, à cette occasion les juges
du haut tribunal ont souligné que, s’agissant de questions de principe sur l’application
générale de la Convention de Vienne, leur
interprétation pourrait s’étendre à d’autres
ressortissants étrangers se trouvant dans
une situation similaire.
Considéré comme une affaire
d’Etat, le cas des Mexicains condamnés à mort
aux Etats-Unis a reçu le soutien des différentes forces politiques et sociales du pays.
Partis, organisations non gouvernementales et associations civiles ont fait part de
leur consentement quant à l’action menée
par l’équipe juridique du ministère des
Affaires étrangères du Mexique.
Le Mexique a accueilli ce verdict comme une victoire du droit international et une marque de la confiance que
le gouvernement fédéral accorde aux institutions. •
Politique étrangère
6
L’ONU approuve à l’unanimité deux résolutions mexicaines
Le 21 avril dernier, la Commission
des droits de l’homme de l’Organisation
des Nations unies (ONU) a adopté à l’unanimité deux résolutions présentées par le
Mexique, dans le but de renforcer la protection et le respect des droits de l’homme dans le monde.
La première résolution se réfère à «la protection des droits de l’homme
dans la lutte antiterroriste ». Elle réaffirme
l’obligation des États de garantir que toute mesure adoptée pour combattre le terrorisme soit conforme aux normes du droit
international en matière de droits de l’homme, de réfugiés et de droit humanitaire.
La résolution consolide les efforts
de la communauté internationale dans
cette domaine, en décidant de nommer
un expert indépendant dont la principale fonction sera d’appuyer le Haut-Com-
missaire aux droits de l’homme de l’ONU
dans la formulation de recommandations
concernant l'obligation qu'ont les États
de promouvoir et de protéger les droits
de l'homme tout en prenant des mesures
contre le terrorisme.
La deuxième résolution du
Mexique adoptée par la Commission se
réfère aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales des indigènes. Celle-ci
soutient les activités du Rapporteur spécial pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales de ce groupe de personnes, qui se trouve actuellement sous
la direction du sociologue mexicain Rodolfo Stavenhagen.
Par cette initiative, la Commission a prorogé le mandat du Rapporteur
spécial de trois ans, dont la mission première est d’effectuer des visites aux diffé-
rents pays, à obtenir des informations sur
les droits de l’homme, à formuler des
recommandations pour prévenir et éviter
les violations des droits des indigènes et
à recevoir des plaintes à ce sujet.
La résolution met en avant la préoccupation de la communauté internationale face aux niveaux de développement économique et social précaires, aux
inégalités dont sont victimes les indigènes
et à la persistance de graves violations de
leurs droits dans de nombreuses parties
du monde. Elle réaffirme le besoin urgent
de reconnaître, promouvoir et mieux protéger les droits de l’homme des indigènes,
par le biais notamment de l’engagement
renouvelé et de l’intérêt croissant de la
communauté internationale à parvenir à
la protection pleine et efficace de leurs
droits humains.•
Le Mexique se félicite de l’élargissement de l’Union européenne à 25 membres
Le gouvernement du Mexique s’est
félicité de l’élargissement de l’Union
européenne le 1er mai 2004, qui comptera désormais dix nouveaux Etats
membres. Ce fait historique constitue
une preuve irréfutable selon laquelle la
paix et la prospérité bénéficient de
façon substantielle de la solidarité, de
la collaboration et de l’effort conjoint
des nations.
En ce qui concerne les relations
du Mexique avec l’Union européenne,
le Sénat de la République a approuvé le
22 avril dernier le Protocole additionnel
à l’accord d’Association économique, de
Concertation politique et de Coopération souscrit entre les Etats Unis mexicains d’une part et la Communauté
européenne et ses Etats membres, d’autre
part, celui-ci visant à prendre en considération l’adhésion à l’UE de Chypre,
de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de Malte, de la
Pologne, de la Slovénie, de la Slovaquie
et de la République tchèque.
Conformément au Décret de
promulgation du Protocole signé par le
président Vicente Fox le 29 avril 2004,
et publié le 30 avril courant dans le
Journal officiel de la Fédération, à partir du 1er mai, date de l’élargissement,
seront étendus tous les avantages et
obligations de l’accord d’Association se
référant aux relations et aux échanges
du Mexique avec les dix nouveaux
membres de l’Union. Rappelons que
cet accord d’Association Mexique-UE
contient des dispositions relatives à trois
domaines privilégiés : dialogue politique, relations économico-commerciales et coopération.
