Colloque international / International Conference

Colloque international / International Conference
Discours politique et histoire dans l’Antiquité / Political Discourse and
History in Antiquity
Programme
Vendredi 15 octobre 2010
Séance I : Passé et présent : le discours politique à travers l’histoire (Présidente : Marie-Pierre
Bussières)
9h00 Hans Beck (McGill University)
Theban discourses on the Persian Wars: a rescue mission
9h30 Marie-Rose Guelfucci (Université de Franche-Comté)
Polybe et le discours politique de l’historien : histoire universelle et histoire(s) nationale(s)
10h00 Bernard Mineo (Université de Nantes)
Le discours de Tite-Live sur l’actualité de l’instauration du principat (res publica restituta)
10h30 Pause-café
11h00 Olivier Battistini (Université de Corse)
Le Périple du Pont-Euxin d’Arrien entre politique et histoire
11h30 Conor Whately (University of Winnipeg)
Jordanes, the Battle of the Catalaunian Plains, and Constantinople.
12h00 Repas du midi
Séance II : La mise en scène de l’histoire : la rhétorique du passé (Président : Alban Baudou)
14h00 Pierre Pontier (Université de Paris IV)
Xénophon : l’utilisation de l’histoire dans le discours politique
14h30 Thomas Guard (Université de Franche-Comté)
La parole historique mise en scène dans les discours de Cicéron : éloquence et idéologie politique
15h00 Sylvie Pittia (Université de Reims Champagne-Ardenne)
L’histoire de l’administration provinciale dans les discours cicéroniens)
15h30 Pause-café
16h00 Paul-Marius Martin (Université de Montpellier)
La manipulation rhétorique de l’Histoire dans les Philippiques de Cicéron
16h30 Jean-Yves Guillaumin (Université de Franche-Comté)
Rappel de l’histoire et invitation à l’action dans les Panégyriques de Sidoine Apollinaire
19h30 Banquet
Samedi 16 octobre 2010
Séance III : Historicité du discours et rhétorique du passé (Président : Thomas Schmidt)
9h30 Louis-André Dorion (Université de Montréal)
Dialogues socratiques et discours politiques
10h00 James T. Chlup (University of Manitoba)
Sallust’s Melian Dialogue: Sulla and Bocchus in the Bellum Iugurthinum
10h30 Pause-café
11h00 Agathe Roman (Université Laval)
Apparence et dissimulation : la place du discours dans l’oeuvre de Thucydide
11h30 Claire Muckensturm-Poulle (Université de Franche-Comté)
L’agôn d’Alexandre et de Coenos au bord de l’Hyphase selon Quinte-Curce et Arrien
12h00 Peter O’Brien (Dalhousie University)
Constantian Rhetoric and Ammianus’ Transformation of Political Discourse
12h30 Repas du midi
Séance IV : Manipulations et relectures de l’histoire politique (Président : Geoffrey Greatrex)
14h30 Pierre Bonnechère (Université de Montréal)
Les oracles «corrompus» de la Pythie dans l’histoire d’Ariston et Démarate selon Hérodote
15h00 Ugo Fantasia (Université de Parme)
Entre politique, rhétorique et histoire : la Guerre du Péloponnèse dans les historiens et les orateurs du
IVème siècle
15h30 Pause-café
16h00 Alban Baudou (Université Laval)
Commenter la propagande: l’engagement virgilien dans les Commentaires de Servius
16h30 John Vanderspoel (University of Calgary)
The Longevity of Falsehood: Julian’s Political Purpose and the Historical Tradition
17h30 Visite du musée des antiquités gréco-romaines du département d’études anciennes et de sciences des
religions de l’Université d’Ottawa
Dimanche 17 octobre 2010
Séance V : L’histoire comme argument : emploi des exempla en littérature (Président :
Dominique Côté)
9h00 Frances Pownall (University of Alberta)
Where are Harmodius and Aristogiton? Isocrates versus the Attic Orators on the Liberation of Athens
9h30 Catherine Sensal (Université de Franche-Comté)
Le discours politique sur la guerre sociale chez les auteurs latins du premier siècle av. J.-C.
10h00 Pause-café
10h30 Thomas Schmidt (Université de Fribourg)
L'Histoire au secours du politique: les exempla dans les Discours bithyniens de Dion Chrysostome
11h00 Pascale Fleury (Université Laval)
Les grandes figures historiques dans la Correspondance de Fronton, chez Apulée et Aulu-Gelle.
