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Hypersensibilité de type II : Dans les allergies de ce type, appelées aussi cytotoxiques,
une cellule est attaquée par des anticorps pouvant aboutir à sa destruction ou sa
cytolyse, de une à trois heures après l'exposition à l'antigène. Ces réactions se
déclenchent lors d'une transfusion sanguine à la suite par exemple, d'une
incompatibilité sanguine (ou d'une incompatibilité de type Rhésus entre la mère et le
fœtus) ou lors de maladies auto-immunes. Ce type de réaction aboutit à l’activation du
complément et à la formation d’un complexe moléculaire appelé «complexe d’attaque
membranaire». Ce mécanisme n’est pas souvent impliqué dans les réactions
allergiques au sens strict.
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Hypersensibilité de type III : Dans ce type d'hypersensibilité, appelée aussi
hypersensibilité semi-retardée ou à complexes immuns, de grandes quantités de
complexes antigène-anticorps sont formés et ne peuvent pas être éliminés d'une région
précise. Il se produit alors une réaction inflammatoire intense provoquant de graves
lésions aux tissus. La maladie du poumon du fermier (le foin moisi est inhalé par la
personne), maladie des éleveurs d’oiseaux (les plumes et les protéines des déjections
desséchées des oiseaux se décomposent en poussières qui sont inhalées), la maladie
des champignonnistes, maladies rénales (glomérulonéphrites) et des affections auto-
immunes (lupus érythémateux disséminé où le malade fabrique des anticorps contre
ses propres tissus). Ces complexes immuns solubles et circulants sont normalement
éliminés par l’organisme. Si ils sont en quantité trop importante, l’élimination est
insuffisante et ces complexes se déposent dans les parois des vaisseaux et dans les
glomérules du rein. Il peut ainsi y avoir une vascularite ou une glomérulonéphrite.
Certains médicaments (comme la pénicilline) sont capable d’induire une telle réaction
de type III.
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Hypersensibilité de type IV : Ces hypersensibilités, appelées aussi hypersensibilités
retardées, apparaissent plus de 12 heures après le contact avec l'antigène et persistent
longtemps (de un à trois jours). Il s'agit des réactions produites par les lymphocytes T
et non par des anticorps. On retrouve ce phénomène dans les dermites ou eczémas de
contact provoqués par des contacts répétés avec des substances antigéniques (bijoux et
alliages dentaires contenant du nickel, produits ménagers, contact avec le sumac
vénéneux ou herbe à la puce, etc.). Ce type de réaction peut toucher n'importe quel
sujet, sans qu'il existe un quelconque terrain allergique. Ces substances, après s'être
attachées aux protéines du soi sont perçues comme étrangères et sont attaquées par les
cellules immunitaires. L'eczéma de contact est une réaction allergique due aux
cosmétiques, aux produits ménagers de nettoyage, aux matières synthétiques, aux
métaux. L'apparition des symptômes survient souvent 24 à 72 heures après le contact:
la peau enfle, rougit, démange; formation de vésicules et de croûtes. L'eczéma est
d'abord local, puis peut s'étendre à tout le corps.
1.3 Les deux types d’immunité : immunité innée et immunité adaptative
Ce que l'on appelle "l’immunité" est la résultante d’une communication entre 2 systèmes :
A une agression doit correspondre une réponse immune correctement adaptée. L'adaptation
fait appel à une participation équilibrée de différentes cellules du système immunitaire et
parmi celles-ci on compte :
- les lymphocytes T et B
- les cellules NK
- les cellules dendritiques
- les macrophages