Couv POUMON savoir plus

publicité
E
N DU GUID
INFORMATIO
’
D
T
EN
M
MON
COMPLÉ
ER DU POU
E LE CANC
R
D
EN
R
P
M
O
C
En savoir plus sur
le cancer du poumon
Guide d’information et de dialogue à l’usage
des personnes malades et de leurs proches
Ce guide d’information et de dialogue En savoir plus sur le cancer
du poumon complète le guide SOR SAVOIR PATIENT
Comprendre le cancer du poumon. Il a pour but de fournir
aux personnes malades et à leurs proches des informations détaillées
sur certains points en lien avec le cancer du poumon non à petites
cellules, forme la plus fréquente du cancer du poumon. Il est
constitué de chapitres qui se lisent de façon indépendante.
Un glossaire, « Les mots et leur sens », situé à la fin du guide,
explique le vocabulaire médical employé dans ce document, ainsi
que les mots les plus souvent utilisés par les médecins et les équipes
soignantes. Les mots du glossaire sont identifiés par un astérisque
dans le texte.
Copyright© FNCLCC 2006 – Réédition du guide 2003 - Tous droits réservés
Fédération nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (FNCLCC)
101, rue de Tolbiac 75013 Paris
Tél : 01 44 23 04 68 – Fax : 01 45 82 07 59
Mail : [email protected] – Internet : www.fnclcc.fr
La Ligue Nationale Contre le Cancer
Tél : 01 53 55 24 00 – Fax : 01 43 36 91 10
Internet : www.ligue-cancer.asso.fr
Cancer info service : 0 810 810 821 (N° Azur, prix d’un appel local)
ISBN : 2-913495-26-5
Validation : juin 2002
En savoir plus sur
le cancer du poumon
Guide d’information et de dialogue à l’usage
des personnes malades et de leurs proches
Sommaire
Introduction
2
3
1 Les différents professionnels de santé
7
2 Les examens effectués lors du bilan diagnostique
9
3 Les stades d’évolution
22
4 Comprendre les cathéters
24
5 Comprendre les essais thérapeutiques
30
6 La reconnaissance du cancer du poumon
comme cancer professionnel
35
7 Mieux vivre
41
Les mots et leur sens
49
Introduction
Le cancer est une maladie très fréquente : 278 000 nouveaux
cas de cancer sont apparus en France en 2000.
Le cancer du poumon représente la première cause de décès
chez l’homme et la troisième chez la femme. Lorsque le cancer
est découvert, la vie de famille, de couple et professionnelle
se trouve profondément modifiée.
Grâce aux résultats de la recherche, le cancer du poumon est
aujourd’hui mieux connu. Ces études ont permis d’améliorer
son diagnostic et son traitement.
Tous les patients atteints d’un cancer du poumon n’ont pas le
même cancer ; ils n’ont donc pas le même traitement. Le médecin
propose à chacun un traitement adapté à sa situation. C’est ce
qui permet d’obtenir les meilleures chances de guérison.
Quel est l’objectif du guide ?
Ce guide En Savoir plus sur le cancer du poumon complète le
guide SOR SAVOIR PATIENT Comprendre le cancer du poumon. Il
a pour but d'aider les patients et leurs proches à mieux comprendre
certains aspects de la prise en charge du cancer du poumon.
Comme tous les guides SOR SAVOIR PATIENT, ce guide En savoir
plus sur le cancer du poumon a pour objectifs de :
- mettre à la disposition des personnes malades une information
validée et compréhensible ;
- faire en sorte que les personnes assimilent mieux les connaissances
médicales essentielles concernant leur maladie et ses traitements ;
- faciliter le dialogue entre les patients, leurs proches, le médecin
et l'équipe soignante ;
- permettre aux patients de mieux participer aux choix de leurs
traitements.
3
Introduction
Comment ce guide a-t-il été élaboré ?
Les guides Comprendre le cancer du poumon et En savoir plus sur le
cancer du poumon sont issus du projet SOR SAVOIR PATIENT
(Standards, Options et Recommandations pour le Savoir des Patients),
mené par la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer
(FNCLCC) et les 20 Centres Régionaux de Lutte Contre le Cancer
(CRLCC), en collaboration avec la Ligue Nationale contre le Cancer,
la Fédération Hospitalière de France (FHF), la Fédération Nationale
de Cancérologie des Centres Hospitaliers Régionaux et Universitaires
(FNCCHRU) et la Fédération Française de Cancérologie des Centres
Hospitaliers Généraux (FFCCHG).
Les informations médicales de ce guide sont extraites d’un document
scientifique élaboré par des experts spécialistes du cancer du poumon :
les Standards, Options et Recommandations pour la prise en charge
des patients atteints d’un cancer bronchopulmonaire non à petites
cellules. Ce document médical, destiné aux médecins spécialistes,
résume les résultats des recherches publiées dans les revues
scientifiques dans le domaine du cancer. En effet, plus de 3 000
articles par mois sont publiés sur le cancer. Les résultats de la recherche
permettent de définir les meilleurs traitements pour les différents types
de cancer. On distingue les Standards*, les Options* et
les Recommandations*, abrégés en SOR. Les SOR, qui existent pour
différents types de cancer, ont pour objectif d'aider les
médecins à choisir les meilleurs traitements pour leurs patients.
Ces SOR, écrits pour des spécialistes, sont disponibles
soit sous forme d’un livre auprès de la FNCLCC (101 rue de Tolbiac 75013 PARIS - Tél. 01 44 23 04 68), soit sur le site internet de la
FNCLCC (www.fnclcc.fr).
4
Les guides SOR SAVOIR PATIENT sont des versions
adaptées des documents destinés aux spécialistes. Il s’agit
de « traductions » en langage non scientifique de ces
recommandations. Ces traductions ont été réalisées par une
équipe pluridisciplinaire associant des spécialistes du cancer,
des professionnels paramédicaux, des chargés de missions
en santé et des spécialistes du langage (voir la liste des
Membres du groupe de travail).
Plus de 40 patients atteints de cancer du poumon et d’anciens
patients accompagnés de proches ont été impliqués dans
ce travail lors de réunions, d’entretiens individuels et à l’aide
de questionnaires. Cette participation a permis d’adapter les
informations à leurs besoins. Certains d’entre eux ont participé
directement à la rédaction de ce guide.
L’ensemble des informations médicales de ce guide a été validé
par des spécialistes du cancer du poumon (voir la liste des
Membres du groupe de travail).
Ce présent guide concerne le cancer du poumon le plus fréquent,
le cancer du poumon non à petites cellules non métastatique.
Il n’aborde pas :
- d’autres formes de cancer du poumon ;
- les cancers métastatiques et le traitement des récidives* ;
- la prise en charge de la douleur et de la fatigue.
Introduction
Ces thèmes sont abordés de façon détaillée dans d’autres guides
d’information et de dialogue (voir « Informations pratiques » p. 63).
5
Introduction
Membres du groupe de travail
Nous remercions chaleureusement les patients et leurs proches qui,
par leur implication et leurs commentaires, ont contribué considérablement à l’élaboration de ce guide : Nicole T., Rolande B., Annie G.,
Geneviève C., Marie-Françoise L., Didier M., Michel G., André C.,
Daniel R., Rémy G., Robert R., Roger F., Dominique H., Philippe K. et
tous les autres.
Coordonnateur :
S. Theobald, médecin de santé publique, Centre Paul Strauss, Strasbourg
Méthodologiste :
J. Carretier, FNCLCC, Paris (chargé de mission en santé).
P. Bergerot, oncologue radiothérapeute, Centre Etienne Dolet,
St-Nazaire ; S. Brusco, FNCLCC, Paris (méthodologiste) ; R. Blondet,
chirurgien, Centre Léon Bérard, Lyon ; P. Deguiral, oncologue médical,
Centre Etienne Dolet, St-Nazaire ; V. Delavigne, FNCLCC, Paris
(linguiste) ; B. Fervers, oncologue médical, Centre Léon Bérard,
Lyon ; H. Hoarau, Bordeaux (anthropologue de la santé) ; L. LeichtnamDugarin, FNCLCC, Paris (chargée de mission en santé) ; A. Livartowski,
pneumologue, Institut Curie, Paris ; B. Milleron, pneumologue, Hôpital
Tenon, Paris ; T. Philip, pédiatre, Centre Léon Bérard, Lyon ; P. Rebattu,
pneumologue, Centre Léon Bérard, Lyon ; M. Véron, Paris (cadre
infirmier) ; J.-J. Voigt, pathologiste, Institut Claudius Regaud, Toulouse.
Relecteurs
Voir la liste figurant dans le guide Comprendre le cancer du poumon.
6
différents
1 Les
professionnels de santé
Au cours de sa maladie, le patient est amené à rencontrer
différents professionnels de santé.
L’agent de service est une personne qui s'occupe de l'accueil
des patients, de l'entretien des locaux et de la distribution des
repas. Il participe aux différentes tâches qui permettent d'assurer
le confort de la personne malade.
L’aide-soignant est une personne qui participe aux soins
des patients en collaboration avec l’infirmier.
L’anesthésiste est un médecin qui endort et réveille le patient
lors des opérations chirurgicales. Une anesthésie* peut être
générale ou locale.
L’assistant social de l’hôpital est un professionnel du social
chargé de résoudre les difficultés d’ordres économique et social
du patient.
Le brancardier est une personne qui aide le patient dans ses
déplacements au sein de l’hôpital.
Le chimiothérapeute ou oncologue médical est un médecin
spécialiste des traitements des cancers par chimiothérapie*.
Le chirurgien est un médecin spécialiste des opérations chirurgicales.
C’est lui qui enlève la tumeur. Certains chirurgiens sont spécialisés en
cancérologie.
Le diététicien est une personne qui établit des règles à suivre pour
adapter l’alimentation aux besoins individuels.
Le gastroentérologue est un médecin spécialiste du tube digestif.
L’hématologue est un médecin spécialiste des maladies du sang.
L’hôtesse d’accueil est chargée de renseigner et d’orienter le patient
lors de son arrivée à l’hôpital.
L’infirmier diplômé d’État est un professionnel de santé chargé des
soins aux patients. Le cadre infirmier ou infirmier principal assure
la coordination en interne d’un service.
Les différents professionnels de santé
Le cancérologue est un médecin spécialiste du cancer. Ce peut
être un chirurgien spécialisé en cancérologie, un pneumologue, un
gastroentérologue, un chimiothérapeute, un radiothérapeute.
7
1
Les différents professionnels
de santé
Le manipulateur est un technicien responsable du maniement des
appareils de radiothérapie* ou de radiologie*. Il est aussi chargé
de veiller au bon déroulement des séances de radiothérapie ou des
examens de radiologie.
Le masseur-kinésithérapeute est une personne qui utilise les
mouvements à des fins de rééducation.
Le médecin généraliste est le médecin habituel du patient. Il a un
rôle très important dans la surveillance du cancer. Il est en liaison avec
l’hôpital ou la clinique qui a pris en charge le patient.
Le pathologiste est un médecin spécialiste qui examine au
microscope les cellules* ou les tissus* qui ont été prélevés. On
parle aussi d’anatomopathologiste.
Le pneumologue est un médecin spécialiste des maladies du poumon
et des voies respiratoires.
Le psychologue, psychiatre ou psycho-oncologue est
spécialisé dans l’écoute des patients et des proches. Il peut les aider
à surmonter leurs difficultés psychologiques liées au cancer et à ses
conséquences.
Le radiologue est un médecin spécialiste qui effectue des images
d’une partie du corps ou des organes (examens d’imagerie* ou
examens radiologiques*) et qui les interprète. Il existe différents types
d’examens d’imagerie (radiographie* des poumons, scanner*, etc.).
Le radiophysicien (physicien) est un médecin spécialiste
des appareils de radiothérapie* ou de radiologie*. Pour une
radiothérapie, il choisit en concertation avec le radiothérapeute*
les modalités précises du traitement, notamment la durée et la
répartition des doses.
Le radiothérapeute ou oncologue radiothérapeute est un
médecin spécialisé dans le traitement des cancers par radiothérapie*.
8
examens effectués
2 Les
lors du bilan diagnostique
Comprendre la radiographie des poumons
10
Comprendre le scanner thoracique
12
Comprendre la fibroscopie bronchique
15
Comprendre l’examen des gaz du sang
18
Comprendre les prélèvements
20
Pour en savoir plus sur ces différents examens, vous trouverez dans
ces fiches des informations détaillées sur la radiographie des
poumons, le scanner thoracique, la fibroscopie bronchique, l’examen
des gaz du sang et les prélèvements.
Les examens effectués lors du bilan diagnostique
Différents examens sont effectués lors du bilan diagnostique.
Tous ces examens permettent d’élaborer un plan thérapeutique*,
c'est-à-dire de proposer au patient le ou les traitements adaptés
à sa situation et la meilleure façon de les réaliser. Certains d’entre
eux sont réalisés systématiquement ; d’autres dépendent du patient
et de l’anomalie découverte.
9
2
Les examens effectués
lors du bilan diagnostique
Comprendre la radiographie des poumons
Qu’est-ce qu’une radiographie des poumons ?
10
Que faut-il faire avant une radiographie des poumons ?
10
Comment se déroule une radiographie des poumons ?
10
Quels résultats une radiographie des poumons
permet-elle d’obtenir ?
11
Qu’est-ce qu’une radiographie des poumons ?
