Advanced Studies in Pure Mathematics 36, 2002 Algebraic Geometry 2000, Azumino pp.249-268 Sur la Formule de Picard-Lefschetz Luc lllusie La formule de Picard-LefschetzISGA 7 XVj exprime Introduction. la variation locale pour une singularit6 quadratique ordinaire. En cohomologie 6tale, sa d6monstration, dans le cas de dimension relative impaire, requiert un argument transcendant (loc. cit. 3.3). Nous donnons ici, dans ce m6me cas, une d6monstration purement alg6brique. L'id6e est de d6duire le calcul de Ia variation de la forme explicite donn6e par Rapoport-Zink [RZ] pour le logarithme de la monodromie d'une famille semi-stable, de r6duction i deux branches. On se rambne A,ce cas par ramification et 6clatement. La m6thode, inspir6e d'un calcul de Steenbrink dans [S], s'applique plus g6n6ralement], certaines singularit6s homogdnes. Dans toute la suite, on fixe un trait strictement local S : Spec A. On note s : Spec k Ie point ferm6, p I'exposant caracttiristique du corps k, que I'on supposealg6briquement clos, 4 : Spec K le point g6n6rique, u la valuation de A, m I'id6al maximal de A. On choisit une cl6ture alg6briqueR de K, on note 7le nor-*lis6 de A dans K, S: Spec 7, 4 : Spec K le point g6n6rique de S, 5, identifi6 naturellement i s, le point ferm6, 1 : Gal(R lK) le groupe d'inertie, P c I le groupe d'inertie sauvage,pro-pSylow de 1. On fixe un nombre premier t f p, on note ts : I -- Z^l)(E) le caractdre mod6r6 /-adique, donn6 par (" 2 1). t g ( o ) : ( o ( r t / t ^ ) l t t / t " ) - p o u r u ( t ) : 1 . O n p o s eA : Z l l Z 1. R6duction semi-stable h deux branches 1.1-. Soit f : X --,9 un morphisme semi-stable(i.e. tel que localem e n t p o u r l a t o p o l o g i e6 t a l e ,X s o i t l i s s es u r S [ r 1 , . . . , r , ] l ( q . ' . r , * t ) , of u(t) : 1). Le sch6ma X est donc r6gulier, la fibre g6n6rique X, est ReceivedApril 9, 2001. 2000 Mathematics Subject Classificat'ion: 14805, 14D05, 14F20. Keywords: Picard-Lefschetz, 6tale cohomology, vanishing cycles, monodromy, variation, semistable reduction, weight filtration, monodromy filtration, ordinary quadratic singularity, homogeneoussingularity, perverse sheaf. L. Illusie lisse, et Ia fibre sp6ciale D : X" est un cliviseur t\ croisernenrs norrnattx clansX. On supposeque D: DoI D1, oir D6 et D1 sont lisses srrr s et se coupent transversaleruentsuivant C : Do O Dr. On note n la dirnension relative cle X sur ,S, cpr'on snppose constante ; clouc rz : ditn Do : dim D1, et dirn C : n - l. On s'int6resseau conrplexeclescyclesproches ISGA 7 XIII 2] (1.1.1) \!.f :: R{/r(A) € D+ (D x" ?, A) , d 6 f i n ip a r V f : i * R j * A , o i t i : D - - - X : X x 5 S e t j , X r Xsopt les immersionsuaturelles,et D(D x "'ry,1\) : D(D, LVD est la cat6gorie d6riv6e des Af/]-modules continrs sur D. La structure cle iliy est bien connue (lRZl, [I1]). Rappelonsles points principaux. (a) l opbre sur V; i travers 17,et trivialement sur.ffq(!I/y) pour tout g ; ( b ) O n a H q V y : 0 p o u rq > 1 , I I o V f : i * j * 1 : A o e t H t V t : i * ( R Lj * t t ) l L o ( - t ) : : ((Ac @ Lc)lLc ((Ap"o Ap,)/no)(-r) diagonal)(-1) (isornorphen Ac(-1) par (a, b) ,-- a - b), oir i : X" - X et j : X, ---+ f sont les inclusions,et I'identification clei"Rr j*l\ d (Ao" OAp,)(-1) est donn6e par les classeses et el de Ds et D1 au sens de ISGA 4 lf2 CycIe 2 . r . 2;1 (c) Si a : D----,s cl6signe la projectionet D(-) : RHom(-,o!A") le foncteur dualisant, I'accouplement canonique vy 6 vy1r,1 [2n]- attt" est une dtralit6 parfaite, identifiant {// n D({i/)(-n)[-Zn] UI, 4.2). (d) On dispose, de plus, sur W;, d'un op4rateur de monodrom,ie N : Vy * tFr(-l) et d'une filtratto'n par le poids (W,), cl6finiscle Ia fason suivante ([RZ], [I1]). (i) Un conrplexeIi de lt[Zs(1)]-rnodules(continus)sur D, born6 et i clegr6s ) 0, repr6sentarrt iUy 6tant choisi, on construit, par Ie proc6d6 de Rapoport-Zink [RZ], rappel6 en [I1, 3.6], un bicomplexe A" de ltlV"s(l)l-modulessur D, born6, concentr6dans le premier quaclrant, muni d'une augmentation 1( ---' A induisant des quasi-isornorphisntes sur les colonnes de cohomologie et donc un isomorphisme K 3 sA" dans D+(D, LIZ^I))); le bicomplexe,4 est associ6(avecdiff6rentielles dr, (-I)id2) au bicornplexenaif clont la q-idme ligne Ia : (A','t,d) est (r>n11(s(K {1 K)G+ r))[q+ 1], oir T est un g6n6rateurde Sttr la. Formntle de Pi,carcJ-Lefschetz 251 ZdI) ; la cliff6rentielleverticale d2 et I'angmentation sont d6duites de I'application tr r-l rT cle K clals 1((1) ; la q-i6me ligne repr6sente (r2r,,fi"Rj.A(q + l))[q + 1] (et est donc acycliquepour q ) 1), et la diff6rentielle cl2 (resp. I'angmentation K -- Lo) induit sur les faisceaux de cohomologieI'application a,-- 0a,,oir 0 e H'(n,A)(l) est la classe du torseur de Kummer, i.e. I'oppos6ede Ia classede s clans S ISGA 4 ll2 Cycle 2.1.3] (en particulier, I e HoK : HoVf : A est envoy6sur - e o - e 1 € H o L o : R 1 : . A ( 1 ) , e t I a c l a s s ed e e s € H r K ( 1 ) : fllrlr(l) : j * l y ( 2 ) : ( e s " r ) A € o : €on e1 € HtLo(l) sur R2 L 2 ( n tj . A ( 1 ) ) (avecles notations de (b)). (ii) On note W,.A' Ie sous-conrplexede A" obtenu en appliquant 73,.