Le Mexique voit d’un bon œil
le début d’une nouvelle étape dans sa
collaboration avec l’Union européenne
et de ce fait avec les 25 pays qui l’intègrent dorénavant. •
économie
7
Progrès et défis du système bancaire au Mexique
Le président Vicente Fox a inaugu-
ré le 19 avril dernier à Acapulco la Convention nationale bancaire. Au cours de son
intervention, le Président mexicain a déclaré, avant l'ouverture des sessions de travail,
que le pays se trouvait face à de nouvelles
opportunités de conclure les accords qu'exige le développement du pays.
Cette rencontre annuelle des
dirigeants des institutions financières du
Mexique, tant publiques que privées, tradition du système bancaire mexicain, est
l’occasion de commenter
les réalisations ainsi que
les défis auxquels le pays
fait face afin de développer un système bancaire
solide et compétitif.
Un des principaux
objectifs de la gestion financière de l'actuel gouvernement a été de faire en sorte que le système financier
devienne un mécanisme
d'appui efficace en vue de
favoriser la croissance économique par le biais d'une
meilleure intermédiation
entre l'épargne et l'investissement productif. Etablir un environnement de
certitude et de sécurité juridique, faite de règles claires applicables à
toutes les parties prenantes au système financier, en est un facteur-clé.
Conscient de son importance, le
gouvernement mexicain s'est fixé comme
principaux objectifs dans ce domaine d'augmenter l'épargne intérieure, de développer
le crédit, d'améliorer les pratiques bancaires, de renforcer la surveillance et la régulation selon les standards internationaux et
d'orienter l'action des banques d'investissement vers les secteurs stratégiques pour
le pays tels que l'épargne populaire, le logement et la campagne.
Le Mexique a pu avancer dans
la modernisation de sa législation financière, résultat du travail conjoint et d'un
climat de collaboration permanente entre
le pouvoir législatif, les autorités finan-
cières et les institutions de crédit. Grâce
à ces réformes, nous disposons désormais
d'un cadre juridique et institutionnel
plus solide pour la croissance du secteur
bancaire à long terme.
Pour la première fois en trente
ans, le Mexique a bénéficié de la conjonction de deux facteurs importants : Nous
nous trouvons d'un côté au seuil d'une
période de croissance de l'économie mexicaine, et nous disposons, par ailleurs,
dans notre pays, d'un système financier
Ainsi, le système bancaire, y
compris les autres intermédiaires, doit
continuer à être actif, offrant des produits et des services permettant d'élargir
les possibilités de financement à tous les
secteurs. Il sera nécessaire, en outre, de
mobiliser tous les acteurs impliqués, législateurs, intermédiaires et autorités financières afin qu'ils mettent en place les
actions manquantes permettant de réduire les faiblesses qui existent encore dans
notre système bancaire. Ce n’est qu’ain-
solide qui se caractérise par sa solvabilité, sa solidité et des capitalisations des
institutions, par la suffisance dans ses
réserves en valeurs arrivées à échéance et
ses faibles indices d'impayés, ceci constituant un panorama contrastant fortement avec les faiblesses affichées dans ce
secteur voici à peine deux années.
Ces deux facteurs se conjuguent
dans un cadre de stabilité macroéconomique et financière, avec des taux d'inflation et d'intérêt réduits, de bas niveaux
d'endettement du secteur privé et une
balance des finances publiques contrôlée. Ceci signifie que nous nous trouvons
face à une opportunité unique de renforcement offerte au système bancaire,
afin qu'il soit un moteur important de
la croissance économique.
si que nous pourrons apporter une viabilité à nos institutions financières afin
que celles-ci servent de levier pour favoriser la reprise du développement au
Mexique.
Comme l'a affirmé le docteur
Guillermo Órtiz, gouverneur de la Banque
Centrale du Mexique, lors de son intervention durant la convention : "les idées
et le talent ne manquent pas dans notre
milieu pour soutenir la croissance, mais la
créativité ne trouve pas toujours les moyens
de se matérialiser. Le principal défi à surmonter dans ce domaine est de réussir à faire en sorte que le système bancaire appuie
pleinement les efforts de ceux qui tentent
avec succès de gagner leur place sur les marchés". Voici la tâche à accomplir dans les
prochaines années. •
économie
8
en bref
Récupération graduelle
sur le marché du travail.
Accord de libre-échange Mexique-Japon
Le taux de chômage ouvert (TDA) atteint
Le 27 octobre 2002, dans le cadre
les 3,86% de la population active en mars
de la Réunion des Dirigeants économiques du Mécanisme de Coopération
économique Asie-Pacifique (APEC) qui
s’est tenue à Los Cabos, État de la Basse
Californie, le président mexicain, Vicente Fox, et le Premier ministre japonais,
Junichiro Koizumi, ont fait part de leur
décision d’entamer des négociations visant
à conclure un Accord d’Association économique entre les deux pays.
