Bilan de suivi hydrologique - juin 2016 - Météo

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Bilan global de suivi hydrologique - juin 2016
Le mois de juin a été marqué par de fréquents passages pluvieux notamment en début de
mois sur le nord de l'Hexagone, avec des inondations remarquables dans le Centre – Val de
Loire et l’Île-de-France qui se sont poursuivies jusqu’au 7. Au nord d’un axe Nantes (LoireAtlantique)/Pontarlier (Doubs), les précipitations ont atteint une fois et demie à deux fois et
demie la normale, sauf de l’est de la Basse-Normandie à la Baie de Somme où les cumuls
ont été proches des valeurs de saison. Des records mensuels ont été battus par endroits sur
le Nord et le Nord-Est. Sur le nord de la Bretagne ainsi que du Nord – Pas-de-Calais aux
frontières allemande et suisse, on a souvent observé deux fois plus de nombre de jours de
pluie que la normale.
En revanche, les précipitations ont été déficitaires, souvent de 30 à 60 %, sur les PyrénéesAtlantiques, le sud de Midi-Pyrénées, et surtout sur le pourtour du golfe du Lion et le nord de
la Corse. Le déficit a même dépassé 70 % sur le littoral de l’Hérault, les Bouches-du-Rhône
et la Balagne.
En Alsace et en Franche-Comté, ce mois de juin est l’un des plus pluvieux sur la période
1959-2016.
Sur la France et sur le mois, la pluviométrie a été excédentaire de plus de 25 %.
Le cumul des six premiers mois de l’année 2016, avec un excédent de plus de 35 % en
moyenne sur le territoire, est l’un des plus élevés depuis près de 60 ans.
* : normales concernant température et précipitations : moyenne de référence 1981-2010
Précipitations
Cumul mensuel de juin 2016
Les précipitations ont dépassé 100 mm du sud du Limousin à l’ouest de l’Auvergne et surtout du
département du Nord et de la Bourgogne jusqu’à la frontière allemande et aux nord des Alpes, voire
150 à 250 mm sur les Vosges, le Jura et la Savoie. Des records mensuels ont été battus avec
notamment 161.5 mm à Lille (Nord, ouvert en 1945), 182.8 mm à Strasbourg (Bas-Rhin, ouvert en
1923), 210.2 mm à Roville-aux-Chênes (Vosges, ouvert en 1969) et 265.9 mm à Besançon (Doubs,
ouvert en 1884). En revanche, on a recueilli souvent moins de 100 mm de la Normandie et de la
Bretagne jusqu’à l’Aquitaine et au Midi-Pyrénées. Le cumul pluviométrique n’a pas dépassé 30 mm
sur le pourtour méditerranéen et en Corse, voire même 10 mm sur le sud du Gard et des Bouches-duRhône ainsi qu’en Balagne.
Rapport à la normale
De l’Ille-et-Vilaine à l’Eure-et-Loir, ainsi que du Loiret aux frontières du Nord et du Nord-Est, la
pluviométrie a été excédentaire d’une fois et demie à deux fois et demie par rapport à la normale. sur
ème
la quasi-totalité de la France. À l’échelle de la France, depuis le début de l’année, juin 2016 est le 6
mois consécutif avec des précipitations excédentaires.
À l’inverse, on a recueilli souvent 25 à 50 % de moins que les valeurs de saison des Landes à l’ouest
du Gers jusqu’à l’Aude, des Cévennes à la basse vallée du Rhône, ainsi que sur l’ouest de la Corse.
Le déficit a même atteint 50 à 75 % sur le littoral de l’Hérault, ainsi que sur le sud du Gard et du
Vaucluse, et même plus de 75 % sur les Bouches-du-Rhône et la Balagne. On n’a ainsi relevé que 1
mm à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), 3 mm à Île-Rousse (Haute-Corse) et 6.2 mm à Sète
(Hérault). Sur le reste du pays, le cumul mensuel pluviométrique est globalement proche de la
normale.
Méthodologie et ressources
L’indicateur visualisé sur la carte est le rapport des précipitations du mois écoulé à la normale interannuelle des précipitations du même mois sur la période de référence (1981-2010). L’ensemble de
ces données est issu des bases de Météo-France.