11h30 Christian Raschle (Université de Montréal)
Jean Chrysostome et les « exempla » tirés de l’histoire impériale récente
13h00 Repas de clôture
Résumés / Abstracts
O. BATTISTINI (Université de Corse)
Le Périple du Pont-Euxin d’Arrien entre politique et histoire
Arrien, dans le Périple du Pont-Euxin, est chargé par Hadrien d’inspecter, aux confins de l’Empire, les
ouvrages de défense et les postes avancés où, depuis Trapézonte jusqu’à Dioscurias, stationnent des
troupes. Les Barbares sont tout proches, les Alains, les Parthes ou encore les Sannes rebelles. Le voyage
d’Arrien s’est arrêté à Dioscurias (Sébastopolis). Il donne cependant à Hadrien des informations sur les
étapes et la route vers le Bosphore Cimmérien, ce qu’il « a noté pour l’avoir entendu » (23, 3), de sorte que,
si l’empereur avait « quelque projet au sujet du Bosphore, [il puisse] prendre une décision sans ignorer non
plus le trajet » (17, 3). Il ne s’agit pas du limes terrestre traditionnel, les forts étant tiers et trop distants
les uns des autres. On peut imaginer qu’il s’agit-là, d’interdire l’accès à une mer que tient la flotte et de
protéger la base de Trapézonte. Mais ces forts sont aussi de véritables points d’appui pour la Classis
Pontica qui croise dans le sud du Pont-Euxin : un système de surveillance la pensée de la guerre sur
terre est combinée à celle de la guerre sur mer. Flavius Arrien Athénien par sa paideia, sait le nomos de la
mer. Son texte d’historien devient donc discours politique…
A. BAUDOU (Université Laval)
Commenter la propagande : l’engagement virgilien dans les Commentaires de Servius
Si l’on connaît bien les passages des œuvres de Virgile le poète exprime manifestement son soutien à
l’empereur Auguste, il est en revanche plus difficile pour nous de déceler les vers où cette orientation a pu
être exposée de manière moins patente. Lorsqu’ils les soulignent, les Commentarii serviens nous aident à
repérer ces discrètes manifestations d’allégeance. Mais ces gloses permettent aussi de voir parfois l’opinion
ou du moins l’appréciation du commentateur s’inscrire en parallèle à celle du poète, voire la dépasser
: on est alors en droit de se demander s’il n’y a pas surinterprétation du texte et, si tel est le cas, quel en sont
les causes et le but visé.
H. BECK (McGill University)
Theban discourses on the Persian Wars: a rescue mission
In an enigmatic note, the Boeotian historian Aristophanes (FGrH 379) claims that Thebes' negative image
in Herodotus' 'Histories,' particularly its questionable role in the Persian Wars, was due to his fellow men's
refusal to bribe Herodotus. The incident is a classic case of meta-historiographical discourse: in Classical
antiquity, Thebes was widely criticized for its alleged 'medismos' during the campaigns of Xerxes against
Greece in 480/79 BC. Yet the public oratory at Thebes indicates that the Thebans had a different take on
what had happened. Their explanation, yet again different from the one offered by Aristophanes, fell on
deaf ears, because the other Greeks fully bought into the narrative disseminated by Herodotus. My
presentation seeks to offer the Thebans a fair chance. Drawing on evidence from various 5th- and 4th-
century historians, it discloses how political and historical discourses on the Persian War fed into a certain
perception of events, one that was favorable to some Greeks and less so to others.
P. BONNECHÈRE (Université de Montréal)
Les oracles corrompus de la Pythie dans l’histoire d’Ariston et Démarate
Les oracles "corrompus" de la Pythie dans l'histoire d'Ariston et marate (Hérodote, VI, 61-84) sont en
fait une remarquable élaboration littéraire de l'image que les Grecs du Ve siècle avaient de l'influence de la
mantique sur la politique au VIe siècle. Une analyse interne de l'épisode, l'étude des pratiques oraculaires
attestées par l'épigraphie (notamment l'analyse du processus de consultation par les cités), et la
comparaison avec d'autres cas semblables chez Thucydide (V, 16, 12) et Plutarque (Cléomène, 7-8),
permettent de juger de l'importance des stéréotypes religieux dans la construction de l'histoire politique de
l'époque classique et, partant sur l'histoire qu'on en tire aujourd'hui.