Dès lors a été mis en place
un ensemble
2004, ce qui représente une réduction de
3,92 % par rapport au taux enregistré en
février dernier. En prenant en compte les
données corrigées des variations saisonnières, le TDA est estimé à 3,78% au troisième mois de cette année, ce qui le situe
au même niveau que le taux du mois précédent.
Augmentation de la consommation
des ménages
Les indicateurs du commerce au détail ont
montré que les ventes et les rémunérations
réelles ont augmenté respectivement de
4,2% et de 1,9% en février 2004 par rapport à la même période de l'année précédente. Les ventes en gros ont, pour leur
part, affiché une hausse de 1,5% alors que
les rémunérations réelles se sont élevées à
1,8% en termes annuels au cours du second
mois de cette année. Par ailleurs, l'emploi
dans ce secteur s’est réduit de 0,9% au
cours de la même période.
Progrès constants dans le contrôle
de l'Inflation
de cycles de négociation qui se sont alternativement déroulés au Mexique et au Japon, sous la direction du ministère de l’Économie et du
ministère de l’Agriculture, de l’Élevage,
du Développement rural, de la Pêche et
de l’Alimentation, en ce qui
Selon la Banque Centrale du Mexique, l'Indice National des Prix à la Consommation
est resté stable durant la première quinzaine d'avril 2004 par rapport à la seconde quinzaine du mois de mars dernier. Ainsi, l'Inflation en termes annuels se situe à
4,12%. L'Indice d'Inflation sous-jacente a
enregistré une augmentation de 0,19% alors
que le sous- indice des prix du panier de
consommation de base accusait une baisse de 0,07% au cours de la même période.
La bourse mexicaine maintient
ses bons exercices.
L'Indice des Prix et Cotisations (IPyC) de la
bourse mexicaine des valeurs a enregistré
une croissance nominale de 0,42% au cours
de la semaine dernière, ce qui, converti en
dollars, équivaut à une perte de 0,16%.
L'IPyC affiche en 2004 une croissance
nominale de 21,90% en pesos et de 20,74%
en dollars.
concerne le Mexique, et
des ministères des Affaires étrangères, des
Finances, de l’Agriculture, la Sylviculture et la Pêche, ainsi que de l’Économie,
du Commerce et de l’Industrie, pour ce
qui est de la partie japonaise. Le 12 mars
dernier, lors d’une vidéoconférence qui
a réunit les responsables de ces ministères, il a été confirmé que les deux pays
étaient parvenus à des accords substantiels sur les principaux éléments de l’Accord d’Association économique entre le
Mexique et le Japon.
Les négociations ont permis de
s’entendre mutuellement sur des thèmes
aussi complexes et sensibles que les volets
agricole et industriel et ce afin d’amplifier les échanges et de veiller aux intérêts
des producteurs et des exportateurs des
deux pays. Toutefois, l’Accord proposé ne
constituera pas qu’un instrument commercial puisque, outre les composants
habituels d’un accord de libre-échange, il
comprendra également des dispositions
relatives à la coopération bilatérale qui
permettront au Mexique d’initier
le passage d’une des économies
les plus ouvertes vers une des
économies les mieux ouvertes.
Ce nouvel accord avec
le Japon, qui devrait être souscrit dans les prochains mois,
permettra aux produits mexicains d’être librement commercialisés sur le troisième plus important marché au monde, derrière les EtatsUnis et l’Union européenne. On estime
que grâce à cet Accord les exportations
mexicaines vers le Japon devraient augmenter à un taux moyen annuel de 10,6
% et celui-ci devrait permettre de créer
près de 277 mille emplois au cours
des dix prochaines années. De
même, l’accord représente une
alliance stratégique qui contribuera à créer des liens entre
l’Asie et le Mexique, générant
un flux d’Investissements
Directs Étrangers plus important vers le pays. En matière
de coopération, le Mexique bénéficiera
du renforcement de la coopération économique orientée principalement vers le
développement des petites et moyennes
entreprises (PME).
L’Accord tend à promouvoir une
association économique intégrale et à tirer
le meilleur profit possible des aspects complémentaires des économies du Mexique
et du Japon, ce qui permettra de consolider les actuelles relations bilatérales. Se
fondant sur les résultats obtenus jusqu’à
présent, les deux parties sont déterminées
à parachever le texte légal de l’Accord le
plus rapidement possible. •
économie
9
Reprise de l’activité industrielle au Mexique
D’après des informations du secteur
industriel au Mexique
(qui est composé de l’industrie minière, de l’industrie manufacturière,
du bâtiment et de la distribution d’électricité, de
gaz et d’eau), la production industrielle a affiché
au cours du mois de
février 2004 une hausse
de 2,2% en termes réels
par rapport au même
mois de 2003.
