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La Fourmi rousse (Formica rufa) est célèbre pour ses
grandes fourmilières en forme de dome.
Insectes remarquables
des forêts et lisières
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• Synonymes : le Cerf-volant.
• Etymologie : à cause la forme de ses man-
dibules qui rappellent les bois de cerf et volant
car c’est un insecte ailé.
• Classification : Coléoptère - Lucanidé.
• Habitat : vieilles forêts de chênes.
• Observation : se rencontre sur les vieilles
souches, les branches tombées au sol ou en
haut des arbres. Vol crépusculaire en juin-jullet
qui se repère facilement.
• Identification : mâles typiques de très
grandes tailles (jusqu’à 8 cm) arborant des
mandibules démesurées..
Face aux menaces, le lucane mâle
affiche ses mandibules, celles-ci sont puis-
santes et permettent de pincer fortement.
Elles servent également à pousser ou saisir
et éjecter d’éventuels opposants.
Ladulte vit peu de temps et sa prin-
cipale préoccupation est la reproduction.
Seules les femelles peuvent grâce à leurs
mandibules mordre lécorce et atteindre
la sève. Les mâles gênés par leurs mandi-
bules surdimensionnées sont obligés de
chercher des plaies par où la sève s’écoule
.
Les femelles, en expulsant leurs excré-
ments dans toutes les directions lorsqu’el-
les sucent la sève, attirent les les en vue
de l’accouplement.
La reproduction se fait vers juillet, les
les et femelles se retrouvent sur des
chênes malades.
Le mâle utilise ses grandes mandibu-
les pour ramener sous lui une femelle,
Le Lucane cerf-volant
Lucanus cervus
Carte d’identité
et attraper et éjecter les concurrents à
la manière dun lutteur grec, le but étant
de faire tomber l’adversaire de la souche.
Une fois une femelle rabattue sous lui, il
reste au-dessus d’elle, utilisant sa taille
double pour la couvrir physiquement, et
«l’enfermer» entre ses pattes. Le couple
peut aussi se placer au-dessus d’une plaie
de l’arbre pour profiter du jus qui en sort.
Le mâle enfonce alors sa «langue» entre
les mandibules de femelle pour atteindre
la nourriture.
Les lucanes mâles semblent mourir
après laccouplement, et les femelles après
la ponte. On peut retrouver les exosque-
lettes aux pieds des arbres qui accueillent
encore les autres couples.
La larve blanche-translucide à te
orangée saproxylophages (qui consomme
uniquement du bois mort) se nourrit
durant 3 à 6 années de bois mort ou pour-
rissant, jusqu’à atteindre 8 à 10 cm pour
les larves mâle. La malnutrition des larves
peut induire des scaraes plus petits, ou
des durée de vie larvaire plus longue (5
ou 6 ans).
Le moment venu, elles s’enterrent et
se confectionnent une loge à leur mesure.
Elles s’y transformeront en nymphes, puis
en insectes parfaits l’automne venu mais
ces derniers n’émergeront quau début de
l’été suivant.
Le lucane est tributaire des vieilles
souches pour sa survie ; or, les pratiques
actuelles tendent au ramassage systémati-
que de tous les bois morts ou à leur élimi-
nation sur place par incinération.
Lespèce est actuellement protégée
mais continue à se raréfier ographique-
ment, en gardant des poches de présence.
Le lucane cerf-volant est inscrit à l’annexe
II de la directive européenne «habitats
faune flore»de 1992, dont la protection
nécessite la mise en place par les États-
membres de Zones Sciales de Conser-
vation, ainsi qu’à lannexe III de la conven-
tion de Berne.
Des restes de lucanes sont pafois observés sur les chemins forestiers. Les rapaces nocturnes consomment
le corps et délaissent les parties les plus coriaces. L’animal bouge encore plusieurs heures après....
Le mâle de lucane se reconnaît aisément par sa taille imposante et ses mandibules démesurées. Celles-ci
lui servent pour se défendre ou bien combattre d’autres mâles..
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Les magnifi ques couleurs du Petit argus (Plebejus
argus) ne peuvent laisser le promeneur indifférent.
Insectes remarquables
des prairies et pelouses calcaires
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• Synonymes : le Voilier blanc.
• Etymologie : flambé car ses ailes ont l’as-
pect d’une flamme.
• Classification : Lépidoptère - Papilionidé.
• Habitat : milieux ouverts et secs : prairies,
haies, vergers, pelouses calcaires.
• Observation : espèce thermophile ; vol
de mai à début juillet puis d’août à début
septembre.
• Identification : grande taille (jusque 7 cm
d’envergure). Ailes jaune pâle, barrées de ban-
des transversales noires longuement caudées.
Peut être confondu avec le Machaon, un peu
plus petit et aux couleurs plus vives.
Ce grand papillon est facilement iden-
tifiable ; ses grandes ailes lui confèrent un
vol pla, accidenté, mais c’est un excel-
lent voilier qui peut s’élever au-dessus des
arbres ou traverser des champs cultivés.
Bien que préférant les lieux chauds,
il est présent dans nos gions grâce à sa
plante de prédilection, le prunellier. Cest
donc autour des haies arbustives que vous
aurez le plus de chance de le rencontrer.
Les adultes ont l’habitude de se
retrouver pour maximiser leurs chances
de rencontrer un partenaire ; il n’est donc
pas rare d’en rencontrer plusieurs en un
lieu précis (habituellement lendroit le plus
élevé du site).
