Méthodologie en endocrinologie
Introduction
Une hormone est une molécule diffusible dans le sang, donc logiquement on peut mesurer à chaque
instant une concentration hormonale dans le sang. La concentration de l’hormone dans le sang
révèle le niveau d’activité de la glande endocrine qui l’a produite, et son aspect fonctionnel. Le
problème de ce concept est que certaines hormones ont plusieurs fonctions physiologiques, quand
on va doser l’hormone, on ne rendra pas compte de toutes les fonctions de l’hormone. Par exemple,
la GnRH (gonadolibérine) entraine la libération au niveau de l’adénohypophyse de la FSH et de la LH.
Donc si on dose la concentrationde GnRH dans le sang, on n’évaluera pas les effets finaux,qui
dépendent des concentrations respectives de FSH et LH. Malgré ces limites, c’est quand même
largement utilisable.
Principes généraux
Principe de compétition
La plupart des dosages repose sur la comparaison de la réponse produite par un échantillon donné,
et ceux produits par une gamme de concentration connue par une gamme de références (standard).
On a donc une courbe de calibration, et à partir de cette courbe, l’échantillon à tester, on peut
déterminer sa concentration hormonale par voie d’interpolation. On a 2 grands principes de dosage
généralement utilisés :
- Les dosages biologiques : consistent à déterminer l’activité de l’hormone en quantifiant
l’effet biologique produit par cette hormone. Par exemple, on prend le cas de l’insuline et
son effet hypoglycémiant. L’inconvénient et que l’on a de nombreux problèmes pratiques
dans ce type de dosage dans le sens que doser un effet biologique donné n’est pas toujours
précis.
- Les dosages immunologiques : ces dosages sont les plus employés. Ils reposent sur la
reconnaissance de l’hormone par un anticorps spécifique de l’hormone. L’hormone prend ici
le rôle de l’antigène. Elles sont faciles d’emploie, et on peut traiter de nombreux
échantillons. On utilise 2 systèmes de révélation :
o Des marqueurs radioactifs (RIA = radio immunologic assay) : ces dosages sont très
précis, mais ils sont chers d’emploi car les isotopes coutent cher, et ça nécessite de la
protection
o Des révélations enzymatiques (ELISA = enzyme like immunoabsorbant assay) :
l’enzyme la plus couramment utilisée est la péroxydase, plus utilisée en réagissant
sur une molécule appelée chromogène, qui est la diaminobenzidine, qui en présence
d’eau oxygénée (H2O2) va se transformer en un composé coloré. Ce système
présente une D.O. mesurable au spectrophotomètre, elle est proportionnelle à la
reconnaissance du complexe.
Dans ces 2 cas, 2 variations sont utilisée dans le dosage réactionnel :
o Le couplage direct du révélateur avec anticorps ou antigène. La
limite est encombrement stérique.