Industrie minière
L’industrie minière présentait en février 2004
un taux annuel de 9,6%,
résultat d’une activité
positive tant dans l’industrie pétrolière que non pétrolière. La
première a progressé de 5% en raison de
la hausse dans l’extraction de pétrole brut
et de gaz naturel en février 2004 et la
seconde a enregistré une croissance de
16,3% du fait de l’augmentation de la production d’argent, de carbone minéral, de
fer, de silice, de fluorite, de dolomite, de
cuivre, de baryte et de plomb.
Industrie du bâtiment
L’industrie du bâtiment s’est élevée à 5,4%
par rapport au mois de février 2003. Ce
résultat est dû à une plus grande demande de matériaux parmi lesquels se trouvent : le ciment, le bois, le verre, des
briques diverses, le sable et les graviers, les
lames et tubes en fer et en acier, les plaques
en aluminium, les tubes en pvc, les structures métalliques, les asphaltes, les peintures, les conducteurs et accessoires électriques, les imperméabilisants et les valves.
Industrie manufacturière
Au cours du mois de février 2004, l’industrie manufacturière a progressé de 1,2%
par rapport au même mois de l’année précédente. Au sein de cette industrie, la production des entreprises de transformation
a augmenté de
1,1% notamment
en raison de la
croissance de la
production de carrosseries,
de
moteurs, de pièces
détachées et d’accessoires pour véhicules ; des industries de base du fer
et de l’acier ; des
viandes et des produits laitiers ; du
ciment hydraulique ; de la mouture du café ; du
verre et des produits en verre ; de
la mouture du blé ;
d’ ‘’autres produits
chimiques’’ ; de la
machinerie et de l’équipement non électrique ; du pétrole et de ses dérivés ; des
équipements et des appareils électriques ;
des produits en caoutchouc ; des huiles et
des graisses comestibles ; du tabac ; des
savons, des détergents et des cosmétiques ;
de la mouture du maïs ; du papier et du
carton ; de la chimie de base et des
meubles métalliques ; entre autres. Pour
sa part, la production des maquiladoras a
enregistré une croissance de 1,4% par rapport au mois de février 2003.
Distribution d’électricité,
de gaz et d’eau
La distribution d’électricité, de gaz et
d’eau a augmenté de 0,9% au mois de
février dernier par rapport au même mois
de 2003.
Résultats obtenus sur la
période janvier-février 2004
Au cours des deux premiers mois de 2004,
l’activité industrielle du Mexique a affiché une hausse de 1,4% par rapport à la
même période de 2003. Cette croissance
varie selon les secteurs : l’industrie minière a augmenté de 7,7%, le bâtiment de
4,2%, la distribution d’électricité, de gaz
et d’eau de 1,1% et l’industrie manufacturière de 0,4%, sur la période précédemment citée. •
économie
10
Zoom sur la ville de Guadalajara, l’âme du Mexique
Située à 600 km à l’ouest de Mexico,
la ville de Guadalajara –capitale de l’Etat de
Jalisco et porte d’entrée au vaste nord-ouest
mexicain– est, avec plus de trois millions d’habitants, la deuxième plus grande ville de
la République mexicaine en termes de
population, de superficie et de commerce
et occupe la première place en matière de
développement et de croissance.
Cette cité moderne qui a su conserver son charme a été fondée en 1530 mais
ce n’est qu’en 1542 que les colons espagnols s’installèrent dans la Vallée de Atemajac.
Guadalajara est une des villes
les plus représentatives du Mexique. Berceau de nombreux produits et coutumes
mexicains, elle est en effet mondialement
reconnue comme la capitale du folklore,
grâce notamment aux traditionnels mariachis, à l’artisanat, à la gastronomie, à la
tequila et au sport national par excellence, la charrería.
Guadalajara se caractérise par
les facilités qu’elle offre pour la tenue de
congrès, de conventions, d’expositions
et d’autres événements similaires. Pour
preuve, rappelons qu’elle accueillera les
28 et 29 mai prochains le troisième Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement
de l’Union européenne, de l’Amérique
latine et des Caraïbes.
Egalement connue sous le nom
de « Perle de l’Occident », Guadalajara est
aujourd’hui une des villes les plus peuplées
et importantes du Mexique. Ses principaux attraits touristiques se situent dans
le centre historique de la ville. Le plus
emblématique d‘entre eux est l’énorme
cathédrale, laquelle a d’ailleurs été choisie
pour symboliser la ville et dont l’architecture présente divers styles. A proximité se
trouvent le panthéon des Hommes illustres,
le Palais du gouvernement avec sa façade churrigueresque, l’hospice Cabanas avec ses
patios fleuris et les faïences des allées, la
splendide église Santa Monica, le musée
national qui abrite une riche collection de
tableaux et naturellement le marché de la
Libertad, un dédale de
ruelles et de halles. Derrière la cathédrale, on peut
apercevoir le Théâtre
Degollado, construction
datant du XIXème siècle.
