Connectivites ou maladies systémiques Pr N BRAHIMI Université Alger 1 - Faculté de Médecine Département de Médecine - Module appareil locomoteur GENERALITES • Les maladies du collagène sont appelées collagénose ou connectivite sont aux nombre de 4 affections: • Lupus systémique ( LES), Sclérodermie systémique ( ScS) , Périarthrite noueuse ( PAN), myosite inflammatoire (DM). • Malgré leur diversité clinique et biologiques ces affections sont reliées entre elle • par des caractères cliniques communs ( la constance de l’ AEG, la fréquence des atteintes articulaires et des atteintes viscérales multiples ). - des lésions anatomiques similaires c’ est la nécrose fibrinoide du tissu conjonctif - des signes d’inflammation humorale et des signes d’ autoimmunité - Le 4 argument est d’ordre thérapeutique . Ces affections sont sensibles de façon spectaculaire à la corticothérapie. Lupus systémique ( LES) • • • LES est une maladie auto immune caractérisée par la production d’auto- anticorps et de complexes immuns, qui se déposent sur différents organes cibles. Conduisant à une inflammation et à des lésions tissulaires, responsables des manifestations cliniques . Associé parfois à la présence d’un anticorps anti-phospholipide (APL) . • Epidémiologie L’étiologie est inconnue : facteurs hormonaux, génétiques , environnementaux, médicamenteux et ou immunologiques . Prévalence est de 15 à 50 /100.000H ;8 à 9 F pour 1 H • Age de début entre 20 et 30 ans • Facteurs favorisants: exposition solaire, traumatisme, infection, iatrogène ou lupus induit ( Pénicilline , Acétabutol (Sectral) sulfamides , Sulfasalazine (Salazopyrine) . isoniazide (INH). Carbamazépine (Tégrétol,). Lésions cutanées : L’ Aspect typique est une éruption érythémato-squameuse . • Topographie caractéristique en aile de papillon prenant le visage ( le dos du nez et les régions sous palpébrales), aspect classique en vespertilio ou en masque de loup. • L’ Extension vers le décolleté, le front, pavillon des oreilles ,le dos des mains avec un aspect érythémato-papulo-squameux. • Une photosensibilité est retrouvée dans 10 à 50%. Lésions des muqueuses et phanères: sont le plus souvent fait de lupus actifs en particulier les ulcérations du palais osseux ; voire des muqueuses vaginales ou anales; plus rarement perforation de la cloison nasale. Alopécie diffuse ou en plaque Les ongles sont le siège de striation ou dépression en cupule. Lésions de vascularite : Indice précieux d’évolutivité et d’ activité de la maladie : Erythème et œdème péri- unguéal à la sertissure des ongles, à la pulpe des doigts, aux éminences thénars et hypothénars • Il peut s’agir de purpura ou de pétéchies ; de télangiectasies , de livedo réticulaire ulcère de jambe ou de gangrène; syndrome de Raynaud Lésions cutanées Lésions des muqueuses et phanères Manifestations articulaires Manifestations articulaires Retrouvées dans 80 à 90% • Arthralgies migratrices; Polyarthrites aigues ou subaiguës à prédominance distales ou plus rarement grosses articulations ;Polyarthrites chroniques distales • La ténosynovite des fléchisseurs est responsable d’un syndrome du canal carpien. Ruptures tendineuses : l rotulien, quadricipital , le tendon d’Achille , parfois bilatérale.Arthropathie déformante de JACCOUD Plusieurs facteurs de risque ont été incriminés: corticothérapie prolongée - APS hyperparathyroïdie II aire à une insuffisance rénale . Ostéonécrose épiphysaire fréquence de 10% à 15%. • Forme multiple ou latente. Rôle favorisant des corticoïdes est souligné par tous les auteurs. l’IRM confirme ses localisations (hanche et genoux) survenant dés le 1ier mois. • Arthrites septiques Première cause de mortalité • Une infection doit toujours être