Les UV sont dangereux, sachez les apprivoiser !
Les coups de soleil à répétition et la menace d’un cancer ne découragent
pas les fanatiques du bronzage. Les risques sont pourtant élevés, pour la peau
comme pour les yeux, aussi bien sur la plage qu’en montagne… et autant l’hiver
que l’été ! Quelques conseils pour les éviter.
Vous tartinez de crème votre peau de roux pour pouvoir passer la journée
à la plage. Vous préférez marcher à l’ombre en vous rabattant sur les lampes à
bronzer… Vous pensez être préservé des méfaits des rayons ultraviolets ? Eh
bien, vous avez tout faux. On sait depuis longtemps que l’astre du jour, s’il nous
donne bonne mine et dope notre moral, menace aussi la santé de notre peau.
Mais ses dangers réels restent méconnus.
La plupart des gens croient que le risque n’existe qu’entre 12h00 et 16h00
et qu’une bonne protection solaire suffit à se protéger. C’est inexact. « Penser
qu’une crème pourrait être un “écran total” permettant de lézarder plus longtemps
au soleil sans danger est une ineptie, explique Pierre Cesarini, directeur de
l’association Sécurité solaire. Une crème doit servir à se protéger du soleil, pas à
s’exposer plus. Cela reviendrait, sinon, à conduire plus vite au prétexte que vous
avez attaché votre ceinture de sécurité ! » En outre, les lampes à bronzer sont au
moins aussi nocives que le soleil.
Autre piège responsable de brûlures aussi graves que nombreuses : se
croire en sécurité parce qu’il ne fait pas très chaud. Etonnant ? « Pas du tout,
poursuit Pierre Cesarini. Les UV ne produisent pas de chaleur. Par exemple en
montagne, l’intensité des UV grimpe alors que la température baisse. Au bord de
la mer, le vent donne une sensation de fraîcheur sans pour autant atténuer les
UV… »
Avant 9h30 ou après 17h30 : le meilleur moment pour la plage
Pour Pierre Cesarini, il existe pourtant des situations où le soleil est
inoffensif. « C’est notamment le cas lorsque les ombres sont longues, c’est-à-dire
au cours des premières et dernières heures de la journée. Sous nos latitudes,
c’est avant 9h30 et après 17h30 qu’il devrait y avoir le plus de monde à la plage. »
En fait, il n’est pas compliqué d’apprivoiser le soleil. Il suffit de suivre ces
conseils prodigués par l’association Sécurité solaire :
Evitez autant que possible de rester au soleil entre 12h00 et 16h00
(heure d’été), quand les ombres sont courtes. C’est le moment de la journée où il
y a le plus d’UV.
Si vous ne pouvez faire autrement, portez des vêtements légers,
amples et couvrez-vous la tête d’un chapeau à larges bords. Portez des lunettes
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protectrices (voir encadré). Moins d’un quart d’heure suffit pour attraper un
coup de soleil.
Pour vos crèmes solaires, choisissez un indice de protection d’au
moins 25. Attention ! la crème, aussi protectrice qu’elle soit, ne doit pas servir à
s’exposer plus longtemps. En outre, il faut en renouveler l’application toutes les
deux heures.
Protégez vos enfants et surtout montrez-leur le bon exemple…
Jusqu’à la puberté, leurs défenses naturelles ne sont pas totalement
opérationnelles. Leur peau et leurs yeux sont plus sensibles aux méfaits des UV.
Ne laissez jamais un bébé en plein soleil !
Consultez régulièrement les prévisions UV de l’association Sécurité
solaire, diffusées de mai à septembre dans les bulletins météo télévisés, dans de
nombreux quotidiens ainsi que sur le site www.soleil.info.
Ces conseils sont à prendre au sérieux : le nombre de cas de cancers de
la peau double tous les dix ans ! Une véritable épidémie que seule une prise de
conscience collective pourrait enrayer.
Cédric Portal
Indispensables lunettes
Les rayons ultraviolets (UV) n’attaquent pas uniquement la peau, ils
agressent également les tissus oculaires. Cornée, rétine et cristallin peuvent être
endommagés de façon provisoire ou définitive. C’est pourquoi le port de lunettes
est indispensable même si l’on n’est pas ébloui. C’est particulièrement vrai pour
les enfants. Jusqu’à l’âge de 12 ans, le cristallin ne joue pas correctement son rôle
de filtre : il laisse passer 75 % des UV, contre environ 10 % après 25 ans.
« Les lunettes les plus sombres ne sont pas forcément les meilleures,
souligne Pierre Cesarini. Il faut choisir des verres conformes aux normes
européennes (CE), mentionnant la catégorie de protection (de 0 à 4). Un niveau 3
est bien adapté pour la vie courante, un niveau 4 est requis pour les situations
extrêmes (mer, neige…). Attention : la conduite automobile n’est pas autorisée
dans ce dernier cas. »
Les rayons UV passent aussi par les côtés. Mieux vaut donc choisir un
modèle enveloppant et de taille adaptée.
C. P.
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Bronzage en cabine : le cri d’alarme de l’OMS
Xénia, 23 ans étudiante en biologie, protège sa peau du soleil. « Je n’ai
pas le choix, soupire-t-elle. J’ai une peau très blanche, avec des taches de
rousseur. Résultat : je ne bronze pas, je brûle ! » Elle pense avoir trouvé la
solution pour échapper aux coups de soleil et aux désagréments d’une lucite
estivale bénigne, allergie dont elle souffre depuis plusieurs années, malgré un
traitement médical préventif : « Cette année, je vais, sur les conseils de mon
médecin, préparer ma peau au soleil par quelques séances d’UV. »
Attention ! Pour l’OMS (Organisation mondiale de la santé), les UV
artificiels sont aussi dangereux que les UV émis par le soleil. L’organisation
internationale s’est déclarée, en mars 2005, pour une interdiction des lits de
bronzage aux moins de 18 ans et conseille la plus grande prudence aux plus
âgés. « Leur utilisation sous supervision médicale ne doit être envisagée que dans
les cas très rares et très particuliers, indique l’OMS, qui recommande également
que les séances prescrites ne soient effectuées « que dans une clinique médicale
agréée et non pas des établissements de bronzage commerciaux, ni à domicile
sans supervision. »
L’OMS déconseille les UV artificiels aux personnes qui ont la peau claire,
à ceux qui ont des antécédents de coups de soleil et à ceux qui prennent certains
médicaments.
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