jardinage “biologique”
Par définition, le jardinage « bio » est le type de jardinage qui se fait sans l'utilisation d'engrais
chimiques et de pesticides de synthèse afin d'éliminer de la production végétale leurs résidus
nocifs. De ce fait, c'est une méthode favorable à la santé tout en préservant les sols et les nappes
phréatiques. Trop de jardiniers encore utilisent des fertilisants et des pesticides chimiques, sans en
connaître les graves conséquences sur leur santé. Des légumes trop riches en nitrates et
contenant des résidus de pesticides, polluent les nappes phréatiques, détruisent le sol et éliminent
les auxiliaires en même temps que des ravageurs...
Pour bien réussir le « bio jardinage », il faut un sol riche en humus et équilibré, capable de nourrir
efficacement les plantes. La terre de votre potager doit rester vivante, car elle abrite de
nombreuses espèces qui jouent un rôle bien défini. Il y a, entre autres, les bactéries qui libèrent les
éléments minéraux, les champignons qui participent à l'élaboration de l'humus. Sans oublier les
lombrics qui incorporent la matière organique au sol…Il est très important de ne pas apporter trop
d'azote ainsi que du compost insuffisamment décomposé qui est de fait porteur de maladies.
La fertilisation se fait selon les besoins de chaque légume, par l'apport de compost, de fumier et
par l'utilisation d'engrais vert comme la moutarde,le trèfle,l’épinard, la phacélie... etc. Le jardinier
« bio »utilise des produits naturels comme le savon noir liquide ou diverses plantes en
macération pour traiter les plantes. En prévention contre certaines maladies la bouillie bordelaise
et le soufre sont deux fongicides intéressants et propres à condition de bien respecter le dosage.
La culture « bio » dans les jardins s’avère intéressante et passionnante, elle mérite d’être
appliquée de plus en plus.
Quels traitements
naturels à utiliser pour les maladies?
Les maladies des légumes et des arbres fruitiers sont d'origine virale, bactérienne ou
cryptogamique c’est à dire provoqué par un champignon. Mais les conditions climatiques peuvent
en être aussi la cause. Ce sont deux champignons, le mildiou et l'oïdium, qui ravagent le plus le
potager.
LE MILDIOU
La maladie
Suite à un excès d'humidité, le mildiou peut détruire une récolte. Les feuilles se dessèchent et
portent des taches jaunes puis brunes. Les fruits se tachent aussi de jaune puis de brun pour
ensuite pourrir. Il se dégage alors une odeur désagréable et forte. La pomme de terre et la tomate
sont les plantes les plus sensibles au mildiou. Celui-ci assaille aussi les épinards, les laitues, les
choux, les aubergines, le cerfeuil, les poivrons, les carottes, les fèves, les céleris, les oignons, les
pois...enfin une majeure partie du potager.
Le conseil malin:
Supprimer les parties atteintes. Coupez et mettez de côté les parties touchées pour éviter une
propagation. Respectez les distances de plantation, donnez de l’air à vos plants afin d’éviter que
les légumes ne se contaminent entre eux. En effet, le mildiou se propage d'un plant à un autre.
Certaines espèces de tomates et de pommes de terre sont réputées pour ne pas succomber au
mildiou. Les traitements à titre préventif, comme le soufre et le cuivre sont les seuls fongicides
autorisés en agriculture biologique. Ils peuvent être pulvérisés pour lutter contre ces maladies.
Entièrement biodégradable, la bouillie bordelaise est autorisée en jardinage « bio ». Il vous suffit
de diluer avec de l'eau la dose indiquée sur l'emballage, et de pulvériser au tout début de la
maladie. Vous pouvez l'appliquer lorsque le temps est humide puis chaud. En culture « bio », la
bouillie bordelaise ne doit contenir que du sulfate de cuivre neutralisé à la chaux éteinte.
Pulvérisez une décoction de prêle diluée, 2 fois à 24 h d'intervalle, ou d'un mélange
eau/bicarbonate de soude ou d'extrait d'algue.