Une radiographie des poumons (ou radiographie pulmonaire) est un
examen d’imagerie* qui permet d’obtenir des images des poumons,
de face et de profil, à l’aide d’un appareil à rayons X*.
Cet examen se déroule dans un cabinet radiologique ou à l’hôpital.
La quantité de rayons utilisée pour obtenir ces photographies (ou
clichés) est extrêmement faible. Cet examen est sans risque pour le
patient.
Que faut-il faire avant une radiographie des poumons ?
Une radiographie des poumons ne nécessite pas de préparation
particulière.
Il est conseillé d’apporter ses documents administratifs : carte vitale,
pièce d’identité, papiers de prise en charge à 100 % si c’est le cas.
Les patients étrangers appartenant aux pays de la Communauté
européenne doivent se munir du formulaire E112. Pour les patients
étrangers issus de pays n’appartenant pas à la Communauté
européenne, il est demandé une avance des frais.
Il est utile d’apporter ses anciennes radiographies et ses autres
résultats d’examens.
10
Comment se déroule une radiographie des poumons ?
Après avoir signalé son arrivée à l’accueil, le patient est dirigé
vers la salle d’attente. L’équipe médico-technique s’efforce de limiter
l’attente en apportant un soin particulier au respect des horaires.
Toutefois, des imprévus peuvent désorganiser le planning et prolonger
l’attente du patient.
Clichés radiographiques de face et de profil
Lorsque le radiologue et le pneumologue regardent le cliché de
radiographie à la recherche d’une anomalie, on dit qu’ils interprètent
la radiographie. Les clichés peuvent être lus par deux radiologues
différents.
Après l’interprétation, le radiologue envoie un compte rendu
des résultats au médecin qui a demandé l’examen, ainsi qu’au
pneumologue. C’est le médecin qui a demandé l’examen qui informe
le patient des résultats de la radiographie des poumons.
Comprendre la radiographie des poumons
Quels résultats une radiographie des poumons permetelle d’obtenir ?
Les anomalies des poumons qui apparaissent sur la radiographie sont
décrites comme des taches, des nodules* ou des opacités. Toutes les
anomalies ne sont toutefois pas le signe d’un cancer.
Certaines anomalies sont parfois difficiles à détecter du fait de leur
localisation ou de leur petite taille. La radiographie pulmonaire ne
permet pas toujours de distinguer une tumeur, ni de définir si celle-ci
est bénigne* ou non.
Les examens effectués lors du bilan diagnostique
Le manipulateur* de radiologie conduit le patient dans la salle de
radiologie et lui explique le déroulement de l’examen. Le radiologue
ou le manipulateur positionne le patient correctement. Celui-ci est
installé devant les plaques de l’appareil, torse nu. Ces plaques sont
souvent froides.
En principe, deux clichés (un de face et un de profil) sont réalisés
pendant que le patient inspire profondément. Il arrive que le médecin
demande des clichés supplémentaires pour préciser une zone
qu’il a du mal à distinguer.
L'examen dure quelques minutes. Après l'examen, le patient peut
retourner chez lui, sans surveillance particulière.
11
2
Les examens effectués
lors du bilan diagnostique
Comprendre le scanner thoracique
Qu’est-ce qu’un scanner thoracique ?
12
Que faut-il faire avant un scanner thoracique ?
12
Comment se déroule un scanner thoracique ?
13
Quels résultats un scanner thoracique permet-il d’obtenir ?14
Qu’est-ce qu’un scanner thoracique ?
Un scanner thoracique est un examen qui permet de réaliser une
succession d’images du thorax* (jusqu’à 150) en tranches
horizontales de 1 à 6 millimètres d’épaisseur. On parle aussi de
tomodensitométrie, parfois abrégée en TDM. C’est un examen
d’imagerie* qui permet de localiser précisément une anomalie.
Le scanner thoracique permet de détecter une anomalie qui n’aurait
pas été vue sur une radiographie des poumons. Il arrive qu’un scanner
ne détecte pas une tumeur maligne* si elle est de petite taille. D’autres
examens peuvent alors être proposés.
Un scanner thoracique est effectué par un médecin radiologue*.
Cet examen utilise des rayons X* à faible dose. À partir des images
réalisées, un ordinateur peut reconstruire une vue des poumons en trois
dimensions.
À l’occasion d’un scanner, une ponction* peut être effectuée.
Que faut-il faire avant un scanner thoracique ?
Le patient doit être à jeun, c’est-à-dire qu’il ne doit avoir ni mangé
ni bu au moins 6 heures avant l’examen.
Il est important de signaler les opérations chirurgicales antérieures,
les antécédents médicaux* et les allergies éventuelles (notamment les
allergies à l’iode). Les patientes doivent informer le médecin d’un retard
de règles ou d’une éventuelle grossesse.
Il est conseillé d’apporter ses documents administratifs : carte vitale,
pièce d’identité, papiers de prise en charge à 100 % si c’est le cas.
Les patients étrangers appartenant aux pays de la Communauté européenne doivent se munir du formulaire E112. Pour les patients
étrangers issus de pays n’appartenant pas à la Communauté
européenne, il est demandé une avance des frais.
12
Patient pendant un scanner thoracique
Les examens effectués lors du bilan diagnostique
Comment se déroule un scanner thoracique ?
Un scanner thoracique nécessite au préalable l’injection d’un produit
appelé produit de contraste* dans une veine du bras. Ce produit (de
l’iode par exemple) a pour but de repérer plus facilement l’anomalie.
Le patient est installé dans la salle d’examen. Il reste seul, mais il peut
communiquer avec l’équipe médicale à tout moment grâce à un micro.
Le patient est allongé sur un lit d’examen, le plus souvent sur le dos,
les bras tendus au-dessus de la tête. Le lit d’examen se déplace doucement
à l’intérieur d’un large anneau pendant que les images sont enregistrées.
Le patient ne doit surtout pas bouger car les images seraient floues.
Le patient doit bloquer sa respiration quand le radiologue le lui
demande. Cela peut sembler long mais c’est nécessaire pour la bonne
qualité des images.
Un scanner thoracique n’est pas douloureux. Il dure environ 15 minutes.
Après l'examen, le patient retourne chez lui sans surveillance
particulière. Il est conseillé de boire de l’eau abondamment pour
éliminer le produit de contraste.
Comprendre le scanner thoracique
Il est utile d’apporter ses anciennes radiographies* et ses autres
résultats d’examens.
13
2
Les examens effectués
lors du bilan diagnostique
Quels résultats un scanner thoracique permet-il
d’obtenir ?
Les anomalies suspectes sur les images obtenues sont décrites comme
des taches, des nodules* ou des opacités*. Toutes les anomalies ne
sont toutefois pas le signe d’un cancer.
Un scanner thoracique permet de repérer la présence d’un nodule*
ou d’une tumeur* et, si c’est le cas, sa taille et sa localisation. Cet
examen détecte des anomalies de petite taille (inférieure ou égale à
3 millimètres). Le scanner ne donne aucune indication sur le type de
cellules dont il s’agit. En effet, seul un prélèvement (biopsie*) peut dire
si l’anomalie est de nature cancéreuse ou non.
Dans le cas d’un cancer du poumon non à petites cellules, le scanner
permet de repérer si des ganglions* sont anormaux, mais il ne permet
pas de préciser s’ils ont été atteints ou non par les cellules cancéreuses.
Les images sont analysées et interprétées par un médecin radiologue.
Ensuite, les résultats sont transmis au médecin qui a demandé l’examen.
C’est lui qui informe le patient des résultats du scanner thoracique.
14
15
Que faut-il faire avant une fibroscopie bronchique ?
15
Comment se déroule une fibroscopie bronchique ?
16
L’examen est-il désagréable ?
17
Quels résultats une fibroscopie bronchique
permet-elle d’obtenir ?
17
Qu’est-ce qu’une fibroscopie bronchique ?
Une fibroscopie bronchique est un examen qui permet d’observer
l’intérieur de la trachée* et des bronches* et de réaliser des biopsies*.
On parle aussi d’endoscopie* bronchique.
Un tube fin, cylindrique et souple, avec une source de lumière (le
fibroscope) est introduit par une narine à l’intérieur de la trachée et
des bronches. Le tube est relié à une micro-caméra. Cette micro-caméra
est parfois raccordée à une télévision, ce qui permet au médecin de
visualiser plus précisément l’état de la paroi des bronches.
Que faut-il faire avant une fibroscopie bronchique ?
Le patient doit être à jeun, c’est-à-dire qu’il ne doit ni avoir mangé ni
bu 3 à 4 heures avant l’examen : le passage du tube peut provoquer
des vomissements.
Si le patient a des prothèses dentaires, il est souhaitable qu’il les enlève.
Le patient doit signaler au médecin tout saignement anormal au niveau
de la bouche ou du nez. Il doit également lui signaler s’il prend
de l’aspirine ou d’autres médicaments qui fluidifient le sang ou
l’empêchent de coaguler. Ceci permet au médecin de prendre des
précautions pour éviter des saignements anormaux au cours de l’examen.
Il est important de signaler au médecin les allergies aux médicaments
et, en particulier, à la xylocaïne qui est l’anesthésique utilisé.
Il est conseillé d’apporter ses documents administratifs : carte vitale,
pièce d’identité, papiers de prise en charge à 100 % si c’est le
cas. Les patients étrangers appartenant aux pays de la Communauté
Les examens effectués lors du bilan diagnostique
Qu’est-ce qu’une fibroscopie bronchique ?
Comprendre la fibroscopie bronchique
Comprendre la fibroscopie bronchique
15
2
Les examens effectués
lors du bilan diagnostique
européenne doivent se munir du formulaire E112. Pour les patients
étrangers issus de pays n’appartenant pas à la Communauté européenne, il est demandé une avance des frais.
Le patient doit amener ses anciennes radiographies et ses résultats
d’examens de sang.
Pour les patients qui ont beaucoup de mal à respirer, un examen des
gaz du sang* peut être effectué avant la fibroscopie pour mesurer les
taux de gaz carbonique et d’oxygène dans le sang. Si le taux
d’oxygène est trop bas, une sonde nasale est alors mise en place. Cette
sonde permet d’apporter de l’oxygène à l’organisme.
Comment se déroule une fibroscopie bronchique ?
La fibroscopie bronchique se fait généralement sous anesthésie locale*.
Un produit anesthésique (de la xylocaïne) est pulvérisé dans le nez et
la gorge. Ce produit permet d’endormir la zone afin que le patient ne
sente pas le passage du fibroscope. Ce produit a un goût amer qui
disparaît après l’examen.
Le patient est installé en position demi-assise ou assise. Si le patient est
anxieux, un médicament relaxant peut lui être proposé.
Le médecin introduit le fibroscope par le nez le plus souvent, ou par la
bouche. Il examine la trachée et les bronches, aidé par des images
radiographiques (de face et de profil) ou d’images de scanner du poumon.
Un petit tuyau qui s’intègre au fibroscope permet d’aspirer les
sécrétions, d’injecter des médicaments ou de l’eau stérile (lavage
broncho-alvéolaire*). Les sécrétions recueillies peuvent être ensuite
examinées au microscope.
Le médecin peut également effectuer un prélèvement (biopsie*) pendant la
fibroscopie : il retire un petit morceau de tissu de la trachée ou des bronches
pour l’analyser au microscope. L’examen dure entre 15 et 20 minutes.
Une surveillance à l’hôpital est ensuite nécessaire le temps que l’anesthésie
ne fasse plus d’effet. Le patient ne peut ni boire ni manger pendant
2 heures car il risque d’avaler de travers.
16
Patient pendant
une fibroscopie
bronchique
Comprendre la fibroscopie bronchique
Quels résultats une fibroscopie bronchique permet-elle
d’obtenir ?
Une fibroscopie bronchique permet de repérer des anomalies sur les
bronches.
- Le résultat est dit négatif quand aucune anomalie n’est visible sur les
bronches.
- Le résultat est dit positif quand des anomalies ont été vues sur
les bronches. Dans ce cas, le médecin décrit avec précision la
localisation, l’aspect et la taille de l’anomalie.
C'est l'analyse du prélèvement effectué lors de la fibroscopie bronchique
(examen anatomopathologique*) qui confirme qu'il s'agit ou non d'un
cancer. Le résultat de cette analyse est obtenu en quelques jours.
Le résultat de la fibroscopie bronchique est transmis au médecin qui a
demandé l’examen et au médecin traitant.
Les examens effectués lors du bilan diagnostique
L’examen est-il désagréable ?
Une fibroscopie est un examen désagréable, mais il n’est pas douloureux.
Le patient peut ressentir une sensation de gêne pour respirer. Ce
désagrément est bref et nécessite de respirer calmement. Pendant
l’examen, le patient ne peut pas parler.
Il est préférable que le patient soit accompagné pour rentrer chez lui
car il ne doit pas conduire.
Après la fibroscopie une brève augmentation de température (s’il y a
eu un lavage broncho-alvéolaire) ou une toux plus accentuée ou quelques
crachats de sang (s’il y a eu une biopsie) sont possibles, mais disparaissent le plus souvent spontanément. L’hôpital donne généralement
au patient un numéro de téléphone à composer en cas d’urgence.
17
2
Les examens effectués
lors du bilan diagnostique
Comprendre l’examen des gaz du sang
Qu’est-ce qu’un examen des gaz du sang ?
18
Comment se déroule un examen des gaz du sang ?