recherchée Survient sur une articulation fragilisée par une synovite ou une nécrose chez un patient qui reçoit une corticothérapie générale. • le genou est le siège habituel de l’infection qui est due soit à des germes pyogènes (Gram + ou Gram- ) ,soit à des salmonelles ou bacille de Koch. Manifestations musculaires • Les myalgies sont présentes une fois sur deux, satellites des SG et des manifestations articulaires. • L’élévation des CPK et des aldolases est plus rare. Manifestations pleuro-pulmonaires • La prévalence des atteintes pulmonaires est de 20 à 90% . • Elle majore la mortalité Le dg difficile repose sur l’imagerie (TDM HR), l’EFR et le LBA • Pleurésie : atteinte pulmonaire cortico-sensible • PID et fibrose pulmonaire rares: image en verre dépoli et nid d’abeille • HTAP ou post-embolique (complication plus rare). Manifestations cardiaques • Péricardite: complication fréquente très cortico sensible • Myocardite: rare, parfois cardiomyopathie restrictive. • Endocardite ,dans sa forme anatomique (34 à64%) prend l’aspect de l’ endocardite verruqueuse de Liebmann -Sacks . se traduit cliniquement par un souffle valvulaire, mitrale ,aortique, IC congestive. • Une greffe oslérienne est possible • Manifestations rénales • les atteintes glomérulaires +++. IIème cause de mortalité du LES. • La fréquence appréciée par une protéinurie franche varie de 40à 60% . • Les atteintes glomérulaires surviennent au cours des premières années d’évolution. Glomérulonéphrite proliférative diffuse Manifestations neurologiques • Concernent essentiellement le système nerveux central et revêtent une situation souvent péjorative . • Crise comitiale généralisées ou focalisées • Atteintes centrales déficitaires (hémiplégie paraplégie ) • Migraines ;troubles de consciences, syndrome encéphalitique grave • Paralysie des nerfs crâniens • Neuropathie périphériques Troubles psychiatriques: 10-75% • Dépression: 16-52% (contre17 à 42% dans la PR) • Psychose: 5-11% • Expression typique: Synd hallucinatoire, délirant, confusionnel, précoce, parfois révélateur. • Le caractère organique des troubles psychiatriques est difficiles à affirmer : Structure cérébrale: scanner et IRM Troubles psychiatriques: 10-75% • Dépression: 16-52% (contre17 à 42% dans la PR) Psychose: 5-11% • Expression typique: Synd hallucinatoire, délirant, confusionnel, précoce, parfois révélateur. Les anti-phospholipides ( SAPL). • Le SAPL est défini par l’association de manifestations cliniques (thromboses et ABRT à répétitions et biologiques présence d’Ac APL. • Quand le LES s’ accompagne d’ anticorps APL ; les thromboses veineuses ou artérielles sont fréquentes • Tests syphilitiques (BW+, VDRL+, TPHA-) • Troubles hémostases (anticoagulant circulent de type Anti-prothrombinase ) TCK ou temps de céphaline kaolin • Dosage des anticardiolipines ( IgG ou IgM) et des anti beta 2 globulines. • • • • Manifestations abdominales Vascularite digestive Pancréatite Phénomènes thrombotiques: VP ,VSH, VX digestifs. Syndrome de malabsorption • • • • • • SIGNES GENERAUX Fébricule Rarement tableau pseudo septique AEG Myalgie Amaigrissement Asthénie+++ BIOLOGIE • NFS: leucopénie, lymphopénie, anémie inflammatoire ou hémolytique, thrombopénie immunologique. • Bandelette urinaire et protéinurie • Hyper-gammaglobulinémie • Hypo-complémentémie • VS ,CRP, fibrinogène • créatinémie • FAN ,anti-DNA natif • Anti Ro/SSA ,anti-La/ SSB (si grossesse) • Anti-phospholipides , anticoagulant circulant • CH50, C3, C4, Cryoglobulinémie • Cholestérol total, HDL cholestérol, triglycérides • Glycémie Ionogramme Traitement • AINS Acide acétyl-salycilique Dose: 3-4g/ jour ( Propioniques, indoliques, oxicams, diclofénac ) Indications : Formes articulaires