LES DATES-CLÉS POUR COMPRENDRE
1912 : Protectorat sur le Maroc avec le traité de Fès.
1912 : Création des troupes auxiliaires marocaines.
1914 : Constitution de deux régiments de chasseurs qui forment une Brigade de chasseurs
indigènes appelée aussi Brigade marocaine (août).
1915 : Entrée en guerre officielle du Maroc contre l’Allemagne.
1915 : Création du Régiment de marche de tirailleurs marocains (RMTM) et du Régiment de
spahis marocains (RSM).
1916 : Première citation du RMTM à l’ordre de l’armée.
1918 : Le RMTM devient le 1er RMTM, lorsqu’un deuxième régiment est créé.
© Deuxième Territoire / DR
© Coll. part. / DR
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En 1914, l’État-Major français hésite à faire combattre des soldats marocains
sur le front européen car le Maroc est sous protectorat depuis deux ans seulement et
sa « pacification » est encore inachevée. Mais le général Lyautey, résident général,
insiste pour envoyer des goumiers (fantassins) et des spahis (cavaliers), qui ont fait
la preuve de leurs qualités guerrières, comme forces auxiliaires, dans les récents
combats du Maroc. D’abord nommées chas-
seurs indigènes, ces troupes constituent une
Brigade marocaine à deux régiments d’infan-
terie. Débarqués à Bordeaux en août 1914, ils
sont lancés dans la bataille de la Marne dès
le 5 septembre 1914. Ils s’illustrent par la
suite dans de nombreuses batailles, notam-
ment à Verdun en 1916 et sur le chemin des
Dames en avril et juin 1917, puis à Soissons
et dans l’Oise en
1918. Ces actions
leur valent plusieurs
citations à l’ordre de
l’armée. D’abord
acheminé en France
en 1914, un régiment
de spahis marocains
est engagé sur le
front d’Orient et se dis-
tingue notamment à
Uskub (ex-royaume
de Serbie, actuelle
Macédoine) en 1918
3
“ Disciplinés au feu comme à
la manœuvre, ardents dans
l’attaque, tenaces dans la
défense de leurs positions
jusqu’au sacrifice, suppor-
tant au-delà de toute prévi-
sion les rigueurs du climat
du Nord, ils donnent la
preuve indiscutable de leur
rigueur guerrière. ”
Général Michel Joseph Maunoury,
au 1er Régiment de tirailleurs
marocains, septembre 1916
Un convoi de spahis marocains s’apprêtant à se rendre sur
le front,
carte postale, 1914.
Goumiers marocains et soldats du Tchad au front,
photographie de l’Agence de reportage photographique, 1917.
Les fêtes de la victoire, le 14 juillet. Les Marocains,
carte postale, 1919.
© Deuxième Territoire / DR
les troupes marocaines
dans l’armée d’afrique
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LES DATES-CLÉS POUR COMPRENDRE
1940 : Les unités marocaines réussissent à repousser l’offensive des chars allemands à Gembloux en Belgique (du 12 au 16 mai).
Dès septembre 1939, répondant à l’appel du sultan,
les Marocains s’engagent massivement
aux côtés de la France. En mai 1940, la
1ère Division marocaine résiste de façon
héroïque contre les blindés allemands à
Gembloux en Belgique, tandis qu’à la
Horgne, dans les Ardennes, des éléments
du 2e Spahis se sacrifient face à l’ennemi.
Après l’Armistice du 22 juin, de nombreux
soldats sont tenus captifs en Allemagne ou
dans les premiers
Frontstalags
en France.
En Afrique du Nord, en particulier au Maroc,
les généraux Weygand puis Juin maintien-
nent les troupes de l’Armée d’Afrique opé-
rationnelles
© Eyedea / Fonds Keystone
Défilé de tirailleurs marocains sur les Champs-Élysées le 14 juillet,
photographie, 1938.
© Deuxième Territoire / DR
Prisonniers marocains et sénégalais dans un
Frontstalag
,
[Est de la France], photographie, 1940.
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LES DATES-CLÉS POUR COMPRENDRE
1941 : Combats fratricides en Syrie entre l’escadron Jourdier
et les troupes de Vichy.
1943 : Prise de Tunis par les Alliés.
1944 : Bataille du Monte Cassino en Italie (mai).
1944 : Débarquement en Normandie (juin) puis en Provence (août)
et Libération de Marseille par les Goumiers marocains.
1944 : Libération de Strasbourg (novembre).
1945 :Arrêt des troupes marocaines à Arlberg en Autriche.
1945 : Début de l’engagement en Indochine (jusqu’en 1954).
“ Devant la France et le Maroc, dont
les liens indissolubles viennent
d’être encore une fois consacrés par
le sang versé en commun sur les
champs de bataille, s’ouvrent de bril-
lantes perspectives. ”
Charles de Gaulle,
extrait du discours prononcé lors d’un voyage
officiel au Maroc, juin 1945
aux ordres du capitaine Jourdier avait déjà rejoint l’armée britannique et se battait en Syrie avant de gagner
l’Égypte et rejoindre les forces gaullistes. Le débarquement allié en Afrique du Nord, en novembre 1942, permet aux troupes
marocaines de sortir de l’ombre. Elles sont alors engagées sur tous les fronts : campagnes de Sicile et d’Italie (hiver
1943-printemps 1944), libération de la Corse en 1943, débarquement en Provence en 1944, alors que certaines unités,
intégrées à la 2e Division blindée (DB) du général Leclerc, débarquent en Normandie et participent à la libération de
Paris.Toutes ces troupes défilent sur les Champs-Élysées le 11 novembre 1944, mais reprennent bien vite les combats
vers l’Est, franchissent le Rhin et se battent jusqu’en Autriche, en 1945
© Coll. part. / DR
En juin 1940, un escadron de spahis
Goumiers marocains. Campagne de Tunisie,
photographie, 1943.
Le Défilé du 14 juillet. La Nouba des Tirailleurs
marocains pour fêter la victoire,
[Strasbourg],
photographie d’Armand Wantz, 1945.
Goumiers accueillis par la population d’Obernai,
[Vosges],
photographie de la SPA, 1945.
Campagne d’Italie, soldat du 11e Tabor,
photographie, 1943.
© Archives ECPAD / Belin Jacques
© Conservatoire régional de l’image Nancy-Lorraine
Goumiers au Val d’Ajol,
[Vosges], photographie de Léo Durupt, 1944
© Archives municipale de Mulhouse / Wantz Arnaud
© Archives ECPAD / Samana-Chikli Albert
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