APPAREIL RESPIRATOIRE – Bases histologiques et anatomopathologiques
25/O9/2013
GIRARD Naïs L3
Appareil Respiratoire
Pr Lacroix
16 pages
Bases histologiques et anatomopathologiques
Tous les schémas sont sur l'ENT.
A. Introduction - Généralités
I. Principales fonctions
a. Hématose +++
La fonction essentielle de l'appareil respiratoire est d’assurer l'hématose, c'est à dire de permettre l’oxygénation
du sang et le rejet du gaz carbonique.
Pour cela, il est formé de deux systèmes en parallèle :
un ensemble de conduits aériens, les voies respiratoires, permettant d'apporter de l'air oxygéné
jusqu'aux poumons
un ensemble de conduits vasculaires, les vaisseaux pulmonaires, qui apportent jusqu'aux poumons le
sang riche en CO2
Au niveau des poumons, ces deux systèmes se terminent chacun par une structure particulière :
les conduits aériens se terminent en alvéoles pulmonaires
les conduits vasculaires se terminent en capillaires pulmonaires, très proches des alvéoles
Au total, on a une énorme surface d'échange entre ces deux structures ++.
Les échanges entre l'O2 et le CO2 :
- Au niveau des alvéoles, l'oxygène passe dans les capillaires pulmonaires. Ce sang oxygéné va repartir dans la
circulation générale.
- De l'autre coté, le gaz carbonique des capillaires pulmonaires va passer dans les alvéoles, et être rejeté par les
voies aériennes lors de l'expiration.
→ C'est la principale fonction de l'appareil respiratoire.
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Plan
A. Introduction – Généralités
I. Principales fonctions de l'appareil respiratoire
II. Organisation histologique
B. Structure histologique de l'appareil respiratoire
I. Voies aériennes extra-pulmonaires
II. Poumons
III. Plèvre
C. Bases anatomopathologiques – Quelques exemples
I. Atteinte des cellules ciliées - « Maladie des cils immobiles »
II. Atteinte des cellules caliciformes – Mucoviscidose
III. Anomalie de production de surfactant – Maladie des membranes hyalines
IV. Anomalie du tissu élastique – Emphysème
V. Tumeurs malignes
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b. Autres fonctions de l'appareil respiratoire
i. Conditionnement et filtration de l'air inspiré
L'air va être réchauffé et filtré (c'est-à-dire débarrassé des grosses particules présentes dans l'air).
ii. Défense anti-microbienne et défense immunitaire
Car l'air inspiré est porteur de nombreux microbes.
iii. Fonction métabolique et endocrine
Par exemple, les capillaires pulmonaires synthétisent l'enzyme de conversion.
Ou encore, certaines cellules endocrines peuvent synthétiser diverses substances (sérotonine, peptides
vasoactifs, bombésine...).
II. Organisation histologique
Il est formé par un ensemble de trois structures.
a. Voies aériennes (respiratoires) extra-pulmonaires
Elles sont formées par les fosses nasales, le pharynx, le larynx et la trachée.
Leur rôle est de canaliser l'air inspiré, ainsi que l'humidifier, le réchauffer et l'épurer.
b. Poumons
Son rôle est d'assurer l'hématose.
c. Plèvre
Elle revêt les poumons et a un rôle important : elle permet la protection des poumons et leur cohésion avec la
cage thoracique.
B. Structure histologique de l'appareil respiratoire
I. Voies aériennes extra-pulmonaires
a. Caractéristiques générales
Les voies aériennes extra-pulmonaires contiennent des structures permettant de maintenir la béance de leur
lumière : il s'agit d'os spongieux pour les fosses nasales, et de cartilage pour les autres.
La muqueuse est de type respiratoire de façon majoritaire pour toutes ces structures.
Mais il peut y avoir une muqueuse de type malpighien (= pavimenteux pluristratifié, c'est à dire que la dernière
couche est aplatie) non kératinisé que l'on retrouve dans certaines parties du pharynx ainsi qu'au niveau des
cordes vocales (peut avoir un impact au niveau pathologique s'il se kératinise).
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→ Caractéristiques de la muqueuse respiratoire
Comme toute muqueuse, elle est formée d'un épithélium et d'un chorion.
Chorion
Il s'agit de tissu conjonctif, qui présente certaines particularités.
Il est très riche en vaisseaux, ce qui permet le réchauffement de l'air.
On y trouve de très nombreuses glandes séro-muqueuses : elles sécrètent un fluide plus ou moins liquide, ce
qui permet d'humidifier et d'épurer l'air inspiré.
On trouve aussi en grande quantité des lymphocytes, qui participent au rôle de défense immunitaire (il est
normal de les trouver en grande quantité !).
