Entreprise familiale fondée
en 1946 à Courcelles, Sopura
a pour métier le nettoyage,
la désinfection et le traite-
ment de l’eau. La majorité
de ses clients (80%) se recrute dans
le secteur brassicole où, au fil des années,
la société hainuyère est devenue une
référence mondiale.
Elle est aujourd’hui présente dans
plus de 80 pays et possède, outre la
Belgique, quatre sites de production à
l’étranger (Espagne, Australie, Afrique
du Sud et Vietnam). Elle emploie au to-
tal un peu plus de 170 personnes dont les
deux tiers à Courcelles où elle réalise
l’essentiel de sa production (70%). Sa
gamme de produits comprend plus de
400 références. Sopura occupe actuel-
lement la troisième place au niveau
mondial dans un marché dominé par
deux multinationales américaines. Un
marché où la PME s’illustre par les in-
novations qu’elle apporte constamment
à ses clients. La dernière en date lui a ou-
vert les portes du marché américain que
ses deux concurrents cadenassaient.
Innovation écologique
«Nous sommes en permanence à
l’écoute de nos clients, explique Pierre
Stachura, responsable R&D. Un
problème qui se posait à eux était l’im-
portante consommation d’eau que né-
cessitaient les lubrifiants utilisés dans
les halls d’embouteillage pour les
con voyeurs transportant les bouteilles,
les canettes ou les Tetra Briks. Cette
consommation d’eau était onéreuse,
dangereuse (sols glissants) et peu éco-
logique. Nous nous sommes penchés
sur cette question et avons développé
en collaboration avec l’Uni-
versité de Mons et le soutien
de la Région wallonne un
con cept de lubrification hy-
bride qui se traduit par des
économies d’eau allant de 70
à 80%, limitant ainsi tant les
coûts que l’impact environ-
nemental.»
Sopura a ainsi été, en 2010,
la première société au monde
à proposer cette solution,
au nez et à la barbe de ses
con currents qui depuis ont
emprunté la voie ouverte par
la société belge.
La vente de ces lubrifiants a
représenté un total de 250
tonnes en 2013, soit cinq fois
plus qu’en 2011 (production
attendue cette année de 600
tonnes). «La croissance de
ces nouveaux produits est
forte, souligne Monique
Coppieters, CEO, mais elle ne repré-
sente encore qu’une petite partie de la
totalité de notre production qui s’élevait
en 2013 à 17.000 tonnes. Toutefois, ces
lubrifiants nous ont ouvert les portes
du marché américain dont nous étions
absents. Nous sommes très bien im-
plantés en Europe ainsi que dans de
nombreux pays en Afrique, en Asie ainsi
qu’en Océanie. En revanche, nous
sommes encore peu présents en Chine,
au Japon et en Amérique latine.»
Chimie durable
Challenger face aux géants améri-
cains, Sopura joue clairement la carte
de l’innovation, qui lui permet de se dif-
férencier et d’apporter en permanence
de nouvelles solutions à ses clients.
La R&D, qui représente 13% des effec-
tifs, travaille en permanence sur plu-
sieurs projets financés par la Région
wallonne ou l’Europe. «Ces projets
s’inscrivent dans notre volonté de nous
orienter vers une chimie plus durable,
précise Pierre Stachura. Par exemple,
un de ces projets consiste en l’identifi-
cation de nouvelles molécules biocides
naturelles et l’extraction de celles-ci au
départ de biomasse.» Autant de pistes
de développement qui permettent à So-
pura de consolider ses positions et de
continuer à croître avec un chiffre d’af-
faires en constante augmentation et qui
devrait tourner autour de 37,5 millions
d’euros cette année.
z
G.V.D.N.
52 30 OCTOBRE 2014 |WWW.TRENDS.BE
ANALYSETRENDS BUSINESS TOUR
Leader innovant
Sopura est spécialisée dans le nettoyage, la désin -
fection et le traitement de l’eau pour le secteur agro-
alimentaire. Présente dans plus de 80 pays, elle vient
— grâce à ses nouveaux produits plus écologiques —
de faire son entrée sur le marché américain.
SOPURA
MONIQUE COPPIETERS, CEO, ET PIERRE
STACHURA, RESPONSABLE R&D DE SOPURA
«Notre nouveau concept de lubrification hybride
utilisant peu d’eau nous a ouvert les portes
du marché américain.»
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