-Le follicule secondaire est marqué par la présence autour de l’ovocyte d’une membrane appelée
membrane pellucide, doublée d’un épais manchon de cellules folliculaires qui reçoit le nom de
granulosa ; en même temps à la périphérie se mettent en place d’autres cellules désignées sous le
nom de cellules thécales (formant la thèque).
-Le follicule tertiaire (ou cavitaire) se reconnaît à sa taille (200 à 1600 µm) et à la présence de zone
de lyses cellulaires dans la granulosa, mettant en place des cavités qui vont confluer en une vaste
cavité unique : l’antrum. En même temps la couche thécale se différencie en une thèque interne
appliquée à la granulosa et une thèque externe périphérique.
ðPhase de la maturation folliculaire
Périodiquement ou alternativement dans chacun des ovaires droit et gauche, un follicule tertiaire (dit
follicule dominant) arrive jusqu’à un stade plus achevé encore, celui de follicule mûr ou follicule de De
Graaf.
Ce follicule de De Graaf, dont le diamètre est de 1600 à 3200 µm, est proche de la surface de l’ovaire.
L’examen d’une coupe d’ovaire (Document 15) permet de reconnaître ces différents aspects folliculaires
et en particulier celui qui correspond à un follicule de De Graaf.
Dans un tel follicule, on constate que l’ovocyte I (entouré de sa membrane pellucide) est également
entouré d’une simple couronne de cellules de la granulosa (la corona radiata) et qu’il s’individualise
dans l’antrum à l’extrémité d’un petit pédoncule (le cumulus oophurus). Les cellules de la thèque interne
présentent la particularité d’être associées à un riche réseau de capillaires sanguin, ce qui laisse prévoir
une activité endocrine : on verra effectivement que ces cellules sont responsables de la sécrétion des
oestrogènes. La thèque externe en revanche est une simple enveloppe conjonctive.
ðPonte ovulaire ou oestrus
Arrivé à un certain degré de maturité sous l’action de certaines interventions hormonales, peut être aussi
à cause de la pression du liquide folliculaire et des contractions ovariennes, la paroi du follicule se rompt
et l’ovocyte II accompagné du GP1 est libéré dans la cavité générale en direction des voies génitales. On
parle de l’ovulation ou encore de la « ponte ovulaire » (on considère que quelques heures avant
l’ovulation la méiose de l’ovocyte I se débloque et devient un ovocyte II bloqué en métaphase II de
méiose et un GP1).
Si on trouve de telles formations dans les voies génitales femelles, on peut affirmer que l’on est au stade
d’ovulation.
Remarque : La périphérie de l’ovocyte II montrent des granules corticaux, dérivés golgiens, dont le
développement est lié à la présence des cellules de la corona radiata.
ðFormation du corps jaune
Après l’ovulation et l’évacuation du liquide de l’antrum, le follicule de De Graaf s’affaisse et l’antrum
se remplit de sang coagulé, qui finit par se résorber.
Les cellules de la granulosa prolifèrent et comblent la cavité. Ces cellules reconnaissables à leur teinte
jaunâtre (cellules lutéales ou lutéiniques) seront responsables du nom donné à cette nouvelle structure :
le corps jaune. Celui-ci commence à sécréter de la progestérone et un peu d’oestrogènes.
Son destin dépend de celui de l’ovocyte II:
-dans le cas où l’ovule est fécondé, il persiste pendant une partie de la gestation (pendant 3 à 4 mois) ;
il sera ensuite relayé par le placenta. On lui donne le nom de corps jaune de gestation ou corps jaune
gestatif. Sa dégénérescence laisse une trace dans le cortex ovarien : le corpus albicans.
-si l’ovule n’est pas fécondé, le corps jaune est dit progestatif, il dégénére (lutéolyse) rapidement (2
semaines) en laissant une petite cicatrice à la surface de l’ovaire.