L'Enseignement Mathématique
Chern, Shiing-Shen
LA GÉOMÉTRIE DES SOUS-VARIÉTÉS D'UN ESPACE EUCLIDIEN A
L'Enseignement Mathématique, Vol.40 (1951-1954)
PDF erstellt am: Aug 17, 2007
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[77] B. L. Van der Waerden. Les valuations en géométrie algébrique.
Colloque d'Algèbre et de Théorie des Nombres, Paris (1949),
pp. 117-122.
[78] A. Weil. Sur la théorie du corps de classe. J. Math. Soc. Japan,
Vol. 3(1951), pp. 1-35.
[79] E. Witt. Zyclische Kôrper und Algebren der Characteristik pvom
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[80] D. Zelinsky. Topological Characterisation of Fields with Valua
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LA GÉOMÉTRIE DES SOUS-VARIÉTÉS D'UN
ESPACE EUCLIDIEN APLUSIEURS DIMENSIONS 1
PAR
Shiing-Shen Chern (Chicago).
La géométrie des sous-variétés d'un espace euclidien de
dimension quelconque contient naturellement comme cas parti
culiers l'étude des courbes et des surfaces de l'espace euclidien
ordinaire. Cependant, malgré l'histoire très ancienne du sujet,
nos renseignements dans le cas général sont assez maigres. Dans
cette conférence je me propose de parler de quelques progrès
qui ont été accomplis récemment.
I
1. Soient EE n~' rX l'espace euclidien àn+Ndimensions
et Mune variété difîérentiable àndimensions régulièrement
plongée dans En^ x.Cela signifie que tout point de Maun
voisinage dans lequel la variété peut être définie en exprimant N
coordonnées de EE nn ~rX comme des fonctions des nautres coor
données ayant des dérivées partielles continues d'un ordre assez
iConférence faite àla séance de la Société mathématique suisse, tenue àBerne
le 7juin 1953.
élevé. Pour simplifier nous supposerons que Mest compacte,
bien que beaucoup de nos discussions soient valables sans cette
hypothèse. Dans une formulation générale nous nous intéressons
àdes relations entre les courbures de la métrique riemannienne
induite de il/, les courbures relatives de Mdans EE n~' rN et les
propriétés topologiques de Melle-même et de sa position dans
La première idée féconde, remontant au moins àGauss,
consiste àétudier une application qui généralise l'application
normale d'une surface dans l'espace euclidien ordinaire. Soit en
effet G(n,N) (resp. G(n,N)) la variété grassmannienne des
variétés linéaires (resp. variétés linéaires orientées) àndimen
sions passant par un point fixe 0de En"N.Cette variété est de
dimension nN. Pour n=1ouiV =1, G(n, N) est homéomorphe
àl'espace projectif réel et G(n 1N) àla sphère. Pour chaque
point xeM, on mène par" l'espace linéaire T(x) àndimensions
parallèle au pian tangent àMen x. Cette construction conduit
àl'application tangentielle T:M >G(n, N). D'une manière
analogue on définit l'application tangentielle T: M—> G(n, iV),
si Mest orientée. Ces applications jouent un rôle fondamental
dans l'étude de la géométrie de Mdans EE n+X.
Tout d'abord l'application Tinduit des homomorphismes sur
les groupes d'homologie. Plus précisément, soit /un groupe de
coefficients et, Xétant un espace topologique, désignons par
Hr(X, J) (resp. Hr(X, /)) le groupe d'homologie (resp. de
cohomologïe) de dimension rde Xavec le groupe de coefficients /.
L'application Tinduit les homomorphismes suivants:
(1)
De plus, si ./ est un anneau, la somme directe des groupes de
cohomologie de différentes dimensions peut être munie d'une
structure d'anneau et riiomomorphisme T* est un homomor
phisme d'anneaux. Des considérations analogues sont valables
pour l'application f.
De quelle manière ces homomorphismes dépendent-ils de la
variété M?Pour étudier cette question disons que deux varié
tés Moet Mxsont régulièrement homotopes s'il existe une
famille Mt(0 <, t<1) de variétés plongées, dépendant conti
nuement de tet du point xeM,qui contient les variétés données
pour t=0et t1. Il est clair que pour deux variétés régulière
ment homotopes les homomorphism.es (1) sont les mêmes.
