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Texte d’Homère
L’ASSEMBLÉE
Ulysse alla trouver Agamemnon, le fils d’Atrée ;
de ses mains il reçut le sceptre héréditaire, indestructible à jamais ; puis […] quand il rencontrait un
roi (basileus) ou un héros de marque, il s’approchait et, avec des mots apaisants, il cherchait à le
retenir : « […] Crois-moi, assieds-toi et fais asseoir
les autres. […] Nous n’étions pas tous au conseil
(boulè) pour entendre ce qu’Agamemnon y a dit.
Gare qu’il ne se fâche […]. La colère est terrible
des rois issus de Zeus.[…] »
Mais si c’était un homme du peuple (dèmos) qu’il
voyait et surprenait à crier, il le frappait alors du
sceptre et il le tançait ainsi : « […] Reste tranquille ;
puis écoute l’avis des autres, de ceux qui valent
mieux que toi […] ; tu ne comptes pas plus au
conseil qu’au combat. […] Qu’un seul soit chef,
qu’un seul soit roi […]. ».
Ainsi il parlait en chef et remettait l’ordre au
camp ; et, de nouveau, des navires et des
baraques, l’armée accourait à l’assemblée (agora).
[…] Thersite, seul, persistait à piailler sans frein.
[…] Il criait :
« Allons ! fils d’Atrée, de quoi te plains-tu ? de quoi
as-tu besoin encore ? Tes baraques sont pleines de
bronze, tes baraques regorgent de femmes, butin
de choix, que nous, les Achéens, nous t’accordons
à toi, avant tout autre, chaque fois qu’une ville est
prise. […] Laissons-le là, en Troade, à savourer ses
privilèges (géra) […] ».
Ainsi parlait Thersite. […] Mais le divin Ulysse […]
l’invectiva avec des mots durs :
« Thersite, tu peux être un orateur (agorètès)
sonore ; mais tu parles sans fin. Assez ! […] » Il dit,
et, du sceptre, il frappa son dos, ses épaules ; […]
les autres à le voir eurent un rire content. […] Le
preneur de villes, Ulysse, était debout, le sceptre
en main. Près de lui, Athéna aux yeux pers, sous
les traits d’un héraut, invitait le peuple au silence,
DES
ACHÉENS.
pour que les fils des Achéens, au premier comme
au dernier rang, pussent entendre ses paroles et
méditer ses avis.
Clairvoyant, il prit la parole et [, s’adressant à
Agamemmnon,] dit : « Fils d’Atrée, les Achéens en
cette heure veulent faire de toi, seigneur (anax), le
plus humilié des hommes, au regard de tous les
mortels. Ils se refusent à tenir la promesse qu’ils
t’ont faite [de ne retourner en Grèce qu’après la
destruction de Troie…]. Quand à Aulis […] nous
sacrifiions aux dieux immortels des hécatombes
sans défaut […] nous apparut un terrible présage.
Un serpent [dévora huit oisillons et leur mère…] ;
aussitôt Calchas, au nom du ciel, déclara : « […]
nous devons rester à guerroyer [neuf] années ;
puis, la dixième, nous prendrons la grande ville de
Priam. » […] »
Il parla ainsi ; les Argiens poussèrent un grand cri
[…] pour approuver l’avis du divin Ulysse. Làdessus, Nestor, le vieux meneur de chars, à son
tour leur dit : « […] Et que vont donc devenir, ditesmoi, et les traités et les serments ? […] Nous voilà
bataillant, à coups de mots, pour rien […]. À toi
donc, fils d’Atrée, de montrer, comme auparavant,
ton inflexible volonté. Guide les Argiens dans les
violents combats.[…] L’avis que je te donne n’est
pas à rejeter. »
Le roi Agamemnon lui répliqua en ces termes :
« Une fois de plus, vieillard, tu l’emportes à l’assemblée sur tous les fils des Achéens. […] Pour
l’instant, tous, allez manger ; après quoi, nous
engagerons la bataille. […] Et celui que je verrai
disposé à traîner à l’écart du combat […], celui-là
aura peine à trouver le moyen d’échapper aux
chiens, aux oiseaux ! »
Il parla ainsi ; les Argiens poussèrent un grand cri ;
ainsi le flot […] Debout, ils s’élancèrent en se
dispersant à travers les navires…
Homère, Iliade, II, 185-398 (extraits).
