1 Les paramètres vitaux TENSION ARTERIELLE (TA) POULS RESPIRATION OXYMETRIE POIDS - TAILLE TEMPERATURE (T°) GLYCEMIE CAPILLAIRE (DEXTRO) DIURESE BANDELETTE URINAIRE (en vert: sont traités à part) 3 Définition C’est la force exercée par les parois des vaisseaux sanguins artériels sur le sang qu'ils contiennent. En raison des contractions de la pompe cardiaque, le sang est projeté par vagues successives dans les artères et la pression évolue en 2 phases. La première phase correspond à la contraction du cœur ou systole, la pression augmente brusquement dans les artères, c'est le premier chiffre La deuxième phase coïncide avec la phase de repos du cœur ou diastole, la pression résiduelle nous dévoile le deuxième chiffre Les valeurs normales Elle se mesure en millimètre de mercure (mm Hg). Les deux chiffres de la tension ont leur importance: le 1er doit etre compris entre 100 et 140 et le 2ème entre 50 et 90. Au dessus de 140 pour la systolique et/ou 90 on parle d’hypertension artérielle En dessous de 80 pour la systolique, on parle d’hypotension . L’hypertension artérielle Plusieurs mesures élevées sont nécessaires pour porter le diagnostic. Elle peut révéler: - Une cardiopathie - Une néphropathie - Une athérosclérose (hypercholestérolémie, diabète, tabac ou autre…) Mais on ne retrouve pas toujours la cause (HTA essentielle, primitive ou idiopathique) Les principaux sont: Des maux de tête Des étourdissements Des troubles visuels (mouches volantes) Une fatigue Des saignements de nez Des hémorragies conjonctivales Des crampes musculaires Un essouflement L’hypotension artérielle Elle est de 2 types: L’hypovolemie liée à un problème hémorragique ou cardiaque..) L'hypotension orthostatique est définie par une baisse de la tension artérielle lors du passage de la position couchée à la position debout Les symptomes évocateurs sont: Des maux de tête Des étourdissements, vertiges Des nausées, vomissements Des sueurs Des trouble de la vue Le principal risque chez la personne âgée est la CHUTE !!! Pourquoi mesurer la TA Pour avoir une valeur de référence à l'entrée du résident Pour suivre l'évolution d'une pathologie Pour contrôler l'efficacité d'un traitement Pour surveiller les effets secondaires d’un traitement Pour détecter des complications après certains examens Comment mesurer la TA Avec un brassard gonflable est relié à une poire et à un manomètre gradué en mm de mercure qui mesure la pression. La poire de gonflage est munie d'une valve permettant à l'air du brassard de s'évacuer.... .... et un stéthoscope servant à ausculter le pouls artériel On pose le stéthoscope sur l’artère, en aval du brassard le brassard gonflé interrompt le passage du sang dans l’artère humérale On dégonfle progressivement le brassard, le sang commence à passer dans l’artère et fait vibrer les parois. La pression enregistrée par le manomètre au moment où ce bruit apparaît est la pression artérielle systolique. (la maxima) Le brassard se dégonfle, les bruits s’arrêtent à partir du moment où la pression exercée par le brassard devient inférieure à celle provoquée par l’écoulement sanguin. Le chiffre indiqué alors par l’aiguille du manomètre donne la pression artérielle diastolique. (la minima) En pratique: Prévenir le résident et s’informer de ses derniers chiffres Adapter le brassard au bras du patient Au repos pendant au moins 15 minutes Vider l’air du brassard Dénuder le bras du patient Vérifier l’aiguille du manomètre Poser le stéthoscope sur le bord inférieur du brassard et pas en dessous Gonfler le brassard juste au dessus des valeurs habituelles du patient Si doute reprendre une seconde fois la TA Attention !! Ne pas prendre la TA sur un bras : Perfusé Coté hémiplégique Après curetage ganglionnaire Si fistule artério-veineuse Le brassard et le stéthoscope restent la référence. Mais : Des appareils automatiques sont utilisés pour une surveillance plus rapprochée. Ils sont de type auscultatoire (micro) ou oscillatoire (vibration). Les MAPA (monitoring ambulatoire de la pression artérielle) ou Holter tensionnel permettent de prendre plusieurs mesures sur 24h. D’autres systèmes moins fiables existent (poignets) Le pouls, qu’est-ce que c’est ? « C’est le soulèvement perçu par le doigt qui palpe une artère superficielle » C’est la traduction des battements du cœur dans les artères L’objectif du soin est de contrôler de manière régulière la rapidité (fréquence), l’intensité (amplitude) et la régularité (rythme) des contractions cardiaques du patient. La prise des pulsations contribuent à poser un diagnostic ou à suivre l’évolution d’une maladie. Pour un adulte, les pulsations normales sont comprises entre 60 et 80 pulsations ou battements par minute (60 à 80 ppm ou bpm). Artère temporale Pour les personnes âgées, la fréquence cardiaque est souvent plus basse. Le pouls peut être Artère fémorale recherché dans différents endroits du corps (intérêt dans les Artériopathies), mais le plus souvent au niveau radial Artère carotidienne Artère humérale Artère brachiale Artère radiale Artère poplitée (derrière le genou) Artère pédieuse Préparation du matériel * Une montre avec une trotteuse ou un chronomètre Nom : Service : Hôpital : Traitements Diurèse Tension Pulsations Températ. 