d’importantes perspectives à ceux qui s’accommodaient de leurs lois. Mais depuis
peu, l’annonce du « divorce sino-américain » (qui a débuté en Janvier) bouleverse
l’entente entre les États-Unis et la Chine. C’est en Décembre 2009 que le moteur de
recherche californien, « Google », a été l’objet de piratages informatiques venant de
hackers Chinois et visant son code source ainsi que la messagerie Gmail de militants
chinois des droits de l'homme. Après avoir établi leur enquête (établir la position
géographique des hackers : à savoir la Chine, ce qui conforte leur accusation de
départ) et renforcé ses dispositifs de sécurité, Google a annoncé, le 12 Janvier 2010,
être victime de cyber attaques venant de Chine, car jusque là les accusations contre
la Chine était sans fondements. C’est alors que l’incident prend une tournure
politique. Le gouvernement américain a réagi rapidement en demandant des «
explications » à des diplomates chinois, le président Barack Obama s’est même
exprimé en soutenant le droit à la liberté d’Internet en Chine. Il avait d’ailleurs déjà
abordé le sujet quelques mois auparavant, lors de sa première visite présidentielle en
Chine. Réaction semblable de la part de la chef de la diplomatie américaine, Hillary
Clinton, qui se prononça sur le sujet en se rangeant également du côté de la liberté
d’expression. Les répliques ne se font pas attendre du côté de l’Empire du Milieu. En
effet, il s’oppose à ces accusations en assurant la liberté des internautes chinois.
Néanmoins, il souhaite tout de même renouer le dialogue. Ce qui ne fut pas aisé : le
fait est que, chaque camps ne voulant pas céder à l’autre engendre, le 22 avril 2010,
l’annonce officielle de Google sur l’arrêt de son autocensure qu’elle s’imposait jusque
là (en mettant fin à son logiciel de filtrage). L’information divulguée, Google passe
ensuite à l’action en transférant ses usagers chinois, qui étaient sur le portail
(Google.com.cn) sur son site hongkongais (Google.com.hk). Hong Kong, rappelons
le, n’est pas soumis aux mêmes demandes de censure que dans le reste du territoire
chinois. Néanmoins, l'accès en Chine, via Google, à des sites Internet couvrant des
sujets sensibles reste toujours bloqué, les pages accueillant le mouvement spirituel
Falun gong (principal ennemi du gouvernement) et les organisations jugées hostiles
au pays affichent page blanche. Ce blocage semble indiquer que le système pare-feu
érigé par les autorités chinoises est en mesure de filtrer toutes les recherches faites
en Chine, en dépit de la décision de Google. Une seconde riposte du géant de
l’internet éclate le Mardi 30 Mars 2010 en dénonçant la censure chinoise pour les
blocages empêchant les internautes chinois de faire des recherches sur son site
hongkongais. A l’heure actuelle, l’affaire Google semble s’être apaisée
médiatiquement et politiquement, mais cela ne veut pas dire pour autant que l‘affaire
s’est assoupie. L’Empire du milieu conserve toujours son pouvoir sur les internautes
chinois, les sites consacrés à des sujets sensibles demeurent quasiment bloqués.
Même quand une liste de sites était parfois fournie par Google.com.hk, il était
impossible d'accéder à la page. Depuis peu, les termes du New York Times, repris
par Le Figaro, jettent un nouvel éclairage sur l’affaire. Ils annoncent, après une
seconde enquête, le déroulement de l’infiltration des hackers chinois sur le célèbre
moteur de recherche…