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En relation avec la scoliose idiopathique adolescente, on a étudié les muscles du
dos. Dans un premier temps, la banque de données d’IRM de 88 patients a été utilisée
pour identifier une séquence de résonance magnétique (SE-T1) qui permettait d’obtenir le
meilleur contraste permettant d’identifier la frontière entre les muscles ainsi qu’avec le
pli cutané ou le gras infiltré dans les muscles. Avec cette séquence, on a par la suite
identifié 17 patients pour qui la courbure scoliotique avait été complètement imagée. On
s’est alors intéressé au volume des muscles paraspinaux et à l’épaisseur du pli cutané au
niveau du dos en vue de pouvoir expliquer pourquoi on enregistre fréquemment un signal
EMG de plus grande amplitude du côté convexe de la déviation. On a alors trouvé,
contrairement à ce qui était attendu, qu’un plus grand volume musculaire pouvait se
situer autant du côté convexe que concave et non pas toujours dans la région de l'apex.
Quant à l’épaisseur du pli cutané au-dessus des muscles du dos, elle est à l’apex toujours
plus grande du côté concave que convexe et cette différence diminue à mesure qu’on
s’éloigne de l’apex. Avec ces informations, on peut alors considérer que la plus grande
amplitude des signaux EMG mesurés du côté convexe pourrait être due à une plus grande
excitabilité des fuseaux neuromusculaires du côté convexe vu l’étirement du muscle. Un
mécanisme mis en place pour contrer le développement de la courbure pourrait aussi être
à l’origine d’une commande motrice plus importante du côté convexe.
Chez les patients DMD, on sait que la dégénérescence musculaire conduit souvent
au développement d’une scoliose. C’est dans le but de mieux cerner cette dynamique
qu’un protocole impliquant la prise d’IRM ainsi qu’une analyse électromyographique des
muscles du dos a été effectué chez ces patients. Alors que l’étude de l’EMG a été réalisée
par un étudiant de maîtrise, une autre personne au niveau du doctorat travaillait à