+q i" Ia q-ibme ligne cle A", et W"(sA ) : .s(W,,A ). Les sous-cornplexesW.,sA' de sA" forment une filtration finie croissante, d6finissant un objet (V f , (VV,)) de la cat6gorie d6riv6e filtr6e D+ F(D, LIZ((I))) ayant Vy pour objet non filtr6 sous-jacent.La filtration (W,) s'appelle filtration par le poids. Le gradu6 associ6est clonn6 (avec des isomorphismesd6duits de (i)) par grYvf:oPottrlil >-1 ; srYrvf : R2i.lt(2)[-1] : Ac[-l] grYv/ : Rrt.A(1) - lvono Ao, ; i : : R2j.A(1)[-1] Ac(-1)[*1] , srYvf oi Rt7.A(t) est identifi6 A.Apo O Ap, par e0* e1 et R2j.L(2) A.Ac, par es Ae1, avec les notations de (i). (iii) On note z : A' .-- A'-r,'+r(-1) I'endomorphismede bicomplexesdonn6 par (-1)i+i+1 fo's la projection canoniqueen bidegr6 (i,j). (Gabber fait observer que si I'on identifie par la multiplication par (-1)';r en bidegr6 (i, j) le bicomplexe A" au bicomplexe d6cluit de I'ordre (dr,dt) (au Iieu de (d1,d2)) sur les diff6rentiellesnaiVes,le signe dans la d6finition de rudisparait.) L'hornomorphisme N: \ly --- W/(-1) de D(D,LlZ^l)D d6cluit de ru par I'isomorphisme\[r; 3 sA" s'appelle op4,rateurde monodrom,ie. Il est sous-jacent i un homomorphisrne de DF envoyant lV, clanrsW,.-2 et induisant un isomorphisure (1.1.2) l/ : grfritry 3 gr{.,fry(-t) , 252 L. Illusie qui, par les isomorphismesde (ii), correspondd,l'identit6 (z est I'identit6 en bidegr6(1,0)). On a N2 : 0, et, pour o € 1, o - I : tp(o)N : ily ---+tUy . (1.1.3) (iv) Notons Per(D) la cat6gorie des A-faisceaux pervers sur D, pour la perversit6auto-duale [BBD]. On sait que \Fy[n] e Per(D) (variante de [I1 4.5] pour Zf (.'Z). D'aprds (1.1.3), I'op6rateur de carr6 nul l/ : \Ly -* \P/(-1) est d6termin6 par I'action de f (et y commute), et il r6sulte de (1.1.2) que la filtration par le poids de \[r1 (comme objet de DF(D,A)) d6finit la fi,ltrati,onde monodrorniede lPy[n] (cornme objet de la cat6gorieab6liennePer(D)). (e) L'isomorphismede dualit6 Vr(")["] : D(Vr[n]) de (c) est compatible A.l'action de 1, donc ). celle de N, et par suite induit des isomorphismesWiV y@)l"l 3 D(V 1[n]lw-i-rV f["]) : (W-r-rV t[r])t, gr{v y@1[n)3 D(grYivr["]) dans Per(D). Pour i: r, ce dernier isomorphisme est compatible aux identifications de (d) (ii) et A,Ia dualit6 sur C. 1.2. Notons c: C -. D, ui : D.i --- D, u : D-C -* D les immersions naturelles. Consid6rons la suite exacte canonioue (1.2.1) 0 * tu!tu*\! f - V f ---+c*c*V/ + 0 . Soit o € /. L'endomorphisme o - 1 de V1 induit un endomorphisme du triangle distingu6d6fini par (1.2.1). D'aprds 1.1 (a) et (b), ufa*Vy: url\o-c et (a - l)lD - C : O. Par suite, o - 1 se factorise i travers c*c"V 1 en un homomorphisme (1.2.2) Varf (o) : c*c*V y -- \[J i cette factorisation est unique car H o m - l ( r u , u " V y , V f ) : H o m - l ( t u * Vy , . * V f ) : H o m - l ( / \ o - c , t v o - c ) : 0. Nous appellerons uariation I'homomorphisme (1.2.3) Var(o) : c*V y ---' "!i[r,r d6duit de (1.2.2) par adjonction. Consid6rons d'autre part le triangle distingu6 canonique (r.2.4) c*c'V y ---+![r.f --. Rw*u*V f - . Proposition 1.3. Le morphisme canonique Vy -- gr{Vy Qesp. unique (uia SrylV.r * V.r) (d6,duitde 1.1 (d) (ii)) sefactorise de man'id,re iur la Formule d,ePicard-Lefschetz 253 (1.2.1)et (L.2.a))pat'un rnorphismec*c*Vy -- gY V I Qesp. grYlV f -+ c*ct'Qy) et le carr6 c*c*Vy* (1.3.1) u..(,)l c*ctVs <- SrYVr f "t"l' grYtw t est commutattf. Lapremidre assertionr6sultede 1.1 (d) (ii), et lasecondede (1.1.3). 1.4. Pour o € I et i :0,1, on d6finit de manibre analogue VarI(o) : u;auf,Vy -- V/ , (1.4.1) d6duit de I'endomorphisme o - 1 de Vp et Var(o) : uiV 1 -, u1VI (r.4.2) d6duit de (1.4.1) par dualit6. On a des carr6s commutatifs (1.4.3) var(o) 1l | V Y V.r-ui*utuWs I var(a)| Y c*ctVy, or) les fldches horizontales sont les flbches canoniques. Proposition 1.5. Notons ui: Di - C -+ Di I'inclusion. (a) Le morphisme canon'iqueui'Q I --. Ru;*l\, d6.fi,nipar la fl,d,ched'adjoncti,on uiV y ---+Ru;*uluiV 7 et I'isornorphisme uiuiV y = LDo-c, est un i,somorphisme,qui s'insd.redans un isomorphisme de triangles distingu4s uiWsV y ---------> uiV y --.