mineures .Effets secondaires habituels +++ IMMUNOMODULATION Hydroxychloroquine (APS) , la surveillance ophtalmologique: comporte un bilan initial complet avec ERG puis vision des couleurs et un champ visuel Trait d’attaque: -hydroxychloroquine: (plaquenil)200 - 400mg/J - chloroquine: (nivaquine )200 mg/J . Corticoïdes SFormes bénignes: Prednisone : 5-15 mg/J Formes graves: Per os: Prednisone 1-2mg/Kg/J per os, Bolus de MPD: 1g IV pendant 3 jours Immunosuppresseurs classiques: Azathioprine : 2-4 mg/kg/J, méthotrexate(MTX) 7.5 à 15 mg/semaine, mycofénolate mofétyl (MMF) dose: 1.5-2.5g/J , cyclphosphamides (Endoxan ) EDX : 0.5-0.8g/m2, tous les mois(6) • Ig IV • Echanges plasmatiques MESURES GENERALES • • • • • • Une photo protection des UVA (A et B), Suppression du tabac . . activité physique régulière Arrêt des œstrogènes (progestatifs de synthèse minidosés : anti androgènes) Il faut s’assurer de l’absence de médicaments inducteurs. Les infections tiennent une place importante dans la surveillance du LES Vaccination : hépatite B en dehors des poussées, virus de la grippe et vaccin anti-pneumococcique • Néphro-protection. Acide folique: hyper-homocystéinémie • Prévention des FDR / CV classiques : tabac, HTA, cholestérol majorés par la maladie (antiagrégants plaquettaires et statines). • Ostéoporose cortisonique :mesure DMO avant corticothérapie. Bisphosphonates ,épargne cortisonique . • Calcium, Vit, D du fait de l’éviction solaire, voire de l’utilisation de corticoïdes ou d’antiépileptiques qui diminuent les taux de vitamine D les taux bas de vitamine D sont fréquents ATTEINTES CUTANNEES :Protection solaire ;APS ,corticothérapie Immunosuppresseurs (azathioprine, méthotrexate, mycophénolate mofétil) Formes viscérales graves: -Bolus de solumedrol (K+, ECG) - Prednisone 1mg/kg/j -Hydroxychloroquine systématique -Immunosupresseur: rein, SNC Shéma habituel: National Institute of Health (NIH) : CYCLE LONG : CPM tous les mois en IV pendant 6 mois puis tous les 3 mois pendant 2 ans, Euro-lupus :Trial CYCLE COURT : 500 mg /15J /6 relais par l’immurel associé toujours à une corticothérapie ;MMF dans les GNMP type III et IV- RITUXIMAB – BELILUMAB SAPL: aspirine, héparine, ant-ivitamines K Contraception: progestatifs purs Grossesse: Prednisone: 0.2mg/kg /j hydroxychloroquine, surveillance+++ Insuffisance rénale: IEC, transplantation Thrombopénie périphérique ;Thrombopénie sévère et résistante à la corticothérapie: Splénectomie précédée d’une vaccination anti- pneumococcique Perfusions de fortes doses d’immunoglobulines efficaces souvent à court terme. Sclérodermie systémique (ScS) DEFINITION • La Sc S est caractérisée par :une sclérose progressive du derme, localisée ou généralisée ; des phénomènes vasculaires (Raynaud) et des localisations viscérales. • C’ est une affection du groupe des maladies systémiques, où un dysfonctionnement du système immunitaire est manifeste, avec production d ’auto A c particuliers. Manifestations cutanéo-muqueuses • La fibrose cutanée est la lésion princeps de la maladie. • elle débute par une sclérodactylie qui correspond à une infiltration scléreuse des doigts qui prennent au départ un aspect boudiné. • la sclérose du visage est responsable d’une diminution des rides du front, d’un nez fin et pincé et d’une diminution de l’ouverture buccale. • Des plages d’hyperpigmentation ou de dépigmentation; • Une calcinose : Ceux sont de petits nodules sous cutanées très durs ;siège parfois de réactions inflammatoires douloureuses dont l’évolution peut se faire vers l’ulcération à la peau, faisant sourdre un liquide crayeux épais. • les télangiectasies correspondent à une prolifération anormale des capillaires localisées aux mains ,aux