Comprendre le document et ses centres d’intérêt
– Le mécanisme de la prise de décision ;
– le rôle déterminant des aristocrates.
Mais aussi:
– les rapports sociaux fondamentalement inégalitaires ;
– les éléments religieux qui confirment la décision.
2. La Grèce archaïque
1
Présenter le document
– L’œuvre grecque la plus connue et le plus souvent traduite, depuis l’Antiquité
(cf. Le monde grec, Paris, Bréal, 2010, p. 44-45).
– Éléments réels et imaginaires sont inextricablement mêlés.
Mettre en place le document
Considérer essentiellement la question de la préparation des décisions collectives par un
conseil et son approbation par l’assemblée. Mais si cet aspect politique est dominant, le
document doit aussi être envisagé dans ses dimensions sociales et religieuses.
Construire le plan à partir des thèmes majeurs
– Discerner le rôle particulier d’Ulysse, comme membre du conseil ;
– les degrés de la hiérarchie sociale et politique ;
– et les mécanismes de la prise de décision
Noter que le vocabulaire même qui est employé (agora, dèmos, boulè) comme le
schéma de délibération préfigurent le mode de fonctionnement attesté dans de
nombreuses cités de l’époque classique, dans lesquelles un conseil restreint prépare les
décisions approuvées (ou rejetées, ou encore amendées) par l’assemblée des citoyens.
LE
SYNŒCISME ATHÉNIEN.
15, 1 À l’époque de Cécrops et des premiers rois,
l’Attique, jusqu’à Thésée, avait été occupée par
des habitants répartis en cités (poleis), dotées de
leurs prytanées et de leurs magistrats ; et, sauf à
éprouver quelque crainte, ils ne se réunissaient
pas auprès du roi pour délibérer, mais toutes (ces
communautés) réglaient leur politique et délibéraient par elles-mêmes ; et certaines même firent
la guerre, ainsi les Éleusiniens avec Eumolpos
contre Erechthée. 2 Puis, lorsque Thésée fut roi,
joignant la puissance à l’intelligence, il fut
capable, par toutes sortes de mesures, d’organiser la région et, supprimant les conseils (bouleu-
tèria) et les magistratures des autres cités au
bénéfice de la cité actuelle, il instaura un conseil et
un prytanée uniques, unifiant ainsi l’ensemble du
pays. Chacun conserva la jouissance de ses
propriétés comme par le passé, mais tous durent
se soumettre à une seule autorité politique, à cette
cité qui, grâce aux contributions que tous, désormais, lui apportaient, était devenue importante
quand Thésée la transmit à ses successeurs. Et à
la suite de cela, les Athéniens célèbrent encore
maintenant, en l’honneur de la déesse, la fête
nationale des Synoïkia.
Thucydide, II, 15, 1-2.
24, 1 Après la mort d’Égée, [Thésée] conçut une
grande et admirable entreprise : il réunit les habitants de l’Attique en une seule ville (asty) et fit
qu’il y eut une seule cité (polis) pour un seul
peuple, jusque-là dispersé et difficile à convoquer
en vue du bien commun de tous ; parfois même ils
étaient en conflit les uns avec les autres et se
faisaient la guerre. 2 Donc, Thésée se rendit dans
chaque dème et dans chaque famille (gènos) pour
les gagner à son projet. Les gens du peuple et les
pauvres répondirent vite à son appel ; aux puissants il promit un gouvernement sans roi, une
démocratie où lui-même serait seulement chef de
guerre et gardien des lois et où, pour le reste, les
droits seraient également partagés entre tous. Les
uns se laissèrent persuader ; les autres, craignant
sa puissance déjà grande et sa résolution, se résignèrent à le suivre plutôt que de s’y voir
contraints de force. 3 Il fit donc partout disparaître
les prytanées, les bouleutèria, les magistratures et
il créa pour tous en commun un seul prytanée et
un seul bouleutèrion, à l’endroit où est maintenant établie la ville. Il donna à la cité le nom
d’Athènes et il institua un sacrifice commun, celui
des Panathénées. 4 Il établit aussi, le seize
Hékatombaïon, le sacrifice des Métoïkia, que l’on
célèbre encore maintenant.
