INTRODUCTION
L’artère labyrinthique, ou auditive interne, est une artériole terminale qui vascularise le
labyrinthe membraneux de l’oreille interne, après avoir laisser quelques branches pour les
nerfs VII et VIII. Elle donne donc des branches pour le vestibule (utricule, saccule et canaux
semi-circulaires), qui est l’organe sensoriel de l’équilibre, et pour la cochlée, qui est celui de
l’audition.
D’origine et de trajet très variable, dû au développement embryologique complexe des
vaisseaux dans cette région, il est difficile de trouver une description anatomique claire et
précise de cette artère. Nous nous attacherons donc à étudier les rapports, le trajet, et les
différentes origines possibles de l’artère labyrinthique à travers la dissection et la
diaphanisation.
En pathologie, il est difficile d’incriminer l’artère labyrinthique dans les troubles de
l’équilibre ou de l’audition autrement que par des arguments cliniques, car la taille du
vaisseau est trop réduite pour être visible en imagerie de routine (confirmé lors d’un entretien
avec le Pr de KERSAINT-GILLY).
Les troubles périphériques de l’équilibre , manifestation d’une atteinte de l’oreille interne le
plus souvent unilatérale, et non pas du cervelet comme plus fréquemment, sont définis par :
A l’interrogatoire
de grands syndromes vertigineux avec vomissement évoluant par crise paroxystique
plus rarement sensation d‘ébriété et déséquilibre sans vertige .
A l’examen clinique
Test de Babinski-Weil : marche en étoile avec déviation ou rotation franche, si
atteinte unilatérale
déviation des index à l’horizontal dans le même sens
Test de Romberg (station debout yeux fermés) latéro-déviation côté atteint
Head-shaking : Nystagmus horizonto-rotatoire dans le sens opposé au côté atteint
Epreuve calorique positive
L’association de ces vertiges à des troubles de l’audition est un argument en faveur d’une
atteinte vasculaire du labyrinthe.
A l’aide des données apportées par la dissection et des différentes études déjà menées sur les
pathologies vasculaires de l’oreille interne, nous tenterons de poser différentes hypothèses
cherchant à expliquer la physiopathologie des troubles de l’équilibre périphérique d’étiologie
vasculaire.