Situé sur la place de la
Libération, ce théâtre
combine un style néoclassique à l’extérieur avec
un style corinthien à l’intérieur. A visiter égale-
ment la Place des
Mariachis, l’incontournable
Tlaquepaque, réputé pour son artisanat,
ainsi que Tequila qui, comme son nom
l’indique, est le lieu de naissance du fameux
« nectar des dieux ».
Bénéficiant d’une importante
infrastructure, et notamment d’excellentes voies de communication terrestres
et aériennes qui ont contribué à la relier
de façon étroite aux principaux centres productifs du pays, Guadalajara dispose en
outre d’un aéroport international « Miguel
Hidalgo », ainsi que d’autres aéroports de
moindre taille.
Par ailleurs, c’est dans cette ville que
se concentre essentiellement l‘industrie de
l’Etat de Jalisco. Connue dans le monde
des affaires comme la « Silicon Valley », Guadalajara
héberge des entreprises internationales, ce qui fait d’elle
l’une des villes de l’ouest
mexicain les plus attractives
pour les investissements
étrangers. Jouissant d’une
image de « ville aimable »
et d’une qualité de vie saine,
Guadalajara se place dans le
monde des affaires comme la
deuxième ville en terme d’importance,
après Mexico et avant Monterrey. Le rapide processus de mondialisation dans lequel
se trouve actuellement le monde entier,
exige de la part de Guadalajara de disposer
d’une transition technologique agile et rapide, nécessaire pour le maintien constant
des relations commerciales entre les différents acteurs du commerce international.
En tant que principal protagoniste de la région occidentale du Mexique,
Guadalajara répond de façon indiscutable à ces exigences en permettant de
commercer par internet, devenant ainsi
pionnière dans le milieu des affaires électroniques et en lançant le programme
« Business Guadalajara Metropolitan », qui
contient les informations nécessaires pour
la prise de décisions des chefs d’entreprises intéressés par des investissements
dans cette ville. •
bilatéral
Séminaire sur les relations entre
l'Union européenne et l'Amérique latine
La décennie 1980 a constitué pour
l'ensemble des pays d'Amérique latine
une ère de transition politique et démocratique, d'insertion dans une économie
mondiale désormais globalisée, et surtout de relance du mouvement d'intégration économique régionale.
Malgré la diversité des degrés
d'intégration adoptés, ces mouvements
de mise en place de blocs économiques
régionaux ont, dans leur ensemble, permis de limiter les effets des crises économiques et financières tout en garantissant la pérennité de la démocratie en
Amérique latine.
Face à ce processus d'intégration régionale, l'Union européenne a
joué un rôle non seulement de référant
mais également d'éventuel contrepoids
face à l'influence américaine, favorisant
ainsi l'émergence d'une nouvelle relation stratégique entre l'Union européenne et l'Amérique latine.
C'est dans ce contexte que, avec
le soutien de la Banque interaméricaine
du développement, l'Institut d'Etudes
Politiques de Paris a organisé les 6 et 7
avril derniers dans les locaux de son
antenne de Poitiers, siège de son premier
cycle universitaire
ibéroaméricain,
un séminaire intitulé « Les régionalisations dans la
mondialisation :
regards croisés sur
l’Amérique latine et
l’Europe » ayant pour
objet d'analyser la
portée réelle de cette
relation.
Ce séminaire a
consisté en un forum de
discussion où des invités
de renom tels que M. César Gaviria,
secrétaire général de l'OEA, et M.
Eduardo Duhalde, ancien président de
la République d'Argentine, ont pu
échanger leur point de vue quant à l’évo-
11
Un athlète mexicain
bat son propre record
au stade Charlety
A l’occasion de son 15ème anniver-
S.E. Claude Heller, Ambassadeur
du Mexique en France.
lution des intégrations régionales en
Amérique latine.
Invité par l'Institut d'Etudes
Politiques à participer aux discussions,
l'ambassadeur du Mexique, M. Claude
Heller, a souligné dans son intervention
l’importance des défis à relever en vue
de constituer une alliance
stratégique entre les deux
continents. Celle-ci impliquerait de reconnaître les
différents intérêts et aspirations des pays latinoaméricains compte tenu
de la diversité des conditions socio-économiques
persistant dans cette
région.
