Fondation pour la Recherche Médicale, fondation reconnue d’utilité publique
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En 2014
Projet 1
Trouver de nouveaux traitements des cancers du sein liés à HER2.
Chercheur : Gabrielle Deniziaut – Institut Curie, Paris
Résumé
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. En 2012, près de 48 800
nouveaux cas ont été diagnostiqués en France. Si cette maladie a encore été responsable
de 11 900 décès cette même année, le taux de mortalité associé a diminué en 15 ans. Cette
amélioration s’explique notamment par le développement de thérapies plus efficaces.
Ainsi, on a découvert que dans 15 % des cas de cancers du sein, les cellules tumorales
présentaient à leur surface en trop forte quantité une protéine, HER2. Or HER2 favorise la
multiplication des cellules, et donc la croissance des tumeurs. Un traitement capable de
bloquer l’action de HER2 a alors été mis au point. Malheureusement, un phénomène de
résistance à cette thérapie apparaît chez certaines patientes, ce qui nuit à leur guérison.
Cette quantité accrue de HER2 retrouvée à la surface des cellules cancéreuses est la
conséquence d’une mutation génétique particulière : l’augmentation du nombre de copies du
gène correspondant.
Par ailleurs, des études récentes ont montré que certaines tumeurs mammaires présentent
un autre type de mutations du gène HER2, qui entraîne une activation permanente de la
protéine : dans ce cas, la multiplication des cellules tumorales est également favorisée.
Gabrielle Deniziaut et son équipe d’accueil à l'Institut Curie pensent que ce type
de mutation pourrait intervenir en cours de traitement, engendrant ainsi des résistances.
Dans le cadre de ce projet, l’équipe coordonnée par les Dr Vincent-Salomon et Bièche
recherchera des mutations « activatrices » de HER2 au sein de tumeurs de formes
agressives ou rares. Ils tâcheront ensuite de comprendre l’effet de ces mutations sur les
fonctions de HER2. Enfin, ils étudieront les mécanismes de la résistance tumorale
apparaissant après un traitement anti-HER2 ; ils se pencheront notamment sur le rôle de
l’apparition de mutations activatrices de HER2 dans ce phénomène. Leur travail pourrait
ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques dans le cancer du sein lié à HER2, ce qui
améliorerait le pronostic de certaines patientes.
Projet 2
Cancers du sein agressifs : cibler l’environnement tumoral
Chercheur : Yahya Ashraf – Institut de recherche en cancérologie, Montpellier
Résumé
Trouver de nouvelles cibles pour le traitement des cancers du sein reste une priorité de la
recherche. C’est l’objectif de Yahya Ashraf dans l’équipe dirigée par Emmanuelle Liaudet-
Coopman à Montpellier. Les chercheurs s’intéressent à une protéine synthétisée en trop
grande quantité par les cellules cancéreuses mammaires et qui est, de plus, un marqueur de
mauvais pronostic : la cathepsine D. Ils ont montré que cette protéine, par son effet sur
l’environnement des cellules cancéreuses, favorisait la progression tumorale métastasique.
Yahya Ashraf a isolé deux molécules capables d’inhiber l’action de la cathepsine D. Il
souhaite aujourd’hui tester leur efficacité thérapeutique chez une souris modèle de la
pathologie. Ce projet pourrait constituer un premier pas vers le développement d’un
traitement basé sur l’inhibition de la cathepsine D.