18
Quels résultats un examen des gaz du sang
permet-il d’obtenir ?
19
Qu’est-ce qu’un examen des gaz du sang ?
L’oxygène et le gaz carbonique dissous dans le sang permettent la
respiration des cellules* de l’organisme. C’est ce qu’on appelle les gaz
du sang.
Les gaz sont transportés par le sang qui amène l’oxygène des poumons
jusqu’aux cellules et ramène le gaz carbonique des cellules aux poumons
où il est évacué lors de l’expiration. L’examen des gaz du sang
consiste à mesurer les taux de gaz carbonique et d’oxygène grâce à
une analyse du sang prélevé lors d’une prise de sang dans une artère.
Avant l’examen, le patient doit signaler au médecin s’il présente des
problèmes de coagulation ou s’il prend des anticoagulants* ou de
l’aspirine.
Comment se déroule un examen des gaz du sang ?
Pour réaliser la prise de sang, le patient est le plus souvent allongé ou
assis confortablement dans un fauteuil avec le bras tendu.
Le médecin prélève du sang dans l’artère* située au niveau du poignet
à l’aide d’une aiguille. Parfois, ce prélèvement est réalisé dans le pli
du bras ou le pli de l’aine.
Le prélèvement s’effectue le plus souvent sans anesthésie locale*.
Une pommade anesthésique est parfois appliquée.
Après la prise de sang, il est demandé au patient de comprimer le point
de piqûre pour éviter qu’il saigne. Un pansement compressif est ensuite
posé à l’endroit de la piqûre.
Le patient ne doit pas hésiter à avertir le médecin ou l’infirmière en cas
de douleur, de sensation d’engourdissement ou de fourmillement dans
la main, ou encore de modification de la couleur des ongles.
18
Comprendre l’examen des gaz du sang
Les examens effectués lors du bilan diagnostique
Quels résultats un examen des gaz du sang permet-il
d’obtenir ?
L’examen des gaz du sang permet de savoir si le patient présente ou non
une importante insuffisance respiratoire, c’est-à-dire de savoir comment
l’oxygène et le gaz carbonique circulent dans l’organisme et s’ils lui
permettent de respirer normalement ou non.
Les résultats de l’examen des gaz du sang sont obtenus en quelques
minutes.
19
2
Les examens effectués
lors du bilan diagnostique
Comprendre les prélèvements
Qu’est-ce qu’un examen cytopathologique ?
20
Qu’est-ce qu’un examen histopathologique ?
20
Quels résultats l’analyse des prélèvements
permet-elle d’obtenir ?
21
En fonction du résultat des examens cliniques et radiologiques,
le médecin réalise des prélèvements soit en aspirant des sécrétions
bronchiques, soit en détachant un petit fragment de bronche au niveau
d’une anomalie.
Ces prélèvements sont réalisés par un médecin spécialiste, l’anatomopathologiste*. Il existe deux types d’examen au microscope :
■ l’examen cytopathologique ou cytologie (examen des cellules) ;
■ l’examen histopathologique ou histologie (examen des tissus).
Qu’est-ce qu’un examen cytopathologique ?
Un examen cytopathologique (ou cytologie) est un examen au microscope
de cellules prélevées au niveau d’une anomalie.
Pour le poumon, cet examen consiste à analyser des cellules des bronches
prélevées lors d’une fibroscopie bronchique*.
Quand l’examen cytopathologique est rassurant alors que l'examen clinique
a révélé une anomalie, il est nécessaire d'effectuer un contrôle complémentaire. Cette fois, ce sont les tissus* qui sont prélevés par biopsie* et
analysés. Dans ce cas, il s’agit d’un examen histopathologique* (ou
histologie).
Qu’est-ce qu’un examen histopathologique ?
Un examen histopathologique (ou histologie) est un examen au microscope de petits morceaux de tissus prélevés au niveau d’une anomalie.
Ces tissus sont le plus souvent prélevés lors d’une fibroscopie
bronchique (voir Comprendre la fibroscopie bronchique, p.15). Dans
certaines situations, il est nécessaire de réaliser un prélèvement
20
Quels résultats l’analyse des prélèvements permet-elle
d’obtenir ?
Les résultats d’un examen cytopathologique et histopathologique
sont obtenus au bout de quelques jours (3 à 5 jours en général).
Ces quelques jours sont nécessaires au laboratoire qui a reçu le
prélèvement pour analyser le tissu et rédiger le compte rendu. Ce délai
augmente s'il est nécessaire de compléter l'examen habituel par des
tests supplémentaires.
Il n’est pas possible d’obtenir les résultats directement auprès du
laboratoire. Les résultats sont communiqués au médecin qui a demandé
l’examen. C’est lui qui en informe le patient.
Seul l’examen histopathologique permet d’éliminer ou
d’affirmer de façon définitive le diagnostic de cancer.
Les examens effectués lors du bilan diagnostique
Lorsque les autres examens (examen clinique*, examen cytopathologique*) ne révèlent pas de cancer de façon évidente, l’examen des
tissus apporte une preuve formelle. L’examen histopathologique permet
donc de conclure avec certitude s’il s’agit ou non d’un cancer.
Comprendre les prélèvements
lors d’une opération chirurgicale. Le prélèvement chirurgical est
généralement effectué par un chirurgien au bloc opératoire, le plus
souvent sous anesthésie générale*.
21
3 Les stades d’évolution
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Union Internationale
Contre le Cancer (UICC) ont élaboré des classifications des cancers
bronchopulmonaires. Ces classifications prennent en compte plusieurs
éléments : le type de cellules observées au microscope, l’endroit où
se trouve la tumeur dans le poumon et le stade d’évolution.
Le stade d'évolution d'un cancer du poumon est déterminé en fonction
de la taille de la tumeur, l'envahissement des ganglions du médiastin
et la présence de métastases dans d'autres endroits du corps.
La classification la plus utilisée pour déterminer le stade du cancer du
poumon est la classification internationale TNM*.
■ la lettre T (pour Tumeur) correspond à la taille de la tumeur ;
■ la lettre N (pour Node qui signifie « ganglion* » en anglais) décrit
l’envahissement des ganglions* autour des bronches et du médiastin* ;
■ la lettre M (pour Métastase) décrit la présence ou l'absence de
métastases*.
Le stade d’évolution regroupe l’ensemble des informations sur la tumeur (T),
les ganglions (N) et les métastases (M).
Le stade 0
Le cancer du poumon non à petites cellules est classé stade 0 lorsque
les cellules cancéreuses restent dans le tissu dans lequel elles se sont
développées, sans que les ganglions soient atteints.
Le stade 1
Le stade 1 correspond à des tumeurs de petites tailles ; on dit qu’elles
sont d’extension limitée (T1 et T2) sans ganglion atteint et sans métastase.
22
Le stade 2
Le stade 2 correspond soit à des tumeurs de petite taille (T1 et
T2) avec des ganglions très proches atteints, soit à des tumeurs
plus étendues (T3) sans ganglion atteint et sans métastase.
Le stade 3
Le stade 3 correspond aux tumeurs T1 à T4 avec les ganglions
du médiastin* envahis, sans métastase. Quand les ganglions
du médiastin du même côté que le cancer sont atteints par les
cellules cancéreuses, le cancer est classé stade 3a. Lorsque les
ganglions du médiastin du côté opposé au cancer sont atteints
par les cellules cancéreuses, il est classé stade 3b. Quand
le cancer du poumon a envahi des organes voisins importants
(vertèbres*, vaisseaux*, trachée*), il est également classé 3b.
Le stade 4
Les stades d’évolution
Le stade 4 correspond à tous les cas de cancer du poumon qui ont
développé des métastases dans un ou plusieurs organes.
23
4 Comprendre les cathéters
Qu’est-ce qu’un cathéter ?
24
À quoi sert un cathéter ?
24
Existe-t-il plusieurs types de cathéters ?
25
Comment se préparer à la pose d’un cathéter ?
27
Comment le cathéter est-il mis en place ?
27
■ La pose d’un cathéter simple
■ La pose d’un cathéter à site implantable
28
28
Quelles sont les complications possibles ?
29
Qu’est-ce qu’un cathéter ?
Un cathéter est un tuyau stérile* très fin, introduit le plus souvent dans
une veine de la base du cou.
À quoi sert un cathéter ?
Le cathéter permet d’administrer rapidement des médicaments de
chimiothérapie* par les veines. Il évite de faire une piqûre dans le
bras du patient lors de chaque cure de chimiothérapie, ce qui peut
devenir pénible. Le cathéter peut aussi être utilisé pour injecter d’autres médicaments que ceux de la chimiothérapie (antibiotiques, médicaments contre les vomissements, etc.) ou pour effectuer des
prélèvements* de sang.
24
Existe-t-il plusieurs types de cathéters ?
Il existe deux types de cathéters :
■ le cathéter simple ou cathéter veineux central ;
■ le cathéter à site d’injection implantable.
4
3
2
1
1 - Pansement cachant
le raccord externe
2 - Raccord externe du cathéter
3 - Cathéter situé sous la peau
4 - Cathéter placé dans la veine
Le cathéter simple est un petit tuyau qui sort sous la clavicule*. Il porte
plusieurs noms : cathéter sous-clavier ou jugulaire interne, cathéter
veineux central, cathéter à manchon, accès veineux central, voie
centrale ou encore voie veineuse profonde. Mais le principe reste le
même.
Comprendre les cathéters
Le cathéter simple ou cathéter veineux central
25
4
Comprendre les cathéters
2
3
Cathéter
Peau
1
Tissu sous cutané
Muscle
Chambre
Veine
1
1 - Site ou chambre implantable
2 - Cathéter situé sous la peau
3 - Cathéter placé dans la veine
Le cathéter à site implantable
Le cathéter à site d’injection implantable est une sorte
de réservoir, placé sous la peau (généralement sur le thorax). Il
porte également différents noms : chambre implantable, port-à-cath®*
(PAC), chambre implantable pour perfusion (CIP), site d’injection,
site implantable*. On peut localiser au toucher le boîtier par lequel
on injecte les produits. Celui-ci est en matériel synthétique stérile*
et mesure de 2 à 3 centimètres.
26
Comment se préparer à la pose d’un
cathéter ?
Avant la pose d’un cathéter, il est recommandé de signaler à l’équipe
médicale :
■ une allergie aux anesthésiques locaux*, à l’iode ou aux produits
de contraste* de radiologie ;
■ une infection, de la fièvre ou un traitement par antibiotiques* ;
■ des traitements anticoagulants (comme l’héparine, le Previscan®, le
Sintron®, etc.) ou antiagrégants plaquettaires (par exemple Ticlid®,
Plavix®, aspirine) qui doivent parfois être suspendus avant de poser
le cathéter ;
■ des antécédents* de saignement anormal (lors d’opérations
antérieures ou dans la famille) ;
■ un appareil implanté, de type pacemaker* ou valve de dérivation
du liquide céphalo-rachidien par exemple ;
■ la pratique d’une activité ou d’un sport risquant de déplacer le
cathéter ;
■ une radiothérapie* ou une chirurgie* du cou ou du thorax, prévues
ou déjà effectuées ;
■ une angoisse* à l’idée de la pose du cathéter. Les infirmières peuvent
alors administrer un tranquillisant léger pour atténuer cette angoisse.
Comment le cathéter est-il mis en place ?
Le plus souvent, la pose du cathéter n’est pas douloureuse. Il est couramment
installé sous anesthésie locale* sans qu’il soit nécessaire d’être à jeun.
La pose nécessite de nettoyer minutieusement la peau afin d’éviter les
infections. Le cathéter est installé dans une salle prévue à cet effet.
Comprendre les cathéters
■ un taux de globules blancs bas (aplasie*) ou des traitements
qui risquent de provoquer une baisse des globules blancs dans les
10 jours à venir (chimiothérapie* déjà commencée par exemple) ;
27
4
Comprendre les cathéters
■ La pose d’un cathéter simple
Le tuyau est introduit dans une veine*, puis son extrémité est glissée
sous la peau du thorax pour sortir quelques centimètres plus loin.
Quelques points de suture sont alors effectués pour maintenir le système
en place. Le fil placé au niveau du cou, à l’endroit où le tuyau entre
dans la veine est enlevé au bout d’une semaine. L’extrémité extérieure
du tuyau qui sera branchée aux perfusions de chimiothérapie est une
sorte de robinet fermé par un bouchon. Elle est recouverte d’un pansement stérile*.
La pose du cathéter simple dure environ 40 minutes.
Après la pose, une radiographie de contrôle permet de s’assurer que
le cathéter est bien positionné. Le patient reste ensuite environ une heure
en surveillance avant de repartir. Le pansement est laissé en place.
Les traitements de chimiothérapie peuvent être administrés immédiatement.
Ce type de cathéter est généralement utilisé lorsque le traitement par
chimiothérapie est de courte durée. Il demande de la part du patient
et de l’équipe médicale une surveillance et une hygiène attentive. En
effet, ce cathéter nécessite des pansements stériles réguliers chaque
semaine. Une infirmière vient à domicile pour changer les pansements
et vérifier l’aspect de la peau. Les informations nécessaires sont
fournies au patient afin qu’il sache quel type de toilette il peut faire.
■ La pose d’un cathéter à site implantable
Pour poser un cathéter à site implantable, on introduit le tuyau dans
une veine, puis son extrémité est glissée sous la peau du thorax.