------------erY V t------------> -l -,1, -l Y /\p -l -,' '---------------, Ru,i*h -----> Ac(-1)[-1] -------->' od la fl,d.cheuerticale de droite est (-t);+t celle donndepar l.L (d) (ii) et le triangle inf4,rieur par I'isornorphisme canonique Rlui*l\ = Ac(-1) L. IIIusie (donn6.par la classe de cohomologiede C dans Di ISGA 4 ll2 Cycle 2'r)). (b) Le morphisrne canon,iqueu;rA ---+ul,Vy, dd.f,ni, par la fl,iche d'adjoncti.onuiruiul;Vy -- u|Vy et l''isornorph'isme uiu.l,Vy ? l\Dn-c, est trn isomorphr,.sme,qu,i s'insd.re dans un isomorphzsme de trian,gl,es dist'ingu6.s grYrVy € t_ utnvy ------*uto1Qsfw-yVl) - t_ l = _*'. r''-r _ ,l = , Ac[-l] u;rA ---------> t_ l= l\p, ---------------- ' oil,ta fl,dcheuert'icaled,egaucheest (-1)d+1 c:ellednnndepar 1.1(d) (ii) et le tri,angle i,nfdri,eurest d6.duttpar rotat'ion du triangle d{fini par la su'ite eracte canon'ique0 t utrA -- AD, --+ Ac ---+0. (c) Le foncteur RHorn(-,Lp) 6,change, u'ia la (quasi,-)autod(1.1 (c)), (a) ualit6.de V 7 les trianglesde et (b). LemorphisrnenaturelRj"lt--, Vy, or)j : X-D * X est I'inclusion, identifie H'V t: Ac(-1) au quotient de ,Rlj*A : (Aou O Ap,)(-1)lC par A6:(-1) diagonal. Par transversalit6de D6 et D1, on a Ez6*A: u[rRjyl\, oir j1 : X - Dr "-+ X est I'iuclusiou. Le morphisme naturel Ru6*A ---' n6Rj*l\ qui s'en d6duit est I'identit6 sur f10 : ADo et I'inclusiondu facteur (Ap, (-1))lC (de baseel lC) sur Hl . Le morphisrne Ruo*A --- u6!tr1 obtenu en composant avec Rj*/t -, ily induit I'identit6 sur .FIoet, sur I11, est Ie compos6(Ap, (-t))lC .--+(ApoOAp, )(-1)lC -((Ao. O Ap,)(-1)lC)/(Ac(-1) cliagonal),i.e. envoie€1 sur la classecle (0,1) : -1 € As(-1) (1.1 (b)), c'est donc un isomorphisme.Par suite, zfi\lry est I'image directe de sa restriction ], Do - C, d'oil la premidre assertion de (a). Pour la seconde,le point est la cornmutativit6 clu carr6 de droite. Notons e6 (resp. e1) la basede,R1j0.A(1) (resp. R1j1.A(1)) consid6r6een 1.1 (b), " la base correspondantede Hl!I//(1), classede e0 ou de -e1 modulo A diagonal ; dans le diagrarnme relatif A.i : 0, I'image de e dans A par le compos6 H1{//(1) --- lRruo*A(1) --' A est -1 ; pour calculer I'image de e par I'autre compos6,on doit identifier H1W/(1) a grf7V7[r](1) : R2j.L(2) par 1.1 (d) (ii) : I'image de e est 1. Pour le diagramme relatif h i : 1, on trouve le signe oppos6. D'oir la secondeassertion de (a). La premibre assertion de 1.5 (b) se d6duit de la prernidrede 1.5 (a) par dualit6 (t.t (e)). Pour la seconde,Ie point est Ia commutativit6 du carr6 de gauche. L'argurnent qui suit est du A,O. Gabber. II suffit de prouver la commutativit6 aprbs composition avec la flbche d'adjonction tr;*zlVy - !I/.f. Dans la construction de Su,r La FormtLle,de Pi.card-Lefschetz Rapoport-Zink rappel6een 1.1 (d) (i), on peut supposerK concentr6en degr6s € [0,1]. Le bicomplexe A' est alors concentr6en degr6s (0,0), (0,1), (1,0). Le rnorphisme u;rA --- {/.f se factorise (trivialernent) par HuVf . Il en est de m6me du morphisrnegr_1Vy --- \y/ : il est en effet donn6 par le compos6 rSoLt [-1] (: Aot[-l]) --. sA'. , K, et donc se factorise par.rsL)[-1] (: R2j.L(2)[-1]) * s(rasLo - ,soLt) -* (: s(rtrj.A(l) R2j*L(2))) * r<sK (: Hov r) (ot les deux-Gmes fldches sont les qnasi-isomorphismesdonn6s par I'augmentation K ---+ ,4 ). Si I'on identifie HoV y i Ao, R1j.A(1) i A4,o6 Aor (au moyen cle eo + er) et R2j.L(2) d Ac (au moyen de eo A e1), ce coinposdse r6cr.it (i'-1), Acl-1] * s(Apu o Ao, Ac) J:L1L A4r. D'aprbs les conve'standard tions [SGA 41.12,C. D. I 51 2.1, II 51 1.b], c'est donc d[-1], oil d: l\c - Ap[1] est la flbchede degr6 1 du triangle distingu6 cl6fini (1'1), (1'-1), par la suite exactecourte 0 --' Ao Aou 6 Aor Ac -- 0. Cette suite regoit la suite exacte canonique 0 * ulrA - Ar, ---+Ac * 0 (d6finissantd,: l\s - uirAll]) par un morp|isr1e q1i estl:icleptit6srrr Ac: et (-1)i sur les deux autres termes. La commutativit6 vourue en r6sulte. Nous omettrons la v6rification de (c). Corollaire 1.6. Posons Hs(-) : Hq(-,A) (resp. H!(-) : Hge,tt)). SupposonsDl propre slrr s, et, pour o € I, notonsVar(o) : Hn(Dt - C) * H|@r - C) l'homomorph,ismed,6fi,ni. par (I.4.2) ui,a Ies i,d,entifications = Hq(Dr - C) et Ho(Dr,rriVy; = Hn(Dt,"lVr) HE(Dt - C) d|finies par 1.5 (a) et (b). On a u,n carr6 commutatii (1.6.1) Ho(D, - C) --L -gc-r(c)(-1) I,,,', Vrr(r)l H3@, - C) = _d Hs-l(C), od lesf iches d sont les opdrateurs bordsdes su,iteseracteslonguesd,ecohomologie(HT+t (D1) 6tant ide,ntifi|.d,Hq-t (C)(-1) par l,,isomorphisme de Gysin). Le carr6 (1.6.1) s'obtient en effet en appliquant H,t(Dy-) commutatif (1.6.2) uiVy --------* erY Vr v".(")l ulrlFr.*-- 1t,,,', Y grYrvr au carr6 L. Illusie d6duit de (1.3.1) et (1.4.3), via les identificationsde 1.5 (a) et (b). Comme on I'a rappel6en (1.1.2),le morphisme induit par .ly'' grlv\try -' grYrVy = grYrVy(-t) via les identificationsgrlvVy - Ac(-l)[-1], que I'identit6, il en est donc de m6me Ac[-t] (1.1 (d) (ii)) n'est autre du morphismequi s'en d6duit de Hq-t (C)(-1) dans llq-1(C)(-1). 2. Singularit6s homogbnes et variation 2.1. On considbremaintenant un morphisme / : X -- S localement de type fini, plat, de dimension relative n, et lisse le long de X" hors d'un point rs € X"(k). On note Vy (resp. Ay) le cornplexedes cycles proches (resp. 6vanescents)RiI/,r(A) (resp. R(D(A)) e D+(X" x" 4,A) ISGA 7 XIII 2.1]. Le complexeOy est concentr6en {16}. On a de plus le r6sultat suivant, dont nous ne ferons pas usage : Proposition2.2. Si,de plus f est localementd'intersectioncornplite, alors H'Q y : o pour i I n, et HnQ I est un lv-module libre de type fini. Le cas oir ,5 est de caract6ristiquenulle est trait6 dans ISGA 7I4.6]. Pour le cas g6n6ral, voir [I2]. 