Pour une femme, la survenue dun cancer
du sein reste une épreuve particulièrement
diffi c ile à surm o n te r. Les ch iffres sont
éloquents : dans les pays veloppés, 1 femme
sur 9 est touchée et en France, avec 42 000
nouveaux cas par an, la maladie demeure la
première cause de cancer mais aussi de décès
féminins par cancer (11 600 décès par an) (1).
Rare avant lâge de 30 ans, ce cancer est particu-
lièrement fquent entre 60 et 64 ans mais tou-
jours présent jusquà 74 ans. Néanmoins, chaque
année, le pistage précoce permet de sauver des
milliers de vies.
Autosurveillance et suivi médical
De la même façon que lon surveille ses dents, son poids ou son
taux de cholestérol, il faut être vigilant aux modifications de sa
poitrine. Linspection des seins est préconisée chaque mois, après
les règles. Torse nu devant la glace, il s’agit de les observer, de face
et de profil, bras levés ou le long du corps. Les seins ne doivent
présenter ni déformation, ni irrégularités locales. Aucun liquide
ne doit s’écouler du mamelon. Lautopalpation est une seconde
étape toute aussi indispensable : allongée sur le lit, un coussin
sous les épaules, il faut palper le sein gauche avec la main droite
bien à plat puis le sein droit avec la main gauche en effectuant des
petits mouvements circulaires sur toute la surface du sein. Toute
anormalité doit constituer un signe dalerte. Parallèlement, un
suivi gynécologique régulier tout au long de la vie permet égale-
ment de surveiller les seins et de maintenir un contrôle mammo-
graphique (avec échographie dans le cas de seins denses ou mas-
tosiques) ponctuel ou « ciblé » chez la femme à partir de 50 ans.
Soulignons que certaines femmes dites « à risque » doivent béné-
ficier d’un suivi « rapproché ». En effet, une femme dont la mère
ou la ur a jà eu un cancer du sein a deux fois plus de risque
d’être touché à son tour. On a également constaté que le risque de
cancer du sein est plus élevé chez les femmes ayant eu à la fois des
gles précoces et une ménopause tardive (2).
Limportance du pistage « ciblé »
Dep uis 2004, un programme de dép i sta ge national du
ca n cer du sein est organisé po ur les femmes de 50 à
74 ans (10 640 ca n cers dép i stés par ce programme en
2004). Bapti« r en d ez-v o us sa n t é +», il pe r m e t à
to u te femme de cette tra n che d’â g e de bé n é fi ci e r,
tous les deux ans, d’une mammographie prise en
ch a rge à 100 % par l’A s sura n ce - m a l a die (3).
Des expé r i e n ces euro péennes ont en effet
m o nt ré qu’une mammographie prat i q u ée
tous les deux ans pe rm et de d u ire de 30 %
la morta li té li ée au ca n cer des femmes de 50
à 69 ans (4). Il est ég a l e m e nt acq uis que grâ ce
au p i sta ge précoce, la moitié des ca n cers du
s e in sont décelés alors qu’ils mesure n t moins de
2 cm, ce qui pe rm et d’atte in dre de très hau ts niveaux de gu é ri s o n
tout en d u i s a nt co n s i d é r ab l e m e nt l’a gre ss i vi té des tra i te m e n ts
ap p liqués (ch irurgi e , ch im i o th é rap i e , ra di o th é rap i e, horm o n o-
th é rapie). La mise en pla ce de ce programme co n st i tue ce rta in e-
m e n t un progrès impo r ta nt dans le p i s ta ge précoce et la pri s e
en ch a rge des ca n cers du sein en Fra n ce : près de 80 % des fe m m e s
co n ce rn ées y ont adhéré en 2007. Signalons que la survie relat i v e
à 5 ans est au jo urd’ hui de 85 % po ur le ca n cer du sein (5).
De son côté, la MNH met à la disposition de ses adhérents une
brochure intitulée « Le sein, mieux le connaître » (6). Réalisée par
l’Union partementale mutualiste de Haute-Garonne, elle se
présente en trois parties : les seins : symboles et réalités ; lautopal-
pation ; le sein dévoilé. Joliment illustré (cf. illustration), ce docu-
ment décrit notamment les gestes simples de lautopalpation.
Bernadette Gonguet
1- Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports, octobre 2007, Exposition photo « Jai un can-
cer du sein. Et après » ; www.sante.gouv.fr
2- www.cancerdusein.org, association « Le cancer du sein, parlons-en ! »
3- En savoir plus sur www.rendezvoussanteplus.net ; contacts : caisse de sécurité sociale, médecin
traitant, gycologue, radiologue...
4- Anaes. Le dépistage du cancer du sein par mammographie dans la population gérale. Mars 1999.
5- Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) du 18 septembre 2007 / n°35-36. Les causes
médicales de s en France et leur évolution 1980-2004 ; en savoir plus sur www.sante.gouv.fr
6- Par courrier : MNH, service promotion de la santé - 45213 Montargis cedex - fax : 02 38 90 75
92 - Courriel : cou[email protected]r ou sur www.mnh.fr
Cancer du se i n :
la pa l p ation d’a b o rd . . .
En partenariat avec
La MNH, po u r qui, po u r quoi ?
Depuis sa création, en 1960, la Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social (MNH) propose une offre
santé adaptée aux besoins de chaque professionnel de la santé et du social et le même sens de la solidarité pour tous (de l’hôpital public
au petit établissement privé spécialisé), soit quelque 650 000 adhérents (médecins, infirmières, aides-soignants, assistantes sociales, cadres
hospitaliers, personnels administratifs, personnel d’entretien, éducateurs spécialisés...). En 2007, la MNH poursuit plus que jamais ses
engagements : expliquer, prévenir, écouter, innover.
En savoir plus sur : www.mnh.fr
Chaque année, depuis plus de dix ans, la période automnale est de à la lutte contre le cancer du sein.
La Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social (MNH) insiste pour sa
part sur l’intérêt de son dépistage précoce.
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