Travailler avec une classe sur l'étymologie, science qui s’occupe de
l’origine des mots, est une façon passionnante de mieux comprendre
les mots français, de “fixer” leur orthographe (encore un mot grec !)
et plus encore de constater que ces mots, aussi compliqués ou
simples soient-ils, ont une histoire qui permet d'en mieux saisir le
sens.
Quelques pistes…
- Répertorier des mots usuels. Le vocabulaire scolaire utilise
nombre de mots "savants" d'origine grecque, qui ne sont que
rarement expliqués : mathématique, orthographe, gymnastique,
géographie, géométrie, physique, bibliothèque, arithmétique…
- Classer ces mots en fonction de leurs caractéristiques : ceux qui
ont des "ph", ceux qui ont des "y", ceux dans lesquels un élément
revient (-géo, -graphie, etc…)
- Expliquer l'origine de ces orthographes.
Par exemple… Pourquoi certains mots s'écrivent-ils avec "th" ?
L'alphabet grec comporte deux «t». Le τ (tau) qui a donné notre "t",
et le θ (thêta) qui a donné notre "th", comme dans théâtre, thème,
théorie, thermomètre, orthographe…
- D'où vient le "ph" de géographie, d'orthographe, de phare
ou de pharmacie ?
C'est encore une histoire d'alphabet.
Les grecs utilisaient la lettre φ (phi) pour transcrire le son [f]. Le
français, qui aime bien se compliquer la vie, a gardé deux façons
d'écrire ce son, une façon “savante” (ph) et une façon populaire (f).
Les Espagnols, par exemple, ont simplifié en n'utilisant que le "f"
(geografia, farmacia…).
- Pourquoi parle-t-on du "y" (i grec) ?
Ce serait plutôt un "u grec". Il vient de la lettre grecque υ (upsilon)
qui se prononçait [y] (l'alphabet phonétique l'a conservée). On le
trouve dans gymnastique, lyre, oxygène ou papyrus…
- Donner le sens de mots couramment utilisés.
Géo, graphie, ortho… autant d’éléments qui reviennent (géométrie,
géographie, orthophoniste, orthodontiste…) et qui gagnent à être
expliqués pour que le français ne soit pas du chinois.
Ce site recense les termes les plus courants, mais un dictionnaire
étymologique ne sera pas de trop.