
Cours SES Première ES Chapitre 2 La monnaie
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Dans le cas de la monnaie marchandise, un bien est utilisé comme monnaie c'est-à-dire comme équivalent
général. Cependant ce bien reste une marchandise c'est-à-dire qu’il a une utilité en lui-même : bétail,
huile, vin etc… (Question 22).
Les sociétés vont utiliser fréquemment des métaux plus ou moins rare comme monnaie (or, argent, cuivre,
bronze…). Ce sont les monnaies métalliques. Elles présentent plusieurs avantages (question 23).
- Le métal est facilement divisible car il peut être fondu ou entrer dans la composition de différents
alliages de métaux pour faire des pièces de plus ou moins grande valeur.
- Il est quasiment inaltérable donc il conserve sa valeur dans le temps.
- Il a une valeur intrinsèque c'est-à-dire une valeur en lui-même qui provient de sa rareté, de ses
utilisations artisanales ou de sa dimension symbolique (surtout en ce qui concerne l’or) (question
24).
Attention la monnaie en métal que l’on utilise aujourd’hui n’est pas une monnaie métallique mais une
monnaie dite divisionnaire. Elle est un alliage qui n’a qu’une valeur intrinsèque très faible.
2.2. La monnaie fiduciaire
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Ce sont les billets et les pièces utilisés quotidiennement. Le mot fiduciaire provient de foi ou confiance car
la valeur intrinsèque des billets est nulle (valeur du papier et de l’encre) à la différence de leur valeur
faciale c'est-à-dire la somme inscrite sur le billet de banque (question 25 et 26). Cette valeur provient donc
de la confiance que les individus mettent dans la monnaie c'est-à-dire de l’assurance qu’ils ont de pouvoir
échanger cette monnaie contre des biens et service. C’est son pouvoir d’achat.
Au XIXe cette confiance est renforcée par la possibilité d’échanger les billets contre leur valeur en or.
Comme le stock d’or de la banque est inférieur à l’émission de billet, les banques font le pari que tous les
utilisateurs ne viendront pas échanger leur billet en même temps et qu’ils préféreront utiliser les billets
plutôt que l’or dans leurs transactions (question 27).
Cependant à certaine période la confiance disparaît et les banques sont confrontées à une demande
massive d’échange des billets en or qui peut les conduire à la faillite.
Pour cette raison l’état intervient dans les questions monétaires. Il crée une banque à qui il donne le
monopole de l’émission de monnaie. En France, c’est la Banque de France. Il cherche à inciter les agents
économiques à utiliser les billets dans leurs transactions. Pour cela il instaure le cours légal des billets,
c'est-à-dire l’obligation d’accepter les billets en paiement d’une dette. De plus pour éviter d’être confronté
à des demandes d’échange massif de billet contre de l’or, en période de crise, il peut suspendre cette
possibilité. Cette mesure est appelée le cours forcé. Cette mesure protège le stock d’or de la banque
centrale mais risque de faire perdre confiance dans la valeur de la monnaie. Progressivement, au XXe, la
monnaie a perdu toute référence à l’or.