
i
Sommaire
Les écosystèmes riverains sont des écotones situés à l’interface des milieux aquatiques et
terrestres. Ce sont des écosystèmes dynamiques, complexes et très importants au sein du
paysage, parce que ce sont des milieux d’une grande productivité biologique, parce qu’ils
sont composés d’une riche biodiversité et qu’ils sont le lieu où s’accomplit une foule de
processus et de fonctions écologiques. Les écosystèmes riverains, par l’accomplissement de
ces processus et de ces fonctions, fournissent de nombreux services écologiques bénéfiques
pour l’homme, traditionnellement associés au maintien de la qualité de l’eau et à la protection
des sols contre l’érosion. Or, ils sont directement touchés par l’anthropisation du paysage.
L’occupation et la transformation du territoire par l’homme ont engendré une modification des
écosystèmes riverains dans leur structure et leurs fonctions. La fragmentation et la perte
d’habitat sont des symptômes de cette intensification des activités humaines, qui poussent
les espaces naturels dans leurs derniers retranchements.
Les bandes riveraines sont des éléments anthropisés du paysage, vestiges des écosystèmes
riverains. Elles sont souvent le résultat de l’expansion des activités anthropiques et de la
conversion des terres. Au Québec, la Politique de protection des rives, du littoral et des
plaines inondables est une politique gouvernementale qui met en œuvre un cadre normatif de
protection minimale visant les bandes riveraines. Les bandes riveraines font ainsi l’objet de
normes d’intervention et d’aménagement contrôlées, sur le plan de la largeur notamment, et
sont utilisées comme bandes d’amortissement entre le milieu aquatique et le milieu terrestre
anthropisé. Cependant, la transformation des écosystèmes riverains en bandes riveraines
réduit et contrôle artificiellement l’étendue de la végétation riveraine, et simplifie sa structure
et sa composition. La nature et le fonctionnement des bandes riveraines diffèrent donc
significativement de ceux des écosystèmes riverains naturels, ce qui se traduit dans le
paysage par une dégradation des processus et des fonctions écologiques.
Une de ces fonctions écologiques importantes est celle de servir de corridor écologique. Les
corridors sont des éléments linéaires du paysage qui constituent des liens entre des parcelles
d’habitat qui seraient autrement isolées. Ils se caractérisent par leur structure, mais sont