Plutarque, Thésée, 24, 1-4.
2
2. La Grèce archaïque
Comprendre les documents et leurs centres d’intérêt
– Le synœcisme athénien, œuvre d’unification politique (sympolitie) et non de regroupement de la population, malgré son étymologie;
– le rôle prêté à Thésée, héros mythique; la reconstruction du passé athénien.
Présenter les documents
Les auteurs: Thucydide d’Athènes, auteur du Ve siècle a. C. qui rapporte des traditions
dont il est familier, et Plutarque, un érudit du IIe siècle p. C (cf. Le monde grec, Paris,
Bréal, 2010, p. 274-5 et 289-290 sur Thucydide et p. 283 sur Plutarque.)
L’explication d’un phénomène politique majeur, accompli par des moyens pacifiques.
Mettre en place les documents
Un phénomène mal daté (Thésée antérieur à la guerre de Troie, XIIe siècle; date peu
croyable, plutôt VIIIe siècle?).
La projection sur le passé d’un état présent (lieux politiques, grandes familles, fêtes:
Synoïkia = Métoïkia).
Construire le plan à partir des contraintes suivantes
(qui ne constituent pas le plan en soi)
– Rapprocher les données des deux textes; distinguer les confusions de Plutarque
(24, 1: regroupement de la population).
– Le rôle de Thésée, roi et patron de la démocratie (Plutarque): une vision d’époque
classique (politique de Cimon; cf. Plutarque, Thésée, 36).
LES
CONCEPTIONS SOCIALES D’HÉSIODE.
Maintenant, je conterai une histoire aux rois, si
sages soient-ils. Voici ce que l’épervier dit au
rossignol au col tacheté, alors qu’il l’emportait
très haut dans les nuages, saisi dans ses serres.
Lui, transpercé par les serres crochues, demandait
pitié, gémissait. L’autre, brutalement, lui répondit :
« Misérable, pourquoi cries-tu ? il est bien plus fort
que toi, celui qui te tient maintenant. Tu iras où je
te conduirai, si beau chanteur que tu sois ; je ferai
de toi mon repas, si je veux, ou je te relâcherai.
Bien fol qui veut résister à plus fort que soi : il ne
rencontre point de succès et sa honte est aggravée par la douleur. » Ainsi parla l’épervier au vol
rapide, rapace aux longues ailes.
Mais toi, Persès, écoute la justice ; n’accrois pas ta
démesure ; la démesure est mauvaise pour le
mortel humble ; le grand lui-même ne peut la
supporter facilement, et son poids l’écrase le jour
où il se heurte aux désastres ; bien meilleure est la
route qui passe de l’autre côté, qui mène aux
actes justes. La justice l’emporte sur la démesure,
quand son heure est venue. C’est par la souffrance
que le sot apprend. […]
[La Justice] dénonce [à Zeus] la pensée des
hommes injustes : il faut que le peuple paie pour
la folie des rois qui, dans leurs desseins malfaisants, faussent leurs arrêts par des formules
tortueuses. Considérez cela, rois mangeurs de
présents [basileis dôrophagoi], pour rectifier vos
paroles et, pour toujours, renoncez aux sentences
tortueuses. […]
Mais toi, te souvenant toujours de ma recommandation, travaille, Persès, noble fils, pour que la
faim [limos] te haïsse et que t’aime la respectable
Déméter à la belle couronne, qui remplira ton
grenier du blé qui fait vivre. La faim en effet s’attache complètement à l’homme paresseux. […] À
travailler il n’est point de honte ; c’est à la paresse
que va la honte ; si tu travailles, bientôt le paresseux jalousera ta richesse. Mérite [arétè] et gloire
accompagnent la richesse. […]
Mais toi, selon tes moyens, fais des sacrifices aux
dieux immortels, avec pureté et propreté, et brûleleur des cuisses brillantes [de graisse]. D’autres
fois, rends-les favorables par des libations et des
offrandes, et quand tu te couches, et quand
revient la sainte lumière, afin qu’ils aient pour toi
un cœur et une volonté favorables ; alors tu achèteras le bien (klèros) d’autrui, au lieu qu’autrui
achète le tien.
Hésiode, Les Travaux et les Jours, vers 202-218 ; 260-264 ; 298-302 ; 311-313 ; 335-341.