2.3. Laconstruction d6crite dans ce num6ro est inspir6e de I'exemple consid6r6par Steenbrink dans [S,3.12]. Soient n un entier ) 1, e un entier > 2, F : Ea.,ro € A[r1,...,rn+L) un polynome homogbnede degr6 e, partout non nul, ?r nne uniformisante de A, u € A*. On fait I'hypothdse suivante : (H) le sous-sch6ma ferm6Z deP!+r : Proj Al*'t,... ,rn+t,tf d'6quation F utu : 0 est lisse sur ,S. Observons que (H) ne d6pend que de F et implique que la section hyperplane Z n (t: 0) C n!+r (d'6quation homogdneF : 0) est lisse sur ,5, et que la r6ciproque est vraie si (p, e) : 1. Gabber fait remarquer par ailleurs que, si (p,u) * 1, la condition (H) ne peut 6tre v6rifi6e pour e > 2 (la relation d'Euler contredirait I'exactitude du complexe de Koszul d6fini par la suite (-F - ut',(0FlAr1))). N o t o n s X l e s o u s - s c h 6 mfae r m 6 d e , A ! + 1 : S p e c A l r t , . . . , r n + r f d6fini par l'6quation .F -'tllr" : 0, f : X -- S la projection. Le morphisme / est plat, de dimension relative n, et lisse hors de I'origine ro : (0,...,0) de A'+1. Le complexe(Dy est donc concentr6€D iD6 et d'aprbs ISGA 7 XIII 2.4.5], on dispose,pour o € 1, du morphisme uariation (2.3.1) Var(a)' (Or),n -- Rf 1"o1(X",Vr). Srr,rla Formule de Picard-Lefschetz 257 on se propose de d6crire ce morphisme d,I'aide d'un analogueconvenable de la vari6t6 des cycles 6vanescentsdu cas transcendant. Soient Y l'6clat6 de {rs} dans X, ou, ce qui revient au rn6nre, Ie transform6 pur de X dans l'6clat6 (.\3*t)- de {16} dans,\!+1. Notons h : Y - - X l a p r o j e c t i o n , e tg : f o h : Y - S . ( D a n s l e c a s c o n s i d 6 r 6 p a r steenbrink dans (loc. cit.), ori A : c{tr}, cette construction 6quivaut A 6clater 16 dans le sch6rna (r6gulier) d'6quation F - r : 0, puis de normaliser le sch6ma qui s'en d6duit par changement de base par zr ruIr" . I Proposition 2.4. Le morphi,srneg a rd.duction sem,i-stable. Le d'iaiseurD: Y" est somme de deur diuiseurs Ds et D1, lisses sLLrs, dont I'un, D1, est irr4.duct'ible et propre sur s. Le diuiseurDt : h-r (ro) , diaiseu,rerceptionnel de l'1clatement h, est I'hypersurface de degr6,e de F 3 * t : P r o j k [ r 1t . . . t r n r r , t ] d ' 6 . q u a t i o n -Fu t " : 0 , od (-)- d6.signe la rdduction modulo m. L'intersect'ionc : Don Dr, rieu d, I'i,nf,ni du c6ne d'6.quati.onF:0 dans A3+1, estla section hyperplanet :0 de Dy dansP!+\. Le di.ui,seurD6, dclatd de {rs} d,ansIa fibre sp\.cialeX" (ou transformd,pur de X" dans l'6clatd de {rg} dans ^A}+1), est un f,br6 en droites sur C. On recouvre E : (.\3*t)- par les ouverts standard U;, 7 { i I n*2: U i : S p e cA [ z ; , g t , . . . , A i - r , A t + r , . . . t U n * r , t l l -@"i )t ( 1 < 1 i n * 7), Un'r2 : Spec Alyr,. . . ,Un+r), Ia projection canonique --E A}}}*t 6tant donn6e par : t,i + ri si i : j et r;!i pour j + i dans [U; (1 < , I nl-l), et par ri r-+ Ttgi (1 < i I nll) dans Un+2. Le morphisme g : Y ---,S est induit, sur chaque (J,;, par la projection canonique.Pour 1 < i < n*l,Y )Ui est I'intersection,dans SpecA[z;, gr,. . . ,ai-r,At+r,... tA.n11rtt], dessous-sch6mas [l (cl'6quation T 1 t : r ) e t V i d ' 6 q u a t i o nF ( y r , . . . , A i _ r , l , A t + r , . .. , U n + t )- u t " : O . Par I'hypothdse (H), V est lisse sur,S. Donc, localernent,V; est 6tale s o i t s u r A l q , @ i ) i + r . , 1 s q , t l( p o u r g € { 1 , . . . j T I + 1 } {i}), soit sur A[q,@i)t*;] (avect inversible).Dans le premier cas, Y n(Ji: tltaV est 6tale sur ,4[ri, (yt)i+o,i+r,t)l@;t - n-), et a donc r6duction semistable sur s. Da's le second, Y )ur est 6tale sur Al(y)iyr], donc lisse sur ^9. Pour i : rr*2,Y n(Jn12 est le sous-sch6made [/",+z d'6quation F(yr,... ,Un+t) - Itr:0, et est donc, par I'hypothbse(H), lissesur ,S. cela prouve la premibre assertion. Le diviseur D1 est le lieu ), I'infini du cone tangent f i X €r /s. Ce cone I a pour 6quation F - iltu : 0 dans Spec k[rt,...,rn+t,t). Son lieu d, I'infini est donc lisse,par hypothdse, donc irr6ductible puisque n ) 1. D'autre part, De est le fibr6 V(Oc(l)) sur C, lieu A,l'infini du c6ne fn(t : 0) (d,6quationF : 0 dans Spec k[21, ... ,rn+tf), et C est lissesur s, soit par suite cle la r6duction L. Illusie serni-stable, soit comme cons6cluencecle I'hypothbse (H) cornine on I'a observ6 plus haut. D6finition 2.5. On appelle uari4td affine des cycles 6uanescentscle en rs le s-sch6ma(affine) V(f) : V : Dt - C. / Le sch6ma V est lisse sur s, connexe, de dimension n. La terminologie est justifi6e par Ie r6sultat suivant : Th6orEme 2.6. (a) On a H0(V,A) : n et Hi(V,A) : o pou,ri f n , 0 , H ? " ( v , A ) : A ( - n ) e t H i ( v , A ) : 0 T t o u r it ' n , 2 n ; l ' a c c o u p l e m e n t de dualitd.H"(V,L) I H:(V,A) * A(-"r), (a,b) ,-. Tr(o,b),est un accouplement parfai,t entre l\-modules libres de t'ypefini. (b) On a des isomorph.r,smes canon'iques(V/),,, = RI(V,L), Rf{"n}(X-,, Vf ) = ftf"(% lt), compatiblesaur accouplementsde duali,td L naturelsRf (V,A) I Rf.