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patient atteint de la maladie d’Alzheimer est bien la
stimulation cognitive.
Auguste D, la patiente du Docteur Aloïs Alzheimer
(1901)
L'épilepsie
épilepsieépilepsie
épilepsie (également comitialité
comitialitécomitialité
comitialité) est une affection
neurologique qui est le symptôme d'une hyperactivité
cérébrale paroxystique pouvant se manifester par des
convulsions avec ou sans perte de conscience, voire par
des hallucinations complexes inaugurales (visuelles et/
ou auditives et/ou somesthésiques). C’est un domaine
complexe de la neurologie où cohabitent deux grands
types de maladies : celles liées à une anomalie de la
transmission des faibles courants électriques le long
des synapses, souvent appelées canalopathies, et les
maladies comitiales secondaires à des anomalies du
développement cérébral, si fines soient-elles,
conduisant, image probablement exagérée, à des
courts-circuits « électriques » dans les réseaux
neuronaux. Cette brève présentation nous montre que
le patient épileptique peut donc être (paradoxalement)
agressé par son environnement, selon le classique
schéma de la stimulation stroboscopique de la crise.
Nous aurions tendance à dire que le schéma
d’approche thérapeutique, outre les médicaments
adaptés, doit être basé sur la mise au calme, le repos,
une vie régulière, l’absence de stress, un sommeil
protégé. Dans le contexte des jardins développés dans
des instituts accueillant de tels patients, l’objectif sera
donc celui d’une utilisation apaisante de
l’environnement, associée à une participation à
l’élaboration même de l’espace, du jardinage à la
conception, qui ne peut que favoriser la régulation
cognitive. Il n'existe pas une
uneune
une mais des épilepsies
des épilepsiesdes épilepsies
des épilepsies. La
diversité interindividuelle porte non seulement sur
l’origine des troubles, mais aussi sur la localisation
cérébrale des dysfonctionnements électriques, la plus
ou moins grande résistance aux traitements, la
diversité des crises induites, leur rythme, le handicap
généré, leurs conséquences sociales, l’évolution et la
prise en charge. Ce point est essentiel à considérer, car
une stimulation favorable pour un patient pourra être
défavorable pour un autre. La lumière, ou un son
violent ou de haute fréquence, peuvent être des
exemples de ce type de paradoxe.
Une des maladies fréquente de la régulation du
fonctionnement cérébral, et notamment des aires
motrices, est la maladie de Parkinson
la maladie de Parkinsonla maladie de Parkinson
la maladie de Parkinson. Elle porte sur
un déficit de production en dopamine dans les noyaux
gris centraux, zones majeures de la production de ce
neuromédiateur dont la fonction essentielle est la
régulation négative des neurones moteurs, afin de
donner souplesse et coordination aux mouvements
notamment volontaires. Akinésie, rigidité et
tremblements sont les maîtres-mots de cette
pathologie moins fréquente que la maladie
d’Alzheimer, mais marquant les esprits par l’allure
caractéristique des patients. Sur un plan de la prise en
charge en activités physiques adaptées, un patient
parkinsonien doit être maintenu dans une ambiance
« veloutée », pleine de douceur, sans négliger la
stimulation. Tout du moins dans les formes
moyennement évoluées. L’apport thérapeutique des
médicaments substitutifs est fondamental, mais nul
doute que le contact avec la Nature sera d’un apport
essentiel. Il devra respecter les contraintes physiques
de la maladie, et comme pour toutes les affections
évoluées du cerveau, veiller à la sécurité des patients :
sols non glissants, possibilité de préhension en cas de
risque de chute, sites de repos réguliers. Pour le
Parkinsonien, encore plus que dans la maladie
d’Alzheimer, le jardin se doit d’être un espace qui
stimule l’activité physique et les sens, mais en douceur,
en sécurité surtout, excluant les pentes escarpées, les
escaliers dangereux, ou tout autre obstacle que le
patient ne pourra maîtriser. Sur un plan sensoriel, la
perception des qualités artistiques et botaniques, ou
simplement la beauté d’un jardin, ne seront que
bénéfices pour le patient.
Dans le champ complexe des maladies dites
« congénitales », ou sans explication pathogénique
encore claire, l’autisme
l’autismel’autisme
l’autisme représente un spectre
hétérogène de maladies dont certaines associées à des
syndromes génétiques. Souvent qualifié de trouble
envahissant du développement, l’autisme associe