La mise en place du réservoir nécessite une petite incision de la peau
(3 à 4 cm). Les points sont enlevés après 7 à 10 jours. Par la suite,
il subsistera une petite cicatrice.
Parfois, ce cathéter peut être installé en même temps que l’intervention
chirurgicale sous anesthésie générale*, mais le plus souvent, il est
installé sous anesthésie locale*, comme le cathéter simple.
La pose du cathéter à site implantable dure environ 50 minutes.
28
Après la pose, une radiographie* de contrôle permet de s’assurer
que le cathéter est bien positionné. Ensuite, le patient reste environ
une heure en surveillance avant de repartir. Les traitements de chimiothérapie peuvent être administrés immédiatement.
On peut sentir sous la peau le boîtier du cathéter. Lors de chaque
perfusion, une aiguille spéciale permet de piquer ce boîtier et
d’injecter les médicaments de chimiothérapie sans douleur*.
Ce type de cathéter ne demande pas de soins particuliers. Le
boîtier étant sous la peau, il ne nécessite pas de pansement, sauf
immédiatement après la pause. Il permet de s’habiller, de faire du
sport, de se baigner et de voyager sans problème. Il offre donc au
patient une qualité de vie plus importante que le cathéter simple. Il est
d’ailleurs généralement plus utilisé que le cathéter simple.
Quelles sont les complications possibles ?
Le tuyau ou le site implantable sont des « corps étrangers » sur lesquels
une infection* peut se fixer. Une phlébite* peut apparaître. C’est
pourquoi il est nécessaire de signaler rapidement au médecin toute
douleur locale intense, gonflement anormal, rougeur, écoulement
au niveau du point de piqûre, toute fièvre ou frisson, toute gêne
respiratoire et tout gonflement du bras, du visage ou du cou.
L’apparition d’un bleu est fréquente au niveau du cou et sur le trajet
du tuyau sous la peau. Il s’accompagne parfois de douleurs locales.
Ces douleurs modérées disparaissent en quelques heures ou en quelques
jours.
En voiture, le port de la ceinture de sécurité est parfois difficile à
supporter.
Il est recommandé d’éviter les mouvements violents répétés et de prévenir
les chocs à l’endroit où est implanté le cathéter.
Comprendre les cathéters
Lors de la mise en place d’un cathéter, les complications sont très rares.
Ces complications (pneumothorax*, saignements) représentent moins
de 1 % des cas. Une équipe de médecins anesthésistes-réanimateurs
intervient immédiatement en cas de besoin.
29
5 Comprendre
les essais thérapeutiques
Qu’est-ce qu’un essai thérapeutique ?
Quel est l’intérêt pour un patient de participer
à un essai thérapeutique ?
Comment se déroule un essai thérapeutique ?
Quelles sont les différentes étapes d’un essai thérapeutique ?
Quelles sont les questions importantes à poser ?
Qu’est-ce qu’un consentement éclairé ?
30
30
31
32
33
33
Qu’est-ce qu’un essai thérapeutique ?
Le médecin peut proposer au patient de participer à un essai thérapeutique.
Un essai thérapeutique est une étude qui vise à tester et à évaluer de
nouveaux traitements afin de les comparer aux traitements habituellement utilisés. On parle aussi d’étude clinique ou d’étude thérapeutique.
L’objectif d’un essai thérapeutique est de mettre au point de nouveaux
traitements plus efficaces sur la maladie et moins toxiques pour les
patients.
Avant d’être proposés aux patients, ces nouveaux traitements font
l’objet d’une mise au point en laboratoire, puis d’un test sur des animaux.
C’est seulement lorsque des effets bénéfiques sur la maladie ont été
observés qu’un essai thérapeutique est proposé aux patients.
Quel est l’intérêt pour un patient
de participer à un essai thérapeutique ?
Un essai thérapeutique est réalisé uniquement si le nouveau traitement
peut apporter un bénéfice par rapport aux traitements utilisés :
meilleures chances de guérison, diminution des effets secondaires*,
amélioration de la qualité de vie.
30
Les patients peuvent trouver un intérêt personnel à participer
à un essai thérapeutique dans la mesure où ils contribuent
ainsi aux progrès de la recherche médicale en améliorant les
traitements. Ils aident ainsi d’autres malades.
Seuls les patients qui le souhaitent participent à un essai
thérapeutique proposé par le médecin. Ils peuvent revenir sur
leur décision à tout moment et quitter l’étude. Le traitement
sera alors celui qui aurait été proposé en dehors de l’étude.
Comment se déroule un essai
thérapeutique ?
Un essai thérapeutique suit une démarche très précise. Son
fonctionnement est contrôlé par la loi (loi Huriet du 20 décembre 1988).
Dans un premier temps, une équipe de spécialistes rédige la façon
dont l’étude va se dérouler.
Si l’étude est modifiée, elle doit être à nouveau soumise au comité.
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé
(AFSSAPS) est informée de l’étude. Cette agence contrôle que l’étude
se déroule correctement.
Un essai thérapeutique est mis en place à l’hôpital sous la responsabilité d’un médecin. C’est ce médecin, appelé investigateur, qui
est responsable du déroulement de l’étude. Il explique au patient quels
sont les objectifs et les bénéfices attendus de l’étude, le traitement
utilisé et les effets secondaires éventuels, ainsi que les examens de
surveillance à réaliser.
Toutes les informations recueillies au cours de l’étude sont contrôlées
et analysées par l’équipe qui a mis en place l’essai thérapeutique.
Comprendre les essais thérapeutiques
Ensuite, l’étude est soumise au Comité Consultatif de protection
des Personnes qui se Prêtent à la Recherche Biomédicale (CCPPRB*).
Ce comité a pour mission de s’assurer de la protection des patients.
Il garantit que les valeurs éthiques sont respectées.
31
5
Comprendre
les essais thérapeutiques
Quelles sont les différentes étapes d'un essai
thérapeutique ?
Après une mise au point en laboratoire, puis d'un test sur des animaux
d'un produit ou d'une méthode, différentes phases sont nécessaires.
La phase I étudie la façon dont un produit est toléré. Elle a également pour objectifs de définir les doses employées et la manière dont
le produit sera administré lors de la phase II (injection, perfusion,
durée de la perfusion, rythme, etc.).
La phase II détermine si ce traitement est efficace sur une maladie
particulière et étudie la façon dont les patients le tolèrent.
La phase III compare le traitement dont l'efficacité a été prouvée
en phase II au traitement standard ou habituel. Cette phase vise
à déterminer si le traitement est aussi efficace ou meilleur que les
traitements actuels.
Pour faire cette comparaison, la démarche doit être très stricte. On
doit en effet comparer des patients comparables entre eux (par
exemple, des patients qui ont le même type de cancer, le même âge, etc.).
Par ailleurs, dans cet ensemble de patients comparables,
ceux qui vont suivre le nouveau traitement et ceux qui vont suivre
le traitement habituel doivent être choisis au hasard. Pour cela, un
ordinateur tire au sort le traitement dont le patient va bénéficier : soit
le traitement à l'étude, soit le traitement habituel. Ce tirage au sort
s'appelle une randomisation*.
Une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) permet aux malades
de bénéficier d'un traitement qui a fait la preuve de son efficacité,
mais qui n'est pas encore officiellement sur le marché. Une autorisation de mise sur le marché (AMM) permet sa commercialisation.
La phase IV vise à obtenir plus de renseignements sur le traitement
après sa commercialisation. Cette phase permet de se rendre
compte de tout signe anormal inattendu dû à l'administration
d'un médicament. Elle permet notamment de détecter les effets
secondaires* qui n'auraient pas été repérés.
Le médecin peut proposer au patient de participer à une phase ou
une autre d'un essai thérapeutique en fonction de sa situation.
32
Quelles sont les questions importantes
à poser ?
Avant de prendre la décision de participer à un essai thérapeutique,
il est important que le patient pose au médecin toutes les questions
qui le préoccupent. La liste des questions ci-dessous peut lui servir
d’aide-mémoire :
■ Quel est le but de l’étude ?
■ Quels sont les traitements habituels dans ma situation ?
■ Quels traitements vont être effectués ?
■ Comment sont comparés les différents traitements ?
■ Quels effets va avoir l’étude sur ma vie quotidienne ?
■ Quels sont les effets secondaires éventuels causés par l’étude ?
■ Combien de temps dure l’étude ?
■ Une hospitalisation est-elle à prévoir ?
■ Si ce traitement cause d’autres problèmes, quel autre traitement
est-il envisagé ?
Le patient a le droit de poser toutes les questions qu’il souhaite. Il
doit recevoir un maximum d’informations avant de donner son accord.
Pour marquer cet accord, le patient doit signer un formulaire de
consentement éclairé*.
Qu’est-ce qu’un consentement éclairé ?
Lorsqu’il accepte de participer à un essai thérapeutique, le patient doit
impérativement donner son « consentement éclairé, libre et exprès »,
tel que le précise le Code de la santé publique.
■ Un consentement éclairé implique qu’une information préalable
doit être donnée au patient. Cette information doit expliquer le but
scientifique de l’étude, les méthodes utilisées, la durée, les bénéfices
et les risques probables, les contraintes de l’étude. Elle doit donner
l’avis du Comité Consultatif de protection des Personnes qui se Prêtent
à la Recherche Biomédicale (en abrégé CCPPRB*).
Comprendre les essais thérapeutiques
■ Quelle surveillance est-elle prévue à long terme ?
33
5
Comprendre
les essais thérapeutiques
■ Le consentement du patient doit être libre : le patient peut refuser
de participer à l’étude ou peut retirer son consentement à tout moment.
■ Le consentement du patient est exprès, c’est-à-dire qu’il doit être
exprimé de façon explicite par la signature d’un formulaire en double
exemplaire, un pour le médecin et un autre pour le patient. Il
ne s’agit pas d’une décharge de la responsabilité du médecin.
La signature du consentement par le patient prouve seulement
qu’il a été informé et qu’il est d’accord pour participer à l’essai
thérapeutique.
Même si le patient a signé le formulaire, il peut quitter l’étude à tout
moment.
34
reconnaissance du cancer
6 La
du poumon comme cancer professionnel
Qu’est-ce qu’une maladie professionnelle ?
Quels produits peuvent provoquer un cancer du poumon ?
Comment établir l’origine professionnelle
d’un cancer du poumon ?
Comment constituer un dossier
35
35
36
37
A) Dans le cas où la situation du patient correspond
aux critères définis comme maladies professionnelles
37
B) Dans le cas où toutes les conditions ne sont pas remplies 38
40
Qu’est-ce qu’une maladie
professionnelle ?
Une maladie professionnelle est une maladie provoquée par l’exposition d’une personne à un produit reconnu toxique lors de son
travail. Certaines maladies professionnelles peuvent être indemnisées par la Sécurité sociale. Celles-ci sont inscrites dans le Code
de la Sécurité sociale.
Entre 5 et 15 % des cancers du poumon sont liés au contact de
produits cancérogènes* lors de l’activité professionnelle. Dans certains
cas, le cancer du poumon peut donc être reconnu comme maladie
professionnelle. Les activités professionnelles passées et actuelles du
patient peuvent être prises en compte. Le cancer du poumon est
le cancer professionnel le plus fréquent.
Quels produits peuvent provoquer un cancer
du poumon ?
Certains produits ont été reconnus comme pouvant provoquer un
cancer du poumon. C’est le cas notamment de :
■ l’amiante ;
■ des substances radioactives ;
■ certains produits contenant du chrome ;
■ certains dérivés du charbon et du pétrole ;
■ des substances comprenant de l’arsenic ;
La reconnaissance du cancer du poumon comme cancer professionnel
Quelques adresses utiles
35
6
La reconnaissance du cancer
du poumon comme cancer professionnel
■ du nickel ;
■ du cobalt ;
■ des poussières ou fumées d’oxyde de fer.
Ces produits sont mentionnés dans le Code de la Sécurité sociale.
D’autres substances peuvent provoquer un cancer du poumon comme
le béryllium, le cadmium, la silice et les gaz d’échappement de moteurs
diesels. Mais ces substances ne sont pas encore reconnues par la
Sécurité sociale comme pouvant être à l’origine de maladies professionnelles.
Pour qu’un cancer du poumon apparaisse, il faut avoir été exposé à
des substances cancérogènes pendant une certaine durée, avec une
certaine dose et une certaine intensité d’exposition. C’est la raison
pour laquelle une durée minimum d’exposition à certains produits
cancérogènes (10 ans par exemple) peut être exigée pour que le
cancer soit reconnu comme maladie professionnelle.
Comment établir l’origine professionnelle
d’un cancer du poumon ?
Il n’est pas toujours facile de déterminer l’origine d’un cancer du
poumon. Certaines professions exposent à plusieurs types de substances
toxiques sans qu’on sache exactement la part de l’une ou de l’autre.
Il faut savoir qu’un cancer n’a jamais une origine unique.
D’autres causes comme le tabac ou des facteurs génétiques par exemple
tendent parfois à aggraver l’effet des produits cancérogènes.
Pour que le cancer soit reconnu comme maladie professionnelle par
la Sécurité sociale, il faut remplir certaines conditions, inscrites au
tableau des maladies professionnelles, ou que le cancer soit reconnu
comme étant directement causé par une exposition à un produit reconnu
cancérogène lors du travail.
36
Comment constituer un dossier ?