(y, lt)(n)lZn)---l\ et ( l [ r ) " " o , ? f 1 , . y ( X " , i L r ) ( t ) l z n ] ' -R f { " u } ( x " , a ! A " ); A [ I 1 ,4 . 2 ] . (c) Pour o e I, notonsVar(o) : H"(V,A) - H:(V,lr) le morph'ismedd.duitdeYar(o) : //"(Q1),,, * Hi'.n)(X",\l.r) e.3.1) par les i.denti.ficati.ons de (b) ; o'rlo,un carrd co'mmutatif H" (V,A) --4--=Hn-' (C,A)(- 1) v",(') I t H:(V,A) *-:i- It,ot t H"-r(C, L), od, la fl,dche uert'icale de gauche est d4finie par (2.3.1) et les fl"dches d sont les opdrateurs bords des su'ites eractes long'uesde cohomologie (HL*t(Dr,A) dtan,tiden,tif,6d, Hq-t(C,A)(-1) par l'isornorphr,smed,e G'gsin).De plus, pour r e H"(V, L) et y e H"-r (C, A), on a (dr,A)c + (-1)'(*,da)v:0, ( , ) s ( r e s p .( ' ) v ) d d s i g n a n t l ' a c c o ' u p l e mdeen dt u ' alitd d,ualeur-sdans .l\(-n) entre H"-'(C,A)(-1) "7 grt-7(C, /\) (resp. H"(V,lt) et H!(V,lt)). Les assertionsde (a) sont bien conlllles et d6coulent de la strrcture de la cohornologie des intersections compldtes lisses [SGA 7 XI 1.6] : cornme D1 est une hypersurfacelisse de IP'+l et que C en est une section hyperplane lisse, I'homomorphisrnede Gysin Hs-z(C)(-7) --- Hq(D1) (ot ac1-; : Hq(-,A)) est un isomorphismepour 0 < q < n et un isonrorphisme sur un facteur direct pour q : n (envoyant (('l-z)/z tot 6clz pour q pair, otr { est la cla^ssecl'une section hyperplane), d'oir la nullit6 clesHq(V) pour 0 < q < n, par la suite longue de cohomologie .' . ---+Hq(Dl) --+ Hs(V) ---+Ho-r(C)(-1) ---+... ; la nullib6 de S'ur La Formrr,l,ed.ePzcard-Lefschetz Hs(V) pour q ) n vietrt cle ce que I/ est affine ; enfin, H"(V), extension cle Ker(fI"-1(C)(-1) ---+H'L+r(D1)) par Coker(I/"-' (C11-t; --H^(Dr)), est libre de type fini sur A, d'oir la clernibre assertiou de (u). Prouvons (b). Puisque h: Y ---+X est propre et est un isomorphisme sur les fibres g6n6ric1ues,on a un isornorphisme canoniclue [sGA 7 XIII 2.1.7] (2.6.r) VS?Rh*Vo Par le th6orbme de changernent cle base propre, on a donc (i!;)r,, ry .Rf(Dl, il/s). D'autre part, comme g a r6cluction semi-stablei, deux branches(Du,Dr) (2.4), on peut appliquer 1.5 d 9. On a ainsi un isomorphisnre canonique VnlDr 3 Rur*A, oil u1 : V : Dt - C - Dr est I'inclusion. Par composition, on obtient le premier des deux isomorphismescanoniquesannonc6s,(W/),,u 3 Rf (%A). Consid6ronsd'antre part le carr6 cart6sierr DI --:\ ^l {16} D GY") t, ---11-----*x", oir les flbches horizontales sont les inclusions. D'aprbs ISGA 4 XVIII 3.1.12.3],on a fiRA- ry Rh*u\. On a donc des isomorphismescanoniques Ef {,n}(X"' \!r) : Zi\Ur e ioRh"v s (2.6.1) = Rh*u\V . n D'atrtre part, cl'aprbs1.5 appliqu6 d, g, on a u|Vn ! urrA, d'oir finalement le second isomorphismecanonique aruonc6, Rf 1,"o1(X.r,Vl) = Rf.(y, A). La compatibilit6 A. Ia dualit6 r6sulte de 1.5 (c) et de la compatibilit6 de I'autodualit6 de \Ir aux irnages directes propres. Il reste d prouver (c). La dernibre assertion est classique, et cas particulier de 2.6.6 ci-aprbs. Prouvons Ia premibre. Soit o e I. Notons Varo(o) : uiV o '- u\V o I'homomorphisrned6fini en (1.4.2). Par ailleurs, soit j6 : X" - {"0} -' X" I'inclusion. L'endomorphisme o - 1 de ilry est sous-jacenti, un endomorphisme du triangle distingu6 canonique \2.6.2) joJ6Vf ---+ilil --- io*ifiV/ * L. Iilusie Comme / est lisse hors de ro, jotjtVt : jorAx-"-{"o}. Donc os'annule sur jg1jfiVy et se factorise par un homomorphisme (2.6.3) v a r l ( o ) : i g * i . [ V y- V 1 , H o m - 1 ( A x , - { " n } , A x . . - 1 " u 1 ): : u n i q u ec a r H o m - 1 ( j o r j i Vt , V r ) 1 0. Par acljonction, Var|(o) cl6finit un homomorphisme (2.6.4) Varl(o) : (W7),"-- iiily , qui est le compos6 de (2.3.1) et du morphisme canonique (V/),o * (Of),". En particulier, puisque, en vertu de (a) et (b), H*(Vf) : H*(Q f), Vary(o) incluit sur fI' le morphisrnevariation de [SGA 7 XIII 2.4.51.Pour acheverla preuve de (c), Il suffit donc, compte tenu de 1.6 appliqu6 i g, d'6tablir la commutativit6 du carr6 (2.6.5) Vary (o) (Vr)"" I l bvr ,1, ^, ftn*var'e(oJ> Rh*u\vn , Rh*uivn oi h: Dr - {rs} est la projection, et Ies flbchesverticalessont les iso. morphismes canoniques (changement de base propre et [SGA 4 XVIII 3.1.12.3]). Par adjonction, il revient au m€me de v6rifier la commutativit6 du carr6 varl" (o) ' is.ifiit/y l V .VJ V Rt,- Varl.(a) Rh"ul"uiVs -+ l Rh*''Vs. C o m m eH o m - l ( j o t j 6 Vr , R h . i t / e ) : H o m - r ( A x " - { " u } , A x " - 1 " o 1 ) : 0 , i l suffit de rnontrer que le carr6 d6duit par composition avec {r; --+i6.ifi\!1 est commutatif. Par d6finition ae Var)(o) et Var[(a), on est ramen6 i v6rifier la commutativit6 du carr6 V1 ----t1----* Vt t RhY*'v o o-', l nn-Yvn 26r Sur la Forrnule de Picard-Lefschetz Mais celle-ci r6sulte de la fonctorialit6 de V. Lemme 2.6.6.1 Soi,entX un schd.ma,i : Y ---+ X un sous-schd,ma ---+X l'ouuert compld.mentaire,r, s des entiers, r € j, U ferm6, H " ( U , l y ) , y e H " ( Y , 4 t ) . A l o r s o n a , d a n sH ' * " + t ( X , A ) , ( @ " ). a ) x : ( - 1 ) " * '( * . d a ) x , aaeclesnotat,ionssuiuantes: dr e H?