neuromyotonie, une atteinte sympathique avec
mydriase sont possible (4).
L’exploration des atteintes des nerfs crâniens a
bénéficié des progrès d’imagerie notamment
l’IRM haut-champ (1). Deux séquences sont
fondamentales ; la séquence T2 haute résolution
permet de visualiser le nerf et de faire des
reconstructions multi planaires et la séquence
vasculaire en TOF 3D sur le polygone de Willis
qui permet également des reconstructions multi
planaires ou en MIP pour l’identification de
vaisseau responsable du conflit. Leur sensibilité
et spécificité respective est de 96 et 100 % et
une excellente corrélation pour les conflits de
grade III (1). En adoptant la classification de
Leal et coll. (faite sur une série de névralgie
trigéminale) l’atteinte chez notre patient peut
être classée grade III vue la forte empreinte sur
le nerf. Le grade I correspond à un simple
contact alors que le grade II correspond à un
contact et à une déformation ou déflexion du
nerf et le grade III associe en plus une forte
empreinte sur le nerf.
La sémiologie spécifique des CVN doit tenir
compte d’une clinique significative. L’imagerie
IRM (5 ; 6) visualise :
- le croisement perpendiculaire entre le
nerf et le vaisseau au niveau du REZ (figure 1),
- la déviation du trajet du nerf qui peut
être focalement élargi au contact (figure 1),
- possible hypersignal associé (figure 2)
Les séquences vasculaires permettent
l’identification du vaisseau responsable. Ces
constatations devant être corrélées à la
microchirurgie de décompression.
Les CVN du III sont dues le plus souvent aux
artère cérébrale postérieure, cérébelleuse
supérieure, communicante postérieure et l’artère
basilaire (7 ; 8). Chez notre patient l’artère
responsable du conflit était la cérébelleuse
supérieure. Le rooth entry zone (REZ), situé au
niveau de la transition entre la myéline d’origine
centrale et celle d’origine périphérique,
constitue une zone de fragilité nerveuse. Nous
n’avons pas retrouvée de donnée de la littérature
sur le REZ du NOC mais chez notre patient le
croisement avait lieu à 7,3 mm de l’origine
apparente du nerf. Cette zone pourrait constituer
le REZ (Rooth entry zone) du NOC.
Le traitement actuel des conflits vasculo-
nerveux repose sur la carbamazépine avant
d’envisager la décompression microchirurgicale
qui permet d’isoler le nerf (1 ; 5).
CONCLUSION :
Les paralysies oculomotrices sont dominées
par ordre de fréquence par les anévrismes. Sur
son trajet cysternal, le NOC entretient des
rapport vasculaires étroits avec les artères
cérébrale postérieure et cérébelleuse qui peuvent
être à l’origine d’un croisement conflictuel que
seul l’IRM haut champ peut montrer grâce aux
séquences TOF et T2 haute résolution.
L’atteinte du NOC est cependant d’étiologies
diverses, la souffrance du nerf pouvant survenir
à toute étape de son trajet.
C M Aidaraet al
J Afr Imag Méd 2014; (6), 1: 92-96
95