Le Flambé appart très tôt, dès le
mois de mai et la première moitié du mois
de juin. Il présente deux nérations par
an ; la première nération volant de mi-
avril à mi-juin, la deuxième de mi-juillet à
fin août (on parle despèce bivoltine)
Le Flambé
Iphiclides podalirius
Carte d’identité
Outre sur le prunellier, sa chenille
se rencontre sur l’aubépine, le sorbier,
le cerisier de sainte Lucie ou encore le
cher, le prunier...
La chenille change daspect au cours de
son développement. Lorsqu’elle ne mesure
que 3 mm, elle ressemble fortement à une
jection doiseau (dessus noir, ponctué
de deux taches jaune-vert, et ses verrues
garnies de soies fourchues).
Après la première mue, la larve,
devenue verte et glabre, ne changera pas
de couleur jusqu’à sa chrysalidation. Elle
possède à ce moment une ligne médiane
et des stries obliques jaune clair sur le
dos. Ces dessins la font ressembler à une
feuille de sa plante-hôte. Sur les flancs, on
trouve même des points en relief, jaunes
ou oranges, comparables aux taches de la
rouille présente sur beaucoup de feuilles
en fin de saison !
Juste avant la chrysalidation, la chenille
devient jaunâtre et mesure environ 4 cm.
La chrysalide est brun clair, couleur
qui lui donne lallure de feuille séchée.
Elle porte deux cornes sur la tête et se
tient dans la strate herbacée, au pied de
sa plante-hôte ou à proximiet se fixe la
te en haut.
Ce papillon est protégé dans plusieurs
pays. Le Flambé est une esce sensible
aux modifications de son milieu naturel
engendrées par les activités humaines,
dont l’agriculture intensive, la disparition
des haies sauvages, l’épandage d’insectici-
des sur les plantes nourricières...
Même de dessous, le Flambé se reconnaît aisément par sa grande taille, par les lignes noires qui parcou-
rent les ailes et par les deux petites «queues» qui terminent les ailes.
Les couleurs du Flambé évoquent celles d’une flamme et lui valent son nom. Son surnom de «Voilier» lui
vient de ses facultés exceptionnelles de vol plané. Le cerisier de sainte Lucie est une plante
hôte appréciée des chenilles Flambé.
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• Synonymes : le Cercope rouge-sang.
• Etymologie : sanglant ou rouge-sang à cause
sa couleur rouge vif.
• Classification : Homoptère - Cercopidé.
• Habitat : prairies, clairières et bords de
chemin.
• Observation : de début mai à mi-juillet sur
les grandes herbes dans les zones ensoleillées
ou semi-ombragées.
• Identification : environ 1 cm, ailes aux
motifs rouges et noirs repliées « en toit » au-
dessus de l’abdomen. Confusion possible avec
le « gendarme » de même couleur mais dont
les ailes ne peuvent de replier en toit .
La livrée très voyante du Cercope
est un avertissement aux insectivores car
en cas de danger, les bouts de ses pattes
secrètent un liquide nauséabond (mais
inoffensif) écœurant pour le prédateur.
Lorsque vous tentez de le capturer,
ses pattes puissantes lui permettent de
s’échapper en sautant.
Comme ses cousines les cigales, les
les Cercopes chantent pour attirer
les femelles, mais les sons qu’ils produi-
sent sont trop faibles pour que loreille
humaine les perçoive.
Pour se nourrir, le Cercope suce
la sève, ce qui a pour effet d`affaiblir la
plante.
Cet insecte est remarquable égale-
ment par sa larve qui produit une mousse
collante qui lui évite de se dessécher et la
protège des prédateurs. Cette crétion
est connue sous le nom «d’écume printa-
nière» ou «crachat de coucou».
Le Cercope sanglant
Cercopis vulnerata
Le Cercope adulte est facile à reconnaître
avec ses taches rouges sur fond noir. Les larves produisent les «crachats de
coucou», comme d’autres Homoptères.
Carte d’identité
Ce grand longicorne est remarqua-
ble par sa couleur brillante allant du vert
au mauve en passant par le bleu. La plus
grande partie de son corps est tallisée
et c’est toujours un émerveillement d’en
couvrir un le long d’un cours deau.
Il gage une odeur agréable rappelant
celle du musc lorsqu’il est déran(il est
parfois possible de localiser l’insecte grâce
à cette odeur).
Cette sécrétion a lieu à l’arrière du
thorax. Les substances de base (lacide
salicilique notamment) tirées de la plante
nourricière (le saule) sont transfores
chimiquement au sein de glandes sciali-
sées. Nos grands-res se seraient servis
de l’Aromie pour parfumer leur tabac !
Les larves mangent le bois des saules,
des peupliers et parfois des aulnes. Du
fait de l’abattage systématique des vieux
saules, cette espèce est de plus en plus
difficile à observer.
Magnifique Longicorne, l’Aromie peut s’observer sur les fleurs qui bordent les milieux humides : ici elle se
délecte de fleurs de Reine des prés.
• Synonymes : le Capricorne musqué.
• Etymologie : musquée car l’Aromie dégage
une odeur de musc.
• Classification : Coléoptère - Longicorne.
• Habitat : au bord des ruisseaux et des
rivières, dans les bosquets où poussent des
peupliers, saules et aulnes.
• Observation : s’observe tout l‘été de juin à
août sur les jeunes saules ou les saules coupés
en têtards. Peut s’observer également sur les
fleurs à proximité.
• Identification : environ 3,5 cm. Bleu, vert-
bleu, violet et toujours métallique. Impossible à
confondre.
L’Aromie musquée
Aromia moschata
Carte d’identité
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