Un autre type de grammaire – c’est la grammaire psychologique. Elle met l’accent sur l’influence de
la psychologie collective ou individuelle, sur l’emploi et la compréhension des formes grammaticales.
( G.Galichet “Essai de grammaire psychologique du français).
On distingue encore la grammaire active et passive.
Les éléments grammaticaux de la langue peuvent être analysés en deux plans:
a) l’analyse se fait de la forme vers le contenu, on analyse les valeurs et les fonctions des formes
grammaticales. Ce type de recherches s’appelle sémasiogique (par ex. La valeur de l’inversion: elle
peut exprimer la question, l’exclamation, la dépendance de la subordonnée par rapport à la principale,
différentes valeurs apparaissent à l’interaction des formes grammaticales avec le lexique, l’intonation,
le contexte, la situation.
b) L’analyse se fait à partir du contenu vers la forme. On analyse les moyens d’expression du tel
ou tel sens (valeur). Cette direction s’appelle onomasiologique.
Par ex.: les moyens d’expression de la question – l’inversion, l’intonation, les mots interrogatifs (on
analyse ici pas seulement les unités du niveau grammatical mais aussi du lexique, de la phonétique (la
prosodie).
A ces deux directions de recherche correspondent les deux types de grammaires:
a) la grammaire passive ou la grammaire du décodage (sémasiologique). C’est la grammaire pour
l’auditeur (le récepteur) et
b) la grammaire active, celle du codage pour le locuteur (le sujet parlant), cette direction de
recherche s’appelle encore onomasiologique. Pour une analyse complète des faits de la langue
normalement on devrait réunir les deux directions de recherche (de la forme vers le contenu et du
contenu vers la forme). Exemple de grammaire passive c’est la grammaire de Şcerba et de grammaire
active – c’est la grammaire de F.Brunot “La pensée et la langue”, P.1965.
En critiquant le logisme et le mentalisme excessifs de la grammaire traditionnelle, les représentants de
la grammaire formelle tâchent de prouver par exemple que le verbe n’exprime pas toujours l’action ou
l’état : le verbe devenir – n’exprime ni action, ni état ;
Le sujet n’exprime pas toujours celui qui fait l’action : Il pleut.
Dans les phrases : Le chien court et Le combat se poursuit, pour la I-ère le sujet c’est celui qui fait
l’action, pour la II-ème – non). Dans la II- ème proposition le sujet n’indique pas celui qui fait l’action,
mais l’action elle-même – le combat – combattre; le prédicat n’indique pas l’action du sujet, mais la
durée de l’action, la poursuite. Formellement les deux propositions coïncident mais sémantiquement
non. Ainsi, l’approche formelle comprend un spectre plus large de faits, tout en leur donnant une
explication incomplète. L’approche mentale (logique) comprend un spectre plus restreint de faits mais
leur explication dans ce cas est plus profonde et a une base matérielle car on rapporte les faits de la
langue à la pensée et à travers elle, à la réalité environnante. Le meilleur serait l’approche
fonctionnelle: l’explication des formes grammaticales à travers leurs fonctions sémantiques
(sémantiquement) ou bien à travers leurs fonctions asémantiques (formellement).