S pour atteindre un état de transition très instable. Cet état de transition ne
correspond à aucun « intermédiaire réactionnel », il correspond à un état où les
angles et longueurs des liaisons chimiques du substrat sont distordus. Cette énergie
est puisée sous forme de chaleur dans l’environnement dans lequel la réaction a lieu.
La présence d’un enzyme dans le milieu réactionnel a pour conséquence de
fortement diminuer l’énergie d’activation ∆G*, ce qui augmente fortement la vitesse
de la réaction de S vers P. Par contre, l’enzyme n’a aucune influence sur ∆G et ne
modifie donc pas le sens de la réaction !
L’enzyme agit en se liant à cet état de transition, ce qui est fortement exergonique et
diminue d’autant l’énergie d’activation. Cette énergie d’activation est une barrière
énergétique essentielle, puis qu’elle prévient la dégradation spontanée des
macromolécules cellulaires riches en énergie, comme les protéines, les
polysaccharides, les acides nucléiques et les acides gras.
DIA16 :
Les enzymes augmentent fortement la vitesse de réaction : quelques exemples…
Autre exemple :
Saccharose (ou sucrose) + H20 ↔ fructose + glucose ∆G = -29,3 kJ/mole
Malgré un ∆G très négatif qui signe une réaction très exergonique et donc très
spontanée, sans enzyme, on ne trouvera pas de fructose ni de glucose si on met du
saccharose dans un verre d’eau. Par contre, en présence d’enzyme saccharase,
~1000 réactions sont catalysées par seconde. Dans ce cas-ci, sans enzyme, la
vitesse de la réaction est nulle, car l’énergie d’activation ∆G* est très élevée.
DIA17 :
Les voies métaboliques sont finement régulées, afin de permettre la survie, la
différenciation et assurer les fonctions de la cellule. Les métabolites doivent circuler
dans ces voies dans la bonne direction et à la bonne vitesse. Comme chaque
substrat est en fait le produit de la réaction biochimique précédente, si les conditions
métaboliques ne changent pas, la vitesse v1 de la réaction précédente est égale à la
vitesse v2 de la suivante, et la concentration de S reste constante au cours du temps.
Si v1 augmente car plus de réactif A pénètre dans la voie métabolique de manière
transitoire, v2 augmentera aussi, et donc la concentration de S restera constante. Il y
a homéostasie au niveau moléculaire.
Les voies métaboliques doivent aussi pouvoir s’adapter aux changements
physiologiques plus ou moins prolongés ou transitoires (jeûne ou prise de nourriture ;
repos ou exercice physique, variation de la composition alimentaire (riche en
protéines (viande), riche en glucides (sucreries),…).
Elles doivent parfois s’adapter à des changements drastiques et définitifs, comme la
différenciation d’un type cellulaire en un autre (cellules souches de la moëlle osseuse
en globules rouges, par ex).
La régulation du flux de métabolites dans une voie métabolique se fait au niveau de
certains enzymes de cette voie. Deux grands mécanismes de régulation des
enzymes co-existent :
- ceux qui contrôlent le nombre d’enzymes, càd leur expression dans la cellule,
- ceux qui contrôlent l’activité catalytique de l’enzyme.
1. présence ou pas de signaux extracellulaires, comme les hormones (insuline), les
neurotransmetteurs (acétylcholine), les cytokines,... ; activation ou pas de facteurs de
transcription, contrôle de la transcription par les facteurs de transcription, de la