lèvres et dans la cavité buccale SYNDROME DE RAYNAUD • Troubles circulatoires d’allure paroxystique déclenchés par le froid siégeant aux extrémités; peut intéresser l’ensemble des doigts y compris les pouces, les pieds , le nez et les oreilles .Plus marqué en hiver. • C’ est habituellement le 1ier signe de la ScS, retrouvé dans 90% des cas pouvant la précéder de plusieurs mois ou années • . On distingue les 3 phases caractéristiques: phase blanche syncopale -phase bleue cyanotique-phase rouge avec hyperhémie réactionnelle • Peut entraîner des fissurations de la pulpe des doigts très douloureuses • .Les U.P laissent une cicatrice cupuliforme (Pitting scare) • au stade avancé il existe des ischémies digitales peuvent entraîner une gangrène distale ou un faux panaris source d ’ amputations abusives. Manifestations rhumatologiques • Atteintes articulaires 50% poly arthralgies, polyarthrite asymétrique ,touchant petites et grosses articulations (doigts ,poignets genoux et chevilles). • Rarement syndrome inflammatoire. • Des cas de polyarthrites érosives on été rapportés. • Si certaines formes pourraient être spécifiques il faut s’assurer qu’elle ne s’intègrent pas dans un syndrome de chevauchement (ScS /PR). • La main sclérodermique peut prendre l’aspect d’une main de Jaccoud en cas chevauchement Sc S/LES • Atteinte tendineuse: fréquente: gaines et tendons peuvent être concernés par le processus fibrotique responsable de craquements audibles.; • Puis apparaît la sclérodactylie invalidante en raison des troubles fonctionnels qu’elle engendre ; avec une rétraction en flexion des doigts ou signe de la prière par fibrose synoviale des gaines de la peau et des territoires sous cutanés des doigts. • Pincement articulaire et érosions des IPD • aspect inflammatoire dont érosions marginales; possible chevauchement avec la PR. • L’aspect péri-articulaire prédominait ( flessum des doigts , résorption de la phalangette et calcifications). MYALGIES • Les myalgies sont associées aux douleurs articulaires et tendineuses. • La myosite rare dans 5% des cas d’évolution fréquente dans les formes diffuses, œdémateuses Enzymes musculaires dont CPK augmentés • L’IRM montre des zones inflammatoires dans les muscles. La biopsie objective des signes de dégénérescence Atteintes digestives RGO, œsophagite peptique . Manométrie œsophagienne : diminution du péristaltisme des 2/3 < de l’œsophage et de la pression du SIO Atteinte gastrique (gastro-parésie) Atteinte intestinale (syndrome sub-occlusif, pullulations microbiennes donnant un syndrome de malabsorption). Atteinte hépatique: association avec la CBP ( syndrome de Reynolds ATTEINTE PULMONAIRE Pathologie professionnelle Atteinte précoce dans les formes diffuses Clinique: dyspnée d’effort, râles crépitants aux bases . Intérêt d’un dg et d’un traitement précoce afin de diminuer la morbidité et la mortalité . Les investigations comportent dans tous les cas: un CT-scan en coupe fines , EFR avec mesure de la DLCO, un test de marche . HTAP : Dyspnée d’effort Douleurs thoraciques d’allure angineuse témoignant d’une ischémie du VD Lipothymies et syncope d’effort en rapport avec chute du débit cérébral Auscultation normale sauf en cas de fibrose Crise rénale aigue sclérodermique • • par défaillance multi viscérale Association d’une HTA récente + insuffisance rénale rapidement progressive. Micro angiopathie avec ou sans anémie hémolytique , décès . ATTEINTE CARDIAQUE Première cause de mortalité 3 atteintes principales Atteinte myocardique+++ fibrose focale et zone de nécrose ,dg par écho doppler cardiaque, scintigraphie et IRM ( fibrose myocardique) Atteinte péricardique plus rare Troubles du rythme et de la conduction risque de mort