DPC 2016 : RELATION MÉDECIN / PATIENT
Education du patient. Pourquoi, avec qui et comment ?
Les besoins sanitaires de nos sociétés ont considérablement évolué ces 30 dernières
années. La prévention, avec la prise en compte des facteurs de risque, les maladies
chroniques représentent une part croissante de l’activité médicale. Par ailleurs, la
revendication d’un rôle plus actif de l’individu pour tout ce qui le concerne, problèmes de
santé compris, fait partie de l’évolution sociologique générale. L’internet met à sa portée
immédiate de multiples sources d’information. La relation médecin-patient ne peut plus
se résumer à la prescription d’une « ordonnance ». Elle devrait être une véritable
éducation thérapeutique du patient (ETP) lui permettant d’autogérer ses problèmes de
santé au quotidien. Plusieurs équipes (Assal et Golay à Genève, Deccache à Bruxelles,
d’Ivernois et Gagnayre à Paris…) en ont précisé les définitions, les champs d’action,
l’efficacité.
Le patient mineur. Comment et pourquoi communiquer ?
Comment faire participer le patient mineur, enfant ou adolescent, à la prise de décision
médicale qui le concerne ? Il ne s’agit pas (uniquement) de problèmes de confidentialité
par rapport aux parents (Bibliomed 559) ou de difficultés de communication (Bibliomed
561, 563, 566) mais des conditions d’un réel partage de la décision médicale, quel que
soit l’âge. Le cadre juridique en a été précisé par la loi du 4 mars 2002, qui envisage
explicitement la possibilité de faire échec à l’autorité parentale et les conditions dans
lesquelles doit s’appliquer le secret médical. Trois synthèses récentes clarifient ces
différents points.
L’observance des prescriptions. A travers les âges et les soignants
L'observance est définie par le degré de concordance entre le comportement de la
personne malade et les recommandations de son thérapeute. Il est aujourd’hui bien
reconnu que prendre les médicaments comme ils sont prescrits et suivre les conseils
thérapeutiques à la lettre sont indispensables au patient pour combattre sa maladie
chronique.
Education thérapeutique en médecine générale.
Dans sa définition par l’OMS, reprise par la HAs dans son guide méthodologique, l’ETP
est « continue et intégrée aux soins ». Les programmes autorisés sont pour plus de 60%
réalisés par des services hospitaliers, et pratiquement les 40% restant par des réseaux
de santé. Les modalités actuelles d’autorisation ne laissent pas de place à une ETP
intégrée aux soins de premiers recours. Pourtant, le Haut Comité de Santé Publique a