D'autre part, M. Whitney adémontré que si N>n+1,
deux variétés de dimension ndans En+N sont toujours régu
lièrement homotopes 1.Dans ce cas les homomorphismes (1)
dépendent de Mcomme variété difïérentiable abstraite et ne
dépendent pas de sa position dans En+N .En particulier,
771*s'appellera l'homomorphisme caractéristique de Met un
élément de l'image de T* une classe caractéristique.
Il yad'autres cas les homomorphismes (1) ne dépendent
que de M. Par exemple, si Mest une hypersurface orientée
(N 1), la variété G(n, 1) est homéomorphe àune sphère de
dimension net les homomorphismes (1) sont essentiellement
déterminés par le degré de l'application T. Si, de plus, nest pair,
on peut démontrer que ce degré est égal ày(ilf)/2, x(^)
est la caractéristique d'Euler-Poincaré de M.
Dans le cas général il sera utile d'imposer des conditions
moins restrictives sur M, en admettant les cas Mpeut se
rencontrer elle-même de telle sorte qu'en chaque point M
se coupe elle-même il n'y aque deux branches de Met que les
plans tangents àcelles-ci soient transversaux l'un àl'autre.
Ce sont les variétés immergées au sens de M. Whitney. L'appli
cation tangentielle et la notion d'homotopie régulière s'étendent
àces variétés. Il est encore vrai que les homomorphismes (1)
sont les mêmes pour deux variétés immergées régulièrement
homotopes.
On en sait plus dans le cas n=N=1, c'est-à-dire le cas des
courbes fermées du plan avec un nombre fini de points doubles.
M. Whitney adémontré [19] qu'il est possible d'orienter une
telle courbe et de donner un signe àchaque point double tel que,
si v+(resp. v~) désigne le nombre de points doubles positifs
iCe théorème aété démontré dans [20] pour N>^n +2; mais la méthode de
démonstration et le théorème que Mpeut être plongée topologiquement dans E2n
entraînent qu'il est encore vrai pour N>n-f- 1.
Les nombres entre crochets [] se réfèrent àla Bibliographie àla fin de cet article.
(resp. négatifs), le degré de l'application tangentielle Test égal
à1+v-'v -'- v~. Ce théorème contient comme cas particulier le
théorème bien connu Umlaufssatz ») qui affirme que le degré
de fest égal à1pour une courbe fermée simple, convenablement
orientée. De plus, M. Wi-iitney aaussi démontré que, si les
degrés des applications tangentielles de deux courbes fermées
de ce genre sont les mêmes, les courbes sont régulièrement
homotopes. En d'autres termes, les classes des courbes fermées
régulièrement homotopes sont en correspondance biunivoque
avec les entiers. J'ignore si un théorème analogue est valable
pour le cas n=N>1.
2. Pour faire une étude plus approfondie des homomor
phismes (1), le problème préliminaire est la connaissance des
groupes d'homologie et de cohomologie des variétés G(n, N)
et G(n,N). Ce problème aété traité par M. Ehresmann [s] ?
[B], [14], en utilisant les décompositions de ces variétés par les
variétés de Schubert. Nous nous intéressons surtout aux cas
/est soit le corps Z2Z 2des entiers modulo deux soit le corps R
des nombres réels. Faisons aussi l'hypothèse n-f- 1<N. Alors
les éléments de dimension <nde l'anneau de cohomologie
H(G(n, A), Z2)sont engendrés (au sens de la structure d'anneau)
par des classes de cohomologie wlde dimension i, 1<i<n.
Les classes caractéristiques Wl=T*wldans Msont appelées
les classes de Stiefel-Whitney. Dans les applications il sera
commode d'introduire, avec l'indéterminée /, le polynôme de
Stiefel-Whitney:
(2)
Avec l'anneau de coefficients Rles éléments de dimen
sion <nde l'anneau de cohomologie de G(n, N) sont engendrés
par des classes p/ikp /ik de dimension 4A, 4< 4A; <n. Leurs images
par T*, les classes de cohomologie P!ik =T* p'lk dans 7¥, sont
appelées les classes de Pontrjagin. De même, nous introduisons
le polynôme de Pontrjagin:
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