subite ATTEINTE NEUROPSYCHIATRIQUE • Forte prévalence de la dépression , • nécessité d’un dépistage précoce pour une PEC spécialisée. • Atteintes des nerfs crâniens ( névralgie du trijumeau) ,canal carpien. • Mono névrite ou neuropathie périphérique parfois associe à cryoglobulinémie. • Atteintes centrale exceptionnelle: vascularite cérébrale, calcification intracérébrale, atrophie optique. EXPLORATION • Bilan clinique: nécrose digitale, RGO, auscultation pulmonaire • Bilan biologique Urinaire, hépatique, immunologique (FAN) • Para clinique: au niveau des mains radiographie, échographie, IRM ,Angio IRM ailleurs ECG , thorax, écho cardiographie, EFR, scanner thoracique en coupe fine Capillaroscopie, manométrie œsophagienne ,fibroscopie haute. • Annuellement faire examen clinique, EFR (DLCO) ,écho cardiographie. Pec therapeutique Raynaud Mesures non pharmacologiques: protection contre froid, éviction de tabac, caféine, certains médicaments (bêtabloquants et ergotamine) Anticalciques en premier nifédipine , amlodipine Les nitrés agissent comme donneurs de NO patch effets II (céphalées). Nifédipine et Iloprost IV réduisent la fréquence et la sévérité du Raynaud, les Prostanoides IV ( Iloprost ) favorisent la cicatrisation des ulcères digitaux iloprost IV 0,5 à 2ng/kg ,5j/mois pendant 6H/ J le Bosentan n’a pas montré d’efficacité dans la cicatrisation des U D actifs, mais plutôt dans la prévention des UD ; après échec des inhibiteurs calciques (IC) et des prostanoides . HTAP Bosenta, sixtaxentan, Sildénafil, Epoprosténol sont indiqués dans le traitement de l’HTAP . • • • • • Le méthotrexate améliore le score cutané des ScS d’évolution récente . Le Cyclophosphamide améliore les PID . les IEC améliorent la crise rénale , les corticoïdes sont responsables de la CRS à fortes doses. Les IPP sont utilisés dans le RGO pour prévenir les oesophagites peptiques et les ulcérations oesophagiennes. les Prokinétiques dans les dysmotilités digestives (ballonnement,dysphagie ATB si pullulation microbienne). PEC des ulcères digitaux Préventif En plus des calcium- bloqueurs, repose sur la prescription de bosentan (Tracleer) inhibiteur de l’endotheline, dont l’efficacité a été démontrée dans la prévention des récidives d’UD. Le sildénafil (Revatio®), inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5, (IPDE5) a montré son efficacité sur la cicatrisation Curatif Laver, rincer, sécher, anesthésier localement L’utilisation de pansements dits de nouvelle génération à base d’hydro colloïdes a démontré son efficacité sur les différents processus de cicatrisation (détersion, bourgeonnement, épidémisation). Dermato polymyosite ( DM) • DEFINITION Connectivite: maladie auto immune systémique caractérisée par des lésions et des anticorps non spécifiques d’organe. Myopathie inflammatoire primitive acquise ou idiopathique: - DERMATOMYOSITE (DM) -POLYMYOSITE (PM) - Myosite à inclusion(IBM) EPIDEMIOLOGIE • Affection auto-immune £ aux connectivites • Maladie inflammatoire primitive du muscle strié • Incidence 5 à10 cas/ 1million d’H • Prévalence 50 à70 cas/1million d’ H • Prépondérance féminine 2F/1H • Néoplasie dans 15à30 %. Manifestations cliniques • Déficit moteur : atteinte proximale bilatérale et symétrique, troubles pharyngo-laryngés dans 25 à 30%. • Myalgies dans 20 à 70% • Arthralgies dans 15 à30% inflammatoires, périphériques symétriques ; rarement arthrites vraies en cas de syndrome des anti-synthétases. • Atteintes cardiaques sous estimées: 30 à70%: (myocardique ,péricardique ou vascularite coronaire). • Pneumopathies interstitielle 10à 15% • Neurologique: vascularite du SNC au cours des DPM ( overlap ). Atteinte cutanée • Erythro œdème photosensible, prédominant sur des