*t (X,lt) (resp. d,yE g"+r(X, flA)) est dddui,tde n (resp. A) par le bord de Ia suite eracte de cohomologied, supports; ((dr) . g) y (resp. (" . dA)x) est l',imagedans H"t"*t(X, A), par la fl,dchecanon,ique,du cup-produit (dr) .a e Hr+"*t(X, /t) (resp. r.dy e H'*s+r (X,rtA)). Rappelons cl'abord que, pour A, B, C e D-(X,A) et un accou- ]J p l e m e n tr : H^+,(X,C), cochainesau de A, B, C, (*) (-l) "ab: A I B--- C, le cupproduitHt'(X,A)gH"(X,B) r a&b r- ab, d6fini de la faqon usuelle par un produit de moyen d'un relbvement de zr A des r6solutions convenables v6rifie la formule L ,, L L L L eo(a 8 b): eo(Id O a;"(o e ta) : eo(a O fa;o (IdI b), oir a (resp. b) est consid6r6comme une flbche Ax B[n]) de D(X,A), et A[nz] (resp. Ax - e : Alm)& a61---Clm-rnl est compos6de I'isomorphismecanoniqueAWI A B[n] 3 1e & a16+ n] (d6fini, pour P, Q e C(X,A), par I'isomorphismede Koszul A[rn] e P s A[n] I I 3 A[m] a A[n] I P I Q, via les iclentifications 6viclentes A[rn]B P : P[m), A[n]8 Q : Q[r], A[rn]8A[n] : /t[m+n], qui ne font pas intervenir de signes) et cle zr[rn* n]. Consid6ronsle diagramme suivant : Ax -g- A"["] 4 jrtuls+ tl iElg A.y[r* s * 1l , orf 5: Ay * -rrAu[1]est le morphisme de degr6 l du triangle distingu6 ilvu - Ax * Ay - et r (resp. g) est consid6r6 colnme une flbche jtyu - Ax["] (resp. A;6 -* Ay[s]) dans D(X,A). Posons : r[s+ f 1] o 5[s] o y. Par d6finition, 6[s] o y : dA € Hs+r(X, jltu). Comme ^Je remercie vivement T. saito et o. Gabber pour Ieur aide dans Ia d6monstration de ce lenrme. 262 L. Illusie t : . d , y : ( - 1 ; ' ( ' + t ) ( d A ) . r d a n sH ' ' * " + t ( X , j r l \ u ) , e t d o n c ( r - d y ) y : (-1)r(r+1) (@y).r);r dans H''*"+r (X, A), il r6sultede la fommle (*) clue f : ( r . d A ) " . O n v o i t c l er n e m ec l u e/ : ( ( r [ 1 ] o d ) . g ) x . P o u r a c h e v e r la cl6rnorrstration,il suffit de v6rifier que rfl]o5: (-1)'+'d, (**) dans .F/f.+'(X,A) : Hotnpl;,nt(Ay,Ax[r'* 1]). Pour cela, ciroisissons rtc, gi-rr + ' ) de A26 et. un urre r6solutiou flasclueC' : (- - . --- Ci cocycle ( e C'(U) repr6sentarrtr. Le morphisrue6 : Ay - jrl\u[l] est repr6sent6par les morphismes de complexes Ly J- Ax) :l7,Ay[1] Cone(.l,Ay------- , clonn6par la projection Ax * Ay. Par of q est le quasi-isomorphisure suite r[1] o 5 est repr6scnt6par le compos6cle q-1 et du morphisme de courplexesu : 0) : A1 --------------- j,Lzr (0 ------------- t l -€t | (...- C6ne(7rAy ---------1"; (- t\'+t,t- C,''''-' l0 'l' - g r ' r r - - - - - - - - -:- >C. .f .r )+ l l . De rn6nre, utilisant Ia suite exacte 0 -- 11or(C ) - C' ---+j*Ci est repr6sent6par le compos6 d" g-t et clu 0, on voit que (-l)'+rdr morphisme de complexes u : (0 ------------itLu - o r| Y (...- C, A; -+ Q) l r' - t-\'' * r "-^- .Yl t - r l ' + , a " i , C , ' * r - - - - - - - - - >) .:. . C ' [ r * 1 ] , oil { e C'(X) est un reldvement de {. L'iclentit6 (i.*) d6coule alors d.ela Qr. fornrule'LL-'t): dh+hd, oir h,est I'homotopie d6finie par -( : /\y ---+ Remarques 2.7. (i) Compte tenu des isornorphismesde 2.6 (b), la nullit6 des I{i(V) pour i * 0,, concordeavec le r6sultat cle2.2. (ii) Les r6sultats de 2.6 irnpliquent des r6sultats analogues pour A rerrrplac6par Zp. Posons (avec lly : V f (Zt)) FI"(Vy)pri.'.': Coker H" (Dr,Zt) :In Hn(V,Z,d- H"(V,22) Hn-t(C,Z|GD, Str La FormuLe de Pica,rd-Lefschetz 263 H i , " \ ( X " , V / ) 0 " " ' : K e r H : ( V , V ' t )- H " ( D 1 , Z p ) : IIN .FI"_I(C,Zil .. H:(V,Lil. On a donc +n + r ( D t , Z t ) F / " ( V y ) p . i ,:, , K e r H " - t ( C , Z t ) ( - L ) - - -H : K e r € : H " - t Q , v , { ) ( - r ) - - +l { n * r ( c , z d - Hn-r (C,Z!)P'nn(-r), oil I/"-1(C,V,u1v'"" est la parti,eprimiti'tte6" -i7n-1(C,Zt),6gale i, Hn-L(C,Zs) si n est pair, et il I'orthogonalcle1@-r)/z si n est irnpair, { d6signantIa classed'une sectionhyperplane. De rn6me,H(*r\ (X", rlrr;n.iu' -r est Ie quoti,entprimitif H"-t (C,Zp)p,i,,,de H" (C ,Zt) , un Z1-module libre cle type fini, dual de la partie primitive,6gal i, Hn-t(C,Zt) si n est pair, et A.f1"-1(C,Z,t)lz,(€@-r)/2 si n est irnpair. Il r6sulte clu diagramme de 2.6 (c) que Var(o) incluit un morphisme /,t'7 1\ \L,I.L) Var(o)p.i,,,: H"(V y)p,i", - HiLo)(X", rft;n'"" Supposonsque tp(o) soit un g6n6rateurde fu(I). Alors, si n est pa,ir, Var(o)p.i,,, est un isomorphisnte, et s,i n est impair, Var(o)p.i,r, est ,injectif, de conoyau de longueur 6gale d"la ualuat,ion(.-adiquede e. Le discriminant de la restriction i la partie primitive de la forme d'intersection sur .F1'-1(C,Zt) est en effet 6gal d e (puisque(€kl-r)/2 . q(n-r)/21 : e et que la forme d'intersectioltsnr Hn-'(C,Zs) est unimodulaire, cf. [SGA 7 XIX 5]). J'ignore comment d6finir directement (2.7.I), sans recoursir, l'6clatementh. 