2. La Grèce archaïque
3
Comprendre le document et ses centres d’intérêt
– La plus ancienne fable connue de la littérature occidentale (tout le premier paragraphe; cela témoigne d’une influence orientale en Grèce au VIIIe siècle);
– l’importance de la justice rendue par les rois, mais elle serait parfois inique;
– l’importance du travail, moyen d’assurer sa prospérité matérielle;
– le rôle éminent des dieux, dont il faut s’assurer le soutien.
Présenter le document
– Une source essentielle sur la Béotie et la Grèce vers 700 a. C. (sur le monde d’Hésiode,
cf. Le monde grec, Paris, Bréal, 2010, p. 45-46).
– Distinguer les domaines abordés en soulignant la cohérence de la vision du monde.
Mettre en place le document
– Dans le temps, aux origines de l’histoire grecque proprement dite.
– Dans l’historiographie, les débats sur la situation sociale d’Hésiode et sur la réalité de
l’existence de Persès, son frère.
Construire le plan à partir des contraintes suivantes
(qui ne constituent pas le plan en soi)
– Regrouper les éléments qui montrent l’importance des rapports de force entre individus.
– Souligner la mentalité qui exalte le travail et le respect dû aux dieux.
– Dégager l’enseignement social et religieux du document.
La coupe d’Arcésilas II, roi de Cyrène
Paris, Cabinet des Médailles
de la Bibliothèque nationale de France.
4
2. La Grèce archaïque
Comprendre le document et ses centres d’intérêt
– Une coupe laconienne des environs de 560;
– l’importance du commerce (de silphion, plante à usage médicinal, ou de laine?);
– l’organisation du travail.
Présenter le document
– Cyrène, la plus importante cité grecque d’Afrique, dont l’histoire est connue notamment par Hérodote (IV, 147-165).
– Arcésilas II, un roi qui s’occupe du commerce.
Mettre en place le document
– Un document bien daté (le nom d’Arcésilas est porté sur la coupe).
– L’importance des échanges dans le monde grec (une scène de commerce, vue à
Cyrène, une coupe trouvée à Vulci, en Étrurie).
Construire le plan à partir des contraintes suivantes
(qui ne constituent pas le plan en soi)
– Localiser la scène (Cyrène: animaux locaux; tente royale; souterrain, peut-être, dans
la partie inférieure du médaillon, la prédelle).
– Expliquer le rôle des acteurs, grâce aux légendes (cf. CHAMOUX, F., Cyrène sous la
monarchie des Battiades, Paris, De Boccard, 1953, p. 258-263).
– Poser le problème de la nature de la denrée et de son origine (tribut des indigènes?).
POLYCRATE,
TYRAN DE
39 Polycrate fils d’Aiakès s’était emparé de
Samos par une révolte. Tout d’abord, Polycrate
avait réparti la cité [polis] en trois parties et l’avait
partagée avec ses frères Pantagnotos et Sylosôn ;
puis, ayant tué l’un d’eux et chassé le plus jeune,
Sylosôn, il eut Samos entière en sa possession.
Maître de Samos, il avait conclu des relations
d’hospitalité avec Amasis, roi d’Égypte, à qui il
envoyait des présents et de qui il en recevait en
retour. En peu de temps, la puissance de Polycrate
se développa soudain et fut célébrée à travers
l’Ionie et le reste de la Grèce ; en effet, où qu’il
voulût faire campagne, tout lui réussissait heureusement. Il possédait cent pentécontères et mille
archers. Il mettait tout le monde au pillage, sans
faire de distinction pour qui que ce fût : on était
plus agréable à un ami, disait-il en effet, en lui
restituant ce qu’on lui avait pris que si on ne lui
avait d’abord rien pris. Il s’était emparé de nombre
des îles, et aussi de multiples villes du continent ;
notamment, il avait, dans un combat naval, vaincu
les Lesbiens qui, avec toutes leurs forces,
portaient secours aux Milésiens, et il en avait
capturé… ; ce sont eux qui, enchaînés, creusèrent
tout le fossé qui entoure la muraille de Samos.
SAMOS.
54 Les Lacédémoniens, arrivés avec une grande
flotte, assiégèrent Samos. […] 56 Les
Lacédémoniens, après avoir passé quarante jours
à assiéger Samos sans que leur entreprise avançât et fît aucun progrès, s’en retournèrent vers le
Péloponnèse.
