LES FACTEURS DE RISQUE – LES CAUSES
- Les facteurs personnels et environnementaux
Le facteur de risque le plus important semble être d’avoir des
antécédents de crampes, ce qui est une menace sans appel… Schwellnus
(2008) ajoute néanmoins le fait de courir à un rythme supérieur à son
rythme habituel chez le marathonien.
La réalisation d’un effort plus intense ou plus long qu’à l’habitude est
un paramètre non négligeable, d’autant plus que cet effort serait réalisé en
atmosphère chaude et humide. Cette notion est à l’origine du terme « la
crampe de chaleur ». La survenue de crampes chez les nageurs en eau froide
et de multiples expériences de course à pied par temps froid ont largement
relativisé cette notion. D’autre part, la température centrale n’augmente pas
en cas de crampe et la chaleur seule ne produit pas l’apparition de crampes.
Les facteurs de risque retrouvés lors d’une étude chez plus de 1300
marathoniens (Marjara et al, 1996) sont l’âge plus élevé, un long passé de
coureur, un Index de Masse Corporelle élevé, une insuffisance de pratique
des étirements et la notion de crampes dans la famille. La vitesse de la
course, sa durée, la notion de côtes sur le parcours et une impression
subjective de fatigue musculaire ont également été notées. Les sujets les
moins performants seraient plus exposés.
La grossesse est une situation qui favorise l’apparition des crampes,
plutôt après le 6ème mois, probablement par l’intermédiaire de désordres
métaboliques. 50% des femmes enceintes seraient touchées.
- Les facteurs hydroélectrolytiques
Eichner (2007) incrimine formellement la déperdition en sodium. Il
existe pour lui une triade critique qui associe perte en sodium,
déshydratation et fatigue musculaire. Pour lui, si on remonte 100 ans en
arrière, il apparaît que les crampes des ouvriers de l’industrie et des
travailleurs de force étaient soulagées par l’apport de sel alors que la
privation expérimentale de sel en favorisait l’apparition. Pour lui toujours,
les sportifs sujets aux crampes ont une sueur plus salée que les autres et
enfin, derniers arguments, l’apport de sel dans l’alimentation ou les boissons
a un effet préventif et l’injection intra-veineuse de chlorure de sodium fait
disparaître les crampes. CQFD.
Des publications anciennes (souvent anecdotiques) mais également
d’autres, récentes, vont dans le même sens, accusant les sudations
abondantes et des désordres électrolytiques concernant le sodium surtout