3. La formule impaire de Picard-Lefschetz en dimension relative 3 . 1 . S o i tn : 2 m * l u n e n t i e r i m p a i r ,e t s o i t Q e A l r 1 , . . . , r n + t l une forme quadratique ordinaire [SGA 7 XII 1] : cela signifie que Q I k est non nulle et que la quadrique projective de F! d'6quation Q : O est lisse, ou ellcore qu'il existe un changement lin6aire de coordonntles r : Py, P e GL...r(A), transformant Q en yiAn+r+i. Soit t l<i{m*I 7r une uniformisante de A. Soit X le sous-sch6rnaferm6 de A!+1 : S p e cA [ r 1 , . . . , r n + r f d ' 6 q u a t i o n n o t o n sf : X - * S l a Q-r:0, projection, et, comme en 2.1, Vy (resp. Ay) le complexe des cycles proches (resp. 6vanescents)correspondant. Le morphisme / est lisse hors de I'origineno: (0,... ,0) de A]+1, de sorte que (Dyest concentrti L. Illusie €n rs. Les r6sultats suivants sont 6tablis par Deligne dans [SGA 7 XV, 2.2,3.3]. (a) On a Hi'Qy:0 pour i + O, n,H'{,il(X,,\I/y) : 0 pour i f n, 2n, H0VT : Ax., H?i,l (X",rlrt(n;; : 1. Les A-rnodules H"(Vy(m * 1)),u et Hi,n)(X",Vy(m)) sont libres de rang 1, et cluaux I'un de I'autre par I'accouplementnaturel ( , ) : .F1"(itr t(m+ 1)),o E HT,'\(X",V1(m)) - H'G"l (X",{//(n)) : A. IIs ont des basescanoniques6 E H\*"\(X",V y(m)) et 6' e H"(V y(m * 1)"o), d6finiesau signe prbs, que I'on peut choisir cle manibre que (5',6) : t. L'application naturelle 6 t Hi,"| (X", \trr) -. H"(V t)"0 est nulle. (b) Pour o e I etr € H"(91(rn*1))"", Lefsch,etz) on a (fomrrulede Picard- Yar(o)r : (-1;''+t fu@)(r, 5)6 . (3.1.1) 3.2. Nor-rsallons montrer comment on peut d6duire, alg6briquement, (a) et (b) de 2.6. En fait, la d6monstration de (a) dans [SGA 7 XV] est elle aussi entibrement alg6brique, ce n'est que celle de (b) qui fait appel d un argument transcendant. On peut supposer les coordonn6esr; sur A!+1 choisies de manidre que Q : frrrm+r+i.. Soit K' C K une extension quadratique t l(i1m,*L s6parable de K, totalement ramifi6e. Notons I' : Gal(R/K/) Ie sousgroupe (d'indice 2) de I correspondant,Atle normalisd de A dans K', ?r' une uniformisante de A', ,S' : Spec A', f ' : X' - S' Ie morphisme d6duit de / par Ie changernent de base S' -- S. On a r : un'2 dans A', avec u, e At", et X' est le sous-schdmaferme de Alil d'6quation Q - ,n'' : 0. On a ![r1 : V y, et I'action de 1' sur V7, est induite par celle de ,I sur ilry. La forme quadratiqueQ - ut2 e A'[r1,... ,rn+r,t] 6tant ordinaire, I'hypothbse (H) de 2.3 est v6rifi6e, avec F : Q, e:2 et A remplac6 par A'. On peut donc appliquer 2.6. La vari6t6 des cycles tivanescentsV de f' est une quadrique affine, compl6ment, dans la quadrique projective lisse D1 d'6quation Q - ut2 :0 dans P3+1 : Proj k[21t... trn*r,t], de la section hyperplaneC d'6quation f : 0, q t r a d r i q u el i s s ed e F I ' : P r o j k l * r , . . . , r n + L l d ' 6 q u a t i o nQ : 0 . Les assertions de 3.1 (a) d6coulent donc de 2.6 (a) et (b), compte tenu de la structure de la cohomologie des quadriques ISGA 7 XII]. Comme n est impair, on a, avec les notations de 2.7 (ii) (et en tensorisant srr V't par A), Hn(Vf,),o : H"(V,/t) : g""-r(C,A;n'i-1-I), Hi,il(!yt,) = Sur la Forrnule de Picard-Lefschetz 265 Hn-'(C,A)p.i-, et I'application canoniqued : H'](V, tt) ---+ H*(V,A) est une base 6t de Hn-t (C,A(rn;;r'inulle [SGA 7 XII,3.6]. Choisissons (de la forme cl(a) - cl(B), oi a et p sont des g6n6ratricesde C de types clistincts) [SGA 7 XII 3.5], et notons 6 e Hn-L (C, A(rn,))orim: Hom(-FI'-1(C,A(m))n'i"',A) la base duale. Comme (6',6') : (-I)^2 ISGA 7 XII, 3.3 (iii) (b)], I'imagede 6'dans le quotientHn-t(C,A(rn))p.i* est (-1)-26. Notant Vary (resp. Vary,) la variation relative d / (resp. ') --- Zs(1,) le caractbre canonique relatif d A/, il r6sulte donc f "t t's : I' de 2.6 (c) que, pour r € 1', on a (*) Vary,(r)5' : (-1;''+tt'2ft)25 . Pour o € .f, on a o2 € 1'. Donc, d'aprds (i.), Yary(o2)6' - Vary,@')5' : (-1;-+t t'n(o2)25. Mais 2t'n(oz): (o2((ultt2)r/t"")l(urt2)Llt^)^ : (o2(nL/t"')lirr/t'')n, : tilo2). On en d6duit, pour tout o e I, (**) Y a ry @ 2 ) 6:' ( - 1 ; - + t f u @ 2 ) 6. Mais t2(o2) :2ts(o), et comme I'application / est nulle, o ,-. Yary(o)6' est trn homomorphismede ,I dans HT,ot(X",V y(m)). En particulier, Varl@2)6':2Yatt@)6'. On peut clonci6crire (x*) sousIa forme 2Yary@)5' : (-1;*+t 2t2@)5 . Passant i. la lirnite sur les /\ : Zl["2 (, > 1), on obtient la m6me formule i coefficientsdans Zs. Cornm" HT,,I(X",V y(Zs)(m)) est libre de rang I s:urZs, de base5, on peut diviser par 2, et on en d6duit (3.1.1) p o u r n : 6 ' , d o n cp o u r t o u t z . Remarque 3.3. On peut montrer que I'identification de H^(V y),u d Hn-l(C)e'im(-1) utilis6e en 3.2 coincideavec celle d6crite dans [SGA 7 XV 2.2.3). Notons i1 la premibre,i2laseconde. Rappelonsla d6finition de i2. Soit X la compl6tion projective de X, d'6quation Q - rt2 : 0 dans tr!