
Première S 22/46
Partie 2 – Les différents niveaux d’organisation du vivant et leurs phénotypes Rev. 153 du 04/01/2011 15:59
3.3 De l’acide nucléique à la protéine
Les ARNm sont capables de déclencher la fabrication, en présence de
tous les organites du cytoplasme, de protéines. Il faut une suite de 3
nucléotides (codon) pour pouvoir coder 20 acides aminés (43 = 64
combinaisons).
[55.2a]La correspondance entre codon et acide aminé est donnée par un
tableau de correspondance : le code génétique. Plusieurs codons codent
pour le même acide aminé : le code génétique est dit dégénéré
(redondant).
Toutes les protéines commencent par l’acide aminé méthionine, qui
correspond au codon TAC sur le brin transcrit (AUG sur l’ARNm) : c’est le
codon initiateur, qui oriente la lecture du message. Certains codons ne
codent pour aucun acide aminé : ces codons STOP arrêtent la traduction
de l’ARNm.
La correspondance entre codon et acide aminé se fait dans le cytoplasme,
grâce à 2 autres types d’acides nucléiques : l’ARNr (ribosomal) et l’ARNt
(de transfert).
[55.3a]Deux ARNr différents s’associent à des protéines pour former un
ribosome.
[53.2b]Les ribosomes sont soit libres dans le cytoplasme, soit fixés sur le
réticulum endoplasmique granuleux.
Le ribosome permet la lecture de l’ARNm, et sa mise en relation avec les
ARNt. Chaque ARNt est capable de fixer d’un côté un acide aminé, et
comporte de l’autre côté un anticodon. Le déplacement progressif du
ribosome construit au fur et à mesure la protéine, en établissant des
liaisons peptidiques. Aucun ARNt ne correspond aux codons STOP, ce qui
arrête l’élongation de la protéine, et la libère dans le cytoplasme.
La fabrication d’une protéine à partir d’une séquence d’un ARNm est la
traduction.
La correspondance entre codon et acide aminé est commune à toutes les
espèces vivantes : le code génétique est universel (à de rares exceptions)
3.4 Relations entre génotype et phénotype
Un gène code pour une protéine. Différentes versions d’un gène existent :
ce sont les allèles. Chaque allèle code pour une protéine légèrement
différente, à l’origine d’un phénotype alternatif. Y a-t-il toujours une relation
directe entre un allèle et un phénotype alternatif ?
3.4.1 Un allèle détermine un phénotype
Des techniques de découpage de l’ADN, par des enzymes de restriction,
permettent d’établir une relation entre des allèles différents et des
phénotypes alternatifs.
Dans le cas de la drépanocytose, il existe 2 allèles (A = sauvage, S =
drépanocytaire). Un seul gène commande directement la fabrication de la
protéine finale :