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Termes de référence
De/de la consultant/e national/e spécialiste en psychologie sociale chargé/e de la
réalisation de l’étude sur
« LES REPRESENTATIONS SOCIALES DES HOMMES ET DES GARÇONS DES VIOLENCES
FONDEES SUR LE GENRE EN TUNISIE »
mars 2017
Cadre général :
Les violences fondées sur le genre ont fait l’objet d’une diversité d’études et de recherches
psychiatriques, socio-psychologiques, voire anthropologiques, qui appréhendent ce phénomène
« social », individuellement subi et vécu, en tant que pratique comportementale. Néanmoins, rares
sont les analyses qualitatives qui portent sur les dimensions symboliques et sur la construction
socioculturelles des perceptions que nous portons, reproduisons d’une génération à une autre,
académiquement définies sous le concept de « Représentations sociales ».
La plupart des études ayant traité cette dimension, ont pour objet d’d’approcher les filles et les
femmes, ayant généralement le « statut » de victimes de ce fléau et constituant l’échantillon idéal à
interviewer. Les hommes et les garçons, traditionnellement classés comme « acteurs » des
différentes formes de violence à travers les indicateurs quantitatifs, sont très peu appréhendés par
les enquêtes réalisées en Tunisie et leurs perceptions du phénomène, reste encore un champ non
investigué par les études socio-psychologiques aussi bien au niveau académique qu’institutionnel.
Les deux enquêtes nationales réalisées par l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP)
en 2010 et par le CREDIF en 2015, ont été la base d’une réflexion profonde sur les Violences Fondées
sur le Genre, partagées entre plusieurs intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux, et
d’un plaidoyer national pour l’adoption d’une loi intégrale ambitieuse sur les Violences faites aux
femmes et aux filles en Tunisie.
Elles ont brossé un tableau d’ensemble, focalisant sur la mesure et l’évaluation de ses impacts sur la
vie des femmes. Toutefois, plusieurs aspects d’ordre qualitatif, demeurent très peu analysés tels que
les représentations sociales des VFG chez les hommes et les garçons.
De telles analyses, permettraient non seulement de dégager de nouvelles problématiques de
recherche mais aussi d’orienter les plaidoyers et les activités de sensibilisation engagés auprès des
hommes et des jeunes garçons .
Elles favorisent également à moyen terme de réviser les contenus pédagogiques et culturels ainsi
que repenser les mécanismes de socialisation en vue de les neutraliser de toute reproduction de
normes et de pratiques de discrimination et de violence fondée sur le genre.
C’est dans cette optique que le CREDIF, l’UNFPA et l’UE, ont accordé un intérêt à la réalisation d’une
étude prioritaire sur « Les représentations sociales des VFG chez les hommes et les garçons en