+r : Proj Al*r,...ttn*r,tl, X* son lieu d I'infini, d6fini par f : 0, quadrique lisse sur S, d'6quation Q : 0 dans Fi, de fibre sp6ciale(X.")": C. Cornme X est Iisse sur S au voisinagecle Xoo, la flbche canoniqueH"(Xn,A) * Hn(X",{//) ISGA 7 XIII 2.1.8.3] est trn isomorphisme, et, comme expliqu6 en [SGA 7 XV 2.2.31, la flbcheH"(X",Vf ) -- H'(Vf ),o est un isomorphisme; on a par ailleurs Hn (X n,A) 3 g'- t ((X."),"i,A)p'i"'(- 1) 3 g""-t(C)p.i- (- 1) ; I'identification i2 est compos6ede ces isomorphismes. On obtiendrait la m6me L. Illusie identification i2 en remplagant Xf S pa,-X'lS', X par X'(d'6quation 0 dans PSlt) et appliquant la m6me suite d'isomorphisrnes. Q-utr'2t2: Pour 6tablir la coincidencede i1 et i,2,on peut ernployer I'argument suivanL, clir i T. Saito. Soit P C P3,11x flI1 I'aclh6rencesch6matiquedu graphe de I'iso--- Fl,*' , ((ro),t) r' ((r;),n't) (d'inverse((r;),t) -* rnorphismeg:PII' ( ( t r ' t : 1 ) , t ) )D. a n s P r o j A t [ r 1 t . . . t t t t r r t t ] x P r o j A ' l r ' r , . . . , r ' n + r , t ' \ ,P est d6fini par les 6cluationsr;tt : n'r'ot (I < i < n* 1), r;.rtr: rtiri ( 1 < i , ; r S n + 1 ) . O n a d e s p r o j e c t i o n s c a n o u i q upeis: P - f S l t (i : 1,2), ori pr (resp. fz) identifie P d I'6clat6 de z6 (resp. du soussclr6rnaferrn6 cl'6cSrations ir' : t' : 0) dans Pilt. On en d6duit uu diagranrrne pz*l p t:. pgl, & "s, : : X' - Z - : X," (- DoU Dt W ---+ U D1 ) oil W est Ia quadrique projective (lisse) d'6quation Q@') - ut'2 : 0, et Z I'6clate de (W*)" :: (n' : t' : 0) dans W ou cle .16 dans X' (conipl6tion projective de l'6clat6 Z de rs dans X' consid6r6en 3.2) ; Ia ligne inf6rieure est form6e des fibres sp6ciales ; Ds est Ia compl6tion projective de D6, un fibr6 en droites projectivessur C : Do)D1, que la projection Z ---.,lVcontracte en (1,7-)" (: C). Par fonctorialit6 de ,RiIr, on obtient un diagrarnme conlm.ntatif d'isomorphismes (pour abr6ger, A est omis, et u\'t - "prim") H "( X;) ,r,I '-' , H n (Z i l -H " (W r ) r2l l " ' I I{' (Vr) ----- H" (Dr - C) __- H^ (W") _..__-.p,r - r ((x! )r )o(_ r ) H" (X;) _______> l,-, 1(c)0(-1), oi Z (resp. W) est le compl6rnent du diviseur i. I'infini f : 0. Notons h la flbche compos6e des isomorphismes horizontaux, et c : H"(Dr C) - gtt-r(C)o(-1) la flbche cornpos6edans la ligne inf6rieure, qui est I'isomorphismecanonique. Par d6finition, ,i2 : (4) o h o (1)-r, et ' i \ : c o ( 3 ) o ( 2 ) o ( 1 ) - 1 , d o n c ' i 1: ' i , 2 . Str,rLa Formnle de Picard-Lefschetz 267 Remarque 3.4. Pour X cl'6quation pour b€ nr- {0}, Q-b:0, qu'en les m6mes r6sultats 3.1 (a) et (b), ts(o) au secondmernbre on a d e ( 3 . 1 . 1 )6 t a n t r e m p l a c 6p a r e 6 ( o ) : u ( b ) t s ( o ) I S G A 7 X V 3 . 3 . 3 1 .I l est possible qu'nne variante des arguments pr6c6dents permette de les 6tablir clirecternerrt. C e t r a v a i l a 6 t 6 a c h e v 6 l o r s d ' u n s 6 j o u r , d e m a i A .s e p t e n r b r e 2 0 0 0 , i . I ' U n i v e r s i t 6 c l e T o k y o , q u e j e r e m e r c i e d e s o n h o s p i t a l i t 6 . J e r e r . n e r c i ec h a l e r r r e r r s e m e n tO . G a b b e r p o l r r s e s comntentaires cl6taill6ssur des versions p16lirninairescle ce texte, ainsi rlrre T. Saito pour d ' u t i l e s d i s c t t s s i o n s . . J es u i s t r b s r e c o l r n a i s s a n t a u r a p p o r t e u r p o u r s a l e c t u r e r n i r r i t i e u s e c l e la version finale et les corrections qtr'i[s nr'n signal6es. Je tiens, enfin, i remercier Nlrne Bonuardel pour le soin avec leqrrel elle a assurti la saisie du manuscrit. References [BBD] A. A. BBtt tNSoN,J. BERNSTEn,et P. DsI,rcNE, Faisceaur peruers, Ast6risclue,100 (1982). lrll L. It luste, Autour du th6.ord,m,e de monod'romie locale. dans P6riodes p-adiques, S6minaire de Bures, 1988 (Ed J.VI. Fontaine), 9-57, Ast6risque, 223 (1994). [r2] L. It lustn, Peruersit4 et uariation, en pr6paration. IRZ] M. RnpopoRr et T. Zrr.rK, jber dze lokale Zetaf.unktion aon Shimurauari.etiiten, fulonod,romie filtration und uerschwind,endeZyklen in ungle,icher Charakteristik, Inv. Math., 6 8 ( 1 9 8 2 ) ,2 1 - 1 0 1 . tsl J. Sroei{entNw, Mired Hodge structure on the uan'ishing cohornoLogy,Nordic Summer School/NAVF, Symposium in Mathematics, Oslo. 1976. 525-563. lsGA4l Th6.orie des topos et cohomolog'ie6,taledes sch6,mas,S6minaire de gtiom6trie alg6brique du Bois-lVlarie 1963-64, dirig6 par N[. Artin, A. Grothendieck, J.-L. Verdier, SLN, 269, 270, 3O5, Springer-Verlag,1972, L973. lsGA4 1/21 Cohornologie 6tale, par P. Deligne, SLN, 569, Springer-Verlag, t977. lscA7l Groupes de monodromie en g4.omdtrie alg6,briqtte,S6minaire de g6orn6trie alg6brique du Bois-Marie 1967-69, I, dirig6 par A. Grothendieck, II par P. Deligne et N. Katz, SLN, 288, 340, Springer-Verlag,1972, 1973. 268 Uniuersit| de Paris-Sud Math4matique, b6,t. 12 5 UMR 8628 du CNRS 91405 ORSAY Ceder France L. Illusie