Aujourd’hui, la Chine joue déjà un rôle central sur la
scène mondiale – économiquement, géopolitiquement
et culturellement – et l’ampleur de ce rôle continue
à croître. Cela se produit au moment où, à la suite
des crises fi nancière et économique de 2008-2009, le
centre de gravité mondial économique se déplace
à grand pas de l’Atlantique vers le Pacifi que, où la
Chine, l’Inde ainsi que d’autres fonceurs asiatiques
deviennent le deuxième pilier de croissance mondiale
du commerce, de l’investissement, de la production et
de la consommation.
La Chine exerce déjà à divers niveaux une grande
influence sur les entreprises et les consommateurs
canadiens. Elle est une source d’intrants et de biens
de consommation, et une plateforme de production et
logistique. Qui plus est, la Chine est un vaste marché,
encore largement inexploité, pour les ressources, les
biens manufacturés, les technologies et les services
canadiens, et une source d’investissement dans les
projets commerciaux canadiens.
Il importe de se demander, aux niveaux de la politique,
des affaires et de la société, si nous avons maximisé
le partenariat économique Canada-Chine. La Chine
est, après tout, en voie de devenir, cette année même,
la deuxième économie mondiale, avec à sa base plus
de 1,3 milliards de consommateurs de plus en plus
sophistiqués et une réserve de capitaux profonde.
Avons-nous suffi samment engagés une nation qui est au
centre de chaines de valeur régionales et mondiales en
cours d’intégration? Avons-nous fait la promotion de la
valeur intersectorielle de notre pays sous une marque
de commerce canadienne uniforme? Nous considérons
nous comme une nation de l’Asie-Pacifi que et qui doit
avoir une présence et une voix fortes dans cette région,
au même titre que nous nous considérons comme une
nation des Amériques, de l’Atlantique et de l’Arctique?
Les milieux des affaires canadiens ont affi rmé que le
Canada doit renforcer plus activement son partenariat
économique avec la Chine, à l’image de nos concurrents.
Cette orientation exige un engagement politique ferme,
déterminé et constant avec la Chine afi n de nouer le
partenariat économique et supprimer les obstacles au
commerce et à l’investissement dans les deux pays.
Cela exige en outre une visibilité accrue de la marque
de commerce purement canadienne en Chine, une
participation active des nombreuses et excellentes
entreprises canadiennes dans la poursuite d’occasions
d’affaires réelles en Chine, et un besoin pressant d’assurer
de faciliter l’investissement commercial étranger, y
compris de la Chine, au Canada. Cette orientation exige
de renforcer les capacités innovatrices du Canada et
de créer des liens solides et durables par l’entremise
de particuliers ou d’entreprises qui deviendront des
corridors de commerce et d’investissement transpaci-
fi ques et des voies vers un Canada qui est plus compétitif
mondialement. Chevauchant les voies maritimes et de
transport aérien s’étalant entre les Etats-Unis, notre
premier partenaire économique, et la Chine, le Canada
est apte à devenir un corridor d’affaires à valeur rajoutée
de premier plan entre l’Amérique du Nord et l’Asie.
Le document de travail qui suit présente les perspectives
de la Chambre de commerce du Canada en vue d’éliminer
certains obstacles qui entravent la croissance des
relations économiques entre le Canada et la Chine. Les
recherches et discussions menées avec nos membres et
des chefs de fi le de l’opinion confi rment que le moment
est venu pour les divers paliers de gouvernement et le
secteur des affaires de redoubler d’efforts afi n de réaliser
le potentiel économique des relations sino-canadiennes.
Nous espérons que ce document de travail encouragera le
Canada et la Chine à entreprendre de nouvelles démarches
en vue de stimuler leurs échanges commerciaux et
d’investissement bilatéraux. Pour les deux partenaires,
les avantages pourraient être énormes. À nous de tirer
pleinement parti des possibilités qui se présentent.
Président et chef de la direction
L’honorable Perrin Beatty
La Chambre de commerce du Canada
Avant-propos