Les plantes remarquables de Thélis-la-Combe Bien que toutes les espèces jouent un rôle dans la nature et qu'aucune ne soit à négliger, il y en a certaines qui sont plus remarquables que d'autres. Ainsi en est-il de la flore, où l'on peut distinguer 2 types de plantes qui se « font remarquer » : les plantes d’intérêt patrimonial et les plantes envahissantes. Les plantes d'intérêt patrimonial C'est quoi ? Une plante est dite « d'intérêt patrimonial » lorsqu'elle figure sur une liste de référence, du type liste rouge ou encore liste d'espèces protégées. Une liste de référence a été établie par le Conservatoire botanique national du MassifCentral pour le territoire du Parc, principalement à partir de la rareté des différentes plantes sur le massif. On peut donc dire que ces plantes sont parmi les plus rares, et de ce fait elles sont à préserver prioritairement si on ne veut pas les voir disparaître prochainement du Pilat, voire de secteurs géographiques plus vastes. Certaines n'ont d'ailleurs plus été observées depuis de nombreuses années... Quelles sont les plantes remarquables de Thélis-la-Combe ? Il y a en a une vingtaine, mais voici un zoom sur celles dont on sait qu'elles sont toujours présentes dans la commune, et qui reflètent la diversité des milieux naturels de Thélis-la-Combe : En sous-bois, la Nivéole printanière (Leucojum vernum) Cette fleur, parfois dénommée localement « « muguet du Pilat », devrait plutôt s'appeler « muguet de Thélis » car il s'agit de la seule commune du Parc où elle est connue, en tout cas en milieu naturel ! Elle est très belle, aussi fait-elle l'objet de bouquets, d'autant plus qu'elle paraît abondante et possède un bulbe qui lui permettra de refleurir. Mais il faut savoir que cette « abondance » est très relative, et qu'à se titre elle est protégée dans la Loire : il est donc interdit de la cueillir. Au-delà de cet argument « réglementaire », il est conseillé de l'apprécier dans son milieu naturel et éventuellement de la prendre en photo, car la récolte limite ses capacités de reproduction, donc de développement. En lisière, le Lis martagon (Lilium martagon) Voici une autre « belle fleur », qui a le même statut que la précédente : elle est souvent cueillie alors qu'elle est protégée dans la Loire. L'avezvous vu dans le bourg du village ? Dans les prés, la Campanule à feuilles rhomboïdales (Campanula rhomboidalis) Celle-ci n'est pas protégée, mais elle est peu courante dans le Massif-central, où on ne la rencontre que dans l'est. Dans les zones humides, la Droséra à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) Plante carnivore bien connue des zones tourbeuses, elle bénéficie d'une protection nationale, car elle disparaît à mesure que les zones humides sont drainées. Ce sont des milieux peu appréciés, où les parasites du bétail et autres moustiques se développent particulièrement, mais pour autant ils jouent un rôle important, notamment en terme de régulation de la ressource en eau d'un territoire. A proximité des maisons, l'Agripaume cardiaque (Leonurus cardiaca) Voici une autre plante recensée uniquement à Thélis-la-Combe pour ce qui est du Parc du Pilat, et qui cette fois apprécie la présence de l'Homme ! Plante médicinale, elle est devenue rare dans la région, et à ce titre elle est protégée en Rhône-Alpes. Pour aller plus loin... Ces plantes – et d'autres – sont présentées sur le site internet « Pilat patrimoines », qui est actuellement en révision. Vous pouvez malgré tout consulter certaines informations à l'adresse suivante : www.patrimoines.parc-naturel-pilat.fr Par ailleurs depuis quelques années un réseau d'observateurs bénévoles s'est mis en place dans le Pilat afin de suivre l'évolution de ce patrimoine naturel. Si vous souhaitez en savoir plus n'hésitez-pas à me contacter à la maison du Parc. Les plantes envahissantes C'est quoi ? Certaines plantes ont été introduites par l'Homme, volontairement ou non, sur des territoires où elles ne se seraient pas installées sans cette intervention. Parmi ces plantes dites « exotiques », certaines se développement particulièrement bien, au point qu'elles perturbent le bon fonctionnement des écosystèmes. Actuellement 2 de ces plantes se font particulièrement remarquer dans le Pilat : La Renouée du Japon (Reynoutria japonica groupe) Vous avez peut-être déjà observé cette plante, avec ses grandes feuilles qui occupent de vastes zones ? Des fleurs blanches apparaissent à la fin de l'été. On la rencontre surtout au bord de cours d'eau, mais elle peut se développer dans d'autres milieux, et une fois installée il est très difficile de la supprimer. L'Ambroisie (Ambrosia artemisiifolia) Celle-ci est surtout connue pour être très allergène. Elle envahit rapidement les zones remuées, si bien qu'on la trouve le plus souvent dans les champs et en bord de route. Elle est particulièrement présente en Rhône-Alpes, et dans la Loire un arrêté préfectoral prescrit sa destruction. Encore faut-il la reconnaître, car d'autres plantes lui ressemblent. Le mieux est de consulter le site internet suivant pour tout savoir : http://www.ambroisie.info. Vous pouvez également demander la plaquette sur les plantes envahissantes de la Loire disponible à la maison du Parc à Pélussin. Guillaume Chorgnon Chargé de l'observatoire de la biodiversité au Parc naturel régional du Pilat