A) Dans le cas où la situation du patient correspond aux critères
définis comme maladies professionnelles
C’est le patient qui doit déclarer lui-même sa maladie
comme maladie professionnelle à la Caisse Primaire d’Assurance
Maladie (CPAM) dont il dépend. Cette demande doit être accompagnée
d’un certificat médical de son médecin traitant ou du cancérologue.
Ce certificat est appelé certificat médical initial.
Le dossier fait ensuite l’objet de deux enquêtes : d’une part, une enquête
médicale et d’autre part, une enquête administrative.
■ L’enquête médicale va confirmer que le patient est bien atteint
d’une maladie figurant dans les maladies professionnelles inscrites
dans le Code de la Sécurité sociale. Cette enquête est réalisée par
un médecin conseil de la CPAM (qui peut demander en cas de
besoin l’avis d’un expert).
■ L’enquête administrative va déterminer si la personne a bien
été exposée au produit cancérogène* de façon régulière au cours
de son travail. Cette enquête va analyser ses conditions de travail.
Elle va examiner les attestations d’exposition aux produits
cancérogènes que l’employeur et le médecin du travail ont délivrées
au patient, recueillir les témoignages d’anciens collègues, etc.
À l’issue de ces deux enquêtes, la Caisse détermine si le cancer du
poumon peut ou non être considéré comme maladie professionnelle.
C’est à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie
qu’appartient la décision de reconnaître ou non le cancer
comme maladie professionnelle.
La reconnaissance du cancer du poumon comme cancer professionnel
Si le patient a été exposé selon certaines conditions et pendant une
durée précise aux produits reconnus cancérogènes par la Sécurité
sociale, il peut alors demander une indemnisation auprès de la Sécurité
sociale.
37
6
La reconnaissance du cancer
du poumon comme cancer professionnel
• Si le cancer est reconnu comme maladie professionnelle
Le patient a alors le droit à une indemnisation. Cette indemnisation
prend la forme d’une rente, c’est-à-dire d’une somme d’argent versée
régulièrement au patient. La somme versée dépend du degré d’incapacité
à travailler du patient, que l’on appelle taux d’incapacité permanente
partielle (abrégé en IPP). Cette rente est versée à la fin des soins.
Pour le cancer du poumon, le taux d’incapacité permanente partielle
est généralement évalué entre 66,6 % et 100 % d’incapacité. Il peut
être révisé par la suite, en fonction de l’évolution de la santé du patient.
C’est la Commission des Rentes de la Caisse Primaire d’Assurances
Maladie qui indemnise le patient.
Dans ce cas, le remboursement des soins liés à la maladie est effectué
non par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), mais par
la caisse des Accidents du Travail et des Maladies Professionnelles
(ATMP) de la Sécurité sociale. En cas de décès du patient lié à la maladie
professionnelle, les ayants droits (épouse, enfants scolarisés) ont parfois
droit à une indemnisation : c’est ce qu’on appelle une réversion de rente.
• Si le cancer n’est pas reconnu comme maladie professionnelle
Le patient dispose alors d’un délai de deux mois pour contester la décision et faire appel. Ce délai de deux mois est impératif. En cas de
dépassement, le dossier est rejeté sans être examiné.
Pour contester, le patient doit d’abord s’adresser à la Commission de
Recours Amiable, puis au Tribunal des Affaires de Sécurité sociale.
Les associations peuvent utilement aider le patient dans ses démarches qui
sont souvent assez complexes (voir « Quelques adresses utiles » p. 40).
B) Dans le cas où les conditions ne sont pas remplies
Les conditions de reconnaissance d’une maladie professionnelle peuvent
ne pas être remplies dans deux situations :
■ lorsque tous les éléments qui permettent de reconnaître le cancer
comme maladie professionnelle ne sont pas remplis (nature de la
maladie, conditions d’exposition, durée d’exposition et délai de
prise en charge) ;
■ lorsque le produit cancérogène en cause n’est pas inscrit dans le
tableau des maladies professionnelles de la Sécurité sociale.
38
Même si toutes les conditions de reconnaissance de maladie professionnelle ne sont pas remplies, le patient peut quand même effectuer
une déclaration à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie dont il
dépend. Le dossier est alors examiné par un Comité régional de
Reconnaissance des Maladies professionnelles. Il faut faire la preuve
d’un lien direct entre l’exposition et la maladie pour que celle-ci soit
reconnue comme maladie professionnelle et que le patient puisse ainsi
obtenir une indemnisation.
Connaître les risques d’exposition au travail
Ainsi, le Code du Travail (Article R.231-54-1) précise que « Pour toute
activité susceptible de présenter un risque d’exposition à des agents
cancérogènes, l’employeur est tenu d’évaluer la nature, le degré et la
durée d’exposition des travailleurs afin de pouvoir apprécier tout risque
concernant leur sécurité ou leur santé afin de définir les mesures de
prévention à prendre ».
L’employeur doit tenir à la disposition des membres du Comité
d’Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail (C.H.S.C.T.) ou, à défaut,
des délégués du personnel, médecins du travail, inspecteurs du travail
et agents de service de prévention des organismes de Sécurité Sociale,
tous les éléments qui permettent d’apprécier ce risque.
De plus, le Code de la Sécurité Sociale (Article L.461-4) note que
« Tout employeur qui utilise des procédés de travail susceptibles de
provoquer des maladies professionnelles telles qu’énumérées dans les
tableaux, est tenu d’en faire la déclaration à la Caisse Primaire
d’Assurance Maladie et à l’inspecteur du travail ».
Connaître les produits auxquels les salariés ont été exposés peut
leur permettre de bénéficier d’examens dans le cadre d’un suivi postprofessionnel.
Si le patient a été en contact avec certains de ces produits lors de son
activité professionnelle, il peut faire une demande de reconnaissance
du cancer du poumon comme maladie professionnelle.
La reconnaissance du cancer du poumon comme cancer professionnel
Les salariés d’une entreprise doivent connaître les produits utilisés et
les risques qui leur sont associés.
39
6
La reconnaissance du cancer
du poumon comme cancer professionnel
Quelques adresses utiles
Les associations suivantes permettront aux patients et à leurs proches
d’obtenir des informations complémentaires, de répondre à leurs
questions et de trouver une aide appréciable dans leurs démarches.
N’hésitez pas à les contacter.
Fédération Nationale des Accidentés du Travail et des
Handicapés (FNATH)
20, rue Tarentaize
BP 520
42007 SAINT-ÉTIENNE
Tél. 04 77 49 42 42
Site internet : http://www.fnath.org
Association Nationale des Victimes de l’Amiante (ANDEVA)
22, rue des Vignerons
94300 VINCENNES
Tél. 01 41 93 73 87
Site internet : http://andeva.free.fr
La Ligue Nationale Contre le Cancer
14, rue Corvisart
75013 PARIS
Tél. 01 53 55 24 00
La Ligue se compose de 102 comités départementaux. Leurs adresses
sont disponibles sur le site internet : http://www.ligue-cancer.asso.fr
De plus, il existe des consultations spécialisées de maladie
professionnelle dans chaque Centre Hospitalier Universitaire (CHU).
40
7 Mieux vivre
Quelles émotions peut-on rencontrer ?
41
■ La période d’entrée dans les traitements
■ Le retour à domicile entre deux traitements
■ La fin d’un traitement
Comment mieux vivre le traitement ?
■
■
■
■
■
41
41
42
43
La communication avec le médecin et l’équipe soignante 43
La communication avec les proches
45
La fin des traitements
46
Les relations de couple
46
Les relations avec les enfants
46
Peut-on concilier traitement et travail ?
47
Dans le but d’aider d’autres personnes soignées à mieux vivre
la maladie, des malades, d’anciens malades ainsi que leurs
proches ont décrit les émotions auxquelles ils ont été confrontés
ainsi que les difficultés qu’ils ont pu rencontrer aux différentes
étapes de la maladie et de son traitement. Leurs témoignages ont
également permis de recueillir quelques conseils adaptés.
Quelles émotions peut-on rencontrer ?
■ La période d’entrée dans les traitements
■ Le retour à domicile entre deux traitements
Lorsqu’un traitement nécessite une hospitalisation de plusieurs jours,
le retour à domicile entre deux traitements ne correspond pas
Mieux vivre
La période d’entrée dans les traitements est une période de doute et
d’incertitude. Beaucoup de personnes malades se sentent effrayées et
très seules avant, pendant ou après un traitement. Mais cette peur ou
cette solitude est souvent momentanée. Se faire expliquer comment le
traitement va se dérouler par un médecin ou un membre de l’équipe
soignante ou visiter les salles où cela se passe peut aider à vaincre
sa peur et sa solitude.
41
7
Mieux vivre
toujours à des périodes de soulagement, aussi bien pour les personnes
soignées que pour l’entourage. Les patients se sentent fréquemment
fatigués et angoissés à l’idée de devoir retrouver le quotidien et d’être
confrontés aux autres.
■ La fin d’un traitement
La fin d’un traitement est une étape importante et très attendue. Pourtant,
cette période peut aussi être vécue avec appréhension.
Il est probable que le patient se sente plus vite fatigué : la vitalité n’est
plus la même qu’avant. Il doit accepter de ne plus faire ce qu’il faisait
auparavant et se laisser du temps pour apprendre à vivre autrement
pendant un certain temps
Pendant leur prise en charge, l’hôpital ou la clinique est vu comme un
lieu sécurisant par les personnes soignées et leurs proches. À la fin
des traitements, la relation établie avec l’équipe soignante leur manque :
d’anciens malades ont dénommé ce stade la « période de sevrage*
de fin de traitement ». Ce sentiment est tout à fait normal car, bien
souvent, une relation affective s’est instaurée avec le personnel hospitalier.
Les proches ont parfois du mal à le comprendre. Il est conseillé de leur
en parler, de leur demander de faire preuve de patience : cette
« période de sevrage » n’est que passagère. Pour le bien-être de
toute la famille, il est important que la vie quotidienne reprenne le
plus normalement possible.
Pendant cette période de fin de traitement, la personne soignée ressent
le besoin d’être rassurée régulièrement par des examens. Il lui semble
que les examens de contrôle ne sont pas assez nombreux et elle s’en
inquiète parfois. Il faut savoir que des examens trop rapprochés ne
sont pas utiles. Ils peuvent, au contraire, être source d’angoisse. Petit
à petit, ce besoin s’estompera, puis disparaîtra.
Le retour à la maison est l’occasion d’adopter une bonne hygiène de
vie et de prendre de « bonnes » habitudes : alimentation équilibrée,
activités sportives, etc. Il est tout à fait possible de pratiquer un sport.
Le sport aide à prendre conscience de son corps et à avoir confiance
en soi. En reprenant les relations avec les autres, ces activités peuvent
également aider à se réintégrer dans sa famille, en société et dans la
vie professionnelle, et à maîtriser son stress.
42
Rencontrer d’autres personnes malades par le biais d’associations ou
de groupes de paroles peut apporter un réconfort.
Comment mieux vivre le traitement ?
Il est important d’établir une bonne relation avec une personne qui
peut écouter et aider la personne malade à retrouver un équilibre
psychologique. Une bonne communication avec le médecin, le conjoint
et les proches contribue à cet équilibre.
Même si le besoin d’information est plus important au début de la
maladie, une information est nécessaire à chaque étape.
Les informations écrites ne se substituent pas aux informations que
peuvent proposer les médecins. L’information doit être adaptée à
chaque patient et délivrée de manière progressive. Les médecins sont
là pour répondre aux besoins d’information des patients et de leurs
proches.
Très souvent, les personnes malades sont satisfaites du premier contact
avec le médecin, mais parfois un peu moins des suivants. En fait, il
faut comprendre que toutes les consultations médicales ne peuvent pas
être identiques.
Lors des premières consultations, le médecin s’investit dans un
travail d’information. On parle aussi de consultation d’annonce*. Cette
consultation est souvent plus longue que les suivantes et riche en informations (explication du traitement, déroulement des séances, choix
thérapeutiques, etc.).
Au cours de la seconde consultation, le médecin reprend les
explications fournies lors de la première visite. Il peut répondre aux
questions qui préoccupent la personne soignée afin d’éclairer les choix
thérapeutiques qui lui sont proposés.
Ensuite, la plupart des consultations sont des consultations de surveillance
au cours desquelles le médecin vérifie des points spécifiques (le bon
déroulement du traitement notamment). Il est tout à fait normal qu’elles
soient beaucoup plus courtes et que le dialogue soit plus limité,
non par manque de respect envers les patients, mais parce que
l’organisation de ces consultations ne le prévoit pas. Le médecin voit
beaucoup de patients dans la journée ; les consultations ne peuvent
Mieux vivre
■ La communication avec le médecin et l’équipe soignante
43
7
Mieux vivre
donc pas être aussi longues que les premières. Il ne faut pas être déçu
de la rapidité de ces consultations de surveillance.
En revanche, si la personne malade ressent le besoin de dialoguer
avec le médecin qui la soigne, elle peut prendre un rendez-vous en
dehors de ces consultations de surveillance afin qu’il puisse lui accorder
davantage de temps.
Les médecins ont beaucoup d’informations à délivrer. Certains
en donnent spontanément ; d’autres ont le souci de ne pas trop
angoisser la personne malade et en délivrent alors moins. Le besoin
d’information des patients varie également. Certains souhaitent avoir
beaucoup d’informations ; d’autres moins. Le médecin ne sait pas
quelle quantité d’informations souhaite la personne malade, ni ce
qu’elle peut et veut comprendre. C’est la raison pour laquelle il est
important que le patient exprime ses besoins d’information et pose
toutes les questions qui le préoccupent.
