Conservation International
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les pays ratifient l’Accord de Paris, leur INDC deviennent des contributions déterminées au niveau
national (NDC). L’ambition collective et la mise en œuvre des NDC seront déterminants pour la
réalisation des objectifs de l’Accord de Paris. Dans le cadre de la COP 21, les pays ont convenu de
régulièrement faire le bilan de cette mise en œuvre afin d’éclairer les mesures à prendre et de les
renforcer à l’avenir.
La stabilité du climat repose sur des écosystèmes naturels sains. Il y a actuellement davantage de
carbone stocké dans les forêts que dans l’atmosphère
. Pourtant, la déforestation contribue à hauteur de
11 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre dues à l’homme, plus que tous les véhicules
particuliers pris ensemble
. Enrayer la déforestation et la dégradation des forêts tropicales, tout en leur
permettant de continuer à absorber du carbone et à se régénérer au rythme actuel peut représenter au
moins 30 % de toutes les mesures d’atténuation requises pour limiter le réchauffement planétaire à 2°C
.
Pour exploiter ce potentiel, la lutte contre le changement climatique doit passer par la reconnaissance du
rôle des écosystèmes naturels dans l’atténuation des émissions. Les écosystèmes naturels figurent
également parmi les outils les plus aisément disponibles et rentables pour garantir l’adaptation au
changement climatique. Ils fournissent des services écosystémiques essentiels, tels que des sources
d’alimentation résilientes au changement climatique et une absorption des impacts des phénomènes
météorologiques violents. Des mesures doivent être prises pour éviter la perte de nos défenses
naturelles face aux effets du changement climatique.
À l’occasion de la COP 22, le Groupe de travail spécial de l’Accord de Paris (APA) étudiera de
« nouvelles lignes directrices concernant les contributions déterminées au niveau national énoncées dans
l’article 4 de l’Accord de Paris ». En s’appuyant sur les orientations précédentes relatives aux NDC
(1/CP.20)
, l’APA devrait guider l’action des pays afin de :
● Tenter d’inclure les activités d’atténuation et d’adaptation dans tous les secteurs, en
accordant une attention particulière aux secteurs qui génèrent d’importantes émissions et
en tirant parti du potentiel d’absorption de certaines activités terrestres et côtières (telles
que celles liées à la REDD+, à l’agriculture intelligente face aux changements climatiques
et au carbone côtier) qui entraînent d’autres avantages sur le plan socioéconomique et de
l’adaptation ;
● Encourager les mesures à l’échelle du paysage pour intégrer les activités d’atténuation et
d’adaptation dans leurs stratégies de développement à faibles émissions ; et
L’atmosphère en contient environ 720 Gt (Falkowski, P. et al. 2000. « The Global Carbon Cycle: A Test of Our Knowledge of Earth
as a System ». Science, volume 290, pp. 291-296.) et les forêts, 861 +/- 66 Gt (Pan, Y. et al. 2011. « A Large and Persistent
Carbon Sink in the World’s Forests ». Science, volume 333, pp. 988-993).
Goodman, R.C. et Herold, M. 2014. « Why Maintaining Tropical Forests Is Essential and Urgent for a Stable Climate ». Center for
Global Development, document de travail nº 385.
(a) McKinsey & Company. 2009. « Pathways to a low-carbon economy ». McKinsey & Company.
(b) Le Quere, C., et al. 2013. « Global Carbon Budget 2013 ». Earth Syst. Sci. Data Discuss., 6, 689–760 (moyenne sur la période
2003 – 2012) ;
(c) Grace, J., et al. 2014. « Perturbations in the carbon budget of the tropics. Global Change Biology » (données de 2005 à 2010) ;
(d) Houghton, R.A. 2013. « The emissions of carbon from deforestation and degradation in the tropics: past trends and future
potential » (données de 2000 à 2005). Carbon Management
La décision 1/CP.20 de la COP énonce que les informations à fournir par les Parties qui font part de leur contribution prévue
déterminée au niveau national, peuvent notamment inclure, le cas échéant, des informations quantifiables sur le point de référence
(y compris, le cas échéant, une année de référence), les délais et/ou les périodes de mise en œuvre, le champ d’application et la
portée, les processus de planification, les hypothèses et les démarches méthodologiques y compris celles utilisées pour estimer et
comptabiliser les émissions et, le cas échéant l’absorption anthropiques des gaz à effet de serre, ainsi que de la raison pour
laquelle elles considèrent que leur contribution prévue déterminée au niveau national est équitable et ambitieuse à la lumière de
leur situation nationale et de la manière dont elles contribuent à la réalisation de l’objectif de la Convention tel qu’énoncé en son
article 2.