Monsieur Heller a
néanmoins démontré
que l’existence de
nombreuses convergences pouvait favoriser une réelle
coopération entre l'Union européenne
et les pays d'Amérique latine, tant sur
les questions de politique internationale que dans le domaine de l'économie
mondiale. •
saire comme détenteur du record « Persévérance et Endurance », l’athlète mexicain José Luis Macías Luna a couru au
Stade Charlety à Paris, le 29 avril dernier.
Ce jour-là il a parcouru la distance de 40
Km, soit 100 x 400 m.
Signalons que José Luis Macías
Luna n’a cessé de courir un seul jour
depuis le 1er mai 1989, ce qui équivaut à
5,400 jours consécutifs dans cette discipline
et à 63,460 kilomètres parcourus.
Né en 1952, ce sportif mexicain
a déjà participé à 34 marathons tous terminés, y compris l’Ultra Marathon de
grande distance au Mexique, 2ème édition
des 100 milles d’argent où il est arrivé en
troisième position dans la catégorie libre
masculin les 25 et 26 octobre 1990.
Il a établi le record « Persévérance et Endurance » à Cancún, Etat
de Quintana Roo, Mexique, le 11 février
2004. Le but de la visite en France de
José Luis Macías Luna était d’accumuler un total de 64,300 kilomètres. C’est
désormais chose faite. •
12
culture
Le Musée national d’anthropologie ou la richesse du Mexique
Le Musée national d'anthropologie du
Mexique est, de l'avis de tous, l'un des plus
beaux, voire le plus beau musée anthropologique du monde. Sa construction très
récente (vers 1960, par l'architecte Pedro
Ramírez Vázquez) explique son architecture austère. Il recèle de collections archéologiques et ethnographiques fabuleuses sur
les civilisations qui ont modelé la
Mésoamérique. Des Olmèques aux Mayas,
en passant par les Teotihuacanas, les
Zapothèques, les Mixtèques, les Totonaques,
les Huaxtèques, des
Toltèques aux Mexicas (les Aztèques)
qui
occupaient
Tenochtitlan à l'arrivée des conquistadores espagnols.
Situé dans
le bois de Chapultepec, le Musée national d'anthropologie
présente donc une
synthèse des richesses
du Mexique précolombien. Il comprend 24 salles d'exposition permanente
dont la visite complète couvre plus de 5
km, une salle d’expositions temporaires et
trois auditoriums. Ces salles sont distribuées de façon chronologique et regroupées en zones culturelles renfermant des
pièces uniques, des cartes, des tableaux
synoptiques, des illustrations et des éléments audiovisuels.
Mais le Musée se caractérise également par une intense activité culturelle
se traduisant par des conférences, des ciné-
clubs, des librairies, la vente de reproductions, une riche et précieuse bibliothèque
ainsi que par des expositions temporaires
de haut niveau.
Du fait de rassembler aussi bien
des pièces archéologiques que des restes
humains, des objets de culte, des dieux de
tous genres, des objets de la vie quotidienne,
des bijoux, des
tenues magnifiques,
des
maisons
construites in situ par
les indigènes, des
offrandes, ce Musée
apparaît comme un
trésor de l’humanité dans lequel les
dieux monolithiques
ont trouvé un
endroit de prédilection. D’ailleurs
en parcourant ses
salles, on se croirait dans un temple gigantesque et symétrique.
Ce Musée permet la coexistence
de deux mondes -le passé et le présent-, et
de percevoir ainsi deux sensations : l’intensité
intérieure et la détente extérieure. Il nous
permet également de pénétrer au sein de
deux sphères, les collections anthropologiques
se trouvant au rez-de-chaussée et le monde indigène à l’étage.
Rappelons que le Musée a rouvert
le 2 avril dernier la salle des cultures du Golfe du Mexique, qui renferme 54 sculptures
et 44 vitrines dans lesquelles figurent 978
pièces, dont 777 d’entre elles sont exposées
pour la première fois. Lors de l’ouverture
du Musée en 1964, cette salle était exclusivement consacrée aux civilisations huaxtèques, totonaques et olmèques. Aujourd’hui, cette salle prend de l’importance
puisqu’elle met en valeur les femmes au sein
de ces cultures, le culte de la tête, l’importance
de la mer, l’existence de civilisations
contemporaines, ainsi que l’inclusion de pièces
relatives à la danse et à la musique tout comme de figures anthropomorphes et de sculptures de grand format rendant hommage
au culte du phallus et qui n’avaient jamais
été exhibées auparavant, « pour des questions de pudeur ». •
Principaux objectifs
du Musée national
d’anthropologie
Diffuser la culture préhispanique auprès de
la population nationale et internationale, à
travers l’exposition de pièces d’origine diverse ;
Diffuser tout ce qui est en rapport avec l’anthropologie au Mexique, tant au moyen d’expositions que de conférences ou de visites
guidées pour les écoliers et les adultes ;
Veiller à la conservation et à la restauration
des collections archéologiques et ethnographiques, qui se trouvent être les plus précieuses du pays et,
Enrichir le patrimoine culturel, rechercher
ce qui a trait à celui-ci, et publier les études
émanant de ces recherches.