J. T. CHLUP (University of Manitoba)
Sallust’s Melian Dialogue: Sulla and Bocchus in the Bellum Iugurthinum
In his Bellum Jugurthinum Sallust records two meetings between the quaestor Sulla and the Mauretanian
regent Bocchus (chs. 102 & 108113). These meetings constitute a debate on the nature of, and from the
perspective of the non-Roman the appropriate response to, Roman power. Sulla insists on Bocchus
acceptance of the inevitability of Roman power; Bocchus negotiates to retain his autonomy within the new
Roman Africa.
These episodes acquire additional significance when examined in relation to their possible Thucydidean
model: the Melian dialogue (5.85113). But in the BJ Sallust presents an interesting reversal of positions.
Whereas Melians’ refusal to submit to the Athenians leads to their destruction, Sallust intends for the reader
to contemplate events post-bellum, where Roman power turns in on itself in the civil war in which Sulla is
a prominent actor.
L.-A. DORION (Université de Montréal)
Dialogues socratiques et discours politiques
Les historiens de la philosophie ont beaucoup débattu, ces dernières décennies, de l’historicité des
entretiens « rapportés » dans les dialogues socratiques de Platon et de Xénophon. S’agit-il de transcriptions
fidèles d’entretiens réels entre Socrate et différents interlocuteurs, ou plutôt d’entretiens fictifs librement
imaginés par Platon et nophon? La tendance actuelle est de considérer, sur la base du témoignage
d’Aristote, que ces entretiens sont fictifs, mais l’on n’a pas suffisamment examiné l’hypothèse suivant
laquelle Platon et Xénophon se seraient inspirés des historiens qui « rapportent », dans leur récit, des
discours tenus par différents acteurs politiques. Qu’en est-il du statut de ces discours? Peut-on les
considérer comme des transcriptions fidèles ou s’agit-il de créations fictives? Ont-ils pu servir de modèles,
pour ce qui est de leur statut narratif, aux entretiens rapportés par Platon et Xénophon? Ce sont les
principales questions que je me propose d’examiner et d’approfondir.
U. FANTASIA (Università di Parma)
Entre politique, rhétorique et histoire : la Guerre du Péloponnèse dans les historiens et les
orateurs du IVème siècle
Il a été reconnu depuis longtemps (cf. dernièrement Schepens 2007) que la perception du fait historique
‘Guerre du Péloponnèse’ dans l’historiographie grecque du IVème siècle av. J.C. s’écarte pour ce qui
concerne sa périodisation, son déroulement, sa signification historique et donc ses causes aussi de la
vision consacrée par Thucydide. Il serait peut-être utile, en se dérobant à une perspective de simple
déformation d’un modèle ou d’histoire de la réception de Thucydide, de s’interroger sur les raisons
historiques et culturels qui ont porté à cette relecture et réinterprétation du passé récent, et sur la place que
la Guerre du Péloponnèse est venue à occuper dans le discours politique de l’Athènes du IVème siècle.
P. FLEURY (Université Laval)
Les grandes figures historiques dans la Correspondance de Fronton, chez Apulée et Aulu-
Gelle
Comme on le sait, les auteurs latins du deuxième siècle de notre ère ont des tendances archaïsantes, tant au
niveau du vocabulaire que du canon littéraire. Comme nos explorations antérieures l’ont montré (cf. Actes
du colloque Histoire et rhétorique, CEA 42 (2005), Étymologie et rhétorique, Brepols, 2008, et Action
politique et écriture de l’histoire, CEA, 46-47 (2009-2010), Regards sur la Seconde Sophistique (2010)),
cet archaïsme n’est pas nécessairement le symptôme d’un passéisme, autant dans la littérature grecque que
dans la littérature latine. Il n’en demeure pas moins que l’analyse de détail de l’utilisation des exempla
historiques chez ces auteurs latins n’a pas été faite. Il faudra dans un premier temps nous demander si ces
auteurs, qui donnent une importance particulière à la rhétorique et à la connaissance, entrevoient les
grandes figures historiques selon un angle politique ou culturel. Il nous sera ensuite possible de mieux saisir
la perception de ces auteurs du passé, du présent et de l’action ou la réflexion politique qu’ils entendent
mener et de mettre cette perspective en lien avec leurs conceptions de l’orateur agissant.
T. GUARD (Université de Franche-Comté)
La parole historique mise en scène dans les discours de Cicéron : éloquence et idéologie
politique
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