Précipitations depuis le début de l’année hydrologique
Proche de la normale du nord de la Loire-Atlantique et de la Bretagne à la Normandie, ainsi que sur
les départements des Vosges et de la Meuse, la pluviométrie reste excédentaire de 10 à 25 % sur le
reste de la moitié nord du pays, tout comme de la Corrèze et du Cantal au Lot ainsi que sur le nord de
la Gironde et du Lot-et-Garonne. On conserve même un excédent de 25 à 50 % sur le nord de la
Charente-Maritime et principalement du Loir-et-Cher à l’ouest de l’Yonne jusqu’à la région lilloise,
tandis qu’un excédent du même ordre de grandeur apparaît sur le nord de la Franche-Comté et
l’Alsace. Sur la moitié sud du pays, le cumul de précipitations est généralement proche de la normale,
avec toutefois toujours un déficit de 25 à 50 % sur le pourtour méditerranéen, à l’exception de la Côte
d’Azur, ainsi qu’en Balagne.
Méthodologie et ressources
L’indicateur visualisé sur la carte est le rapport des précipitations depuis le début de la période
er
hydrologique (1 septembre) à la normale inter-annuelle des précipitations des mêmes mois sur la
période de référence (1981-2010). L’ensemble de ces données est issu des bases de MétéoFrance.
Précipitations efficaces
Eau disponible pour l'écoulement et la recharge des nappes pour l'année hydrologique 2015-2016
Hormis sur le Midi, le cumul des précipitations efficaces est excédentaire sur la quasi-totalité de l'Hexagone.
Sauf de la Vendée à la Bretagne et à la Normandie, sur la majeur partie du Pas-de-Calais, et des Ardennes à la Haute-Marne et aux Vosges, l'excédent est
supérieur à 50 % sur la moitié nord de la France. Il atteint même deux à trois fois la normale du nord de la région Centre – Val de Loire à la Picardie et sur le
Bas-Rhin, voire plus de trois fois sur le sud de l’Île-de-France et localement dans l’Oise.
Sur la moitié sud, un excédent de 25 à 50 % se maintient de la Charente-Maritime et du nord de l’Aquitaine au Cantal, voire de 50 à 100 % sur le nord de la
Charente-Maritime et localement sur le nord de l’Aquitaine. En revanche, on conserve un déficit de 25 à 50 % sur le sud des Alpes, tandis que celui sur le sud
de Midi-Pyrénées s’accentue. On observe toujours un déficit de 50 à 75 % sur la Balagne, tandis que sur le pourtour méditerranéen, du Roussillon à l’ouest
de la région Provence – Alpes – Côte d’Azur, celui-ci se renforce atteignant atteint plus de 75 %.
Méthodologie et ressources
Les précipitations efficaces sont évaluées à l’aide du modèle SIM (Safran-Isba-Modcou) de Météo-France. Elles sont cumulées depuis le 01/09 de l’année
hydrologique en cours. Attention, les précipitations efficaces ne sont pas bornées à 0. Elles peuvent donc afficher des valeurs négatives. La carte des
normales représente la moyenne des précipitations efficaces calculée de 1981 à 2010 sur la même période.
L’eau dans le sol
er
On visualise ici l’état des ressources en eau du sol au 1 juillet 2016 grâce au paramètre SWI (indice
d’humidité des sols) issu du modèle SIM (Safran-Isba-Modcou) de Météo-France. L’écart à la
moyenne sur la période 1981-2010 pour la même date permet de faire une estimation de l’écart à des
conditions de référence.
Les sols restent saturés en Savoie et du Nord-Est au Nord – Pas-de-Calais, à la Haute-Normandie et
à la Mayenne. L’indice d’humidité des sols atteint une fois et demie à deux fois la normale sur la
moitié nord du pays, ainsi que du nord de Midi-Pyrénées aux Charentes.
En revanche, les sols se sont asséchés du nord de l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées jusqu’aux vallées
de la Loire et du Rhône, ainsi qu’en Corse et sur le pourtour méditerranéen. L’indice d’humidité des
sols est déficitaire de 40 à localement 60 % sur le littoral de l’Aude, les Bouches-du-Rhône et le nord
de la Corse, où la sécheresse des sols persiste. Il est proche de la normale près des Pyrénées et sur
le reste du quart sud-est du pays.
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