Culture
13
Le couvent de Notre Dame de l'Assomption à Tlaxcala
Durant un peu plus de deux ans, des
autorités des trois niveaux de gouvernement, des chercheurs et des universitaires
ont étroitement collaboré dans le but de promouvoir l'intégration de cet ensemble architectural à la liste des biens considérés comme patrimoine culturel de l'Humanité par
l'Organisation des Nations Unies pour
l'Education, les Sciences et la Culture
(UNESCO). Le lieu que l'on désire voir être
déclaré comme faisant partie du Patrimoine de l'Humanité inclut la plus importante des constructions religieuses des franciscains de la ville et de la province de Tlaxcala : le couvent et l'église de Notre Dame
de l'Assomption. L'ensemble est constitué
de l'église, du parvis, du cloître, de la chapelle ouverte, des chapelles souterraines,
d'un brûloir, et d'une arène.
Le couvent, les hauts et bas cloîtres
ont été construits vers 1539, le monastère entra
en fonction dans son ensemble vers 1540.
Les travaux ont cependant continué pendant plusieurs années. En 1552, le Conseil
des Indes approuva la préparation de la
pierre destinée aux arches du couvent ; ce
dernier connut au fil du temps de nombreuses réparations. Le cloître supérieur
qui a survécu montre, gravé dans sa pierre, la date de 1553. Le campanile, uni au
cloître par un pont, constitue de nos jours
un des symboles par excellence de l'Etat de
Tlaxcala, figurant dans ses annales de 1578.
Le cloître a fonctionné comme
tel jusqu'en 1861, jusqu'à ce que les franciscains
durent l'abandonner du fait de la Réforme.
Il fut transformé en garnison, puis en prison durant la Révolution. Restauré en 1979,
le cloître de l'ancien couvent servit d'enceinte
à la bibliothèque "Andrés Angulo Ramírez
", spécialisée en anthropologie et en Histoire,
à laquelle on intégra le Musée Régional de
Tlaxcala, qui depuis 1986 œuvre en collaboration avec l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire.
Le Musée régional offre un voyage au cœur des origines du Mexique, depuis
les premières installations humaines qui
eurent lieu dans la vallée de Tlaxcala, 25
000 ans avant notre ère. De l'époque préhispanique le Musée exhibe une série de
pièces originales provenant de Xochitécatl,
Cacaxtla, Tecoaque, Tozatlán, et Ocotelulco. On remarquera la présence d'un
Chac Mool, d'une énigmatique urne polychrome venant de Cacaxtla, et une sculpture du dieu Tonacatecuhtli o Teocipactli,
trouvé à Tizatlán, dieu à la forme de lézard,
lien avec le début des temps et de l'Humanité, qui constitue une des invocations
de Quetzalcóatl. La partie haute du musée
est dédiée au patrimoine pictural et aux
reliques de l'époque coloniale, et le tableau
de la Vierge d'Ocotlán ainsi qu'une belle col-
lection de peintures à thème religieux, en plus des fresques et poutres
taillées au cours du XVIe siècle et
qui nous sont parvenues.
A la fin de l'année 1538, débuta
la construction de ce qui deviendrait la demeure définitive des franciscains à Tlaxcala. Vers 1540, le
couvent ainsi que l'église entraient
en fonctionnement. En cette même
année, le frère Toribio de Benavente, Motolinía, décrivit le monastère comme "raisonnable" et l'église comme grande et bonne". La
nouvelle église fut consacrée à
Notre Dame de l'Assomption.
La façade sobre de l'ancienne église de Notre Dame de l'Assomption, aujourd'hui convertie en cathédrale de Tlaxcala,
montre la modestie des premières constructions franciscaines. Son retable principal,
dédié à la Vierge de l'Assomption, datant du
XVIIe siècle est d'élégant style baroque salomonique, décoré de neuf sculptures taillées
et bordées ainsi que de peintures à l'huile,
parmi lesquelles on remarquera celle reproduisant le baptême des seigneurs de Tlaxcallan. La sobriété des épais et lisses murs franciscains du XVIe siècle, et son plafond travaillé traversé de d'épaisses poutres de cèdre
de magnifique style mudéjar aux
belles formes, décorées d'étoiles
dorées sont des héritages du XVIe
siècle, qui est considéré comme
artistiquement le plus riche et le
mieux conservé du Mexique, créant
une atmosphère majestueuse faite
de contrastes, ceci dans une grande harmonie.