Certains établissements de santé offrent la possibilité d’assister à des
consultations infirmières. Ces consultations suivent celle du médecin.
Elles permettent de compléter les informations transmises par le médecin
et de faciliter leur compréhension.
D’anciens malades conseillent de se faire accompagner par un membre
de sa famille ou un ami lors des consultations. En effet, lorsqu’on est
angoissé, il est difficile de retenir tout ce qui est dit. Bien souvent, seul
ce qui fait peur est retenu. Si la personne malade s’est faite accompagner, elle peut ensuite discuter au calme de tout ce qui a été dit lors
de la consultation.
D’anciens patients recommandent également de préparer à l’avance
une liste de questions qui aidera à obtenir les informations souhaitées.
Si un point reste obscur lors de la consultation, il faut oser dire
« je n’ai pas compris ». Une information mal comprise peut être
inutilement angoissante.
Le patient ne doit pas hésiter à évoquer tout ce qu’il imagine, même
le pire : le plus souvent, le médecin ou l’équipe soignante peuvent lui
apporter des indications rassurantes.
Certains patients se tournent à un moment ou à un autre de leur maladie
vers des médecines complémentaires (l’homéopathie et l’acupuncture
sont les plus fréquentes). Dans la plupart des cas, les patients
attendent de ces méthodes un effet complémentaire, le plus souvent
de mieux supporter certains effets secondaires tels que la fatigue, les
nausées, parfois l’anxiété. Par contre, un bénéfice de ces méthodes
44
sur le traitement du cancer n’a pas été montré par des études scientifiques. Le patient ne doit pas hésiter à en discuter avec son médecin.
Il veillera à ce que ces traitements n’interfèrent pas avec le traitement
mis en place.
■ La communication avec les proches
À chaque étape de la maladie, les réactions des proches (enfants,
conjoint, amis, etc.) sont diverses. Souvent les relations se compliquent.
Parfois les personnes malades vivent mal le désarroi de leurs proches.
L’annonce
L’annonce de la maladie est le plus souvent soudaine et inattendue. Elle
peut être très difficile à vivre et vient fortement perturber la vie de famille.
Pour les proches comme pour la personne malade, une aide psychologique peut être envisagée.
La période d’entrée dans les traitements
La période d’entrée dans les traitements est également traumatisante
pour les proches. Ils vivent la maladie en même temps que la personne
malade. La maladie devient un souci permanent dans la vie de tous
les jours. Elle entraîne des modifications des rôles de chacun dans la
famille. Le conjoint est parfois maladroit et peut alors se sentir déboussolé. Il est important de le rassurer à ce sujet. C’est un moment où l’on
peut apprendre à mieux communiquer entre les membres d’une même
famille afin d’éviter les conflits.
La maladie se vit mieux accompagné.
Mieux vivre
Les proches, mais aussi les bénévoles d’associations sont là pour accompagner le patient lors de la période d’entrée dans les traitements. Ils
sont souvent disponibles pour écouter la personne malade et prêts à
l’aider. Les premières nuits à domicile sont souvent angoissantes. Ce
peut être le moment pour les solliciter. Il est conseillé de s’organiser
avec eux et de s’allier pour combattre la maladie.
45
7
Mieux vivre
■ La fin des traitements
Il arrive que l’étape de fin de traitement soit perturbante pour les
proches. La maladie n’a pas le même impact sur la personne malade
que sur eux. La personne malade peut remettre en cause des aspects
de sa vie alors que les proches désirent avant tout que la vie
redevienne « comme avant ». Il est important d’accepter que cette
réadaptation prenne du temps. En effet, comme tout traumatisme,
l’irruption soudaine de la maladie a créé des bouleversements et
des remises en question qu’il est important de respecter. Il est
important de se laisser du temps et de prendre soin de soi.
Une dépression peut s’installer après les traitements. Face à la maladie,
parler et évacuer ses angoisses est très important. C’est la raison pour
laquelle une psychothérapie peut permettre au malade et à sa famille
de mieux supporter le traumatisme.
Rencontrer d’autres proches qui vivent la même situation au sein d’associations ou de groupes de paroles à l’hôpital peut apporter un grand
soutien.
Proposer aux proches de lire ce guide peut leur permettre de s’informer
sur la maladie et sur ce que le malade peut ressentir. Cette lecture peut
être un moyen pour les proches de mieux comprendre la maladie et
ce que vit le malade et ainsi, favoriser une meilleure communication.
Des informations détaillées seront disponibles dans un prochain guide
d’information SOR SAVOIR PATIENT destiné aux proches de personnes
atteintes d’un cancer.
■ Les relations de couple
Le cancer et ses traitements entraînent parfois des relations de couple
difficiles.
Parfois, le conjoint s’investit un peu moins dans la vie de la maison
qu’avant la maladie. C’est une façon pour lui de nier les choses et de
demander que la vie reprenne son cours normal le plus vite possible.
La vie sexuelle peut être momentanément perturbée par la fatigue de
la personne soignée et le désarroi du partenaire.
■ Les relations avec les enfants
Au début d’un traitement, il n’est pas rare que les enfants posent des
questions. Le médecin peut leur répondre en présence de leur mère
46
ou de leur père. Cela peut permettre de dédramatiser les choses et de
lever leur angoisse. Leur montrer l’hôpital peut également les rassurer.
Ils sauront où leur parent se trouve pendant les périodes d’absence
à la maison. Cependant, il est inutile de le leur imposer s’ils ne le
souhaitent pas.
Il est à noter que les réactions des adolescents sont généralement
les plus visibles (ils feignent d’ignorer la situation, deviennent plus
intransigeants, participent moins aux activités ménagères, etc.). Cela
ne signifie pas qu’ils soient égoïstes ou qu’ils rejettent leur parent. C’est
une façon pour eux d’exprimer leur souffrance, de nier les choses.
En général, les relations avec les enfants en bas âge semblent
poser moins de problèmes. Elles requièrent tout de même une
attention particulière. Il est utile de parler avec eux, de leur dire ce
qui se passe.
Des groupes de paroles pour enfants sont mis en place dans certains
établissements de soins. Le médecin indiquera au patient comment et
quand s’y rendre. Des consultations extérieures à l’établissement de
soins peuvent également l’aider (psychologue, médecin traitant, etc.).
Peut-on concilier traitement et travail ?
En fonction de la situation, les enfants peuvent continuer à aller à
l’école.
Des informations complémentaires se trouvent dans le guide SOR
SAVOIR PATIENT Démarches sociales et Cancer.
Mieux vivre
En fonction du traitement, et si la personne soignée n’est pas fatiguée,
elle peut continuer à travailler. Si non, un arrêt de travail prolongé
peut être établi.
Le travail peut être utile à son équilibre : cela dépend de chacun. Il
peut aider à éviter l’ennui et les idées noires. L’équipe soignante fait
le maximum pour adapter les horaires de soins en fonction de ceux
du travail. Si c’est possible, poursuivre une vie active sans cassure de
longue durée avec le milieu professionnel évite de se replier sur soi.
Selon les employeurs et la profession exercée par le patient, les horaires
peuvent être aménagés ou des postes transformés, notamment lorsque
le travail exigeait une station pénible. Un mi-temps thérapeutique peut
également être accordé par la Sécurité sociale.
47
Notes personnelles
48
Les mots et leur sens
Ce glossaire, « Les mots et leurs sens », concerne spécifiquement
l’explication des termes en rapport avec les guides Comprendre
le cancer du poumon et En savoir plus sur le cancer du poumon.
Un dictionnaire plus complet sur l’ensemble des cancers figure
dans le livre Les cancers de A à Z. Ce dictionnaire est
disponible sur le site internet de la Fédération Nationale des
Centres de Lutte Contre le Cancer (www.fnclcc.fr) et également
chez l’éditeur à l’adresse suivante : Editions FRISON-ROCHE 18, rue Dauphine - 75006 Paris - Tél. 01 40 46 94 91
* : voir ce mot
abdomen : partie inférieure du tronc*
du corps humain, séparée du thorax
par le diaphragme* et limitée en bas
par le bassin*.
adjuvant : se dit d’un traitement qui
complète un traitement principal.
aine : partie du corps entre le haut
de la cuisse et le bas-ventre.
anatomopathologiste :
médecin spécialiste qui
examine des cellules* et des
tissus* au microscope*.
anesthésie : acte qui consiste à
endormir et rendre insensible le
patient (anesthésie générale*) ou
une partie du corps (anesthésie
locale*) pendant une intervention
chirurgicale.
aisselle : espace creux situé sous le
bras.
anesthésie générale : acte qui
consiste à endormir et rendre
insensible un patient.
alopécie : perte des cheveux ou des
poils. C’est un effet secondaire*
temporaire de certains médicaments
de chimiothérapie*.
anesthésie locale : acte qui consiste
à endormir et rendre insensible une
partie du corps. On parle aussi
d’anesthésie partielle.
alvéole : petite poche contenant l’air
respiré situé à l’extrémité des bronchioles* pulmonaires.
angoisse : sensation d’inquiétude
avec un malaise général physique
et psychologique. Les signes de l’angoisse varient d’un individu à
l’autre.
anatomopathologie : examen au
microscope de cellules* (examen cytopatholologique* ou cytologie) ou de
tissus* (examen histopathologique*
ou histologie) de l’organisme.
antécédent : fait antérieur concernant la santé du patient ou de sa
famille.
Les mots et leur sens
A
49
Les mots et leur sens
antécédent chirurgical : opération
déjà subie.
antécédent familial : histoire des
maladies de la famille d’un patient.
antécédent médical : maladie ou
traitement déjà subi ou en cours
(diabète, maladies cardiaques, etc.).
antibiotique : médicament qui permet
de prévenir ou de traiter une infection*.
anxiété : sentiment d’être en danger
sans en connaître la cause. L’anxiété
est accompagnée d’un malaise
général.
aplasie : très forte diminution des
globules blancs*, accompagnée
d’une baisse des autres éléments
du sang (les globules rouges* et
les plaquettes*). C’est un effet
secondaire, temporaire, de certains
médicaments de chimiothérapie*.
artère : gros vaisseau sanguin* qui
conduit le sang vers les organes.
B
bactérie : microbe* responsable
d’infection*.
bénin/bénigne : sans gravité. Une
tumeur bénigne n’est pas un cancer.
bilan : ensemble d'examens médicaux qui évalue l'état de santé d'une
50
personne. Voir bilan diagnostique*,
bilan d'extension*, bilan préthérapeutique*.
bilan diagnostique : bilan* qui a pour
but de déterminer s'il s'agit bien d'un
cancer et d'identifier son type.
bilan d'extension : bilan* qui
recherche l'étendue du cancer et la
présence ou non de métastases* dans
d'autres organes.
bilan hépatique : ensemble de
mesures de la concentration dans le
sang de substances biologiques qui
sont associées au fonctionnement du
foie. Le bilan peut être perturbé
lorsque le foie est malade ou après
l’absorption de certains médicaments.
Ce bilan peut être anormal en
présence de métastases*.
bilan préthérapeutique : bilan* qui
réunit tous les éléments nécessaires à
l'établissement d'un plan thérapeutique*. Au terme de ce bilan,
le médecin dispose de renseignements
qui lui permettent de proposer un
traitement adapté à la situation.
biopsie : prélèvement qui consiste à
enlever un petit morceau de tissu* afin
de l’examiner au microscope. Le
médecin peut réaliser une biopsie avec
ou sans anesthésie* (locale ou générale). Le fragment de tissu est ensuite
examiné par un médecin anatomopathologiste* (ou pathologiste).
bronchiole : ramification plus petite
des bronches*. Les bronchioles distribuent l’air dans les alvéoles*.
broncho-alvéolaire : relatif aux
bronches* et aux alvéoles*.
broncho-pulmonaire : relatif aux bronches* dans le poumon.
C
cancer : cellules* anormales qui se
multiplient de façon incontrôlée. Elles
finissent par former une masse qu’on
appelle tumeur maligne*.
cancérigène : voir cancérogène*.
cancérogène : qui peut provoquer le
développement d’un cancer.
cancérologue : médecin spécialiste
du cancer. Ce peut être un chirurgien*, un pneumologue*, un
gastroentérologue*, un radiothérapeute*, un chimiothérapeute*, etc. On
parle aussi d’oncologue*.
cathéter : tuyau souple et fin introduit
temporairement dans une veine* afin
d’y injecter un produit ou des
médicaments, ou pour faire une prise
de sang. Le cathéter améliore
le confort du patient qui n’a
pas besoin de subir une
piqûre à chaque injection.
Il diminue le risque d’abîmer
les veines et facilite les perfusions de chimiothérapie*.
On parle aussi de port-àcath® ou PAC, ou encore de
chambre implantable.
CCPPRB (Comité Consultatif de
Protection des Personnes qui
se prêtent à la Recherche
Biomédicale) : comité qui se
réunit régulièrement dans
chaque région pour examiner
des projets d’essais thérapeutiques* et vérifier qu’ils respectent les droits et les intérêts des
patients.
cellule : élément visible au microscope* dont est constitué tout
organisme vivant. Plantes et animaux
sont composés de cellules très différentes qui se multiplient, meurent et
se renouvellent.