Épithélium respiratoire
C'est un épithélium prismatique (= la majorité des cellules ont une forme cylindrique) pseudo-stratifié (=
toutes les cellules sont disposées en une seule couche, mais peuvent avoir des hauteurs différentes, d'où l'aspect
pseudo-stratifié).
On trouve trois types de cellules dans l'épithélium :
Cellules basales
Elles sont chargées du renouvellement cellulaire.
Cellules ciliées
C'est la caractéristique de l'épithélium respiratoire : elles sont majoritaires et présentent de vrais cils qui battent
à leur surface (environ 200 cils par cellule).
Ce système contribue à l'épuration de l'air : ces cils sont capables de déplacer des particules à la vitesse de
20mm/min.
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Cellules caliciformes (ou muco-sécrétantes)
Plus ou moins abondantes en fonction de la localisation, elles synthétisent du mucus, qui se place à la surface
de l'épithélium et permet la filtration de l'air.
Le mucus provient en partie de ces cellules caliciformes, mais aussi de glandes séro-muqueuses (qui elles sont
situées dans le chorion !).
On retrouve ce mucus en deux phases : une phase profonde liquide qui permet le mouvement des cils, et une
phase superficielle plus solide qui permet de piéger les particules.
b. Quelques particularités
Fosses nasales
Elles possèdent un très riche réseau capillaire, et des sinus veineux, qui sont des plexus veineux profonds,
formés de larges cavités pouvant se remplir plus ou moins abondamment : on parle de corps érectiles.
→ Ils ne sont pas remplis en permanence, et on pour rôle de réchauffer l'air.
Mais ce système peut aussi être une entrave au courant aérien : d'où l'impression de nez bouché en cas de
rhinite par exemple.
On trouve des lymphocytes en quantité abondante : ils sont isolés dans le chorion, ou groupés en amas plus ou
moins importants.
Pharynx
Il est constitué d'un épithélium de deux types :
respiratoire dans les zones ou circule l'air (= nasopharynx)
malpighien non kératinisé ailleurs (= oropharynx)
Le chorion contient beaucoup de lymphocytes organisés en formations lymphoïdes appelées amygdales.
Larynx
On distingue deux parties :
la corde vocale supérieure, où l'épithélium est de
type respiratoire
la corde vocale inférieure (organe de phonation
proprement dit, on parle de corde vocale vraie),
où l'épithélium est de type malpighien non
kératinisé.
Si cet épithélium se kératinise, on assiste au
développement de pathologies des cordes vocales.
Sous la muqueuse de la corde vocale inférieure, on trouve
le muscle vocal : il est constitué d'un muscle strié et du
ligament vocal, formé de fibres élastiques (c'est ce qui
permet de faire bouger la corde vocale et donc de parler).
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Trachée
C'est une structure plus ou moins haute, faite
d'empilements d'anneaux cartilagineux.
On distingue, de l'intérieur vers l'extérieur :
une lumière assez large
la muqueuse formée : d'un épithélium
respiratoire et d'un chorion (contenant de
nombreuses glandes séro-muqueuses et
formations lymphoïdes)
un anneau cartilagineux qui entoure
l'ensemble, en forme de fer à cheval, dont les
deux extrémités sont reliées sur leurs parties
postérieures par un petit muscle appelé muscle trachéal
l'ensemble est recouvert d'une adventice
On a ainsi un système rigide mais assez souple (grâce au cartilage et au muscle trachéal).
II. Poumons
a. Organisation générale
On retrouve deux systèmes : un système de conduits aériens et un système de conduits vasculaires.
i. Conduits aériens
On trouve d'abord les bronches, qui se ramifient de façon importante pour former les bronchioles
(plusieurs ramifications sont nécessaires pour passer du stade bronche à celui de bronchiole).
Ce système de conduits aériens se termine par les alvéoles pulmonaires, qui sont le lieu de l'hématose.
Bronches → Bronchioles → Alvéoles
ii. Conduits vasculaires
Les artères pulmonaires (provenant du ventricule droit et véhiculant du sang riche en CO2) se ramifient elle
aussi de façon très importante pour donner les artérioles pulmonaires, qui à leur tour se terminent par un
système très riche de capillaires pulmonaires péri-alvéolaires (situés tout autour des alvéoles).
Artères pulmonaireArtérioles → Capillaire péri-alvéolaires
iii. Interstitium pulmonaire
Ces deux systèmes (aérien et vasculaire) sont séparés par un interstitium, tissu conjonctif présentant certaines
particularités.
→ Les échanges O2-CO2 se déroulent entre les alvéoles pulmonaires et les capillaires pulmonaires péri-
alvéolaires, le tout à travers l'interstitium pulmonaire (par diffusion simple).
Le sang enrichi en O2 va retourner dans la circulation générale par un système de veinules puis de veines
pulmonaires (qui rejoignent l'oreillette gauche, avec le sang chargé en O2).
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