Master ITB 2011-2012
H. Trébéden-Negre - 5 -
une partie des CSH, et rend le patient vulnérable aux infections, l’injection de leurs propres
CSH permet de le faire sortir d’aplasie plus rapidement (en moyenne J12 à J15 post-
autogreffe).
Le malade, porteur dans la très grande majorité des cas d’une maladie maligne, bénéficie d’un
prélèvement de CSH à un moment où l’on suppose que le volume tumoral correspondant à la
maladie initiale est le plus faible possible : rémission complète dans les leucémies aigues ou
les lymphomes, très bonne réponse partielle dans les lymphomes ou les myélomes. Le plus
souvent donc, le malade aura préalablement déjà subi un traitement cyto-réducteur et ce n’est
qu’après avoir évalué l’efficacité du traitement sur le volume tumoral que la décision du
recueil de CSH sera prise.
Le recueil de CSH sanguines a le plus souvent lieu au décours d’un cycle de chimiothérapie
suffisamment intensif pour entraîner une hypoplasie médullaire. C’est au sortir de cette
période d’aplasie, le plus souvent accélérée par l’administration d’un facteur de croissance
(G-CSF)à la dose de 5mg/kg /j pendant 7 à 12 j, soit après administration du seul G-CSF
(10mg/j/pendant 4 à 5 jours) qu’on réalise les séances de cytaphérèses.
.
Les greffons sont constitués après un ou plusieurs prélèvements des CSH périphériques lors
de séances de cytaphérèses. Les cellules sont prises en charge dans les laboratoires de thérapie
cellulaire où elles sont congelées, cryopreservées en azote (liquide ou vapeur) puis
décongelées. L’agent cryoprotecteur est le Diméthylsulfoxide (DMSO) ; il protège les
membranes et évite la cristallisation, il ralentit les échanges d’eau et réduit la concentration
intracellulaire en électrolytes.
La validation du greffon est réalisée à l’étape de congélation. On effectue :
Une numération des cellules
Un contrôle de la viabilité cellulaire
Une étude phénotypique des cellules souches et une quantification (cellules
CD45+, CD34+). NB : Une étude fonctionnelle des CSH par une culture des
progéniteurs hématopoïétiques en méthyl-cellulose (culture de 12 à 14J) pour
déterminer le nombre de colonies de CFU-GM (Colony Forming Unit-
Granulocytes. Macrophages)
Actuellement, un greffon moyen contient plus de 3.106 cellules CD34+ par Kg de poids du
receveur. Les cellules CD34+ doivent être fonctionnelles : CFU-GM> 30.104/kg.
Avant la décongélation des CSH, le patient reçoit un traitement chimiothérapie ±
radiothérapie. Ce conditionnement a pour but d’éliminer les cellules tumorales résiduelles.
Après décongélation et lavage des CSH dans l’unité de thérapie cellulaire (lavage dans le but
d’éliminer le DMSO)., la réinjection des CSH se fait par voie IV. Le conditionnement induit
une aplasie médullaire chez le patient nécessitant son hospitalisation. Grâce à l’administration
des CSH autologues, cette période d’aplasie est réduite à 7 à 10 jours.
5. L’allogreffe de CSH
5.1. Compatibilité HLA
L’allogreffe suppose un donneur de CSH différent du receveur mais sélectionné en fonction
de certains critères d’histocompatibilité avec le receveur. Il est le plus souvent exigé une