3000 300 160 41°C 2500 250 140 40°C 2000 200 120 39°C 1500 150 100 38°C 1000 100 80 37°C 500 50 60 36°C * La feuille de surveillance du patient Dates * Solution hydroalcoolique Pour éviter toute erreur de retranscription de résultat, les données doivent être inscrites immédiatement sur la feuille de surveillance du malade, sur une feuille ou un carnet. La prise du pouls en pratique …. La prise des pulsations s’effectue sur une personne allongée ou assise, le bras reposant sur un plan dur. Prendre les pulsations au niveau de l’artère radiale (au niveau de la gouttière radiale du poignet) avec l’extrémité de l’index et du majeur qui compriment légèrement l’artère, le pouce ce plaçant sous le poignet. Lorsque les pulsations sont repérées, compter les battements sur une minute pleine en s’aidant de la montre ou du chronomètre Durant le compte des pulsations, le soignant apprécie la qualité du rythme cardiaque (régulier ou irrégulier), la fréquence (rapide, normal ou lent) et l’amplitude des battements (forte, faible, filante). Retranscription des résultats obtenus sur la feuille de surveillance du malade qui se trouve dans le dossier de soins. Donner les résultats au malade. Réinstaller le malade confortablement. Effectuer une hygiène des mains. Transmettre les résultats anormaux directement à l’infirmier. Quelles sont les principales anomalies ? Arythmie : rythme cardiaque irrégulier ou absence de rythme cardiaque. Tachycardie : rythme cardiaque supérieur à la normale (> 100 bpm) Bradycardie : rythme cardiaque inférieur à la normale (< 60 bpm) La fréquence respiratoire, qu’est-ce que c’est? La fréquence respiratoire correspond au nombre de mouvements respiratoires (inspiration et expiration) comptabilisés sur une minute. Pour un adulte, la fréquence respiratoire normale est comprise entre 12 et 20 cycles par minute (12 à 20 cpm). Des chiffres inférieurs à la normale caractérisent une bradypnée, des chiffres supérieurs à la normale, caractérisent une tachypnée. La fréquence respiratoire des personnes âgées est plus basse que chez l’adulte. Quelles sont les personnes concernées ? Les patients présentant une détresse respiratoire quelle qu’en soit la cause Les patients souffrant d’une pathologie respiratoire Les personnes en per- et postopératoires Les patients sous assistance respiratoire ou sous oxygénothérapie… La prise de la fréquence respiratoire contribue à poser un diagnostic ou à suivre l’évolution d’une maladie. Que faut-il pour ce soin ? Il faut: Une montre munie d’une trotteuse, montre avec chiffres digitaux (voire chronomètre). Nom : Service : Hôpital : Traitements La feuille de surveillance du patient. Diurèse Tension Pulsations 3000 300 160 41°C 2500 250 140 40°C 2000 200 120 39°C 1500 150 100 38°C 1000 100 80 37°C 50 60 36°C 500 Températ. Dates Avant d’effectuer le soin, prendre connaissance des fréquences respiratoires antérieures. Comment réaliser cette mesure ? Réaliser une hygiène des mains. Mettre le patient en position demi assise. Lui demander de poser sa main sur son thorax afin de mieux voir les mouvements du thorax Pour que la mesure soit le plus efficace possible, ne pas prévenir le malade et pendre la fréquence respiratoire à son insu (en prenant la pression artérielle ou la température par exemple). Noter les résultats sur la feuille de surveillance du malade, dans le dossier de soins. Transmettre les résultats anormaux directement à l’infirmier. L’oxymétrie de pouls, qu’est-ce que c’est ? L'oxymétrie de pouls ou saturation en oxygène est une méthode de mesure non invasive de la saturation en oxygène de l'hémoglobine au niveau des capillaires sanguins. On parle de saturation pulsée en oxygène : SpO2. La SpO2 est très proche de la SaO2, qui est la saturation artérielle en oxygène. Le principe de la mesure ? Les hématies ou globules rouges sont composées d'environ 33 % d'hémoglobine qui se charge en O2 dans les poumons (oxyhémoglobine) et se décharge dans les tissus (désoxyhémoglobine). L'oxyhémoglobine absorbe plus de lumière infrarouge et laisse passer plus de lumière rouge. La désoxyhémoglobine absorbe plus de lumière rouge et laisse passer plus de lumière infrarouge. . Le principe de fonctionnement des appareils de mesure repose sur l’émission de deux lumières (rouge et infrarouge), et de la mesure de leur absorption par le flux pulsatile du sang. La partie non absorbée est recueillie par le capteur photoélectrique et analysée. L’analyse est effectuée suivant la valeur d'absorption de l’oxyhémoglobine et de la déoxyhémoglobine . Interprétation des résultats L'oxymétrie de pouls permet donc de mesurer la proportion d'hémoglobine totale combinée à l'oxygène (normalement > 95%). La relation avec la PaO2 (gaz du sang) utilise la courbe de Bacroft: On constate qu’une faible diminution de la SaO2 correspond déjà à une hypoxie relativement importante Interprétation des résultats Le résultat affiché reflète les 3 à 6 dernières secondes de saturation. Il est mis à jour toutes les ½ secondes. Indications Surveillance de la fonction respiratoire. Surveillance du pouls et de la perfusion périphérique. Les limites de la mesure Colorant sur les ongles Anomalie voire absence de détection (pouls faible ou irrégulier) Compression du membre : ne pas mettre le capteur au bras portant le brassard à tension. Mauvais positionnement du capteur. Hypothermie, frisson. Hypotension Les limites de la mesure (suite) Vasoconstriction. Troubles du rythme. Anémie car hématocrite bas. Agitation du patient. Intoxication au monoxyde de carbone : la carboxyhémoglobine est considérée comme de l'oxyhémoglobine par le capteur, ce qui fait une surestimation de la saturation. Bon maintenant, passons à la pratique…