
 TAD/CA/APM/WP(2014)35/FINAL 
 
RÉSUMÉ 
Le présent rapport contient une analyse prospective des impacts de la réduction des pertes et des 
déchets alimentaires sur les marchés et les échanges, fondée sur les projections quantitatives les plus 
récentes des marchés agricoles nationaux et mondiaux, elles-mêmes calculées avec le modèle 
Aglink-Cosimo de l'OCDE et de la FAO sur la décennie 2014-23. 
L'étude s’appuie sur les estimations des pertes et des déchets établies par la FAO afin d’examiner 
quatre scénarios différents. Le premier envisage la réduction des pertes de production et des déchets de 
consommation pour tous les pays et produits pris en compte dans le modèle Aglink-Cosimo. Les trois 
autres sont axés sur une diminution des pertes et des déchets dans les segments où ils atteignent le niveau 
le plus élevé selon des données de la FAO corroborées par d'autres sources, à savoir : les déchets 
alimentaires imputables à la consommation de céréales en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique du 
Nord ; les déchets alimentaires imputables à la consommation de viande et de produits laitiers dans les 
pays développés ; les pertes alimentaires imputables aux productions végétales dans les pays en 
développement. Dans chaque scénario, le niveau de pertes ou de déchets est réduit graduellement sur les 
dix ans jusqu’à atteindre20 %, étant supposé que ce pourcentage peut être atteint sans engendrer de coûts. 
La diminution des déchets de consommation est modélisée sous la forme d’un choc de demande 
négatif qui entraîne une réduction des prix intérieurs et des quantités, puis fait baisser les prix 
internationaux par effet cumulatif en fonction de l'intégration des pays aux marchés mondiaux. Le recul 
des pertes alimentaires survenant au stade de la production est modélisé sous la forme d’un choc d’offre 
positif qui augmente l’offre intérieure tout en faisant régresser les prix intérieurs, aboutissant également à 
une baisse des prix internationaux. À l'échelle nationale, l'impact final est une modification des volumes 
produits, consommés et échangés (en termes nets), conjuguée à un repli des prix intérieurs et 
internationaux. 
À l'échelle mondiale, le scénario nº 1 tend à montrer que c’est une baisse de la demande qui aurait les 
conséquences les plus sensibles sur les marchés internationaux, et non une hausse de l'offre. En 
l’occurrence, la valeur en dollars de chaque marché dans la situation de référence est comparée avec celle 
de chaque marché dans la simulation, puis les économies réalisées par les consommateurs sont calculées. 
Celles-ci ont totalisé, produits et régions confondus, 458 milliards d’USD en 2023, et la somme 
accumulées de 2014 à 2023 est de 2.52 trillons d’USD. La ventilation du total de ces économies en 2023 
révèle qu'elles sont importantes dans les cas de la viande porcine, de la viande bovine et du blé, et que les 
principales régions bénéficiaires sont l'Union européenne, la Chine et les États-Unis. La ventilation par 
produits dans chaque région indique quant à elle que les économies les plus fortes réalisées par les 
consommateurs se répartissent comme suit : viande porcine en Chine et dans l'Union européenne, riz en 
Chine, blé dans l'Union européenne, viande bovine aux États-Unis et produits laitiers frais en Inde. 
Dans le scénario n° 2 (diminution des déchets alimentaires imputables à la consommation de 
céréales), les consommateurs de blé et de céréales secondaires sont plus avantagés que les consommateurs 
de riz, car le blé est très utilisé dans l’alimentation humaine dans les pays développés. Selon ce scénario, la 
baisse du prix international du blé serait de 3.1% en 2023. La baisse du coût de l'alimentation animale qui 
découle de celle des prix des céréales secondaires engendre une hausse de la production et des exportations 
de produits d’élevage dans les pays développés.  
Le scénario nº 3 (diminution des déchets alimentaires imputables à la consommation de viande et de 
produits laitiers dans les pays développés) a un impact relativement plus profond sur les échanges 
internationaux, qui se traduit par une augmentation des exportations de viande porcine des pays développés