60 Je me suis étendu davantage sur le cas des
Samiens, parce que c’est chez eux que se trouvent
les trois plus grands ouvrages de la Grèce : […] un
tunnel [long de sept stades, où coule un canal] ;
l’architecte de ce tunnel a été le Mégarien
Eupalinos, fils de Naustrophos. C’est là un des
trois ouvrages ; le deuxième est, autour du port,
un môle qui avance en mer pour abriter le port,
par vingt orgyies de fond au moins [35 m], sur
plus de deux stades de longueur. Le troisième
ouvrage des Samiens est un temple, le plus grand
de tous les temples que nous connaissions ; le
premier architecte en fut Rhoicos fils de Philès, un
homme du pays.
122 Polycrate est le premier des Grecs, à notre
connaissance, qui songea à détenir le contrôle de
la mer [thalassocrateein].
125 Après avoir fait mourir [Polycrate] dans des
conditions trop indignes pour qu’on les rapporte,
[le satrape perse] Oroitès le fit mettre en croix.
Hérodote, Histoires, III, 39 ; 54 ; 56 ; 60 ; 122 ; 125.
2. La Grèce archaïque
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Comprendre le document et ses centres d’intérêt
– Les aspects politiques de la tyrannie (éviction des frères);
– l’expansion samienne sous Polycrate;
– la prospérité de Samos.
Présenter le document
– Samos au VIe siècle: tyrannie et grands travaux (connus aussi par l’archéologie, mais
Hérodote ne dit pas qu’ils soient imputables à Polycrate).
– Les renseignements d’Hérodote, témoignages sur sa méthode et sur les faits rapportés.
Bibliographie en français: cf. MOSSÉ, C., La Tyrannie dans la Grèce antique, Paris,
PUF, 1969, rééd. 1989, coll. DITO, p. 15-20.
Mettre en place le document
– Dans une île grecque proche de l’Asie sous contrôle perse, à la fin du VIe siècle (538
[?] - 522/521);
– Hérodote, un témoin de valeur (visite Samos, voit à Sparte un descendant d’un
Lacédémonien ayant participé à l’expédition contre Samos en 525).
Construire le plan à partir des contraintes suivantes
(qui ne constituent pas le plan en soi)
– Souligner l’affermissement de la tyrannie à Samos même.
– Commenter le développement des travaux publics (en indiquant les problèmes de
datation).
– Examiner les relations avec le monde extérieur (Grecs, Égyptiens, Perses).
Attaque imminente d’un navire marchand (vers 510)
Kylix attique à figures noires, vers 510. British Museum, B. 436.
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2. La Grèce archaïque
Comprendre le document et ses centres d’intérêt
– Une représentation des deux principaux types de navires utilisés à la fin du VIe siècle
(bateau de commerce et navire de guerre) ;
– une illustration de l’insécurité maritime à la fin du VIe siècle;
– éviter un anachronisme grave: Athènes n’est pas encore maîtresse de l’Égée.
Présenter le document
– Une coupe à boire attique de la fin du VIe siècle.
– Souligner la spécialisation de chaque navire.
Mettre en place le document
– Cette face du vase s’interprète par rapport à l’autre (absente ici ; cf. DUCREY, P.,
Guerre et Guerriers dans la Grèce antique, Paris, Payot, 1985, ill. n° 134, p. 197) :
le navire marchand a la voile déployée (pour fuir) et l’équipage du navire pirate ou
corsaire est en partie debout, non plus entièrement en train de ramer, pour passer à
l’abordage.
– La piraterie, un phénomène chronique.
Construire le plan à partir des contraintes suivantes
(qui ne constituent pas le plan en soi)
– Poser les problèmes techniques inhérents au sens des détails figurés sur chaque type
de bâtiment (cf., en français, BASCH, L., Le Musée imaginaire de la marine antique,
Athènes, 1987, p. 222-223).
– Montrer la spécialisation marquée de chaque bateau (l’un renflé, l’autre doté de deux
rangs de rameurs et d’un éperon…).
– Souligner l’importance de la mer et du commerce maritime dans la vie des peuples
grecs, notamment du peuple athénien.
2. La Grèce archaïque
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