Des cellules identiques assemblées
entre elles forment un tissu*.
Des cellules cancéreuses sont des
cellules qui se sont modifiées et se
multiplient de façon anormale. Voir
cancer*.
chambre implantable : type de
cathéter* qui possède à son extrémité un boîtier posé sous la peau,
au niveau de la poitrine.
Les mots et leur sens
bronche : ramification du poumon
partant de la trachée*, ressemblant
aux branches d’un arbre. Les
bronches permettent à l’air de circuler
dans les poumons*.
51
Les mots et leur sens
chimiothérapeute : médecin spécialisé dans les traitements par chimiothérapie*, appelé également
oncologue* médical.
chimiothérapie : traitement général*
du cancer* à l’aide de médicaments.
Les médicaments anticancéreux visent
à détruire les cellules* cancéreuses
ou à les empêcher de se multiplier.
Ces médicaments peuvent être administrés par piqûres ou perfusions ou
parfois sous forme de comprimés.
chirurgie : acte qui consiste à opérer
un patient. Cette opération peut avoir
pour but soit de prélever quelques
cellules d'une anomalie afin de les
analyser (biopsie*), soit d'enlever une
tumeur (traitement).
chirurgien : médecin spécialiste des
opérations chirurgicales. C'est lui qui
enlève la tumeur. Certains chirurgiens
sont spécialisés en cancérologie.
classification internationale TNM :
classification internationale qui permet
au médecin de se rendre compte du
stade du cancer du poumon :
- la lettre T (pour Tumeur) correspond
à la taille de la tumeur ;
- la lettre N (pour Node qui signifie
ganglion* en anglais) décrit l’envahissement des ganglions autour
des bronches et du médiastin* ;
- la lettre M (pour Métastase) décrit la
présence ou l'absence de métastases*.
52
clavicule : os long sur l’avant de
l’épaule*.
colonne vertébrale : tige osseuse
composée de vertèbres empilées
les une sur les autres et qui supporte
l'ensemble du squelette humain.
complication : apparition de nouveaux
problèmes de santé au cours d’une
maladie, liés à la maladie elle-même
ou à ses traitements.
consentement éclairé : accord qu’un
patient doit donner au médecin avant
toute intervention médicale après
avoir été informé des complications
et des risques éventuels que présente
l’intervention. Cet accord consiste
à signer un document écrit. Le
consentement éclairé est également
recueilli lorsque le patient participe
à un essai thérapeutique*.
D
dépression : état mental qui se caractérise par de la tristesse, de la lassitude, du découragement, de la
fatigue, de l’anxiété et des troubles
du sommeil.
diagnostic : démarche qui identifie la
maladie à l'origine des signes* ou
des symptômes* ressentis ou observés
par le patient. Le diagnostic permet
de reconnaître la maladie dont le
patient souffre. Voir bilan*.
E
échographie : technique d’examen
qui montre des images d’une partie
du corps ou de certains organes* à
l’aide d’ultrasons*. Il s’agit d’un
examen d’imagerie*.
éducation thérapeutique : ensemble
d’actions proposées aux patients tout
au long d’une maladie. Ces actions
ont pour but d’aider les patients
et leurs proches à mieux comprendre
la maladie et ses traitements, de
participer aux soins de façon plus
active et de favoriser un retour à
une vie normale. La notion d’éducation thérapeutique recouvre un large
champ qui va de l’aide psychologique et sociale à l’information sur la
maladie et ses traitements, en passant
par l’organisation et la façon dont les
soins se déroulent à l’hôpital.
effet secondaire : les traitements ont
pour but de soigner le cancer*.
Parfois, ils entraînent des conséquences désagréables pour le patient
qu'on appelle des effets secondaires.
Si les effets secondaires sont fréquents,
ils n'apparaissent pas de façon obligatoire ni systématique. Ils dépendent
des traitements reçus, des
doses administrées, du type
de cancer et de la façon
dont chacun réagit aux traitements. Il existe deux types
d'effets secondaires : les
effets secondaires immédiats* et les effets secondaires tardifs*.
effet secondaire immédiat :
effet secondaire à court
terme (nausées, perte de
cheveux, etc.) Temporaire, un
effet secondaire disparaît
généralement après la fin des
traitements.
effet secondaire tardif : effet
secondaire à long terme (cicatrice
douloureuse, etc.). Un effet secondaire peut persister longtemps
après l'arrêt des traitements, parfois
jusqu'à la fin de la vie. Il est alors
appelé séquelle*.
endoscopie : technique d’examen
d’une cavité du corps avec un appareil muni d’un dispositif d’éclairage
(un endoscope). Cet appareil permet
de voir l’intérieur de cette cavité. La
cœlioscopie* utilise cette technique.
épaule : articulation entre le bras et
le tronc.
essai thérapeutique : étude qui
vise à tester et à évaluer de
nouveaux traitements afin de les
comparer aux traitements
Les mots et leur sens
douleur : sensation anormale et
pénible en un point dans une région
du corps. Il existe différents types de
douleur. La douleur peut être physique
ou morale.
53
Les mots et leur sens
habituellement utilisés dans une situation particulière. Un essai thérapeutique est proposé au patient
uniquement si le nouveau traitement
peut apporter un avantage par
rapport aux traitements habituellement utilisés (meilleures chances de
guérison, diminution des effets
secondaires, amélioration de la
qualité de vie).
évolution : voir extension*.
examen anatomopathologique : voir
anatomopathologie*.
examen clinique : examen pratiqué
par le médecin qui, après avoir posé
des questions en relation avec
la maladie, examine le patient
(auscultation, palpation, etc.).
examen cytopathologique : technique
d’examen qui permet d’observer des
cellules* au microscope* et de rechercher des cellules anormales (cellules
cancéreuses par exemple). On parle
aussi de cytologie.
examen histopathologique : technique
d’examen qui établit de façon sûre le
diagnostic* de cancer* ou non. Il
permet également de déterminer le
type de cancer dont il s’agit. On parle
aussi d’histologie.
examen microscopique : examen au
microscope de cellules* ou de tissus*.
54
examen radiologique : examen qui
permet d’obtenir des images d’une
partie du corps ou des organes,
appelé également examen d’imagerie*. Il existe différents types d’examens radiologiques : échographie*,
scanner*, IRM*.
extension : stade d’évolution d’un
cancer*. Un cancer commence par
le développement d’une ou plusieurs
cellules* cancéreuses. Ces cellules se
multiplient et forment une tumeur.
Quand les cellules cancéreuses restent
dans l’organe d’origine, on parle
d’évolution ou d’extension locale du
cancer.
Plus les cellules se multiplient,
plus l’anomalie grossit. Elle peut
alors laisser échapper des cellules
cancéreuses vers d’autres endroits de
l’organisme.
Lorsque les cellules cancéreuses
s’échappent et se propagent à
l’extérieur de l’organe d’origine (le
poumon par exemple), on parle d’extension à distance du cancer .
Si les cellules cancéreuses atteignent
des ganglions* du médiastin*, on
parle d’évolution régionale. Lorsqu’on
retrouve des cellules cancéreuses
dans d’autres organes (foie, os,
cerveau, etc.). On parle d’évolution
métastatique. Voir métastases*.
facteur de risque : élément qui peut
favoriser la naissance et le développement d’un cancer* ou sa rechute*.
fibroscopie bronchique : technique
d’examen de l’intérieur des poumons*
à l’aide d’un tube souple muni
d’un dispositif d’éclairage qui permet
de voir l’intérieur du poumon. La
fibroscopie permet de réaliser des
biopsies*.
G
ganglion : petit renflement réparti le
long des vaisseaux lymphatiques* et
disposé dans certaines parties du
corps.
Les ganglions* jouent un rôle essentiel
dans la protection du corps contre les
infections* ou les cellules* cancéreuses. Ils sont constitués de cellules
appelées lymphocytes* (globules
blancs).
Les ganglions sont soit superficiels
(dans le cou, l’aisselle*, l’aine*), soit
profonds (dans l’abdomen*, le
thorax*). Ils mesurent normalement
moins d’un centimètre de diamètre.
Si leur taille est anormale, on parle
d’adénopathie.
gaz du sang : gaz carbonique et oxygène dans le
sang. La mesure du taux de
ces gaz dans le sang est
importante pour savoir si le
patient respire correctement.
globule blanc : cellule* qui
combat les infections. Les
globules blancs se trouvent
dans la lymphe* et dans le
sang.
globule rouge : cellule* qui
se trouve dans le sang lui
donnant sa couleur rouge. Les
globules rouges servent à
transporter l’oxygène. On parle
aussi d’hématie.
H
histologie : voir examen histopathologique*.
Les mots et leur sens
F
55
Les mots et leur sens
I
infection : pénétration dans l’organisme de germes.
IRM (Imagerie par Résonance
Magnétique) : technique d’examen
qui montre des images d’une partie
du corps ou des organes*. Comme
un scanner*, une IRM permet d’avoir
des images précises de plusieurs
régions du corps.
L
larynx : organe qui produit la voix.
Le larynx est formé d’un ensemble de
cartilages situés en haut de la
trachée* que l’on sent au niveau du
cou (pomme d’Adam) et contient les
cordes vocales.
lavage broncho-alvéolaire : lavage
des poumons entre les alvéoles* et
les bronches*.
lobe : partie du poumon. Le poumon
droit possède trois lobes et le poumon
gauche deux lobes.
lymphatique : réseau de petits vaisseaux* qui transportent la lymphe*.
L’ensemble de ces vaisseaux et des
ganglions* forme le système
lymphatique.
56
lymphe : liquide produit par le corps
dans lequel baignent les cellules*. La
lymphe transporte et évacue les
déchets des cellules. Comme le sang,
la lymphe circule dans des vaisseaux
appelés vaisseaux lymphatiques*.
lymphocyte : type de globule blanc*.
M
malin/maligne : se dit d’une tumeur
cancéreuse. Voir cancer*.
manipulateur : technicien responsable
du maniement des appareils de radiologie* ou de radiothérapie* spécialement formé en imagerie médicale.
Il est aussi chargé de veiller au bon
déroulement de l’examen radiologique ou de la séance de radiothérapie. C’est un technicien diplômé.
médiastin : région située entre les
deux poumons qui comprend le cœur,
l’œsophage, la trachée ainsi que de
nombreux gros vaisseaux sanguins*
et lymphatiques*. Le médiastin s’étend
du sternum* à la colonne vertébrale*.
métastase : cellule* cancéreuse qui
provient d'un cancer* initial (par
exemple le poumon), qui a migré (on
dit aussi qu’elle s’est disséminée ou
propagée) et qui s’est développée
dans un autre organe*. On parle
aussi de maladie métastatique ou de
localisation secondaire du cancer.
Voir extension*.
mucite buccale : inflammation de la
bouche qui se traduit par une rougeur
des muqueuses*. Une chimiothérapie*
peut provoquer une mucite buccale
temporaire, parfois douloureuse.
muscle : organe fait de tissu contractile qui assure le mouvement en se
contractant.
O
oncologue : cancérologue*
plus particulièrement spécialisé dans les traitements du
cancer par chimiothérapie*
ou radiothérapie*.
opacité : zone d’ombre qui
apparaît sur une radiographie.
nerf : cordon de cellules nerveuses
qui relie le cerveau aux différents
organes et permet leur commande.
option : on parle d’options
thérapeutiques lorsque, pour
une même situation, plusieurs
traitements sont possibles. Dans
cette situation, les essais thérapeutiques* n’ont pas identifié
un traitement qui présente plus
d’avantages par rapport aux
autres. Voir standard*.
nodule : anomalie solide. Certains
nodules peuvent correspondre à un
cancer*.
organe : partie du corps qui remplit
une fonction particulière (foie,
poumon, etc.).
N
numération-formule sanguine (NFS
ou NF) : examen qui, à la suite d’une
prise de sang, vise à compter les différents composants du sang (globules
rouges*, globules blancs*, plaquettes*)
afin de déterminer si leur nombre est
suffisant.
P
pacemaker : stimulateur cardiaque
électronique placé sous la peau.
perfusion : injection en goutte à goutte
de médicament liquide dans les
veines*.
PET Scan : abréviation anglaise de
tomographie par émission de positons ou en abrégé TEP*.
Les mots et leur sens
microscope : instrument d’optique
grossissant qui sert à examiner les
éléments qui ne sont pas visibles à
l’œil nu. Voir examen microscopique*.
57
Les mots et leur sens
phlébite : inflammation d’une veine*
pouvant provoquer un caillot de sang.
physicien : médecin spécialiste des
appareils de radiothérapie* ou de
radiologie*. Pour une radiothérapie,
il choisit en concertation avec
le radiothérapeute* les modalités
précises du traitement, notamment
la durée et la bonne répartition
des doses prescrites.
produit de contraste : substance qui
permet de mieux distinguer les
vaisseaux* et les éventuelles anomalies
dans les organes* lors d’un examen
radiologique*.
plèvre : membrane constituée de deux
feuillets qui enveloppe les poumons.
R
pneumologue : médecin spécialiste
des maladies du poumon et des voies
respiratoires.
radiographie : technique d'examen
qui permet d’obtenir des images
d'une partie du corps à l’aide de
rayons X*. Il s’agit d’un examen
d'imagerie*. Voir radiologie*.
pneumothorax : présence anormale
d’air dans la plèvre*.
ponction : prélèvement de cellules*,
de tissu* ou de liquide à l’aide d’une
aiguille fine, dans une partie du
corps.
