nymphe I : dans le sol;
adulte : sur les feuilles, les fleurs et les fruits.
Les spécimens sont de préférence collectés dans un fluide appelé AGA (mélange de 10 parties d'alcool éthylique à 60%,
1 partie de glycérine et 1 partie d'acide acétique). La méthode de Berlèse peut être utilisée pour collecter des spécimens
de thrips sur des parties de végétaux, par exemple les fleurs coupées. Elle utilise un entonnoir avec un tamis sur lequel
le matériel végétal est placé. Le haut de l'entonnoir est recouvert d'un filet. Le bas est immergé dans un récipient
contenant de l'alcool à 10%. L'entonnoir est placé sous une lampe électrique (60 W) et la chaleur et la lumière chassent
les thrips dans le récipient. Le contenu du récipient est examiné au microscope après 8 h (pour les fleurs coupées).
Pour le stockage, les spécimens doivent être transférés dans de l'alcool éthylique à 60% et conservés à l'obscurité, de
préférence à des températures bien en dessous de 0°C pour empêcher la décoloration.
Identification
L'identification des thrips porte sur les adultes, car il n'existe aucune clé d'identification satisfaisante pour séparer les
espèces selon les caractéristiques des œufs, des larves ou des nymphes. Cependant, la présence de larves dans les
échantillons donne des indications importantes sur le développement sur les plantes-hôtes. Pour l'examen au
microscope, les thrips adultes doivent être montés sur des lames. Pour les identifications en routine, un support soluble à
l'eau est rapide et relativement économique. Les cinq étapes suivantes sont tirées de Mound & Kibby (1998):
1. Transférer les spécimens du fluide de collecte dans de l'alcool éthylique à 70% propre.
2. Si les spécimens sont raisonnablement flexibles, essayer d'ouvrir les ailes et d'allonger les antennes à l'aide de
microépingles.
3. Placer une goutte de support Hoyers (voir ci-dessous) sur une lamelle (par ex. un cercle de 13 mm). Placer un thrips
au centre de la goutte, la face ventrale vers le haut, et poser délicatement une lame sur la goutte. Renverser la lame
dès que le support s'est suffisamment réparti.
4. Placer immédiatement au four à 35-40oC. Laisser pendant 6 h avant examen.
5. Laisser au four pendant environ 3 semaines pour sécher le support, puis entourer de vernis à ongle et étiqueter.
Le support Hoyers (mélange) contient (pour 50 mL d'eau): gomme arabique - 30 g, hydrate de chloral - 200 g, glycérine
- 20 mL.
T. palmi appartient à la famille des Thripidae, qui comprend environ 1700 espèces dans 260 genres. Dans la plupart des
espèces, les antennes ont 7 ou 8 segments et les ailes antérieures (si présentes) sont généralement fines, avec 2 nervures
longitudinales portant chacune une série de soies. Le genre Thrips comprend plus de 200 espèces dans toutes les régions
du globe. Les membres du genre ont seulement 2 paires de soies ocellaires. Les antennes ont 7 ou 8 segments et les
segments III et IV portent des cônes sensitifs ou trichomes fourchus. Le pronotum porte 2 paires de soies majeures à ses
angles postérieurs. Les tarses ont 2 segments. Les tergites abdominaux V-VIII portent des cténides latéraux et les
sternites et pleurotergites portent, ou non, des soies accessoires (voir tableau 1 et figures 1, 2).
L'identification des adultes peut être réalisée à l'aide de clés. Bhatti (1980) et Palmer (1992) ont publié des clés
permettant d'identifier les espèces présentes dans les régions tropicales asiatiques. La clé de Priesner (1964), qui couvre
les espèces européennes, couvre T. flavus Schrank pour la femelle et T. alni Uzel pour le mâle. Palmer et al. (1989)
donnent seulement 12 espèces d'importance économique. Nakahara (1994) donne des clés pour les espèces américaines.
Des descriptions détaillées de T. palmi sont données par Bournier (1983), Sakimura et al. (1986) et zur Strassen (1989).
Sakimura et al. (1986) donnent 7 caractères majeurs permettant de distinguer T. palmi des autres espèces connues du
genre Thrips:
1. Corps jaune clair sans tache grisâtre ou brunâtre, mais avec des soies corporelles noirâtres épaisses.
2. Soies ocellaires situées à l'extérieur du triangle ocellaire.
3. La sculpture du métanotum est striée dans sa partie centrale et converge vers l'arrière.
4. Tergite abdominal II portant quatre soies latérales.
5. Sternites abdominaux sans soie accessoire.
6. Tergite abdominale VIII portant une crête complète.
7. Sternites III-VII des mâles portant chacune une zone glandulaire transversale.
Voir tableau 2, et également figure 3 pour le diagramme des caractères de diagnostic.
Comparaison avec des espèces similaires
Les espèces indiennes T. alatus Bhatti et T. pallidulus Bagnall (Palmer, 1992) sont très proches de T. palmi. Chez T.
alatus la sculpture du métanotum ne converge pas vers l'arrière et chez T. pallidulus cette sculpture est réticulée en son
milieu.
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