zones photo exposées. • Érythème orbitaire en lunettes ou liliacée des paupières. • Papules de Gottron (lésions érythémato-squameuses au niveau de la face d’extension des IPP, MCP, coudes, genoux ). • Érythème péri unguéal parfois douloureux à la mobilisation de l'ongle (signe de la manucure) • Autres : Raynaud sévère , vascularite cutanée, calcinose , sclérodactylie . SG • Asthénie (en rapport avec la faiblesse musculaire) • Amaigrissement ( parfois importante) • Fièvre ( élevée dans les formes aigues) Affection inflammatoire • Syndrome inflammatoire ( VS CRP ,hyperleucocytose à PNN). • Signe de nécrose musculaire Enzymes musculaires: CPK ,LDH , Aldolase,ASAT. • Anomalies immunologiques Auto Ac non spécifiques: (Anti-RNP, anti KU, anti PM –Scl, anti SSA et anti SSB • Auto anticorps spécifiques: Ac anticytoplasme dirigé contre les enzymes Anti JO1 ou syndrome des Anti-synthétases Anti –SRP (myosite +myocardite) . ) • EMG syndrome myogène - Potentiel polyphasique de courte durée et de faible amplitude, avec recrutement précoce. - Potentiel de fibrillation avec potentiel lent positif - Averses pseudo-myotoniques • IRM musculaires (hyper signaux en T2) • Biopsies musculaires selon la physiopathologie(DM, PM, MI). Les critères de Bohan et Peter • Déficit musculaire bilatéral et symétrique des ceintures scapulaires et pelviennes • Élévation du taux sérique des CPK • Triade caractéristique à l‘EMG : potentiels d'unité motrice courts et polyphasiques, activité spontanée de repos avec fibrillation et décharges répétées à haute fréquence. • biopsie musculaire caractéristique • manifestations cutanées typiques de la Dermatopolymyosite TTT • Première ligne corticoïdes : prednisone 1mg/kg/j jusqu'à amélioration puis réduction par pallier de 10% de la dose chaque mois (l'amélioration est le plus souvent obtenue en 3 mois) • 2ème ligne en cas d'échec des corticoïdes ou d'effets secondaires avec une maladie active: * méthotrexate 10 à 20 mg/semaine per os * azathioprine 2 à 3 mg/kg/jour/per os * immunoglobulines • en 3ème ligne cyclosporine, cyclophosphamide, éventuellement plasmaphérèse • dans les formes sévères bolus de corticoïdes : 1gr/jour pendant 3 jours . • diagnostic différentiel entre la rechute et les myopathies aux stéroïdes : IRM musculaire Périartérite noueuse( PAN) définition vascularite systémique nécrosante des tuniques et des artères de moyens calibres qui peut intéresser n’importe quels vaisseaux de l’organisme sauf les artères pulmonaires Épidémiologie • Maladie rare • Autant d’homme que de femme. • Prévalence estimée à 1/33000 et semble en diminution constante ces dernières années. • La PAN touche toutes les populations et tous les âges surtout entre 40 et 60 ans y compris les enfants. • Pathogénie : les complexes immuns sont responsables de l’atteinte vasculaire inflammatoire, parfois secondaire au VHB . Manifestations cliniques • 40 – 60 ans • 3H / 1F • SG • +/- constants • Fièvre, sueurs • Asthénie, pâleur • Amaigrissement+++ supérieur à 4kg Signes cutanés évocateurs biopsies • Nodules dermique, hypodermique trajets vasculaires fugaces biopsier rapidement • purpura (chercher hépatite et cryoglobulinémie) • Livedo • Nécrose MANIFESTATIONS VASCULAIRES • • • • PURPURA, LIVEDO RAYNAUD NECROSE DES EXTREMITES Appareil locomoteur • myalgies intenses … • arthralgies diffuses surtout aux grosses articulations avec respect des ceintures • signes locaux d’inflammation • pas de déformation • épanchement +/- Manifestations cardiovasculaires • myocarde (myocardite) – atteinte de la circulation coronaire • • • • Péricardite aiguë – – • • tachycardie constante : IVG 25 % ECG : trouble de la repolarisation +++ avec trouble de la conduction et du rythme