En cas de prélèvement de cellules, on
parle de ponction cytologique ; en
cas de prélèvement de tissus, on parle
de biopsie*.
port à Cath® (PAC) : cathéter* de type
chambre implantable*.
poumon : organe de la respiration,
divisé en lobes*, situé dans la cage
thoracique (poitrine). Il est entouré
par une membrane, la plèvre*.
58
prélèvement : échantillon de l'organisme (sang, tissu*, etc.) que l'on
prend afin de l'examiner au microscope*. Voir ponction* et biopsie*.
radiologie : spécialité médicale qui
utilise des rayons* ou des ultrasons
pour obtenir des images d’une partie
du corps ou des organes (radiographie*, échographie*, scanner*,
IRM*).
radiologue : médecin spécialiste qui
réalise et interprète des images de
parties du corps lors des examens de
radiologie*.
radiothérapeute : médecin spécialisé
dans le traitement des cancers
par radiothérapie. On parle aussi
d’oncologue radiothérapeute.
radiothérapie : traitement local du
cancer* à l’aide d’un appareil qui
randomisation : attribution par tirage
au sort d’un des traitements d’un essai
thérapeutique*.
rayons X : rayons invisibles émis par
une source ressemblant à une grosse
ampoule électrique. Ces rayons vont
être plus ou moins arrêtés selon les
différents composants du corps
humain. La détection des rayons qui
auront pu traverser permet de réaliser
des images de l’intérieur du corps.
Les rayons X sont également appelés
photons X.
réadaptation : retour à la vie normale
dans toutes ses dimensions (physique,
psychologique, sexuelle, professionnelle et sociale) après une maladie.
rechute : voir récidive*.
récidive : réapparition de signes* ou
de symptômes* signalant la présence
du cancer. Cette réapparition peut
survenir très tôt après les traitements,
mais aussi après une longue période
de guérison apparente.
recommandation : lorsqu’il existe
plusieurs traitements possibles pour
traiter un cancer (options*), une
recommandation les hiérarchise en fonction des études
les plus récentes.
S
scanner : examen qui
permet d’obtenir des images
du corps à l’aide de rayons
X. Les images sont reconstituées par ordinateur, ce qui
permet une analyse précise
des différentes régions du
corps.
scintigraphie : technique
d'examen qui permet d'obtenir
des images du corps. Cette technique d'imagerie utilise des
produits faiblement radioactifs qui,
une fois injectés, sont repérés par
la machine.
scintigraphie osseuse : scintigraphie*
qui montre des images du squelette
osseux et permet de contrôler la
présence ou l’absence d’anomalies
(cancéreuses ou non) au niveau des os.
séquelle : suite ou complication, plus
ou moins tardive et durable d'une
maladie. Les séquelles peuvent être
esthétiques (cicatrice importante
après une opération, par exemple)
ou affecter le fonctionnement d'un
organe*. Voir effet secondaire*.
Les mots et leur sens
émet des rayons. Ces rayons dirigés
vers la tumeur* vont la détruire. Ce
traitement se fait dans un service
spécialisé de radiothérapie. On parle
aussi de rayons ou de séances de
rayons.
59
Les mots et leur sens
sérum physiologique : liquide dont la
composition est proche de celui dans
lequel baignent les cellules*.
sevrage : action volontaire de ne plus
consommer un produit tel que l’alcool,
le tabac, etc.
signe : manifestation anormale
observée par le patient ou par le
médecin.
site implantable : type de cathéter*.
Voir chambre implantable*.
stade : ensemble des informations sur
la taille de la tumeur, l’envahissement
des ganglions* et la présence éventuelle de métastases*. Voir extension*.
staff : concertation entre les différents
professionnels de santé. On parle
aussi de colloque.
standard : traitement pour lequel les
résultats sont connus et qui est considéré comme bénéfique. Un traitement
standard est proposé de façon systématique par le médecin dans une
situation donnée. Il peut arriver que
le médecin ne puisse pas appliquer
le traitement standard du fait de
facteurs particuliers liés au patient ou
à sa maladie. Le médecin propose
alors un ou plusieurs traitements mieux
adaptés à la situation. Voir option*.
stérile : qui ne contient pas de
microbe*.
60
sternum : os plat situé en avant de la
cage thoracique.
substitut nicotinique : produit qui aide
à arrêter de fumer. Il peut prendre des
formes diverses : patchs, gommes à
mâcher, etc..
surinfection : nouvelle infection*
qui se développe chez un patient
non encore guéri d’une première
infection.
symptôme : manifestation anormale
qui peut être ressentie d’une
façon différente d’un patient à l’autre
(sensation d’étouffement, gêne,
douleur, etc.).
T
TEP : voir tomographie par émission
de positons*
thorax : partie supérieure du tronc
qui contient le cœur et les poumons.
tissu : ensemble de cellules* qui ont
une même fonction (tissu musculaire,
tissu osseux par exemple).
tomographie par émission de
positons (TEP) : examen qui permet
d’obtenir d’une manière précise des
images des deux poumons et du
médiastin* en coupes fines. L’image
des poumons est visible en trois
dimensions sur un écran d’ordinateur.
trachée : conduit qui permet à l’air
de descendre jusqu’aux poumons.
traitement général : traitement qui
agit sur la tumeur et sur l’ensemble
du corps. La chimiothérapie* est
un traitement du cancer par voie
générale*.
traitement local /traitement locorégional : traitement qui consiste
à retirer ou à agir directement sur
la tumeur dans le poumon. Le but de
ce type de traitement est d’éliminer
toutes les cellules cancéreuses dans
la région de la tumeur. La chirurgie*
et la radiothérapie* sont des traitements loco-régionaux du cancer
du poumon.
tumeur : masse de cellules qui forment
une boule. Il existe des tumeurs
bénignes* et des tumeurs malignes*.
tumeur bénigne : tumeur qui n’est pas
cancéreuse.
tumeur maligne : voir cancer*.
tumorectomie : opération chirurgicale
qui consiste à retirer une tumeur au
niveau du poumon, en laissant le
poumon ou le lobe* plus ou moins
intacts.
U
ultrason : vibration qu’une
oreille humaine ne peut pas
entendre, utilisée lors de
certains examens d’imagerie* (échographie*).
V
vaisseau : conduit destiné à
transporter dans l’organisme
le sang ou la lymphe*
(veine*, artère*, vaisseau
lymphatique*).
vaisseau lymphatique : canal
par lequel circule la lymphe*.
Les vaisseaux lymphatiques
forment avec les ganglions* le
système lymphatique.
vaisseau capillaire : vaisseau
sanguin* très fin.
vaisseau sanguin : canal par lequel
circule le sang (artère*, veine* ou
petit vaisseau capillaire*).
veine : vaisseau* qui ramène le sang
vers le cœur.
vertèbre : chacun des os courts
qui constituent la colonne vertébrale.
Les mots et leur sens
toxicité : propriété dangereuse, voire
mortelle d’une substance ou d’un
poison.
61
Les mots et leur sens
vitesse de sédimentation (VS) : mesure
de la sédimentation des composants
du sang, principalement les globules
rouges*, dans un échantillon de sang.
Cette mesure augmente en cas
d’infection* ou de cancer.
voie générale : voir traitement
général*.
62
Informations pratiques
g
Guides SOR SAVOIR PATIENT parus sur l'internet :
• Vivre pendant et après un cancer (2005)
• Comprendre le cancer du rectum (2005)
• Utilisation de la tomographie par émission de positons au FDG (TEPFDG) en cancérologie (2004)
g
Guides SOR SAVOIR PATIENT parus sur l'internet et sur papier :
• Comprendre le cancer de la prostate (2005)
• Comprendre la chimiothérapie (2004)
• Démarches sociales & cancer (2004)
• Comprendre le cancer du poumon
et En savoir plus sur le cancer du poumon (2003)
• Comprendre l'ostéosarcome (2003)
• Comprendre le cancer du sein (mise à jour 2002)
• Le risque familial de cancer du sein et/ou de l'ovaire (2002)
• Comprendre le cancer de l'ovaire (2002)
• Comprendre le neuroblastome (2001)
• Comprendre le neuroblastome localisé (2001)
• Comprendre le neuroblastome disséminé (2001)
• Comprendre le neuroblastome 4S (2001)
• Comprendre le cancer du sein non métastatique (2000)
Fiches d'information SOR SAVOIR PATIENT parues :
• Comprendre
• Comprendre
• Comprendre
• Comprendre
• Comprendre
• Comprendre
• Comprendre
g
le scanner (2004)
l'IRM (2004)
la mammographie (2003)
l'échographie mammaire (2003)
la biopsie échoguidée du sein (2003)
la biopsie stéréotaxique du sein (2003)
le repérage mammaire préopératoire (2003)
D'autres guides SOR SAVOIR PATIENT sont prévus :
• Fatigue et Cancer
• Comprendre la radiothérapie
• Vivre auprès d'une personne atteinte d'un cancer
• Comprendre le néphroblastome
• Comprendre le gliome
• Comprendre le cancer du côlon
• Comprendre le mélanome
• La prise en charge de la douleur
La Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer (FNCLCC) n'est pas habilitée à
recueillir ou à répondre aux questions d'ordre médical. Pour toute question de cet ordre, nous
vous invitons à en parler à votre médecin.
Un service téléphonique d'information, de conseil et de soutien « Cancer info service », assuré
par la Ligue nationale contre le cancer, répond aux besoins d'informations de tous ceux qui sont
concernés par le cancer : Cancer info service 0 810 810 821 (numéro Azur, prix d'un appel local).
Des informations complémentaires sur les différents cancers sont disponibles sur les
sites internet de la FNCLCC (http://www.fnclcc.fr) et de la Ligue nationale contre le cancer
(http://www.ligue-cancer.asso.fr).
Informations pratiques
g
63
Notes personnelles
64
Mentions légales
Les SOR SAVOIR PATIENT sont des guides d'information et de dialogue,
accessibles sur l'internet, à destination des patients atteints de cancer et de
leurs proches. Ces guides ont pour fonction d'aider les patients et leurs proches
à mieux communiquer avec les médecins en ce qui concerne les maladies
cancéreuses, leurs traitements et les modalités de prise en charge. Ils associent
ainsi davantage le patient à l'acte thérapeutique.
Ces guides participent à l'information du patient sans pour autant pouvoir se
substituer aux informations données par les médecins ni remplacer la relation
individuelle et personnelle entre le médecin et le patient.
Les SOR SAVOIR PATIENT sont de simples outils d'informations médicales,
décrivant en termes compréhensibles par les patients et leurs proches l'état
des connaissances sur la prise en charge des différents cancers. Ils se basent
sur une revue critique des données de la littérature scientifique et du jugement
argumenté des experts. Ces guides sont d'un usage facultatif. Ils n'ont donc
aucune valeur en termes d'avis thérapeutique ou de prescription et, malgré tout
le soin qui a été apporté à leur rédaction, ils peuvent inévitablement comporter
des erreurs ou des approximations. À ce titre, la FNCLCC n'assume aucune
responsabilité propre en ce qui concerne les conséquences dommageables
éventuelles pouvant résulter de l'exploitation par les patients des données extraites
du document, d'une erreur ou d'une imprécision dans le contenu des documents.
Les SOR SAVOIR PATIENT, élaborés à l'initiative de la FNCLCC, utilisent et
adaptent en langage non scientifique des informations médicales empruntées
aux SOR. Ils constituent des œuvres dérivées au sens de l'article L 113-2 du
Code de la Propriété Intellectuelle (CPI).
L'adaptation de l'œuvre première que constitue les SOR ayant été réalisée à
l'initiative de la FNCLCC, celle-ci est seule investie des droits d'auteur de nature
patrimoniale sur l'œuvre nouvelle en application de l'article L 113-4 du CPI.
Vous êtes autorisé à télécharger, imprimer et utiliser des extraits des SOR SAVOIR
PATIENT pour votre usage personnel non commercial, sous réserve de la
citation de la source originelle.
Si vous souhaitez diffuser des guides SOR SAVOIR PATIENT, téléchargez les bons
de commande correspondant aux guides d'information et de dialogue souhaités
sur le site internet de la FNCLCC.
Pour toute autre utilisation des SOR SAVOIR PATIENT et, en particulier pour leur
republication ou leur redistribution, sous quelque forme et par quelque moyen
que ce soit, vous devez obtenir l'autorisation expresse et préalable de la FNCLCC.
S'il est effectué sans autorisation, ce type d'utilisation peut être constitutif d'actes
de contrefaçon susceptible d'engager la responsabilité civile et pénale de leur
auteur. Les demandes d'autorisation peuvent être adressées au Service des SOR
de la FNCLCC.
Les guides SOR SAVOIR PATIENT sont disponibles
sur les sites Internet de la FNCLCC
(http://www.fnclcc.fr)
et de la Ligue Nationale Contre le Cancer
(http://www.ligue-cancer.asso.fr).
Vous pouvez vous les procurer également dans
le Centre Régional de Lutte Contre le Cancer
le plus proche de chez vous ainsi qu’à la Ligue,
14, rue Corvisart - 75013 PARIS.
Ce guide peut vous être remis gracieusement
par un médecin ou une association partenaire.
CAMLY - 382 932 470 RCS Nanterre - Imprimé en France
OÙ SE PROCURER LES GUIDES SOR SAVOIR PATIENT ?
Téléchargement