Le marketing a toujours fait partie intégrante des stratégies d'entreprises
relatives aux produits ou services. En effet, lorsqu'une société décide de lancer un
nouveau produit sur le marché, il devient impératif de limiter la part de risques que
peut représenter un échec commercial en termes d'image et de coûts.
De plus, la concurrence qui s'intensifie continuellement, pousse les
entreprises à modifier leur approche du marché, et les stratégies rationnelles de
commercialisation ne suffisent plus pour garantir un succès commercial. C'est pour
cette raison que le marketing sensoriel est une arme de plus en plus utilisée pour
gagner des parts de marché. Ce n'est, en effet, pas obligatoirement un élément
rationnel tel que le prix ou l'utilité d'un produit qui incite un consommateur à la
décision d'achat car l'aspect émotionnel relevant des perceptions peut jouer un rôle
prépondérant.
Le marketing sensoriel a pour objet de solliciter un ou plusieurs des cinq sens
du consommateur pour le séduire en accroissant son bien-être. Si la vue, le toucher
et le goût font depuis longtemps partie intégrante et traditionnelle du marketing
produit, l'expression «marketing sensoriel» est apparue lorsque les industriels et les
commerçants ont commencé à exploiter les deux autres sens, à savoir l'odeur et le
son, pour leurs produits ou leurs points de vente. Fragrances et goûts subtils, sonorité
ou toucher évocateurs, les entreprises jouent sur tous les registres.
Un consommateur est ainsi prédisposé à passer plus de temps et à dépenser
plus d'argent dans un lieu où il se sent bien, incité par une musique, une odeur, ou
une ambiance générale agréable. C’est le concept de poly sensorialité.