plus rarement Rx – Echo = cardiomégalie Plus rare Pas de constriction Endocardite : exceptionnelle atteinte vasculaire périphérique : Raynaud – gangrène distales +++ • Manifestations pleuro pulmonaires -Classiquement asthme : penser à Churg et Strauss : asthme + éosinophilie • Pneumopathies ,pleurésie - Actuellement on recherche plutôt une infection ou une autre vascularite (poly angéite microscopique ou micro PAN, Churg et Strauss) • HTA 50 % Isolée ou + néphropathie Manifestations uro-néphrologique • PAN = forme macroscopique ischémie rénale, infarctus Sclérose glomérulaire • La néphropathie vasculaire de la PAN – – – IR de gravité variable protéinurie de débit variable HTA sévère ou maligne Manifestations urinaires hématome périnéaux douleurs atteinte urétérale colique néphrétique uretère en chapelet • Jamais de PBR lorsqu’on évoque le Dg de PAN car risque de rupture d’anévrysme et donc hémorragie cataclysmique Manifestations neurologiques (fréquente 70 %) • neuropathie périphérique+++ – multinévrite d’installation rapide (douleur précessive et paresthésies) précèdent la paralysie. séquelles motrices et sensitives amyotrophie MI surtout – Les nerfs touchés sont habituellement le nerf SPE ,SPI radial ,cubital ou médian. – paires crâniennes et MS +/- • • • atteinte centrale : rare mais de mauvais PC. Hyper signaux multiples à l’IRM traduisent une vascularite cérébrale infra-clinique( comitialité; hématome, hémiplégie voire des troubles cognitifs). AVC ischémiques ou hémorragiques. Manifestations digestives (26 %) • douleur abdominale secondaire à une ischémie gastro-intestinale ou vésiculaire • risque d’hémorragie ou de perforation d’organe Autres : Rares • oculaire : décollement de la rétine • uvéite : nodule • infarctus osseux • orchite surtout quand HVB + (Ag HBs +) DIAGNOSTIC Clinique • • nodules dermo-hypodermiques; Livedo; multinévrite ;HTA, signes généraux Biologie • • • • • • • Hémogramme; hyper leucocytose thrombocytose > thrombopénie éosinophilie 30 % des cas > 5.000 mm3 complexe immun circulant HBs + et HVC ( de plus en plus incriminé dans la PAN) Hypo-complémentémie ; Cryoglobulinémie ; Pas d’anticorps Dg différentiel 1 PR 2 Autres angéites nécrosantes: *PAM vaisseaux de petit calibre et capillaire il n’y a pas d’infarctus ni de micro anévrysme atteinte glomérulaire +++ glomérulonéphrite aigue – – – protéinurie syndrome néphrotique hématurie microscopique HTA – IR Glomérulonéphrite rapidement progressive Biologie HVB – Ac anti cytoplasme de PNN + (ANCA) +++ * Wegener : atteinte des voies aériennes supérieures * COGAN * Churg et Strauss • • • • • étude anapathologique +++ nécrose de la paroi vasculaire, fibrinoïde le plus souvent infiltrat : inflammatoire fibrose et thrombose siège de la biopsie ? nodule, muscle , rein, nerfs après artériographie +++ seulement ,on fait une PBR ,elle est CI si micro anévrysme. Artériographie: artères abdominales et rénales : anévrysme (micro anévrysme, sténose, infarctus rénaux). TRAITEMENT Cortico thérapie per os – – – – prednisone 1 mg / kg / j x 4 à 6 semaines puis diminution progressive régime sans sel, diminution des lipides et glucides, augmentation des protides au long cours, donner potassium (K), calcium, vit D, biphosphonates certaines formes graves : Bolus de méthylprednisolone Immunosuppresseurs -cyclophosphamide : ENDOXAN -azathioprime : IMUREL (risque d’infection et de cancer viscérale) s’il fait une leucopénie due à une chimiothérapie par IMUREL par hypoplasie donner des facteurs de croissance -Antiviraux : INF pour l’hépatite B (les cortisoniques risquent de l’aggraver ) vidarabine ou lamuvidine jusqu ‘a seroconversion. - plasmaphérèse - héparine -dialyse - autres : rééducation, chirurgie