Selon la sénatrice Maricarmen
Ramírez García, une des principales
instigatrices de ce projet, l'intégration de cet exceptionnel héritage
architectural et historique permettra de partager avec la société
internationale "la richesse du passé, la vigueur du présent et la luminosité du futur" de Tlaxcala, capitale régionale qui occupe une place privilégiée dans l'Histoire du
Mexique. •
14
AMBASSADE
9 rue de Longchamp,
75116 Paris ;
tél. : 01 53 70 27 70 ;
fax : 01 47 55 65 29.
INSTITUTO DE MÉXICO
119 rue Vieille-du-Temple,
75003 Paris ;
tél. : 01 44 61 84 44 ;
www.mexiqueculture.org
SERVICE COMMERCIAL
Bancomext
4 rue Notre-Damedes Victoires,
75002 Paris ;
tél. : 01 42 86 60 00.
SECTION
CONSULAIRE
même adresse ;
tél. : 01 42 86 56 35 ;
CONSEIL
DE PROMOTION
TOURISTIQUE
même adresse ;
tél. : 01 42 86 96 13 ;
Numéro Vert :
00 800 11 11 22 66
e-mail :
[email protected]
MAISON
DU MEXIQUE
Cité universitaire,
9 boulevard Jourdan,
75690 Paris cedex 14 ;
tél. : 01 44 16 18 00.
www.casademexico.org
CONSULATS
HONORAIRES
Barcelonnette,
tél. : 04 92 81 00 27.
Bordeaux,
tél. : 05 56 79 76 55.
Fort-de-France,
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Le Havre,
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Monaco,
tél. : 00 377 93 25 08 48.
Strasbourg,
tél. : 03 88 45 77 11.
Toulouse ,
tél. : 05 34 41 74 40.
carnet de route
La route de la Tequila
Localité d’origine préhispanique de
plus de 35 000 habitants, Tequila se trouve à une
soixantaine de kilomètres de la ville de Guadalajara, soit dans le centre-nord de l’Etat de Jalisco.
Cette ville se caractérise par une colline de 3 000
mètres de hauteur au-dessus du niveau de la mer,
qui fut naguère un volcan actif.
L’apparition de la tequila émerge de
légendes anciennes et de mythes, dont l’un d’eux
évoque que la tequila a été découverte alors qu’une
retentissante foudre s’abattait sur une plante
d’agave, la coupant au milieu et la cuisant quelques
instants. C’est alors que les indigènes sentirent un
délicieux arôme du nectar qui s‘en échappait et
le burent avec peur et révérence, pensant qu’il
s’agissait-là d’un miracle et d’un cadeau des dieux.
L’élaboration de la tequila dans cette
région date de 380 ans, et de là est née l’appellation de cette boisson, qui constitue avec la charrería –sorte de rodéo mexicain– et les mariachis,
un des piliers des traditions mexicaines.
La première usine de Vino Mezcal fut installée par Pedro Sánchez de Tagle en 1600, qui introduit la culture et la distillation du mezcal pour la
production de tequila. Tequila est aujourd’hui
un des lieux les plus célèbres de l’Etat de Jalisco,
avec l’arrivée fréquente de touristes de tous les
coins et recoins du monde qui viennent avant
tout s’enquérir du processus de fabrication de la
boisson la plus mexicaine, même si par la suite ils
repartent étonnés d’y avoir découvert d’autres
attributs tels que des haciendas, des musées, un
impressionnant canyon avec des cascades d’eau et
même un volcan dont la dernière éruption remonte à plus de 600 ans.
A Tequila, le touriste peut passer de la culture à la nature et de la nature à la distraction. A
visiter des endroits incontournables tels que la
colline de Tequila ; le centre historique ; la paroisse de Santiago Apostol, patron de la ville ; le
musée Francisco Javier Sauza, grand bienfaiteur
de la ville, ou encore passer un agréable moment
de détente dans la station thermale « La Toma ».
Le musée de Tequila a ouvert ses portes
le 29 janvier 2000, dans le but de préserver les us
et coutumes de la tequila comme patrimoine culturel de Jalisco et comme boisson nationale par
excellence du Mexique. Citons également la foire nationale de Tequila, qui se déroule tous les ans
du 29 novembre au 12 décembre, propice aux
activités culturelles et de loisirs, ainsi qu’à la charrería et aux combats de coqs.
Vous pourrez également découvrir davantage la région à bord du « Tequila Express », qui
vous emmènera en train vers la Hacienda San
José del Refugio, maison-mère de la fameuse
Tequila Herradura. •
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